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La Marche pour le climat, vue de Brest

Ce 8 Décembre 2018 était organisée une nouvelle marche pour le climat. Citoyens et citoyennes se sont mobilisés dans les villes de France à cette occasion.

Cet événement « regroupant plusieurs milliers de manifestants, dans 120 villes de France », d’après Ouest-France. Avait pour volonté d’alarmer sur l’urgence climatique. Ce fût un rendez-vous de citoyens et citoyennes abasourdis par le manque d’actions concrètes pour l’environnement.

 

A Brest,

copyright : Régnier Nicolas www.VisionArt.fr

A Brest, le lieu de rendez-vous était convenu sur la place de la Liberté, au centre ville. L’ambiance était bonne malgré le temps pluvieux.

L’événement s’est déroulé de la façon suivante :

  • Rendez-vous, à 15h
  • Prise de paroles des « organisateurs »
  • Prise de paroles libres
  • Début des chants « on est plus chaud, plus chaud que le climat »
  • Puis départ de la marche à 16h15

Bretons et Brestois ne sont pas en reste sur les actions concrètes, le temps de parole libre fut un instant de mise en valeur d’initiatives citoyennes, associatives, et de la ville de Brest ;

Non à la centrale de Landivisiau, Transition citoyenne Brest, Ennercoop, La Nef, Mobicoop, le 14 décembre résistance non violente, La maison de l’agriculture biologique, La maison de la bio ou encore de ; Il est encore temps.

Par ailleurs, une jeune fille eu le courage de prendre le micro, pour demander des actions pour sauvegarder le climat, et indissociablement un avenir pour elle et ses camarades.

Ce qui donne un rapide aperçu d’actions qui sont menées au niveau de la ville comme dans le Pays. Il persiste néanmoins un manque d’intérêt pour le sujet et une trop faible mobilisation pour qu’il y ait un grand changement pour sauvegarder l’humanité des risques liés au climat et ses changements.

Cette marche s’est passé de façon pacifique et risque d’être reconduite prochainement, elle aura besoin d’une plus grande mobilisation.

Si vous souhaitez mener des actions à votre échelle, en groupe et/ou à domicile, vous pouvez aller sur la page « ilestencoretemps.fr » et organiser en Pays Bretons des actions citoyennes.

 




À Rennes, 35 bâtiments seront bientôt alimentés en électricité renouvelable

À Rennes, 35 bâtiments (dont l’Hôtel de Rennes Métropole et l’écomusée du Pays de Rennes) seront bientôt alimentés en électricité renouvelable Enercoop, pour une durée de deux ans. 

Au printemps dernier, un appel d’offres à été lancé pour la fourniture d’électricité HVE (à Haute Valeur Environnementale) sur un périmètre de 35 bâtiments de Rennes. La totalité de l’électricité sera couverte par une production issue de sources renouvelables. C’est Enercoop qui a été retenu, suite à cet appel d’offres. 

Enercoop est un fournisseur d’électricité 100 % renouvelable et coopérative, ayant une logique de circuit court. Il a pour objectif de s’approvisionner, directement et exclusivement, auprès de producteurs locaux d’énergies renouvelables (éolien, solaire, hydraulique et biomasse) et développe des outils de maîtrise de la demande d’électricité. Enercoop est composé de 10 coopératives et le réseau s’organise sur « les principes d’une gouvernance partagée, transparente et démocratique ». Dans le classement des fournisseurs d’électricité verte en France de Greenpeace, Enercoop se place dans le trio de tête. 

Au premier janvier 2019, ce seront donc 35 bâtiments qui seront alimentés par cette électricité renouvelable, dont Les Champs Libres, l’Hôtel de Rennes Métropole, l’Écomusée du Pays de Rennes et l’Antipode, le Stade Commandant Bougouin, le gymnase Charles Géniaux et Cleunay.

Nathalie Appéré, Maire de Rennes, ne compte pas s’arrêter là. En mai dernier, elle annonçait, dans le magazine Les Rennais, sa volonté de progresser : « j’ai annoncé de nouvelles mesures en faveur des énergies renouvelables. En 2020, 100 % des équipements municipaux seront alimentés en électricité durable ».




Brestois, devenez un « citoyen du climat » !

Engagez-vous pour la transition énergétique sur le territoire de Brest Métropole en devant un « Citoyen du Climat ». Ce réseau, créé par la collectivité, en partenariat avec l’Agence Energie-Climat du Pays de Brest Ener’gence, permet à des volontaires d’être formé gratuitement et d’aller à leur tour sensibiliser la population à la transition énergétique lors d’événements. La prochaine session se déroulera le 10 novembre.

Le réseau des Citoyens du Climat a été créé en 2016 à l’initiative de Brest Métropole, en partenariat avec l’agence Energie-Climat du Pays de Brest « Energ’ence ». Il regroupe des personnes habitant, travaillant ou étudiant sur ce territoire, et qui ont en commun la volonté d’agir à leur échelle en faveur de la transition énergétique. Ces « citoyens » bénéficient d’une session de formation, leur permettant de parfaire leurs connaissances, mais aussi « comprendre un plan climat, découvrir le dispositif Tinergie, animer un stand sur les éco-gestes, etc… », explique Energ’Ence sur son site internet. « Les Citoyens du Climat sont ainsi capables de mener eux-mêmes et d’initier des actions de sensibilisation aux économies d’énergie, à l’échelle de leur entourage ou du territoire », précise également l’agence.

C’est ainsi qu’en 2017, 56 citoyens ont rejoint le réseau et ont été formés. Ils ont pu ainsi pu sensibiliser 400 personnes lors de 18 actions : café-énergie à Lambezellec, stands aux Jeudis du Port ou pour le Tour de France, participation au forum « Déclic Climat »…

Le dispositif est renouvelé pour 2018. Une journée de formation est ainsi organisée le samedi 10 novembre à la Mairie de l’Europe. Au programme : découverte de l’approvisionnement énergétique du territoire, présentation de trucs et astuces pour économiser l’eau et l’énergie, de pistes pour agir et sensibiliser à son tour en organisant un café-énergie, un ciné-débat, participant à un stand, à un forum…

L’inscription est gratuite et ouverte aux habitants de Brest Métropole, jusqu’au 26 octobre.

Pour s’inscrire, direction le formulaire dédié




Une semaine pour la transition énergétique au pays de la Roche aux Fées (35)

Ca bouge de côté de Roche Aux Fées Communauté, en Ille-Et-Vilaine, pour la transition énergétique. Une grande semaine spéciale est organisée du 17 au 22 septembre, avec des ateliers, la projection du documentaire « On a 20 ans pour changer le monde », et une table-ronde où l’on pourra retrouver les climatologues Jean Jouzel et Hervé Le Treut.

Dans le cadre de son Plan Climat Air Energie Territorial, Roche Aux Fées Communauté (basée en Ille-Et-Vilaine, et qui comprend notamment les communes de Retiers, Marcillé-Raoul et Janzé, ndlr), propose un programme spécial autour de la transition énergétique. Durant une semaine, du 17 au 22 septembre, des expositions, rencontres, conférences, ciné-débats et spectacle se succéderont sur le territoire, qui est d’ailleurs labellisé depuis 2016 « Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte ».

C’est ainsi que depuis le 10 septembre et jusqu’au 28, deux expositions itinérantes consacrées aux déchets circuleront dans les bibliothèques de Martigné-Ferchaud et Marcillé-Robert. En parallèle, des ateliers « Fabriquer ses produits ménagers écologiques », auront lieu le mercredi 19 à la bibliothèque de Martigné-Ferchaud et le samedi 22 à la bibliothèque de Brie. Mardi 18, à 20h, à Martigné-Ferchaud, sur le site de l’unité de méthanisation « Métha Ferchaud » aura lieu une projection en plein air du film « On a 20 ans pour changer le monde », en partenariat avec l’association Clair-Obscur, organisatrice du festival Travelling, et avec le cinéma Le Resteria, suivi d’un débat animé par la Communauté de Communes. Le point d’orgue de la semaine aura lieu le jeudi 20, à Janzé, avec une table-ronde « Roche aux Fées Communauté conjugue écologie et économie…au même temps », où l’on pourra écouter notamment Jean Jouzel, climatologue, ancien membre du Giec, président d’honneur du Pacte Finance Climat, Christian De Perthuis, professeur associé d’économie à l’Université Paris-Dauphine, Directeur Scientifique de la Chaire Economie du Climat, et Hervé Le Treut, climatologue et directeur de l’institut Pierre-Simon Laplace, en compagnie d’acteurs et d’élus locaux.

La semaine spéciale s’achèvera enfin le samedi 22 septembre, avec en après-midi des ateliers « Cuisiner avec les plantes sauvages » et « Fabriquer ses cosmétiques au naturel », suivi à 19h du spectacle « Ce qui m’est dû » par la Débordante Compagnie, qui évoque une prise de conscience écologique de façon « non culpabilisante, poétique et intelligente ». Tout un programme !




Transition énergétique : les îles bretonnes toujours en action

Le 8 septembre, l’association des Iles du Ponant et ses partenaires se sont retrouvés sur l’île de Ouessant pour faire un bilan de leurs avancées en matière de transition énergétique. Un projet de grande ampleur, qui porte à la fois sur les réductions d’émissions de Co2, les économies d’énergies, mais aussi la production d’énergies renouvelables à base de ressources locales (mer, vent, soleil).

« Accélérer la transition énergétique pour tendre vers l’autonomie ». Voilà l’objectif affiché des îles bretonnes, regroupées au sein de l’association des Iles du Ponant (AIP). En compagnie de leurs partenaires institutionnels (Etat, Ademe, Région Bretagne, Département du Finistère, Syndicat Départemental d’Energie et d’Equipement du Finistère, Syndicat Départemental d’Energie des Côtes-d’Armor) et techniques (EDF, Sabella, Enedis), elles ont présenté vendredi 8 septembre un bilan de leurs actions et les perspectives pour les années à venir. En effet, l’AIP a été lauréate en 2015 de l’appel à projet « Boucle Énergétique Locale » lancé par la Région Bretagne pour les îles de Sein, Molène et Ouessant. Et en 2016, lauréate de l’appel à projet national « Territoires à Energie Positive pour la Croissance Verte » (TEPCV), pour ces mêmes îles, ainsi que celles du Morbihan et Bréhat. Certaines îles sont interconnectées au réseau continental. D’autres ne le sont pas (Ouessant, Molène, Sein et les Glénans), et doivent donc produire leur électricité seule. A Ouessant par exemple, celle ci est produite avec une centrale au fioul. Ce qui engendre fatalement des émissions de CO2, qui sont 9 à 10 fois plus élevées que sur le continent !

Ces îles non-interconnectées veulent justement aboutir à l’horizon 2030 à une décarbonisation, et une consommation d’énergies renouvelables proche des 100%. Cela passe notamment (comme pour les îles interconnectées d’ailleurs) par différentes actions, telles que la réduction des consommations énergétiques, la production d’énergie via des ressources locales « propres » (mer, vent, soleil…), la mise en place de système de stockage et de pilotage pour mieux gérer la production et la consommation, et la sensibilisation des habitants. C’est ainsi que sur la période 2017-2018, 13418 ampoules ont été distribuées aux usagers de toutes les îles de Bretagne, pour remplacer les ampoules traditionnelles. L’éclairage public a été renouvelé (installation de Led) sur Ouessant, Groix, Belle-Ile, l’ile d’Arz, l’île aux Moines, Bréhat et Molène. Des installations photovoltaïques ont été placées aussi sur la gare maritime et la caserne des pompiers à Sein, et à Belle-Ile (bâtiments communaux et abattoir).

Et des résultats sont déjà là. Ainsi, les 5 îles du Finistère ont dépassé les objectifs fixés par la convention TEPCV : sur Sein, Molène, Ouessant, les Glénans et Batz, le programme a déjà permis une économie potentielle de 2100 MW/h par an, pour un objectif de 429 MW/H. La réduction d’émission de Co2 est estimée à 1690 tonnes par an, pour un objectif de 285 tonnes. Et la production d’énergie à partir de ressources locales renouvelables n’est pas en reste : 230 MW/h, pour un objectif de 12MW/H sur un an. Sur les trois îles du Finistère non-interconnectées (Sein, Ouessant, Molène), on a même multiplié par deux les résultats en terme d’économie d’énergie par rapports aux objectifs fixés dans la convention Boucle Locale Energétique. A noter aussi, une économie de consommation de fioul : 637 m3, ainsi qu’une réduction de 25% des émissions de Co2 par rapport à 2014.

Du côté du Morbihan et de l’île de Bréhat, les résultats sont moins probants. Concernant les économies d’énergie, l’objectif TEPCV est encore loin d’être atteint, avec seulement 250 MW/H (pour un objectif de 562). Les émissions de Co2 pour ces îles sont encore importantes, avec une économie réalisée de 26 tonnes, alors que l’objectif est de 61 tonnes. Par contre, les objectifs ont été atteints et même largement dépassés en terme de production d’énergie renouvelable locale, avec 108 Mw/h par an (alors que l’objectif était de 60). Des opérations de rénovation de bâtiments communaux vont intervenir prochainement sur ces îles, ce qui devrait permettre de respecter les engagements concernant les économies d’énergie et les émissions de Co2.

Hormis le bilan, les perspectives pour les mois et années à venir ont été également évoquée. L’un des gros projet est le projet « Phares » sur Ouessant (Progressive Hybrid Architecture for Renewable Energy Solutions in islands). Ce « modèle énergétique hybride » est actuellement en développement sur l’île, et comprend des volets hydrolien, éolien, photovoltaïque et de capacité de stockage. Ce projet prévoit notamment la construction et le raccordement au réseau électrique de l’île de deux hydroliennes Sabella D12 de 1000 Kw chacune. Début octobre, une première hydrolienne D10, de plus faible puissance doit être immergée et raccordée au réseau, et ce durant 3 ans. Rendez-vous en 2021 pour le bilan de cette opération, et l’installation des deux hydroliennes D12 pour cette fois une durée de 20 ans.




A Guipel, des citoyens « survoltés » créent leur coopérative pour produire de l’énergie !

A Guipel (35), des citoyens se mobilisent pour participer activement à la transition énergétique de leur territoire. Regroupés au sein de l’association Ener’Guipel, ils viennent de créer une coopérative sous forme de Scic, baptisée « La coopérative des Survoltés », afin de mener à bien des projets dans le domaine des énergies renouvelables. Premier chantier : la pose de trente panneaux photovoltaïques, à l’automne, sur le toit de l’école Diwan de la commune !

Née en 2017, l’association EnerGuipel a pour objectif de réfléchir et d’agir sur la transition énergétique. Elle regroupe des citoyens désireux d’être acteurs de cette transition, sur leur territoire, Réunis en Assemblée Générale le 15 juin, les membres ont actés la création d’une Scic (Société Coopérative d’Interêt Collectif), structure permettant de porter financièrement et juridiquement la mise en œuvre des projets de l’association, notamment la production locale et décarbonnée d’énergie.

Baptisée « La coopérative des Suvoltés », la Scic regroupe d’ores et déjà une quarantaine de sociétaires, pour un capital qui s’élève à 15 000 euros. « Tous les citoyens qui veulent être acteurs de la production d’énergie renouvelable locale peuvent souscrire au moins une action de 100 € minimum. Les objectifs sont de diminuer la dépendance de notre société aux énergies épuisables, d’informer et sensibiliser aux économies d’énergies, de mettre en place une gouvernance démocratique, solidaire et citoyenne », résument Thomas Pattennotte et Laura Boutier, parmi les premiers membres de cette coopérative, dans un communiqué.

Un premier chantier est déjà sur les rails : la pose de 30 panneaux photovoltaïque sur le toit de l’école Diwan à l’Automne, pour un montant de 20 000 euros. L’électricité produite sera revendue sur le réseau, et les gains seront investis dans des économies d’énergie au sein de la coopérative.

Les personnes intéressées pour participer à la coopérative citoyenne sont invitées à se manifester avant l’Assemblée Générale de la Coopérative des Survoltés, qui aura lieu le 22 septembre. En attendant, on peut suivre les actualités et activités d’EnerGuipel et de la coopérative sur la page Facebook de l’association.