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Bâtiment durable : le plan breton sur les rails

Pouvez-vous nous présenter ce qu’est le « plan batiment durable breton » ?

 

En Bretagne, la rénovation énergétique des bâtiments publics et privés est un enjeu important, car le secteur du bâtiment représente près de la moitié des consommations énergétiques de la région, et 23% des émissions de gaz à effet de serre. C’est aussi une filière économique source d’emplois pour la Bretagne. Le « plan bâtiment durable breton », démarche collective engagée avec les acteurs du secteur, permet d’apporter une réponse à ces deux enjeux, à savoir le défi de la transition énergétique et le soutien à la filière du batîment, sans oublier la question de la préservation du foncier.

 
 
Moins d’un an après le lancement de la démarche en avril 2013, où en est-on aujourd’hui ?

 

Huit groupes de travail se sont constitués. Les échanges ont permis de déterminer quatre grands chantiers : accélérer la rénovation énergétique, accompagner les mutations de la filière bâtiment, promouvoir une commande publique exemplaire, valoriser les ressources locales et financières des territoires. Nous allons par exemple mettre en place un appel à projet avec l’Ademe pour développer des projets du même type que « virvolt’ ma maison » dans le Pays de Saint Brieuc, mais étendus sur tout le territoire breton. Il s’agit d’impulser la mise en place de « guichets uniques » où l’on trouverait des conseils pour les particuliers, des infos sur les modes de financements, et de la mise en relation avec des artisans formés spécialement en rénovation durable.

Nous voulons également étendre les dispositifs de formation pour les artisans, et leurs formateurs, qu’ils soient justement reconnus garants en terme de rénovation durable et aient un label.

Il faut qu’il y ait une coordination, un travail en commun entre les différents acteurs et corps de métier, afin de déployer des formes de coopération sur tout le territoire, et ceci afin d’avoir des bâtiments performants énergétiquement.

 

 
Quelle importance a aujourd’hui, pour la Région, le secteur du logement, et du batîment, dans la démarche de transition énergétique ?

 

Le bâtiment est un secteur important sur lequel il faut agir, car il est un levier intéressant sur lequel on peut intervenir pour diminuer la production de gaz à effet de serre. Il permet aussi une transition de l’économie bretonne vers une économie plus respectueuse. Le secteur du bâtiment représente pas moins de 80 000 emplois en Bretagne.

Il est aussi lié à la question des ressources foncières, enjeu important pour la région. Il faut rénover ou reconstruire en prenant en compte les notions de redensification des centre bourgs et centre-villes, en évitant l’étalement urbain. L’Etablissement Foncier Public de Bretagne mène notamment actuellement en ce sens des expériences de revitalisation des bourgs, à Mellé (35) et Josselin (56).

Il s’agit de développer, avec tous ces projets, expériences et démarches, de nouvelles manières de construire, rénover, et habiter en Bretagne.

 
Plus d’infos

www.bretagne.fr/internet/jcms/prod_207175/ou-en-est-le-plan-batiment-durable-breton?lg=fr




Le goût de « vivre simplement »

« Depuis 1994, l’association La bonne assiette propose des cours de cuisine « saine ». Ces ateliers ont connu un tel succès que nous avons été amenés à élargir notre action. Fort de nos 250 adhérents, nous travaillons aujourd’hui à la réduction de notre empreinte écologique, c’est-à-dire l’impact de l’humain sur la nature au regard de sa consommation en matière de ressources. Cette démarche globale passe par une modification de notre alimentation, de nos déplacements, de notre mode de vie d’une manière générale. L’alimentation en est le levier principal car c’est le domaine dans lequel notre empreinte écologique est la plus importante. Nous enseignons lors des cours ou des séjours « cuisine et balades » que nous organisons, comment inventer une cuisine nécessitant moins de produits animaux et industriels, moins de déchets pour un impact global plus respectueux de notre planète.

Jean-Claude Pierre, Paul Ariès, entre autres invités !

Nous nous attachons également à organiser régulièrement des conférences, environ une fois par mois, sur des sujets qui nous tiennent à coeur. Dans les jours et semaines à venir, nous aurons également des rendez-vous importants.
Le vendredi 15 octobre, Jean-Claude Pierre du Réseau Cohérence viendra présenter les avancées écologiques d’autres pays européens bien avancés dans les domaines de l’habitat, de l’éolien, de la biomasse…
Le 7 novembre, Jean-Paul Jaud, le réalisateur de  » Nos enfants nous accuseront  » présentera son nouveau film Severn, la voix de nos enfants, avec une intervention de Lylian Le Goff, médecin nutritionniste spécialiste du bio. Et le 25 novembre, nous aurons le plaisir d’accueillir Paul Ariès, spécialiste de la décroissance, pour une conférence intitulée  » Décroissance et gratuité « , que nous organisons en collaboration avec l’association étudiante Ar Vuez. Nous espérons que de nombreux étudiants viendront à cette occasion s’informer sur d’autre modes de vie possibles ! ».

 

Plus d’infos

Notre agenda pour les conférences: Le 15 octobre, le 7 novembre, et le 25 novembre

http://www.bonneassiette.org

 




Le Collectif pour la sauvegarde de la vallée du Restic veut peser dans la campagne des municipales

Quel est l’objectif du collectif, à travers l’envoi de ces questionnaires ?

 

Nous avons profité de l’échéance proche des élections municipales pour envoyer un questionnaire à tous les candidats aux élections faisant partie du périmètre de Brest Métropole Océane, soit huit communes. Le projet de voie de liaison Kergaradec-Spernot entre la RD112 et la RD205 à Brest-Lambézellec, qui doit passer par la vallée du Restic, et contre lequel nous nous battons, n’a pas encore démarré. Il pourrait peut-être être remis en cause par certains candidats si ils sont élus.

Et puis cela nous permet également de porter le débat sur ce projet de contournement routier dans la campagne pour les municipales, un thème qui n’est pas assez mis en avant selon nous. Tout comme celui, plus large, de l’étalement urbain.

 

 
Où en est la situation actuellement, concernant le projet de contournement ?

 

C’est le statut quo. Nous sommes entrés dans une phase « juridique », avec le recours contre l’arrêté préfectoral concernant le projet de contournement, qui a été déposé en mai 2013 par le collectif. Depuis, il n’y a rien eu de nouveau. On ne connait pas la date du jugement. Nous avons également saisi la CADA (Commission d’Accès aux Documents Administratifs), afin d’avoir accès aux études réalisées par Brest Métropole Océane (BMO), concernant la biodiversité de la Vallée du Restic. Nous savons que BMO continue de travailler sur le projet, mais les travaux n’ont pas commencés.

 

 

Qu’attendez-vous, suite à l’envoi du questionnaire ?

 

Nous espérons déjà des réponses bien entendu, et surtout que les candidats se saisissent du sujet pour en débattre. Les questions que nous leurs avons envoyées portent également sur le réseau routier et l’étalement urbain. Nous souhaiterions que certains candidats puissent proposer des alternatives au projet passant par la Vallée du Restic, qui est un projet incompréhensible du point de vue environnemental. Il y a possibilité de davantage mettre en valeur cet endroit, qui est un « poumon vert » au milieu de tout cet étalement urbain.

 

 

Pour lire le questionnaire envoyé auw candidats, cliquez ici




Lylian Le Goff : « Prendre du plaisir dans son régime alimentaire »

Quel message avez-vous souhaité faire passer dans ce livre de régime qui n’est pas un régime justement ?

Actuellement, on assiste à une sorte d’hystérie collective concernant le poids. L’idée, avec cet ouvrage, était vraiment de se démarquer des méthodes de régime en vogue. Ces techniques, notamment les régimes hyperprotéinés, peuvent provoquer des dégâts importants pour la santé. En plus, ils ne résolvent pas les problèmes de surpoids. On assiste notamment à des effets « yo-yo », néfastes pour le corps. On perd du poids, mais on en reprend avec l’arrêt du régime, qu’il faut alors recommencer…
Dans ce livre, nous avons voulu détailler une manière de manger sain, d’avoir de bonnes habitudes. Nous proposons un bon équilibre alimentaire qu’il est possible de garder à vie, et sans aucune difficulté. Et non sur un temps limité comme le suggère les régimes à la mode. Le secret : une nourriture certes de qualité, mais avant tout saine, diversifiée, en quantité raisonnable. C’est tout cela qui permet de mincir durablement.

Concrètement, en quoi consiste ce « programme bon et naturel pour mincir durablement » que vous préconisez ?

A l’opposé des régimes, ce programme est basé sur des apports alimentaires de qualité, ainsi que sur la notion de plaisir. Il s’agit de manger davantage de végétaux, riches en fibres. Il est également nécessaire de privilégier les aliments issus de l’agriculture biologique, plus riches en nutriments et plus rassasiants que les produits raffinés et autres plats préparés. Il faut également apprendre à avoir de bonnes habitudes alimentaires : bien mâcher, limiter les quantités et manger davantage de produits crus. Bien mâcher permet par exemple de se rassasier plus rapidement et facilite la digestion. Le programme proposé ici n’est absolument pas punitif, triste et contraignant, et n’exclut pas la personne qui le suit de la tablée. Cela est nécessaire pour un changement durable de comportement alimentaire. Il faut se faire plaisir, il y a assez d’autres contraintes dans la vie !

Vous insistez beaucoup sur la nécessité de manger bio dans votre ouvrage. Le bio ferait-il donc maigrir ?

Ce n’est pas le bio en tant que tel qui fait maigrir durablement. Tout dépend de ce que nous mangeons en bio ! Si ce sont des chips ou d’autres produits du même type, cela ne changera pas grand chose. Mais il s’avère que les aliments bio contiennent plus de nutriments que les produits conventionnels équivalents. A poids égal, on est donc rassasié plus rapidement. On mange donc des quantités moindres. Les légumes bio contiennent plus de fibres, qui régulent également l’appétit. Ils sont aussi plus riches en vitamines, anti-oxydants et acides aminés bons pour la santé. Et plus riches en goût, ce qui n’est pas négligeable ! De bonnes raisons pour s’y mettre cet été !

 

Si ceci n’est pas… un régime ! C’est quoi alors ?

Ceci n’est pas… un régime, de Lylian Le Goff et Laurence Salomon, publié aux éditions Marabout, est un véritable guide du « manger mieux ». Il propose un programme nutritionnel destiné à ceux qui veulent perdre du poids, et ne pas le regagner tout de suite. Informations nutritionnelles, conseils pour faire ses courses, plan d’une journée type, réflexion sur les causes du surpoids… Les rubriques sont diverses et instructives. A noter également la présence de nombreuses recettes suivant les saisons, d’astuces « bien-être » et de conseils sportifs, qui agrémentent la lecture. Très dense, avec de nombreuses informations (parfois peut-être trop ?), ce guide au format pratique permet néanmoins une lecture aisée grâce à une présentation soignée et aérée, qui plaira particulièrement aux filles !

 

 

Plus d’infos

www.marabout.com




« Plus de bio, de plaisir, pour être en bonne santé »

Contrairement à d’autres, Lylian Le Goff affirme que manger bio est « bon pour la santé et permet de retrouver le goût des aliments ! » En effet, plusieurs études citées par l’auteur de « manger bio c’est pas du luxe », tendent à montrer qu’il y a davantage de nutriments dans les produits issus de l’agriculture biologique. « Il y a par exemple dans les légumes biologiques plus d’antioxydants, et plus de fibres. Tout ceci est vraiment positif pour notre alimentation ! », explique ce chantre de l’agriculture biologique. Et d’ajouter : « on peut dire aussi que le mode de production biologique permet la conservation du goût des aliments. Cela donne au consommateur plus de plaisir à manger. Tout cela a des effets positifs indéniables sur notre santé! ».

Equilibre alimentaire et budgétaire

Mais manger bio ou tout au moins sainement, cela a un coût. Un coût qui s’explique selon le nutritionniste breton, par les « disparités dans les aides octroyées aux agriculteurs qui produisent selon le modèle conventionnel. A contrario, d’autres se sont lancés dans des modes d’agriculture qualifiés d’« alternatifs », de « bio » ou même « durables », poursuit-il. Le modèle productiviste, traditionnel, apparaît selon lui comme étant celui qui est jugé le plus performant. « C’est donc celui qui reçoit le plus d’aides pour son fonctionnement, à la différence des agricultures dites alternatives, qui ont donc un coût plus élevé pour le producteur et par conséquent le consommateur », assure Lylian Le Goff, qui ajoute également que « les contrôles inhérents à ce type d’agriculture sont à la charge du producteur, ce qui est un vrai scandale ! ».
Retrouver un bon équilibre alimentaire et budgétaire, est également à la portée de chacun, car selon le médecin breton, « dès le départ, nous mangeons de façon déséquilibrée. Car pour consommer des protéines, nous privilégions celles qui proviennent des produits animaux, 6 fois plus coûteuses à produire que les protéines végétales », comme par exemple la viande. Car, reprend-t-il, « nous avons oublié que les protéines étaient également présentes dans certains végétaux ! » Résultat : nous dépensons plus ! Pour préserver notre équilibre alimentaire et budgétaire, il convient alors de manger varié, en prenant le temps de cuisiner nos aliments, en consommant moins de protéines animales. Un autre modèle alimentaire semble bel et bien possible…




Le maïs OGM sème la discorde

Malgré l’opposition de 19 pays, dont la France, le Conseil des Etats Européens a ouvert la porte à la culture d’un nouveau maïs OGM, le TC1507 de Pioneer. En effet, les Etats Membres ne sont pas parvenus à une « majorité qualifiée » sur le sujet. C’est donc la Commission Européenne qui doit rendre sa décision, qui devrait être positive, sachant que le Conseil des Etats Européens ne s’y est pas opposé. Si l’Union Européenne approuve la culture de ce nouveau maïs OGM, les pays membres peuvent encore en interdire la culture sur le territoire, par l’adoption d’une « clause de sauvegarde ». C’est dans cet esprit qu’une proposition de loi, visant a interdire la mise en culture de maïs OGM, a été présentée au Sénat le 17 février. Mais là, surprise : 171 voix contre 169 ont adopté une motion d’irrecevabilité visant cette loi.

Le maïs OGM arrivera-t-il jusque dans les champs français et bretons ? Si l’Assemblée Nationale doit examiner le texte le 10 avril, l’urgence est, pour le gouvernement, de légiférer sur la question avant la saison des semis, qui approche à grand pas. Philippe Martin, ministre de l’écologie, et Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, ont réaffirmé dans un communiqué commun « la position constante du gouvernement pour le maintien d’un moratoire sur la mise en culture des semences OGM ». « Le projet d’arrêté, soumis le 17 février à consultaton du public, entrera en vigueur avant le début des prochains semis, empêchant toute culture du seul maïs OGM actuellement autorisé au niveau européen, le Mon 810 », précise encore le communiqué.

 

 
« Tout se joue maintenant »

 

Le sujet est donc brûlant. Si le gouvernement entend bien s’opposer à toutes cultures d’OGM sur le territoire français, du côté des agriculteurs, les avis sont partagés. « Nous n’accepterons pas que des OGM soient cultivés », a déclaré ainsi la Confédération Paysanne dans un communiqué. Le président de la FNSEA, Xavier Beulin, a déclaré lundi 24 février au micro de BFM Business que « La France doit arrêter d’être frileuse au sujet des OGM.»

«Le gouvernement essaie de gagner du temps avant les semis qui vont avoir lieu mi-mars. Tout se joue maintenant », estime quant à lui David Derrien, alias « Dédé l’Abeillaud », breton engagé dans le combat contre les OGM et membre d’Ingalan Bro Brest. « Il y a un gros disfonctionnement au niveau de l’Union Européenne, et c’est regrettable », estime-t-il. Alors que des producteurs de maïs du sud ouest de la France pourraient d’ores et déjà planter du maïs MON810 grâce à des graines obtenues en Espagne (variété de maïs autorisée par l’Europe, et dont le moratoire mis en place par le gouvernement Sarkozy a été retoqué par le Conseil d’Etat l’année dernière, ndlr), la Bretagne ne semble pas concernée. « En général dans la région il n’y a pas de plantation de maïs OGM. On est plutôt confrontés à de l’importation de tourteaux de soja génétiquement modifiés pour l’alimentation animale », commente Hervé Callo, faucheur volontaire breton. «Mais la mobilisation continue, notamment concernant le colza ». Et les débats vont continuer à l’Assemblée Nationale cette fois, dont la commission du développement durable a voté hier mercredi la proposition de loi visant à interdire la culture du maïs OGM sur le territoire français, dont le MON810.

Suite du feuilleton législatif le 10 avril…où l’assemblée devrait débattre également du projet de loi déposé par Europe Ecologie Les Verts visant à interdire toutes les cultures OGM en France, et non pas seulement le maïs.

 

Plus d’infos

La page du gouvernement consacrée aux OGM

La plateforme de Greenpeace, « le guetteur », guide abeilles, OGM, et pesticides