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Cyber Clean Up : réduisons notre empreinte numérique !

Cette semaine, place au
challenge Cyber Clean Up ! L’objectif est de réaliser son
« nettoyage numérique » personnel ou professionnel.
Chaque jour, une petite action permet d’alléger son empreinte
carbone numérique.

On
connait le World Clean Up Day, proposé chaque année par
l’association World Clean Up, et qui consiste en un ramassage et
nettoyage de déchets dans la nature, par des citoyens volontaires,
dans le monde entier. Avec le confinement, place au « Cyber
Clean Up » ! L’objectif de ce nouveau challenge,
organisé par la même équipe, à l’occasion des 50 ans de la
journée de la Terre, est d’agir sur notre pollution numérique. En
effet, nous utilisons en ce moment énormément de ressources
numériques, que ce soit via nos ordinateurs, nos smartphones, nos
tablettes, nos objets connectés…Selon l’Ademe, le secteur du
numérique est responsable de 4 % des émissions mondiales de
gaz à effet de serre, et on prévoit un doublement d’ici 2025 à
cause de l’augmentation toujours plus grande des usages. Sur ces
4 %, 25 % des émissions sont liés aux datas centers, 28 %
aux infrastructures réseau, et 47 % proviennent des équipements
des consommateurs (ordinateur, tablettes, smartphone etc.). Il est
donc temps d’agir !

Le Cyber Clean Up propose donc aux internautes de réduire leur empreinte numérique, grâce à une série de gestes à mettre en œuvre de façon quotidienne durant une semaine. Des associations, des citoyens, des collectivités se sont d’ores et déjà engagés. Ainsi, la Communauté Numérique du Pays de Morlaix propose à chacun de participer au challenge, via la publication quotidienne d’une astuce : aujourd’hui lundi 27 avril, place au tri des photos, qui bien souvent sont en doublons, dorment au fin fond de dossiers, sont floues…un petit tri et on vide la corbeille, et la planète nous dit merci ! Chaque jour de cette semaine, des astuces comme celles-ci sont à retrouver sur le site de la Communauté Numérique de Morlaix. A noter également, le 4 mai à 14h, une webconférence sur les aspects matériels du monde virtuel, avec Gauthier Roussilhe . Inscription : numerique@paysdemorlaix.com.

Pour en savoir plus :

Le site de la Communauté Numérique du Pays de Morlaix : https://morlaixnumerique.fr/

Le site du World Clean Up Day : https://www.worldcleanupday.fr/

Le guide des actions quotidiennes (8 étapes) : https://www.worldcleanupday.fr/wp-content/uploads/2020/04/CybercleanUp-8-recettes-faciles.pdf




Le Low-tech lab réinvente le monde de demain

Concevoir le monde de demain avec des solutions simples, utiles et accessibles à tous, c’est la raison d’être du Low-tech Lab. Le projet a été présenté dans le cadre de l’événement 360 Possibles à Rennes le 12, 13 & 14 Juin 2019.

Porté par l’association Gold of Bengal, le Low-tech Lab a pour mission de développer, de promouvoir et de valoriser des solutions techniques alternatives et durables de production. La low-tech, ou basse technologie est au cœur de ce système. En opposition avec la high-tech, la low-tech se veut accessible à tous par sa simplicité de réalisation, son coût limité et son partage libre de droits. En plus de répondre aux besoins de base, chaque étape du processus de production est étudiée pour limiter son impact négatif sur l’environnement. Alimentation, eau, énergie, habitat, hygiène: tous les domaines de la vie courante sont ainsi pensés et mesurés. Des solutions innovantes émergent de ces différentes expérimentations.

Basé à Concarneau, l’association Gold of Bengal a été créée après plusieurs expéditions en mer, mettant à l’épreuve des éléments des voiliers innovants fabriqués à base de composites naturelles. C’est ainsi qu’en 2009 un petit voilier de pêche construit à base de toile de jute pris la mer et parcouru plus de 16000km en 186 jours des côtes du Bangladesh jusqu’en France. L’expédition Tara Tari fût un succès. Par la suite, un laboratoire de recherche s’implanta au Bangladesh afin d’y développer un composite à base de fibre de jute, une alternative à la fibre de verre dans la construction de bateaux mais pouvant également servir dans le domaine de l’habitat et dans la création de mobilier. En 2013, c’est un un voilier réalisé entièrement à base de fibres naturelles qui a pris le large. Lors de cette expédition jusque dans les eaux du Bengale, un autre défi s’ajouta : survivre grâce aux low technologies. C’est à partir de cette expédition que le projet du Low-tech Lab émergea.

Aujourd’hui, le Low-tech Lab est un collectif d’expérimentation qui développe plusieurs programmes de recherches et de documentation collaboratives sur les low technologies dans le monde entier. Plusieurs projets pilotes comme le Low-tech Tour et l’expédition Nomades des mers permettent à un large public de découvrir de nouveaux systèmes de production alternatifs et durables. De plus, une plateforme collaborative en ligne de tutoriels libre de droits est mis à disposition sur le site internet du Low-tech Lab. On peut y apprendre comment construire son propre chauffage solaire, créer un bassin de culture de spiruline ou encore fabriquer une machine à laver à pédale.

Souhaitant faire émerger un modèle de société plus low tech, le Low-tech Lab se veut être un acteur du monde de demain. Pour cela, des think tanks ou groupes de réflexions sont régulièrement organisés autour des grands enjeux sociétaux du XXIème siècle. Par cet intermédiaire, un projet d’école spécialisé en low technologies, la Low-tech skol, ouvrira ses portes à la rentrée prochaine dans les Côtes d’Armor. Cette école visera à former des techniciens spécialistes dans « l’anti-gaspi » sur une année.




Energy Clinic volunteers

The State of Kerala, in southwestern India, promotes, since the beginning of the 2000s,a relatively ambitious energy policy, based on the development of various sources of renewable energy available. In this context, an original energy saving program called « Energy Clinics  » was proposed in 2013 by Energy Management Centre, Government of Kerala,being convinced of the merits of the community approach. The feminist organization All India Women’s Conference (AIWC) was entrusted the training component and implemented the same. The principle of this program is simple: most of the mitigation of the effects of climate change must begin with women as they are decision-makers at the domestic level, and as a result, women must be the main stakeholders in the implementation of policies.

Three of these « Energy Clinic Volunteers” with AIWC functionaries : on the right Madame Usha Naïr, Vice President, AIWC in charge of Kerala and on the left,Madam Jalaja Kumari, Program Coordinator, AIWC branch,Thiruvananthapuram (abbr. Trivandrum).) photo credit: Dominique Guizien

 

This program is based on the administrative organization of the State of Kerala in 14 districts. In each district 130 women are trainedto facilitate this program and are given an area of about a thousand homes. Thus, the whole of the territory is theoretically fullycovered.

The role of these women is to visit each House and meet with mothers to review how they usedifferent energies available to them. Energy consumption (including energy efficiency and energy conservation) is merely a pretext for revisiting their daily practices. So talking about cooking gas, it is also the question of what tocook and when to cook as well as advice on nutrition and health. There is also talk of a possible conversion to gas of organic origin, for example, biogas. Information about alternate sources of energy, such as solar energy, is also imparted.

Based on this simple principle, this program, launched in 2013 and operational since 2016, already yieldinggood results.The first homes visited are already recording 25 to 35% energy savings.

The success of this program is mainly due to transfer of information from women to women, husbands or sons being completely absent from the process ;often unaware of the program tillthe first results makeitself felt andthey can appreciate the usefulness. Despite this easy contact between women, « volunteers » of energy clinics have to overcome the initial reluctance of these mothers and usually 3 or 4 visits are required for things to beput in place.

In addition to these home visits, the trained volunteersof Energy Clinics also organise collective meetings of awareness on energy issues inresidential areas. These“Ambassadors of energy” function gives these women a recognized place in the community and helps to give them a better sense of self. For some, it isthe opportunity to startor resume an academic or professional qualification. In this respect, it should be noted that Kerala is a State where more than 90% of girls attend secondary school, the highest rate in all of India.

Does this social role valorization mitigate the lack of lucrativity of this activity ?Indeed, these volunteers are paid to do this work, but their compensation remains symbolic since they receive only 20 rupee a visit (about 25 Euro cents) and from that these girls have to pay for the printing of the questionnaires and reports of visits that they are required to submit before they arepaid. At this stage it is therefore still largely voluntary work.

 

To know more :

About AIWC :

http://aiwc.org.in/about_us.html

http://aiwc.org.in/index.html

about Kerala State policies :

energy policy (2001)
https://kerala.gov.in/documents/10180/46696/Energy%20Policy%202001

gender equality and women’s employment policy (2009)
https://kerala.gov.in/documents/10180/46696/Gender%20Equality%20and%20Womens%20Employment%20Policy




Les infirmières de la clinique de l’énergie

L’Etat du Kerala, dans le Sud-Ouest de l’Inde promeut depuis le début des années 2000 une politique énergétique relativement ambitieuse, fondée sur le développement des diverses sources d’énergie renouvelable disponible. Dans ce cadre, un programme d’économie d’énergie original appelé « les cliniques de l’énergie » a été proposé en 2013 par le Centre de Gestion de l’Energie, agence giuvernementale du Kérala, convaincu du mérite de l’approche communautaire, via la société civile . L’organisation féministe All India Women’s Conference (AIWC) se vit confié le programme de formation, qu’elle met, depuis, en œuvre.

Le principe de ce programme est simple : la plupart des mesures d’atténuation des effets du changement climatique doivent commencer avec les femmes car elles sont les décideurs au niveau domestique, et par conséquent, les femmes doivent être les principales parties prenantes dans la mise en oeuvre des politiques.

Trois de ces « ambassadrices de l’énergie avec des responsables d’AIWC : à droite Madame Usha Naïr, vice-présidente d’AIWC, responsable pour le Kerala et à gauche madame Jalaja Kumari coordinatrice du programme, filiale AIWC de Thiruvananthapuram (en abrégé Trivandrum) crédit photo : Dominique Guizien

 

Ce programme s’appuie sur l’organisation territoriale de l’Etat de Kerala en 14 districts. Dans chaque district 130 femmes sont formées pour animer ce programme et à cet effet se voit confier une zone d’environ mille habitations. Ainsi, l’ensemble du territoire est théoriquement totalement couvert.

Le rôle de ces femmes est de visiter chaque maison et de rencontrer les mères de famille pour examiner avec elles l’usage qu’elles font des différentes énergies dont elles disposent. La consommation énergétique (y compris l’efficience énergétique et les déperditions d’énergie) n’est en fait qu’un prétexte pour revisiter leurs pratiques quotidiennes. Ainsi parler du gaz de cuisine, c’est aussi poser la question de ce qu’on cuisine et quand on le cuisine mais aussi donner des conseils de nutrition et de santé. C’est aussi parler d’une éventuelle conversion vers le gaz d’origine organique, par exemple le biogaz. C’est aussi l’occasion d’informer sur les sources alternatives d’énergie comme l’énergie solaire.

Sur la base de ce principe simple, ce programme lancé en 2013 et opérationnel depuis 2016 donne déjà de bons résultats puisque sur les premiers foyers visités, on constate déjà des économies d’énergie de 25 à 35%.

Le succès de ce programme tient essentiellement à ce que le transfert d’information se fait de femmes à femmes, les maris ou les fils étant totalement absents du processus et souvent n’en connaissent l’existence qu’au bout de quelques mois lorsque, les premiers résultats se faisant sentir, ils peuvent en apprécier toute l’utilité. Malgré ce contact plus facile entre femmes, les « nurses » des cliniques de l’énergie doivent encore vaincre les réticences de ces mères de famille et en général 3 ou 4 visites sont nécessaires pour que les choses se mettent en place.

Outre ces visites à domicile, les nurses des cliniques de l’énergie organisent également des réunions collectives de prise de conscience des enjeux énergétiques par bloc d’habitation. Cette fonction d’ambassadrice de l’énergie confère à ces femmes une place reconnue dans la communauté et contribue ainsi à leur donner une meilleure estime de soi. Pour certaines, c’est même l’occasion d’entamer ou de reprendre un parcours universitaire ou de qualification professionnelle. A cet égard, il convient de signaler que le Kérala est un Etat où plus de 90% des filles suivent une scolarité secondaire, le meilleur taux de toute l’Inde.

Cette valorisation sociale de leur rôle atténue-t-elle pour autant le manque de lucrativité de l’activité ? En effet, ces volontaires sont payées pour faire ce travail, mais leur rémunération reste symbolique puisque elles ne touchent que 20 roupie par visite (environ 25 centimes d’Euros) et encore là-dessus ces filles doivent payer l’impression des questionnaires qu’elles utilisent et l’envoi des comptes-rendus de visites qu’elles sont tenues de faire pour être payées. A ce stade il s’agit donc encore largement de bénévolat.

 

Pour en savoir plus sur AIWC :

http://aiwc.org.in/about_us.html

et sur les politiques de l’Etat du Kérala :

la politique de l’énergie (2001)
https://kerala.gov.in/documents/10180/46696/Energy%20Policy%202001

la politique d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes (2009)
https://kerala.gov.in/documents/10180/46696/Gender%20Equality%20and%20Womens%20Employment%20Policy




« Un repos pour tous » : un eco-lieu autosuffisant dans les Monts d’Arrée

Voici un projet complet, porté par un jeune couple : « Un repos pour tous ». Léa et Erwan ont l’envie de transformer leur mode de vie et par la même occasion celui de beaucoup d’autres personnes. Comment ? En créant un lieu autosuffisant en plein centre du Finistère, dans les Monts d’Arrée.

Le projet n’en est qu’à ses prémisses et une cagnotte est lancée pour permettre d’acquérir les terres nécessaires à la réalisation de ce projet. « Nous avons fixé la fourchette de prix les plus bas que nous ayons pu trouver concernant les terrains ». Le couple a donc fixé la cagnotte à 9 000 euros minimum.

Une fois les terres acquises, des maisons y seront construites grâce à des matériaux de récupération, provenant « d’entreprises, de démolisseurs de bâtiment ou de liquidations judiciaires ». Pour qu’elles soient autosuffisantes en énergie, les habitations seront équipées de panneaux solaires, de récupérateurs d’eau de pluie et de puits, d’éoliennes, d’hydroliennes, de systèmes de phyto-épuration et de filtres à sédiments, de tuyaux de chauffage par le sol, de systèmes d’abreuvement en eau de la maison par la pente pour la pression, de chaudières suédoises…

« Partager et faire aimer cette manière de vivre et pour lutter contre une agriculture polluante et des commerces farfelus qui font du profit sur nos dos »

En ce qui concerne l’autosuffisance alimentaire, elle sera atteinte grâce à la création de jardins intelligents, de serres, de laiteries, de piscicultures, de ruches et de vergers, dans un esprit biologique et de permaculture.

Enfin, un projet de reforestation de la région et la sauvegarde de la faune et de la flore sauvage sera mis en place. Pour cela, des terres environnantes seront acquises afin d’y planter des arbres de façon écologique. Les animaux domestiques ne sont pas en reste et auront leur place dans ce projet, puisqu’il est envisagé de créer des refuges pour ceux qui ont été abandonnés.

Si vous souhaitez contribuer financièrement au projet, ça se passe sur la cagnotte Leetchi « Un repos pour tous ».




3 communes Bretonnes labellisées Cit’Ergie fin janvier

Animé par L’ADEME, le dispositif national Cit’Ergie récompense et distingue les collectivités locales qui s’engagent et renforcent leur ambition en matière de politique Climat Air Énergie. Lors des Assisses européennes de la transition énergétique, fin janvier, ce sont 29 nouvelles collectivités en France qui ont été labellisées… Dont 3 en région Bretagne ! 

C’est Saint-Brieuc Armor Agglomération, la communauté d’agglomération Quimper Bretagne Occidentale et la Métropole de Rennes qui ont donc été distingués par le dispositif national Cit’Ergie. 

Quelques exemples d’actions mises en œuvre 

En ce qui concerne le développement territorial, Saint-Brieuc a un projet de boucle énergétique locale avec une production d’énergies renouvelables, un stockage et une distribution via les réseaux de chaleur. À Quimper, une palette d’outils pour encourager la rénovation énergétique des logements a été mise en place. Rennes quant à elle souhaite réduire de moitié ses émissions de gaz à effets de serre d’ici 2030. 

Quimper compte montrer l’exemple en matière de mobilité en contribuant à développer l’utilisation de bioGNV (biogaz) par les véhicules en mettant notamment en place une borne de rechargement rapide accessible en continue. L’agglomération de Saint Brieuc Armor, elle, a mis en place un service de location de vélos, permettant de louer de vélos à la journée, à la semaine, au mois ou au trimestre. Certains vélos sont électriques ou destinés aux personnes mal voyantes. Rennes agit sur plusieurs axes en mettant en service une nouvelle ligne de métro ou en développant une politique de covoiturage. 

Et l’énergie ?

À Rennes, l’éclairage public et dans toutes les communes de Rennes Métropole, l’éclairage public est éteint une partie de la nuit. Objectif : qu’en 2020, 20 % des points lumineux soient éteints entre les heures du dernier et du premier métro. À Saint-Brieuc, une centrale photovoltaïque a été installée sur le toit de l’Espace Initiatives Emploi. 

À Quimper, l’acquisition de la marque Imprim’Vert par l’imprimerie communautaire a permis de systématiser l’utilisation d’encres végétales et de papiers recyclés ou issu de forêts gérées durablement.