Rennes. Elles collectent les déchets alimentaires en vélo pour en faire du compost

Rennes. Elles collectent les déchets alimentaires en vélo pour en faire du compost
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Mêlant valorisation des biodéchets et mobilité douce, le projet « Les Rennes du Compost » trace son chemin à Rennes. Aux commandes de la toute jeune association : Hélène, Amel et Sophie, qui collectent en vélo électrique auprès des professionnels (et des particuliers dans le futur) des déchets alimentaires pour les transformer en compost.

Elles s’appellent Hélène, Amel et Sophie. Toutes trois sont rennaises, et fondatrices de l’association « Les Rennes du Compost ». Un projet qui a pris naissance il y a un an, à l’été 2020. «Anciennes collègues de travail dans un établissement de santé, nous étions toutes en réflexion sur notre vie professionnelle », explique Hélène « Nous voulions passer à l’action à la fois sur les plans environnementaux et sociaux, et appliquer ce que nous faisions dans notre vie privée dans notre travail ». A savoir, le compostage, et pour Sophie, la passion du vélo.

C’est ainsi que démarre l’aventure des « Rennes du Compost ». Dès l’automne 2020, les trois jeunes femmes se mettent en selle et démarrent une étude de marché, entament une formation en entrepreneuriat. Leur projet : mettre en place à Rennes un système de collecte de biodéchets, à destination des professionnels (restaurateurs, entreprises, écoles, boulangeries, fleuristes…), le tout grâce à un vélo électrique équipé d’une remorque qui peut supporter un poids de 300 kg.

Titulaires d’une formation de maitresses-composteuses, Hélène, Amel et Sophie mènent toutes les trois les collectes à vélo. Chacune a cependant son domaine de prédilection. « Comme on avait déjà travaillé ensemble, ça a été plus facile d’identifier ce qu’on voulait faire », précise Amel, qui gère la partie gestion. Hélène gère ainsi la partie compostage, la valorisation des biodéchets, et s’occupera des futurs ateliers de sensibilisation. Sophie, quant à elle, s’occupe de la recherche des clients et de la commercialisation. « Et on attache une grande importance à notre qualité de vie, au bien-être au travail, à l’équilibre maison-boulot », précise Amel.

L’association Les Rennes du Compost a démarré ses activités sur les chapeaux de roue, puisqu’elle continue sa phase d’expérimentation et compte déjà une vingtaine de clients, depuis le début des tournées en mai. Tous ont bénéficié dans un premier temps d’un diagnostique, qui permet d’évaluer le gisement de biodéchets. « Après, on fournit des bacs ou bio-seaux, qu’on collecte ensuite à chaque passage. On emmène ensuite le tout grâce à notre vélo sur notre zone de compostage », détaille Hélène. Une zone qui se situe dans le quartier de la Prévalaye, au sein du Jardin des Mille Pas. Après six à neuf mois de maturation, le compost va être ensuite « normé », afin de vérifier « le taux de carbone, d’azote et de pesticides, important pour les maraîchers et les agriculteurs à qui nous souhaitons le vendre ensuite, ainsi qu’aux particuliers », détaille Amel. Le compost sera aussi troqué avec Le Jardin des Mille Pas.

Mais le projet ne s’arrête pas là, puisque les trois jeunes femmes comptent aussi s’adresser pour leur collecte directement aux habitants de Rennes, notamment ceux de l’hyper-centre, dans lequel des composteurs collectifs sont compliqués à installer. Le tout en concertation avec les autres acteurs du territoire, notamment Rennes Metropole. Une expérimentation devrait ainsi être menée avec une copropriété à la rentrée. A noter aussi, l’organisation future d’ateliers de sensibilisation au compostage, et la mise en place de point d’apport volontaires de biodéchets, dans des épiceries de vente en vrac par exemple.

En attendant, l’association va être accompagnée dans les prochains mois par le Tag35, afin de travailler à un futur passage en société coopérative.

Plus d’infos : La page Facebook de Rennes du Compost

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Marie-Emmanuelle Grignon

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