1

Des étudiants inventifs au service du développement durable

Cendrine Le Locat, responsable développement durable et solidaire de Telecom Bretagne, explique en quoi consiste le forum organisé sur le campus, et quelle est la démarche de l’école en terme de développement durable et sa place dans la formation des étudiants.

 

 

 

 

 

 

 

Un groupe d’étudiants de Telecom Bretagne a mis au point une application pour Smartphone permettant aux brestois de localiser les espaces de tri des déchets, de savoir quel déchet déposer dans quelle poubelle, et aussi de connaitre l’économie de Co2 réalisée en effectuant ce geste. Ils ont reçu un prix par Brest Métropole Océane pour leur travail.

 

Modachir Rossanaly Vasram, Elie Radzik, Arnaud Castel et Quentin Dusserre proposent une application permettant de localiser facilement les points de tri des déchets à Brest.

 

 

 

 

Les explications d’Arnaud Castel, chef du projet :

 

 




A la rescousse des races anciennes bretonnes

Vache pie noire, porc blanc de l’Ouest, coucou de Rennes ou encore moutons des landes de Bretagne… toutes ces races locales ont bien failli disparaître au cours du vingtième siècle. Grâce à des éleveurs passionnés, elles sont aujourd’hui mieux représentées. Une fédération a même été créée en 2011. Elle regroupe aujourd’hui 1 000 éleveurs, dix associations, représentant onze races différentes. Tous les membres ont pour ambition de développer leur production en circuits courts, essentiellement en agriculture biologique, et expliquent que « l’intérêt de la valorisation de ces races est multiple : à la fois culturel, biologique, environnemental, gastronomique et économique ».

Cette fédération vient de lancer, en partenariat avec le GIE (Groupement d’Intérêt Economique) de Bretagne (organisation régionale interprofessionnelle des filières d’élevage bovin, ovin, caprin et avicole), et avec le Conseil Régional de Bretagne, un programme d’actions pour « développer et revaloriser les races anciennes ». Celui-ci se décline autour de quatre axes principaux : maintenir et diffuser une génétique saine et diversifiée dans chacune des races, valoriser celles-ci, soutenir leurs éleveurs, et promouvoir leurs produits, préserver et diffuser les savoir-faire agricoles territoriaux, et mettre en place un appui technique pour les professionnels de l’élevage et à l’installation en race locale. Une attention particulière est également portée à l’information envers le grand public, les éleveurs potentiels, et les professionnels de la restauration. 

Vincent Thébault est éleveur de vaches bretonnes de race pie noire, à Saint-Congard dans le Morbihan, et président de l’association Union Bretonne Pie Noire. Il est installé depuis 18 ans, et transforme son lait en fromage, en étant dans un système autonome « du début à la fin ». Il évoque l’intérêt des races bretonnes, la création de la fédération, ou encore la vente directe.

 


Vincent THEBAULT (Union Bretonne Pie Noir) au… par BD_info

 

 
Plus d’infos

http://www.races-de-bretagne.fr/




En route pour une semaine consacrée au développement durable

« Consommer autrement », c’est le thème de l’édition 2014 de la semaine du Développement Durable qui se déroule, comme chaque année, durant la première semaine du mois d’Avril. Cette année, un focus particulier sera fait sur « l’économie circulaire » . Cette démarche prend en compte la réduction des ressources utilisées, la réduction de la production de déchets, la baisse de la consommation d’énergie dans le processus de production, et englobe aussi le recyclage.

Associations, collectivités, et professionnels se mobilisent ainsi durant une semaine.

Voici un petit tour d’horizon (non exhaustif) par départements :

Côtes d’Armor :

Le 1er avril est organisé par le cinéma Quai des Images et le Pays de Loudéac un ciné-débat sur le gaspillage alimentaire, à Loudéac (22), autour du film « Super Trash ». A Lanrodec, le 5 avril, c’est un atelier « brico-récup » qui est proposé par « On n’est pas que des cageots », une association qui veut sensibiliser à la réutilisation des déchets. A Dinan, l’association Monnaie Locale de Rance proposera une visite de l’atelier où s’impriment les billets de la Maillette, la monnaie locale qui sera lancée le 17 mai.

Finistère

A Brest, le 2 avril, France Telecom Bretagne propose au grand public un forum intitulé « Enjeux du monde et défis du développement durable », durant lequel des étudiants présenteront des projets qu’ils ont réalisé en équipe. A Briec (29), le jardin partagé de Parc Ar Roz ouvrira ses portes le 5 avril. Le même jour, un forum autour de la nutrition se tiendra à Plounéour-Lanvern, organisé par l’association Tamm Kreiz. Tandis qu’à Plouzané, une conférence autour du thème de la mer et des pressions auxquelles elle est soumise sera organisée le 2 avril. Ce même jour de 9h à midi, le centre de tri de Fouesnant ouvre ses portes au grand public pour une découverte du fonctionnement de l’usine: reception et tri des emballages, conditionnement pour le recyclage…

Ille et Vilaine

Le 3 avril, deux entreprises (Xelis et Od Plast) du Pays de Vitré présenteront lors d’une conférence les démarches environnementales qu’elles mettent en œuvre, à Vitré. L’association « Aux gouts du jour » proposera des animations autour du gaspillage alimentaire le 2 avril à Rennes. Une exposition de photos sur l’eau est proposée à Cancale (35), du 1er au 7 avril, à l’auberge de jeunesse, tandis qu’à Gévézé, le public pourra visiter une installation de pompe à chaleur murale assistée solaire, le 4 avril.

Loire-Atlantique

A Rezé, la commune organise du 1er au 19 avril un concours photo sur le thème de la nature en ville. A Saint-Michel-Chef-Chef, le 3 avril, les citoyens accompagnés de scolaires, sont invités à participer à une opération « plage propre ». Le 5 avril, direction la Chapelle-Basse-Mer pour un inventaire participatif de la biodiversité, dans la coulée verte, un site naturel à proximité du bourg, animé par la LPO. A Derval, la communauté de communes procédéra à une collecte de matériel informatique usagé, du 31 mars au 11 avril. Et le 5 avril, la Scop Araïs, qui édite la plateforme « consommez responsable », propose une balade à vélo dans Vertou à la découverte de lieux alternatifs en matière de consommation et d’alimentation.

Morbihan

Le 5 avril, un atelier spécial « Land’art » sera mis en place à Brec’h, avec l’artiste plasticien Vincent Brodin. Le même jour, un marché de produits fermiers locaux est organisé à Bubry. Et à Auray, une « zone de gratuité » (chacun peut donner ou prendre des objets) sera proposée par l’association Pourquoi Pas ?, à l’espace Athéna. Toute la semaine, le public pourra aussi découvrir le camping La Fontaine du Hallate, premier camping au monde certifié Green Globe, à Plougoumelen.

Tout le programme de la Semaine du développement durable est disponible sur http://www.developpement-durable.gouv.fr/-La-Semaine-du-developpement,6917-.html

Un ciné-débat autour des circuits courts à Morlaix

A Morlaix, le jeudi 3 avril, l’association Bretagne Durable et Solidaire, animera en partenariat avec Morlaix Communauté et le Cinéma La Salamandre un ciné-débat consacré aux circuits courts. Co-réalisé par Patrick Viron de l’association « Pim’s »et l’Ardear Rhône-Alpes (réseau agriculture paysanne), le film « Cultivez local » présente cinq initiatives de circuits courts et initiatives locales, dans le Rhône, la Drôme et la Mayenne (Distribution de paniers, achats de produits locaux pour une cantine scolaire, magasin de producteurs, coopérative agricole, abattoir vendant directement au consommateur…). Un temps d’échanges aura ensuite lieu avec des pratiquants de vente directe, porteurs de projets, ainsi qu’avec l’association pour le développement d’une monnaie locale dans le Pays de Morlaix.

La bande-annonce du film :

 

Bande annonce « CULTIVEZ LOCAL! » from PIMS association on Vimeo.

 

Pratique : Ciné-débat, dès 20h00, au cinéma La Salamandre à Morlaix. Entrée aux tarifs habituels.

 




A Elven (56), les amateurs font leur cinéma !

Organisé pour la première fois en 2013, le festival « Amateurs Nés » reprend une nouvelle fois ses quartiers à Elven (56), pour la deuxième année consécutive. Cette année encore, le bourg sera investi par le cinéma amateur. Un genre qui fédère de nombreuses énergies et initiatives, et qui est « une branche à part entière du cinéma », explique Rémi Duquenne, salarié de l’association Souliers, basée à Rochefort-En-Terre (56) et dédiée elle aussi au cinéma amateur. L’idée de la création d’un festival pour mettre en lumière ce domaine et ses acteurs remonte à quelques années, lors de premières expériences dans la réalisation de films entre amis pour Rémi et ses acolytes, qui ont rapidement eu l’envie de se fédérer. Naît alors l’association Souliers, dont le siège se trouve au Café de la Pente à Rochefort-en-Terre (56), avec pour objectif de « promouvoir le cinéma amateur comme moyen d’expression artistique à part entière, accessible à tous, vecteur de lien social et acteur d’une dynamique locale », explique Rémi. De fil en aiguille, l’idée de créer un festival, toujours présente, mûrit, et trouve un écho favorable auprès d’autres associations locales liées au cinéma amateur, ainsi qu’auprès de la commune d’Elven qui cherche à développer les pratiques artistiques amateures sur son territoire.

 

Le festival veut mettre l’accent sur « l’aventure humaine » qui découle du cinéma amateur © Souliers

 

 

 

Une charte précise pour les films en compétion

Aujourd’hui, le festival « Amateurs nés » est une aventure collective, portée par les associations Souliers, Arts En scène, Carpeta, et la commune d’Elven. Plus qu’un simple festival de courts-métrages, l’évènement veut avant tout sortir des sentiers battus en mettant particulièrement en avant « l’aventure collective » qui existe derrière la réalisation. « Pour participer au concours, il faut  répondre à une charte précise : réaliser un film sans démarche commerciale, n’utiliser aucun élément soumis à copyright, utiliser les musiques libres de droit.. Et nous demandons aussi aux participants de nous envoyer un making-off », commente Rémi. « Nous avons reçus 45 projets. Nous avons opéré un tri, et 30 sont éligibles. La moitié des candidats de cette année sont des locaux », précise-t-il. Hormis la compétition, le festival privilégie aussi les instants de rencontres avec le public. « Il y aura des animations dans tout le bourg et les collectifs bretons de cinéma amateur participeront. Il y aura notamment un atelier à destination des enfants, ainsi que des « tournages sauvages » », détaille Rémi. De quoi faire naître, même chez les plus jeunes, l’envie de tenir une caméra et de s’investir dans le cinéma !

 

Plus d’infos

http://www.amateurs-nes.fr/




Monnaies locales : quoi de neuf en Bretagne ?

Neuf. C’est le nombre de projets de monnaies locales alternatives et complémentaires en Bretagne et Loire-Atlantique. En Bretagne administrative, Le Finistère est le département champion en la matière, avec pas moins de trois démarches, à Concarneau, Brest, et Morlaix. Mais qu’est-ce qu’une monnaie locale ? C’est une monnaie complémentaire, papier voire numérique dans certains cas, qui circule entre adhérents (consommateurs et prestataires) sur un territoire donné. Elle a pour but de relocaliser l’économie, et permettre aux utilisateurs de se ré-approprier la monnaie. Concrètement, un utilisateur va échanger alors ses euros en monnaie locale (un euro vaut généralement une unité de monnaie), et ensuite pouvoir aller chez les commerçants prestataires de biens ou services (alimentaire, biens culturels, services, restauration, Biocoop, Amap) , basés sur le territoire, adhérents à une charte et respectant des critères environnementaux, sociaux…  Cela permet alors une relocalisation de l’économie et le développement des circuits courts, car la monnaie circule sur un territoire limité. L’objectif est, pour toutes les monnaies locales, de la faire circuler, et que les prestataires essaient ensuite de trouver des débouchés pour l’utilisation de cette monnaie. L’idéal étant de ne pas reconvertir la monnaie locale en €uros. En France, les premières monnaies locales datent des années 2000, avec l’apparition du Sol, sous forme de carte électronique, lancée dans plusieurs villes de France, dont Carhaix (29). Désormais, elles ont essaimées dans tout l’hexagone, et dans la région bretonne. Galleco, Sardine, Héol, Maillette…les noms varient. Et l’avancée des projets également.

 

L’Héol, pionnière, prend son envol

 

Trois monnaies locales circulent aujourd’hui en Bretagne : La Sardine, à Concarneau (29), l’Héol, à Brest (29) et le Galléco, dans l’Ille-Et-Vilaine. La première a avoir démarré est l’Héol, portée entre autre par l’Adess du Pays de Brest (Association de développement de l’économie sociale et solidaire ). « La monnaie a été lancée sur le pays il y a un peu plus de deux ans, en janvier 2012 », rapporte Killian Reich-Kervella, chargé de mission en service civique sur l’Heol à l’Adess du Pays de Brest. « Nous comptons aujourd’hui 300 adhérents (soit autant d’utilisateurs potentiels), et 55 structures prestataires, entreprises ou associations », explique-t-il. Avec une évolution notable depuis la fin de l’année 2013 : « Aujourd’hui, en mars 2014, nous avons réussi à doubler le nombre d’Héols en circulation, pour le faire passer à 11 550 ». Ceci peut s’expliquer, selon Killian Reich-Kervella, par la dynamique lancée par certaines structures particulièrement actives comme c’est le cas sur Landerneau ou Daoulas. « Au départ, l’Héol a été lancé sur tout le pays de Brest. Actuellement, on s’aperçoit qu’il est utilisé surtout sur le territoire de Brest Métropole Océane, Landerneau et Daoulas », affirme-t-il.

Du côté de l’Ille-et-Vilaine, c’est le galleco qu’on utilise. Initiée par le Conseil Général en 2011, la monnaie locale a été lancée officiellement en septembre 2013, dans trois zones qui commencent à s’étendre : Rennes, Fougères, et Redon. « Fin février, on comptait 127 structures partenaires, pour un total de 431 utilisateurs », précise Anne Bruzac, directrice de l’association Galleco. « Tous les mois, nous agréons de nouvelles entreprises dans l’utilisation de la monnaie, c’est assez encourageant. Les secteurs où le galleco s’échange le plus sont la culture, l’alimentaire, la restauration…tous les commerces de proximité  », estime-t-elle. Pour 2014, l’association réfléchit à une éventuelle dématérialisation de la monnaie, en complément des billets, et souhaiterait travailler sur le volet social, en sensibilisant un public pour le moment encore éloigné des monnaies locales.

La Sardine est aussi en circulation sur le Pays de Concarneau, depuis décembre 2012. Elle est portée par une association de citoyens, qui sont une soixantaine pour le moment. En Loire-Atlantique, le Retz’L se déploie depuis novembre 2012 dans le secteur de Rézé (44), là encore porté par une association loi 1901. On peut noter aussi la présence du Confluent, une monnaie totalement virtuelle, initiée dès 2011 par l’association EcoRéseau du Pays Nantais.

 

Une autre monnaie est quant à elle sur le point d’être lancée. Il s’agit de la Maillette, dans le Pays de Rance, du côté de Dinan. En projet depuis 2 ans, elle devrait faire son apparition dès le 17 mai. C’est une monnaie totalement portée par les citoyens, qui vont imprimer par ailleurs eux même les billets sur du papier artisanal ! Deux cent familles seraient partantes pour l’adopter, ainsi qu’une trentaine de prestataires. L’association « Pour une monnaie locale en Pays de Rance » a par ailleurs organisé en novembre dernier les huitièmes rencontres nationales des monnaies locales complémentaires sur son territoire.

 
« Sans prestataires, pas de monnaie locale »

 

Si des projets sont bien avancés, voire aboutis, d’autres sont en pleine construction. Du côté de Morlaix, le projet de monnaie locale se poursuit. Un petit groupe d’habitants du territoire s’est fédéré autour d’une association. Il travaille aujourd’hui, avec l’Adess du Pays de Morlaix, à la constitution d’un réseau de prestataires pour pouvoir lancer la monnaie idéalement dès l’année prochaine. «Sans prestataires, nous ne pourrons pas mettre en place la monnaie », expliquent Frédéric Fauré, président de l’association pour une monnaie locale dans le Pays de Morlaix. Des prestataires qui pourront aussi jouer le rôle de « comptoir d’échanges » auprès des utilisateurs pour convertir les euros en monnaie locale. Une réunion a été organisée afin de sensibiliser les commerçants et partenaires potentiels, et une volontaire en service civique vient d’être recrutée par l’Adess pour travailler sur le sujet.

Dans le Morbihan, à Auray, l’association de citoyens « Pourquoi pas ? » essaie là aussi de créer une monnaie complémentaire. Mais le projet est en veille pour le moment. « Nous avons adhéré au mouvement national des monnaies locales, et avons organisé des réunions de sensibilisation », explique Gilbert Lauvergnier, membre de « Pourquoi pas ? ». « Mais nous travaillons également sur d’autres projets en parallèle, et le projet de monnaie locale demande beaucoup de travail », commente-il.

 
Comment mobiliser sur le long terme ?

 

Et cela semble bien l’un des « freins » au développement de ces projets, quand ils sont portés par les citoyens. La démarche peut être longue, et peut durer plusieurs années, comme ce fut le cas pour la plupart des projets bretons (deux ans à Brest, à Dinan, au moins autant à Morlaix…). Difficile alors de mobiliser les énergies sur le long terme. De même, les monnaies locales souffrent encore d’un déficit de notoriété, et d’image, auprès des citoyens mais aussi des prestataires potentiels .« Paradoxalement, même si nos chiffres sont plutôt bons, l’héol reste pour certains de nos prestataires, surtout pour les grosses structures, une contrainte supplémentaire, une démarche compliquée à mettre en place, qui ne fait pas toujours consensus », explique quant à lui Killian Reich-Kervella. Idem pour les citoyens, qui
selon lui « ne sont pas encore vraiment rentrés dans la démarche ». L’Adess de Brest va d’ailleurs dans quelques mois aller à la rencontre des habitants et prestataires, par le biais de réunions dans différents lieux du Pays de Brest, afin d’échanger avec eux sur l’Héol. Un moyen de partir aussi à la conquête de nouveaux adeptes ?

 

 




A la découverte des moulins à eau de Commana

Inhabité depuis 1965, le hameau des Moulins de Kerouat, à Commana, construit entre le 17 ème et le 20 ème siècle, est aujourd’hui un lieu de témoignage de la vie rurale d’autrefois. L’Écomusée des Monts d’Arrée s’y est en effet installé. Parmi les nombreux vestiges du passé et savoir-faire que l’équipe du musée tente de préserver, les moulins à eau font figure d’emblème. Au nombre de deux sur le site de Kerouat, édifiés en 1610 pour le premier et à la fin du 18e pour le second, ils sont encore en état de fonctionnement. Etang, bief, roues… tout le circuit de l’énergie hydraulique est ici représenté. « Nous sommes sur un site qui a été spécialement aménagé pour produire l’énergie nécessaire aux moulins », annonce d’emblée Gilles Pouliquen, animateur au parc. L’eau était en effet une ressource précieuse, qui méritait beaucoup d’attention. Tout a donc été soigneusement pensé, pour permettre aux meuniers de produire leur farine grâce à une énergie « non polluante, gratuite et renouvelable », comme aime à la définir Gilles Pouliquen.

 

L’étang

Le circuit de l’eau alimentant les moulins de Kerouat se compose donc notamment d’un étang, alimenté par le Stain, un affluent de l’Elorn. « C’est en quelque sorte une réserve d’énergie », explique l’animateur.

 

 

Le bief et la prairie irriguée

Vient ensuite un bassin de répartition, qui permet à l’eau de se déverser dans un bief et dans un ruisseau. Le bief ainsi constitué en contrebas alimente en eau les moulins, situé à 300 mètres.
Une partie de l’eau du bief sert également à l’irrigation d’une prairie. « A l’époque où a été fondé le hameau, l’économie des paysans présents était encore fondée sur l’herbe », explique Gilles Pouliquen. L’herbe poussait ainsi plus rapidement, irriguée d’octobre au printemps, ce qui donnait lieu à plusieurs coupes.

 

 

Le premier moulin à eau

Le premier moulin à eau du site de Kerouat a été construit dès 1610. La chute d’eau créée par le bief permet de faire tourner la roue verticale à augets. « C’est un moulin à farine », précise Gilles Pouliquen. En tournant grâce à la force de l’eau, la roue actionne un mécanisme qui entraîne les meules et les engrenages à l’intérieur du bâtiment. Des grains de seigle, orge, blé, ou encore blé noir peuvent y être moulus pour créer de la farine. Le moulin tourne encore occasionnellement afin de produire de la mouture pour les animaux du site.

 

 

Le « moulin du bas »

Un deuxième moulin a été édifié dès la fin du 18e siècle, grâce à la hauteur de chute d’environ 8 mètres entre le bief et le ruisseau en fond de prairie. Ce « moulin du bas » comme on l’appelle comprend également une roue à augets, alimentée par l’eau du bief qui rejoint un ruisseau à l’arrière du bâtiment. De quoi prolonger encore le cycle de l’eau sur le site de Kerouat…

 

Plus d’infos

http://www.ecomusee-monts-arree.fr/

http://educatif.eau-et-rivieres.asso.fr/pdf/moulins.pdf