1

L’idée sortie. A la découverte de l’éolien citoyen à Avessac (44)

Demain samedi 30 septembre a lieu à Avessac non loin de Redon l’inauguration du Parc Eolien Citoyen et Public. Il s’agit du premier parc éolien en France à être détenu à 100% par des citoyens et des collectivités publiques. Au programme : des temps pédagogiques mais aussi festifs.

5 éoliennes, pour une production estimée à 22 millions de Kwh/an, et pour un coût de 20 millions d’euros. Voilà quelques chiffres caractérisant le parc éolien d’Avessac, en Loire-Atlantique, entre Rennes et Nantes et situé à une dizaine de kilomètres de Redon. Particularité du projet : c’est le premier parc éolien en France à être détenu à 100% par des citoyens et des collectivités publiques. li regroupe des partenaires issus de collectivités publiques (Sergies de la Vienne, SIPEnR de la Région Parisienne), un outil d’investissement citoyen national (Energie Partagée Investissement) et des acteurs locaux (associations, citoyens et collectivités des Pays de Vilaine). Le parc a été développé par l’association Energies Citoyennes en Pays de Vilaine et le développeur privé Abo Wind, via la création de la société Ferme Eolienne d’Avessac.

Mis en service en avril 2017, il est inauguré officiellement ce samedi 30 septembre. L’occasion d’en faire une grande journée ouverte à tous les habitants du territoire. Au programme : de 10h30 à 12h30, un forum (ouvert uniquement aux inscrits) consacré aux « enjeux d’un parc éolien citoyen pour les différents acteurs », avec des tables-rondes regroupant des citoyens investisseurs, des riverains du parc, des collectivités locales, porteurs de projets…et dont les échanges donneront lieu à un compte-rendu auprès du public présent à l’inauguration.

De 12h30 à 19h : des animations ludiques, pédagogiques et festives : spectacle musical, conférence gesticulée, jeu collaboratif, spectacle de « musique verte », découverte du mode de fonctionnement d’une éolienne, projection du film de Scopidrone sur la Ferme Eolienne d’Avessac, stands d’acteurs locaux…

A noter également, le temps d’inauguration officielle de 14h30 à 15h30, mais aussi l’arrivée à 13h du « relais des 13 éoliennes citoyennes » : 68 km parcourus sur le chemin des 13 éoliennes retraçant les 13 années d’existence de l’association Energies Citoyennes en Pays de Vilaine. Le tout en 13 étapes selon 13 modes de transports dé-carbonés : à pied, en vélo, à cheval ou encore..en kayak !




Climate Chance Agadir. Une 4L branchée

Au sommet Climate Chance d’Agadir, dans l’allée qui mène au centre de conférence, les stands s’alignent, montrant la diversité et la vitalité des initiatives prises par les collectivités territoriales et les ONG marocaines en matière de lutte contre les changements climatiques et leurs effets. C’est intéressant mais bien conventionnel.

Et puis, en haut de l’allée, une surprise ! Une superbe petite voiture qui ressemble à un 4X4 en réduction avec sa silhouette haute sur patte et son arrière un peu tronquée. Malgré tout, ce splendide véhicule rouge pompier, ornée sur le capot de l’étoile chérifienne à 5 branches me paraît familière. La calandre peut-être, rectangulaire avec ses deux phares ronds, comme des yeux ébahis, le capot plat horizontal, le pare-brise étroit et vertical : mais c’est bien sûr, il s’agit d’une 4L, cette bonne vieille petite Renault qui a permis à des millions de gens d’avoir leur première voiture dans les années 60.

Evidemment, cela pique ma curiosité. Que vient faire un R4 à l’arrière rabotée dans un sommet sur le climat ? La réponse m’est apporté avec beaucoup de gentillesse par Jamal Addad, un souriant ingénieur qui se fait un plaisir de m’expliquer, avec fierté que ce véhicule fonctionne à l’électricité, qu’il a été conçu et réalisé par des ingénieurs et élèves ingénieurs de plusieurs écoles du Maroc rassemblés dans une association dont le nom est tout un programme : 4greenID c’est à dire « for green idea ».

Les caractéristiques techniques de cette voiture sont les suivantes : elle est mue par un moteur électrique de 67 chevaux, alimenté par 10 piles Lithium-ion ; son autonomie est de 100 à 130 kilomètres et sa vitesse de pointe est quand même de 120 km/h, ce qui pour un véhicule à vocation plutôt urbaine, est peut-être exagéré. La recharge peut se faire à partir d’une prise classique 220 volts et dans ce cas cela prend 8 heures pour la recharger ou par l’intermédiaire d’une prise ad hoc, celle des voitures électriques et dans ce cas la recharge à 80% peut être assurée en 40 minutes.

Certes le poids des batteries (environ 200 kilos) et surtout leur prix (10.000 euros) constituent encore un handicap mais d’ailleurs pour ces étudiants, il ne s’agit que d’un prototype. Cela illustre d’ailleurs ce que disent les promoteurs du site Paléo-énergétique : les étudiants réinventent souvent les choses mais ceux-ci le font avec modestie. Ils savent bien que les voitures électriques existent depuis les débuts de l’automobile mais peut-être ne savaient-ils pas qu’en 1900, ils se fabriquaient plus de voitures à propulsion électrique que de voiture à moteur thermique. Peut-être ne savent-ils pas non plus qu’à l’époque, une voiture électrique dépassait déjà le 100 à l’heure.

A ce propos, je reste quand même épaté par la performance atteinte par cette 4Lélectrique. La seule fois où j’ai dépassé le 120 à l’heure, c’est à dire que j’ai bloqué le compteur en descente par vent arrière, j’ai coulé une bielle ! Aucun risque ici compte tenu du mode de propulsion mais j’ai été ravi d’apprendre que le principal problème de transmission qu’ils avaient connu, venaient des cardans : les anciens propriétaires de R4 comprendront ce que je veux dire.

Cette voiture serait le premier véhicule électrique marocain et il a déjà participé à des « contests » étudiants en Suisse. Il participera également au premier rallye réservé aux seuls véhicules à propulsion électrique organisé au Maroc , qui partira de Tanger le 11 octobre pour aller à Ouarzazate, soit environ 800 kilomètres de course

Pour en savoir plus

l’association « 4greenID» est joignable sur facebook ou par mail à forgreenid@gmail.com




NegaWatt présente son nouveau scénario de transition énergétique

Après un premier scénario établi en 2011, NegaWatt revient avec un nouveau scénario de transition énergétique pour la France pour la période 2017-2050. Une présentation en sera faite demain mardi 26 septembre au Vieux-Marché (22). Explications.

Qu’est ce que NegaWatt ?

NégaWatt est une association créée en 2001, à but non lucratif. Elle est dirigée par un collège de membres actifs, qui font partie de ce qu’on appelle « La compagnie des NégaWatts ». Ce collège est constitué d’une vingtaine d’experts et de praticiens de l’énergie.

L’objectif des fondateurs de l’association est de « Montrer qu’un autre avenir énergétique est non seulement réalisable sur le plan technique mais aussi souhaitable pour la société ».

Pourquoi un « Scénario NegaWatt » ?

L’association est partie de nombreux constats : épuisement des ressources naturelles, consommation d’énergie mal contrôlée, dérèglement climatique, forte dépendance au nucléaire…NegaWatt propose donc de « revoir en profondeur notre modèle énergétique, notre façon de consommer et de produire de l’énergie » et de « repenser notre vision de l’énergie en s’appuyant sur une démarche en trois étapes ». Ces étapes sont : sobriété, efficacité énergétique et énergies renouvelables.

En quoi consiste ce scénario ?

NegaWatt a élaboré un nouveau scénario pour la période 2017-2050, cinq après le précédent scénario. Il est, selon l’association, « renforcé dans sa méthode et plus ambitieux ». Et a pour objectif de « dessiner la trajectoire d’une France 100% renouvelable et neutre en carbone à l’horizon 2050 ».

Le scénario se veut « un vrai guide » pour l’action dans « tous les secteurs influençant la consommation et la production d’énergies ».

Que préconise-t-il ? Quelles sont en sont les grandes directions ?

Le scénario Negawatt préconise la sobriété, l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables. Selon lui, grâce aux actions de sobriété et d’efficacité, qui vont se traduire par la fin des gaspillages, la consommation d’énergie finale sera réduite de moitié en 2050, et l’énergie primaire de 63%, le tout en maintenant « un haut niveau de service ».

Concernant le développement des énergies renouvelables, le nouveau scénario de NégaWatt estime qu’à l’horizon 2050 il sera possible de couvrir la totalité des consommations énergétiques du pays grâce à ce type d’ énergies. Le dernier réacteur nucléaire est alors arrêté en 2025.

Si l’on couple ce scénario avec le scénario Afterres 2050 (scénario sur l’agricole et l’alimentaire, ndlr), la France devient un pays neutre en carbone en 2050. La forêt et l’agriculture jouent d’ailleurs un rôle majeur sur le climat par « la fourniture de ressources renouvelables », le stockage du carbone et la réduction des gaz à effet de serre, tandis que l’économie circulaire est le « moteur » du « renouveau industriel ». Tout ceci en créant des emplois (+ 500 000 en 2037) et en luttant contre la précarité énergétique des ménages.

Pour aller plus loin

https://negawatt.org/




Ouessant : point d’étape à mi-parcours de la mise en œuvre de la transition énergétique et écologique des îles du Finistère.

Alors que les vents balayent les côtes Ouessantines en ce début septembre, l’heure est au bilan de mi-parcours. Une journée qui fait suite au lancement de «La mise en œuvre de la transition énergétique et écologique des îles du Finistère» le 6 septembre 2016. Ce mardi 5 septembre 2017, les acteurs se sont à nouveau réunis afin d’offrir une visibilité sur l’avancée du projet. Analyse d’un échantillon idéal, un milieu fini aux prises avec les éléments : Ouessant, Molène et les autres îles du Ponant.

Les îles du Ponant – qui signifie îles du « couchant » en référence au soleil – sont actuellement le laboratoire d’expérimentation sur deux plans d’action principaux : le BEL (Boucle Energétique Locale), financé par la région Bretagne à raison de 823 000 euros sur 3 ans et le TEPCV (Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte) financé par l’état pour un montant de 867 000 euros sur 3 ans également. L’association les îles du Ponant en est le maître d’ouvrage.

« Diminuer de 37% des émissions de Co2, sur les trois îles » était l’objectif énoncé par Denis Bredin, le président de l’association, en 2016. Le bilan à ce jour montre une diminution de 16% des émissions totales pour les trois îles (Sein, Ouessant et Molène) dont une diminution de fioul de 386 700 L (l’équivalent de la consommation de l’île de Sein pendant 1 an). Ce résultat est obtenu grâce aux différentes opérations à destination des populations îliennes : la diffusion d’environ 11000 LED contre les ampoules à incandescence des îliens, l’opération de remplacements des appareils de froid énergivores1 auxquels 239 habitants y ont pris part, la rénovation de l’éclairage public et la mise à disposition de kits poules.

(1). CDP2017 « Sur les îles, il est constaté un suréquipement en appareils de froid, notamment en congélateurs. L’opération consiste donc à soutenir financièrement les usagers à remplacer leur appareil de froid énergivore par un appareil A++ ou A+++)

Ouessant, l’hydrolien à l’essai

Denis PALLUEL, Maire de Ouessant, mets l’accent sur le projet PHARE qui consiste à utiliser les trois sources d’énergies exploitables sur l’île à l’aide de panneaux photovoltaïque, d’éoliennes et d’hydroliennes. En effet afin de garantir aux habitants une alimentation électrique suffisante et constante il est nécessaire de transformer et combiner ces trois énergies. Depuis 1 an, les lampadaires à LED ont bien poussé comme les panneaux photovoltaïques sur la salle omnisports (291m²) mais en ce qui concerne l’éolien c’est une autre histoire comme l’explique le maire :

« Tout le monde va dans le même sens pour développer les énergies renouvelables mais après sur le terrain c’est pas aussi simple que ça puisqu’à Ouessant, mais Sein et Molène aussi, on considère ces îles comme des sanctuaires et on ne doit rien faire, mais je ne désespère pas de convaincre qu’une ou deux éoliennes ne vont pas défigurer Ouessant. Le contexte administratif est très compliqué, la réglementation sur les éoliennes dit qu’elles doivent être à 500 mètres des habitations et en même temps dé que vous êtes à 500 mètres vous êtes en espace protégé. Il y a donc une équation difficile à trouver, c’est un appel pour dire « Faut savoir ce que l’on veut », c’est dommage de voir qu’il y a plein de partenaires mobilisés avec nous et qu’on bloque sur cet aspect-là. D’autant plus qu’on ne cherche pas à faire un champ d’éoliennes, ça serait une ou deux et je dirais même, peut être, provisoirement car d’ici 10 ou 15 ans si le parc hydrolien s’amplifie on aura pas forcément de raison de garder ces éoliennes. »

En ce qui concerne l’hydrolien, c’est encore au stade expérimental mais prometteur avec une possibilité de fournir jusqu’à 400MGWh par an sur les 2200MGWh nécessaires pour une autonomie totale en énergies renouvelable. Après avoir passé l’hiver dans le canal du Fromveur, l’hydrolienne D10 de SABELLA est au port de Brest pour quelques opérations d’optimisation de la connectique. Ces modifications permettront de délivrer davantage de puissance à la centrale qui après avoir traité l’énergie brute de l’hydrolienne, la stockera dans ses batteries récemment installées.

Si les tests sont concluants, deux hydroliennes D12 viendront prendre le relais de la « petite » D10 courant 2020. Cette ferme d’hydroliennes baptisée Eussabella pourra fournir jusqu’à 70 % des besoins de l’île de Ouessant.

Molène, les goémoniers 2.0

Le Ledenez vraz (La grande presqu’île en Breton) de molène qui sert de « refuge de mer » et qui abrite quelques habitations de goémoniers réhabilitées pour accueillir les touristes pour 1 à 2 nuit est aujourd’hui complètement autonome en électricité grâce à ses panneaux photovoltaïques (35m²), bien évidemment ce ne sont que quelques habitations, mais elles confortent pour l’avenir comme le précise le maire de Molène, Daniel MASSON :

« On est complètement autonome, on est très surpris, c’est tout bête, c’est tout simple, il y a du soleil ça marche et la nuit on stock. C’est vraiment un truc à tout petite échelle, expérimental peut être, mais ça nous permet d’avoir des petites maisons complètement autonomes, tout ça pour dire qu’on expérimente, ça réussi, après il faut se donner les moyens pour faire autre chose. On a des projets notamment sur du photovoltaïque qui va alimenter un éclairage public à LED par le SDEF » (Syndicat départementale d’énergie et d’équipement du Finistère)

Du fait des lourdeurs administratives qu’implique l’éolien, le maire de Molène souhaite se concentrer dans un premier temps sur le photovoltaïque car pour l’hydrolien c’est techniquement compliqué :

« il n’y a pas assez de fond sur l’île, mais on compte sur nos amis de Ouessant pour nous tirer un petit bout de câble qui ira jusqu’à molène, mais ça c’est à négocier »

L’éolien, une énergie prometteuse pour l’île de sein et pourtant…

Dominique SALVERT, Maire de l’île de Sein se réjouit de la nouvelle centrale photovoltaïque installée sur la toiture de l’écloserie (517m²) qui vient s’additionner à celle déjà existante du centre nautique (46m²), trois autres toitures devraient se voir équipées de panneaux solaire pour atteindre une surface de totale de 1000m2.

Afin de compléter cette solution, il est question d’installer une éolienne avant d’envisager une autre solution si les contraintes administrative et réglementaire ne se dénouent pas comme le signale le maire de Sein :

« Comme le disait mon collègue de Ouessant, les problèmes administratifs et réglementaire sont très importants, on avance petite à petit… C’est dommage car si on avait ces équipements-là, si on l’avait au complet, on serait à 70 % d’autonomie… On ira jusqu’au bout du possible pour l’éolien avant d’envisager d’autres technologies »

L’énergie des habitants également mise à contribution 

L’association les îles du Ponant, les municipalités et les différentes structures partenaires cherchent d’abord à changer le comportement des usagers, sortir du système de consommation à outrance, néanmoins, comme le défend le maire de Molène, les îliens ont déjà des habitudes de consommations liées aux contraintes de leur territoire et savent composer avec :

« Comme toutes les îles on a surtout une grosse consommation pendant les vacances d’hiver (…). C’est en faisant des progrès sur l’isolation des maisons et puis si vous avez froid vous mettez un pull, vous n’êtes pas obligé de mettre à 23° votre maison. Là-dessus on a des comportements îliens plus sensés. On pas eut l’habitude d’avoir extrêmement de confort donc le peu qu’on a est très agréable.»

Des temps de paroles pour informer et discuter avec les populations ont lieu tous les trois mois environ, et mobilisent généralement « une bonne centaine de personne à chaque réunion sur Ouessant, dont quelques-uns devant la porte. ». Un point d’interrogation majeur « Combien cela va-t-il coûter ? ». Mais au final les usagers y trouvent leur compte grâce au PIG(2), programme qui prendra fin en octobre, certains se sont même vu financer jusqu’à 80% des équipement pour réduire la consommation énergétique de leur logement. Madame Richard, habitante de Ouessant, a payé 1000 euros sur les 15000 euros d’investissement total et a pu s’offrir un réfrigérateur moins énergivore, de nouvelles fenêtres, ainsi qu’un régulateur thermique. Les usagers sont accompagnés dans leurs démarches par l’association des îles du Ponant et sont de plus en plus nombreux à le faire. Cependant l’association, regrette que le programme arrive à sa fin car l’émulation avait réussi à prendre. Ils cherchent actuellement un moyen de le prolonger et répondent à d’autres appels à projet, car l’association est « toujours à la recherche de nouveaux programmes ».

Afin d’allier l’économie d’énergie et la production d’électricité d’origine renouvelable pour éviter le gaspillage d’énergie, il est important de pouvoir adapter l’offre (la production d’électricité) à la demande (la consommation des habitants) comme l’explique le directeur délégué d’EDF SEI, Christian GOSSE :

« La variation de la consommation des clients peut varier d’un à dix suivant qu’on soit la nuit, l’hiver ou à noël… il faut pouvoir ajuster l’offre à la demande de nos clients en permanence, à l’instant T, à la seconde voir à la milliseconde. C’est ce qu’on a développé et ce qui est important, c’est 3 choses : le compteur numérique pour avoir un pilotage très serré de sa maîtrise de l’énergie car l’enjeu de toute cette transition c’est aussi que chaque consommateur soit conscient qu’il doit changer son comportement, le deuxième point c’est un stockage tampon, c’est la fameuse batterie, car quand on produit des énergies renouvelables il faut un stockage car lorsque le client n’a pas d’attente, pas de besoin, on la stock, et après quand il va en avoir besoin parce que c’est la soirée, qu’il va faire froid, on va la réinjecter à travers cette batterie. Cette batterie tampon est extrêmement importante pour garantir la gestion des systèmes. Le dernier objet c’est le pilotage, on a créé un système de pilotage qui joue le rôle de chef d’orchestre, il aura pour but d’arbitrer la production d’ENR, l’énergie de l’hydrolienne et la batterie. »

(2) Le PIG (programme d’intérêt général) pour Ouessant qui prendra fin au moi d’Octobre avait permis à 105 personnes de bénéficier d’aide au reconditionnement de leur logement pour des économies d’Energie. D’autres programmes ont financé les actions de l’association des îles du Ponant mais il faut sans cesse continuer à répondre à des appels d’offres au vu de la durée limitée de ces plans d’action (d’une durée relativement courte entre 3 et 5 ans)

. Il existe également d’autres programmes complémentaires comme le LOGIC pou l’île de Sein ;

Nos amis les îliens 

D’autres zones îliennes sont sources d’inspiration pour l’association des îles du Ponant qui appartient à l’ENSI (la fédération des petites îles d’Europe). Comme l’île d’Eigg, cette petite île d’Ecosse, située dans les îles Small, rachetée par ses habitants en 1997, est aujourd’hui complètement autonome en énergies renouvelables. Leur source d’énergie repose principalement sur l’hydroélectricité avec 3 barrages, du photovoltaïque et de l’éolien avec 6 éoliennes (l’île de Ouessant n’en construirait pas plus de deux par îles si la réglementation française vient un jour l’autoriser). Cependant à chaque île ses spécificités, les plans d’autonomies ne sont pas juxtaposables d’une île à l’autre, mais ils sont inspirants. Cet hiver, au mois de décembre, c’est au tour des îles du Ponant d’accueillir des îles lointaines en questionnement énergétique en invitant les îles de la Madeleine pour un voyage d’étude à Ouessant.

Le projet nécessite la coopération des acteurs associatifs, institutionnels, privés et civils qui s’efforcent de mêler leurs compétences avec le plus d’efficacité possible. Pas facile lorsque les lourdeurs administratives entravent leurs efforts comme on peut le constater pour l’éolien sur l’île de Molène et celle de Ouessant. Autre exemple, l’autorisation d’expérimentation sur le plan d’eau qui a mit plus de 20 ans à être accordé.

« Il faut que le législateur intègre le droit à l’expérimentation. Sur l’eau on vient juste de nous l’accorder, c’était 20 ans de bataille (…) il faut que le législateur pense à ouvrir régulièrement les cadres, même si on doit rendre des comptes ensuite. Histoire que le dossier ne prenne pas 20 ans comme celui ci. » répond le conseiller régional André Crocq délégué à la transition énergétique. Puisque les choses sont dites yapluka.

Pour aller plus loin : 


Article – Point d’étape 2016 : http://www.eco-bretons.info/iles-finistere-route-vers-transition-energetique

La fédération des petites îles d’Europe :  http://europeansmallislands.net/fr/

1

Réaction de l’association « île de sein Énergie » sur les actions d’EDF  : http://www.idsenergies.fr

Auteurs : Inès CARADEC et Tanguy COAT




Films & coups de pédale : Le Ciné Cyclo Tour arrive en Finistère

Alors que le tour de France vient de se terminer, un tout autre tour d’un tout autre genre se prépare : le Ciné Cyclo Tour en Finistère, un cinéclub énergétiquement autonome et mobile qui passera de chaumière en chaumière (ou presque). Après une belle aventure au Sénégal menée par son fondateur Vincent Hanrion, l’aventure se multiplie avec les bénévoles de l’association. Ils vous attendent pour quelques coups de pédales durant le mois d’août.

Faire des projections dans des lieux dépourvus d’autonomie énergétique

Vincent Hanrion est le fondateur et le président de l’association Ciné Cyclo. Il aime les voyages, le cinéma et … les rencontres hasardeuses sources de projets. Son parcours en est en fait jalonné. En 2014 tandis qu’il cherche à donner un sens à un projet de voyage il sympathise avec des amateurs de vélo au Canada. L’idée de projeter des films dans des endroits non équipés en infrastructures ou en alimentation énergétique prend forme . Le vélo est la source d’énergie qui alimente la génératrice pour la projection. La génératrice ne permet cependant pas de stocker de l’énergie. Vincent doit donc  remonter en selle après ses journées de vélo, et pédaler pendant l’ensemble de la projection. Le public peut y participer et devient lui aussi acteur de sa séance et de celle des autres.

Premier cinécyclotour : direction Le Sénégal

Après un premier voyage préparatoire au Sénégal où il construit son futur projet au gré des rencontres, le jeune homme s’en retourne sur les routes du Sénégal fin 2015. Son idée est de déambuler dans le Sénégal avec son vélo, sa génératrice et son matériel de projection. Il est rapidement rejoint par un jeune sénégalais, qui l’accompagnera tout au long de sa tournée Ciné Cyclo. Les films projetés sont libres de droit. « On tient à chaque fois à diffuser des films libres de droits. C’est un assez gros boulot de contacter les réalisateurs ou les boites de production. Leurs expliquer la démarche. » nous explique Amandine Le Moan en charge de la communication sur le Ciné cyclo tour Finistère. La réception est bonne. Vincent Hanrion a tenu à proposer des films documentaires et des films d’auteurs de réalisateurs Sénégalais pour une partie des projections. Les sujets abordés sont également des sujets qui donnent à penser comme la diffusion d’une pièce de théâtre pour sensibiliser à l’éducation des jeunes filles. «  Il y’a des sujets qui peuvent être délicats (…) mais Vincent essayait d’arriver au moins un jour ou deux jours avant pour rencontrer au moins le chef du village ou l’ambiance du village » nous explique Amandine Le Moan.

Cinécyclo tour Sénégal diaporama

Après 6 mois de projections à vélo au Sénégal, des rencontres riches en émotion, le jeune homme revient en France en juin 2016. Il rentre « pas mal chamboulé » avec le besoin de partager son expérience. En fédérant quelques bénévoles actifs comme Amandine, l’association se lance dans des tournées en France où ils diffusent notamment leur reportage sur le Ciné cyclo tour au Sénégal. Par ailleurs un autre projet Ciné Cyclo à l’étranger se prépare du côté de l’Amérique du sud, visible sur la chaîne youtube de l’association.  Et cet été, grâce à la coordination d’Amandine Le Moan originaire de Douarnenez et de Lucille, le Ciné cyclo tour arrive en Finistère.

Cet été : le Ciné Cyclo tour en Finistère

Les filles ont compilé leurs connaissances du territoire et du monde associatif finistérien pour dessiner un parcours qui s’étalera sur le mois d’août 2017. Les volontaires sont invités à donner quelques coups de pédales en leur compagnie entre les différentes dates de projections mais également durant les séances. « Cela permet au public de réaliser l’énergie nécessaire à la projection d’un film » pour Amandine mais avant tout de « partager ce moment avec nous, surtout moi qui ne suis pas une grande cycliste ». Et si la séance vous a plu vous pourrez glisser quelques pièces dans le chapeau. Ces deniers serviront à nourrir les futurs projets de l’association qui vient d’embaucher sa première salariée !

Les dates :

1er août : Santec avec l’association Cirque à Léon – Dossen
2 août : île de Batz avec l’association 7e Batz’Art – Place Pokernok
3 août : Cléder – ferme de Kerantosfal
5 août : île de Cézon
8 août : Pointe Saint Mathieu – au pied du phare
10 août : Ménez-Meur (hanvec) avec le Parc Naturel régional d’Armorique
12 août : Saint Kadou avec l’association Kadhangar
19 août : Pouldergat
Date annulée : 21 août : Penmarch – Manoir du Ster
23 août : DouarnenezFestival de cinéma de Douarnenez
25 août : Trégunc – municipalité et épicerie Ty Vrac
29 août : Berrien – café librairie L’autre rive
1er septembre : Pont avenassociation Tous à Toile

Le site
Le facebook

Contact : amandine@cinecyclo.com

 




HEOL – Agence locale de l’énergie

Florian GUILBAULT, chargé de mission grand public vous présente l’agence locale de l’énergie du pays de Morlaix et vous donne quelques conseils pour réduire votre consommation énergétique.