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Pour lutter contre la chaleur, repeignons nos toits en blanc !

Par cet été caniculaire qui n’en finit pas, il peut être très compliqué de refroidir les logements, cabanons de jardins ou mobil-home…Alors pourquoi ne pas tester la technique du « Cool Roofing » ? Fréquemment utilisée dans les pays chauds, elle consiste à peindre les toits généralement de couleur sombre en blanc. Une entreprise basée dans le Finistère, et baptisée « Cool Roof France » en a fait sa spécialité. En plus des diverses solutions qu’elle propose, elle diffuse gratuitement sur la toile une formule « DIY », à base de bicarbonate de soude et de caséine.

Depuis 2015, Cool Roof France, entreprise basée au Faou dans le Finistère, propose des solutions pour rafraichir les batiments, notamment via le toit, grâce à la technique du « cool roofing ». Il s’agit de peindre ou de créer des toitures blanches, plutôt que noires ou foncées. « Le cool roofing est un concept utilisé depuis des siècles, notamment dans les pays du pourtour méditerranéen et d’Amérique du Sud, habitués aux fortes chaleurs. », peut-on lire sur le site internet de l’entreprise. On estime ainsi qu’un toit blanc emmagasine 10 fois moins de chaleur que si il était de couleur sombre. L’absorption du rayonnement solaire est limité, et la chaleur accumulée dans les bâtiments est donc moindre.

Afin de permettre à un maximum de citoyens et citoyennes de refroidir leurs habitations en ces temps de canicule continue , notamment tous ceux et celles qui sont en situation de précarité énergétique et vivent dans des logements mal isolés, l’entreprise a décidé de créer la communauté des « Cool Makers », et de diffuser gratuitement une recette de « Cool Roof DIY ». Une formule que l’entreprise décrit comme « Low Tech », et qui nécessite des ingrédients facilement disponibles dans le commerce : du bicarbonate de soude, de la caséine, de la poudre de marbre, un fouet, un saladier, une balance, un seau, et de l’eau. « Applicable aussi simplement qu’une peinture classique, la solution CoolRoof DIY est économique : environ 3€TTC/m2, pour un grammage appliqué de 900g/m2. De plus, la formule ne contient pas de polluant : aucun des ingrédients ne présente de risque pour la santé des individus ou l’environnement », explique Cool Roof France sur son site internet, qui invite à utiliser le Cool Roof DIY sur des toits plats. L’effet est éphémère : on peut nettoyer son toit après l’été, avec une brosse et de l’eau ou un nettoyeur à haute pression (ou tout simplement attendre le retour de la pluie!).

 

Pour télécharger gratuitement un kit comprenant la recette, des conseils d’application et un tableau de calcul des dosages selon la superficie du toit, direction la page https://www.coolroof-france.com/fr/nos-actions-solidaires/coolroof-diy/#formulaire

Pour rejoindre le groupe des « Cool Makers » sur Facebook : https://www.facebook.com/groups/coolmakers

Pour découvrir la recette en vidéo : https://youtu.be/gyegc4KxOdQ

 

 


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Energies renouvelables : le point sur la situation en France

Le 10 mars 2023, la France a promulgué une loi visant à accélérer la production d’énergies renouvelables sur le territoire, une étape jugée nécessaire pour rattraper le retard pris en la matière.

En effet, si la France s’est engagée, via différentes lois, à porter à un tiers la part d’énergies renouvelables dans son mix énergétique pour 2030, elle est loin d’avoir atteint les objectifs ! En 2020, elle fut même le seul pays à écoper d’amendes de l’Union européenne pour le retard affiché, puisqu’elle dépassait tout juste les 19 % d’énergies renouvelables ! Un taux largement inférieur à ceux affichés par les leaders en la matière – la Suède, la Finlande, le Danemark – mais également par d’autres pays, comme la Lettonie, l’Estonie, l’Autriche, le Portugal ou encore la Croatie.

Ce retard s’explique notamment par le poids du nucléaire, principale source de production d’électricité, ou encore par le retard pris dans le lancement de certaines filières.

Selon les dernières données publiées par le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, c’est l’énergie issue de la biomasse qui est l’énergie renouvelable la plus consommée en France (7 %). Cette dernière provient du bois, des résidus agricoles et des déchets. S’ensuit l’énergie hydraulique, issue des barrages (4 %), alors que l’énergie éolienne et solaire restent encore tout à fait marginales, avec respectivement 2 % et 1 % de l’énergie finale consommée en France.

On peut donc espérer que loi d’accélération aura bien un impact sur le mix énergétique français ! Cette dernière s’articule autour de 4 axes : planifier les projets d’énergies renouvelables sur les territoires, simplifier les procédures, mobiliser du foncier artificialisé pour déployer du solaire et de l’éolien, et enfin mieux partager la valeur générée par ces énergies.

Elle prévoit notamment de cartographier les zones terrestres et maritimes favorables à l’implantation d’énergies renouvelables, d’équiper les parkings extérieurs de plus de 1500m² de panneaux solaires ou encore de donner aux collectivités et leurs administrés la possibilité de prendre part aux projets de production d’énergies renouvelables, comme les collectifs d’énergie citoyenne.

L’agence locale de l’énergie et du climat HEOL œuvre pour la transition énergétique et climatique en Pays de Morlaix. Elle offre notamment des conseils neutres et gratuits sur la rénovation thermique et les économies d’énergie. Plus d’infos sur 02 98 15 18 08 et www.heol-energies.org .



A Morlaix et au delà, on va bientôt croquer du chocolat solaire et solidaire

Installée dans la cité du viaduc, Sunshine Chocolat a pour objectif de fabriquer des tablettes de chocolat à partir de fèves de cacao torréfiées directement par les petits producteurs. Le tout grâce à des torréfacteurs fonctionnant à l’énergie solaire, conçus par l’entreprise elle-même à Morlaix.

6%. C’est ce qui revient au producteur de chocolat, sur le prix final d’une tablette. Un constat qui a interpellé le morlaisien François Liron. Co-fondateur et ancien directeur de la société Grain de Sail, il a lancé en 2021 un nouveau projet, baptisé « Susnhine Chocolats ». Objectif : « Créer le premier chocolat solidaire et solaire ». Solidaire, car le but est d’offrir de meilleures conditions de vie aux petits producteurs de cacao. « Toute la valeur ajoutée de la fabrication du chocolat a été éloignée des territoires », rappelle François Liron. 94% des producteurs de cacao vivent avec moins de 4,50 euros par jour ! Et solaire, car l’entreprise développe des torréfacteurs solaires industriels de cacao, « dont les plans sont créés par nous de A à Z », souligne l’entrepreneur. Les machines mesurent 6 mètres de hauteur, et sont dotées « d’un four qui chauffe grâce à la chaleur du soleil captée par de grands miroirs mobiles ». Elles permettront au producteur de torréfier et broyer les fèves de cacao directement sur place. Et avec celui-ci, qui sera acheté directement au producteur, Sunshine pourra fabriquer une gamme de tablettes de chocolat bio, dans son atelier. Avec d’ici deux à quatre ans un approvisionnement uniquement à base de cacao torréfié grâce au solaire.

L’entreprise, et son équipe d’une dizaine de personnes, s’est installée dans les locaux de l’ancienne Imprimerie du Viaduc, à Morlaix. Elle ambitionne maintenant d’expédier son premier torréfacteur solaire au premier semestre 2023, en République Dominicaine. Une campagne de prévente de tablettes de chocolat a eu lieu sur la plateforme Ulule, qui permettra grâce aux fonds récoltés de démarrer la production dans la future chocolaterie en cours d’installation. La commercialisation en magasins devrait débuter quant à elle en avril 2023.

 

 

Plus d’infos

https://www.facebook.com/sunshinechocolats




En Baie de Saint-Brieuc, des habitant.e.s se lancent dans un défi « économies d’énergies »

A partir du 10 décembre et jusqu’au 10 juin 2023, des habitant.e.s de l’agglomération de Saint-Brieuc vont se lancer dans un défi « économie d’énergie ». Objectif : faire baisser leurs consommation d’électricité, de gaz, de carburant et d’eau de 15% par rapport à leur consommation de l’année précédente.

15%. C’est le volume d’économies d’énergies que vont faire le pari de réaliser les citoyen.ne.s participant au premier « Défi énergie » de la Baie de Saint-Brieuc. Une initiative qui tombe à pic : en effet, les prix de l’électricité, du gaz, et du carburant, n’en finissent plus de grimper. Et la France connaît des difficultés dans la production d’électricité cette année, du fait des soucis de maintenance et d’arrêt des réacteurs nucléaires. De quoi motiver un peu plus encore les participant.e.s du défi, et les organisateurs, à savoir des habitant.e.s de l’agglomération de Saint-Brieuc, l’Alec (Agence Locale de l’Energie et du Climat), la Bioocop, l’association Kikafékoi et Saint-Brieuc Armor Agglomération).

A partir du 10 décembre et jusqu’au 10 juin 2023, des foyers (personnes seules, en couples, familles…) résidant sur le territoire de l’agglomération de Saint-Brieuc vont donc tenter de réaliser des économies de gaz, d’électricité, de carburant, mais aussi d’eau. Les participant.e.s seront regroupées en équipe de 5 à 10 familles. Ils et elles étudieront leurs consommations de l’an passé, afin d’établir leur objectif de baisse de 15%. Des rencontres (une par mois) auront lieu, à chaque fois sur une thématiques différentes : se chauffer, se rafraichir en janvier, se laver et laver en février, se nourrir en mars, se déplacer en avril, se (dé)brancher en mai, avant un grand week-end de clôture les 3 et 4 juin. Pour chaque thème, des visites et des ateliers optionnels seront aussi proposés. Et le lancement officiel de l’opération aura lieu samedi 10 décembre, de 14h à 17, sous les halles du Carré Rosengart, à Saint-Brieuc.

 

Plus d’infos : https://defienergie22.fr/




Petit à petit, la transition énergétique sur les îles fait son nid

Depuis maintenant 10 ans, trois îles bretonnes de la mer d’Iroise, Sein, Molène et Ouessant, ont lancé des actions en faveur de la transition énergétique. Ces trois territoires, non raccordés au réseau électrique continental, visent l’autonomie en électricité grâce aux énergies renouvelables, dès 2030. Un projet qui avance pas à pas au gré des expérimentations et de la législation.

Sur l’île de Sein, le soleil brille encore ardemment en ce mardi de fin septembre. De bon augure pour les installations photovoltaïques, qui se sont développées sur les toits des bâtiments publics ou des logements, et qui représentent aujourd’hui 990 m2 pour une production annuelle d’environ 170 MW/h. En effet, cela fait maintenant 10 ans que Sein, à l’instar de ses voisines Molène et Ouessant, est engagée dans des actions de transition énergétique. Les trois îles ne sont pas connectées au réseau électrique du continent, et voyaient jusqu’ici leur production d’énergie se faire par des centrales à fioul. Un fonctionnement au très mauvais bilan carbone, mais aussi onéreux, car les coûts de production et de maintenance sont supérieurs sur ces territoires. Pression touristique, vulnérabilité face aux changement climatique, amenuisement des ressources…sont également des enjeux importants et obligent les îles à réfléchir à leur nécessaire transition. « Sein, Ouessant et Molène sont les territoires sur lesquels l’insularité se fait le plus sentir », explique Denis Palluel, maire de Ouessant. « Cela nous oblige à être inventif, il faut aller au delà du côté « vitrine » », complète-t-il.

Depuis une dizaine d’années, ces trois îles ont donc mis en place des actions d’économie d’énergie, de maîtrise de la demande d’électricité, et de développement des énergies renouvelables. Concernant la maîtrise de la consommation électrique, « La PPE (Programmation pluriannuelle de l’Energie), dont la première échéance est fixée à 2023, approche. Elle fixe différents objectifs », explique Emilie Gauter, chargée de mission énergie au sein de l’Association des Iles du Ponant (association qui regroupe les îles de Chausey, Bréhat, Batz, Ouessant, Molène, Sein, Saint-Nicolas-des-Glénan, Groix, Belle-Ile, Houat, Hoedic, Ile d’Arz, Ile aux Moines, Ile d’Yeu, Ile d’Aix, ndlr). «  En terme d’économie d’énergie, ils sont atteints, et même dépassés, pour Ouessant et Molène. Et Sein devrait suivre la même voie l’année prochaine. », précise-t-elle. Deux programmes de rénovation énergétique du résidentiel et du tertiaire, des opérations de remplacement des ampoules par des LED ou d’appareils de froid énergivores, ont notamment été menés ces dernières années. « La rénovation de l’habitat, ce n’est pas ce qu’il y a de plus spectaculaire, mais ça marche », soutient Denis Palluel. Attention cependant à « l’effet rebond » : avec la réhabilitation de l’habitat, beaucoup sont passés au chauffage électrique, via notamment des pompes à chaleur, ce qui pèse sur la production d’électrique. « Mais sans les actions menées les dernières années, les consommations des îles auraient sans doute régulièrement augmenté », affirme l’Association des Iles du Ponant.

Sein, Ouessant et Molène ont de l’ambition : dès l’année prochaine, elles ont pour objectif d’atteindre les 30% d’énergies renouvelables dans leur production électrique, et les 100% en 2030. Si sur Molène elles sont pour le moment peu développées, sur Sein le photovoltaïque solaire s’est bien implanté, notamment sur le centre nautique, l’écloserie, la gare maritime, la caserne des pompiers, et la mairie. Et une éolienne de 250W devrait être installée sur l’île avant la fin de l’année 2023, ce qui permettrait d’atteindre 60% d’énergie renouvelable annuel.

Sur Ouessant également, les panneaux photovoltaïques sont nombreux à orner les toitures. « On commence à avoir des résultats significatifs, mais ce n’est pas si simple que ça, avec les nombreuses contraintes administratives. », regrette le maire Denis Palluel, qui aimerait bien voir les délais se raccourcir pour l’installation de ce type d’équipement. La fameuse hydrolienne, qui a été remise à l’eau au printemps par Sabella, est toujours en phase d’expérimentation. « Ce n’est pas un long fleuve tranquille », avoue le maire. « On a eu des moments de découragement, mais la persévérance paie ». Sur Molène, la moins bien dotée en énergie verte, un projet de centrale photovoltaïque est dans les tuyaux, sur l’impluvium, qui fournit l’île en eau potable. A terme, l’installation de cette « ferme solaire » devrait couvrir 66% des besoins de l’île en électricité.  « La difficulté, c’est qu’il a fallu montrer que l’eau qui ruisselle sur les panneaux solaires peut être destinée à la consommation », déclare Didier Destalle, le maire de Molène. « En plus c’est une zone classée, il a fallu faire des modifications dans la destination du terrain ». Lui aussi souligne « Le mille-feuille administratif » qui « repousse la mise en place de ce type de projet ». Même si il y a du mieux depuis la modification législative de la loi Elan, en 2018, qui a permis des dérogations à la loi littorale pour mettre en place ce type d’installation. Pas à pas, les îles de la mer d’Iroise expérimentent. Et les solutions créés donnent même des idées à d’autres territoires insulaires, comme par exemple les Iles-de-la-Madeleine (archipel situé dans le Golfe du Saint-Laurent, au Canada).

 

Plus d’infos : https://www.iles-du-ponant.com/

 




La première centrale photovoltaïque citoyenne des Côtes-d’Armor mise en service

(Plume citoyenne) Du nouveau dans le paysage énergétique des Côtes d’Armor : la SAS Kerwatt vient de mettre en service le 24 août 2022 la première centrale photovoltaïque citoyenne du département sur le magasin Tinatur à Trémuson. Un résultat rendu possible grâce à l’épargne de 130 citoyens qui soutiennent localement, à travers la SAS Kerwatt, le développement des énergies renouvelables.

D’un budget de plus de 80 000 € (H.T.) et d’une puissance de 92,3 kWc, cette centrale solaire va produire chaque année, et pendant plus de 30 ans, environ 100 000 kWh d’électricité décarbonée ; de quoi répondre aux besoins électriques de 60 personnes, hors chauffage. Un premier pas qui en appelle d’autres *.

L’inauguration officielle aura lieu le samedi 24 septembre à 15h00, sur place au magasin TINATUR, 21 rue Eiffel à Trémuson. Les citoyens-souscripteurs ainsi que les élus locaux sont invités : nous aurons la présence du vice-président de l’agglomération en charge de l’énergie et le maire de Trémuson. Nous sommes accueillis sur place par Jean-Yves Thomas, le gérant de TINATUR, qui a mis à disposition sa toiture pour ce projet.

 

Un covoiturage sera organisé au départ de Lannion, rond-point du Boutil. Pour faciliter l’organisation de l’évènement, les intéressés peuvent s’inscrire via le sondage :https://framadate.org/q7oVWiaCFwbrzib7

Contact :

kerwatt.sas@gmail.com, 07 81 28 22 75 (MONFORT Michel pour plus de détails)

* Une autre centrale solaire Kerwatt verra le jour à Lannion prochainement (travaux au mois  d’octobre) ; un projet également rendu possible grâce à l’implication locale de citoyens en faveur des énergies renouvelables.