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Comme un établi, pour partager des outils, des machines et des compétences à Rennes

Au nord de Rennes, au 5 Rue Bahon-Rault, se situe un atelier pas tout à fait comme les autres. Bienvenue à « Comme un établi » ! Ici, c’est en quelque sorte un tiers-lieu dédié à l’artisanat, un espace collectif où l’on se partage les machines et l’outillage. Ouvert aux professionnels et aux particuliers, l’espace, qui est une Scic, veut diffuser aussi des valeurs de partage et de mise en commun. Des événements y sont régulièrement organisés.

 

Dans cet ancien garage Peugeot, sur 1200 m2, on trouve ainsi « 22 structures pour 25 artisan.e.s » explique Awen, assistante de gestion et de développement. Quatre pôles composent le lieu : bois, métal, textile et décoration. Parmi les résident.e.s, on compte un menuisier, un charpentier, des architectes, un luthier, ébéniste, une tapissière, une métallière, un fabricant de vélo-cargo…les compétences sont variées. Certain.e.s se partagent les établis, dans une grande salle centrale baptisée « La Volière ». D’autres peuvent investir des box d’une dizaine de mètre carrés si besoin. Des bureaux sont aussi disponibles à l’étage, pour permettre aux profesionnel.le.s d’effectuer leurs démarches administratives, répondre aux demande de devis etc…Les particuliers ont également la possibilité de venir réaliser leurs projets personnels, et d’utiliser les outils électro-portatifs à disposition, « le soir et le week-end surtout », précise Awen.

 

Cliquez sur les photos pour les agrandir : 

C’est en 2017 que démarre l’aventure de Comme Un Etabli, à l’initiative de Benjamin Danjoun et Edvin Bernardin, deux passionnés de bricolage et de travaux manuels. Après avoir faire partie de l’une des promotions de l’incubateur du Tag35, le projet, d’abord associatif, a évolué ensuite vers une Scic (Société Coopérative d’Intérêt Collectif), qui comprend aujourd’hui 98 sociétaires. Le collectif est d’ailleurs l’une des valeurs forte portée par la structure. « L’idée, c’est aussi que chacun participe à la vie de l’atelier. On est ici dans l’échange », souligne Awen. Des espaces en commun, tels qu’une salle de pause ou une salle de réunion, ont été ainsi mises en place. « Et le mercredi, c’est cantine collective ».Les travaux d’aménagement de l’atelier ont été réalisés par les artisan.e.s du collectif. Comme un Etabli travaille aussi avec d’autres structures locales, comme par exemple La Briquetterie Solidaire, pour l’isolation du lieu en terre et paille. Elle va héberger aussi prochainement l’association Espero, qui œuvre à l’insertion de personnes réfugiées grâce à la couture upcycling, dans son espace textile. Et travaille également avec ses voisins de Vert Le Jardin, qui promeut le jardinage et le compost partagés.

Des évènements sont également régulièrement organisés au sein de l’atelier partagé : journée portes-ouvertes, projection de documentaires, participation aux Journées Européennes des Métiers d’Arts…et un grand marché de Noël, avec plus de 50 exposants, tous créateurs/créatrices et/ou artisan.e.s, qui aura lieu cette année les 16 et 17 décembre ! Une belle occasion de découvrir Comme Un Etabli au gré de la déambulation entre les stands, mis en place autour des machines.

 

Plus d’infos

https://www.commeunetabli.fr




L’Eclaireuz montre la voie de la réduction des déchets aux entreprises et aux pros

L’Eclaireuz, c’est le nouveau projet de Claire Cariou, initiatrice de l’association Cote Waste, qui a aussi réalisé en 2021 un « Tro Breizh » à vélo du zéro déchet. Au sein de la Coopérative d’Activité et d’Emploi Chrysalide, elle propose désormais ses services auprès des entreprises et professionnel.le.s, en les formant pour diminuer leur volume de déchets. Elle recevra le « prix du public » lors de la remise des Trophées Bretons des Transitions 2023, qui seront décernés le 5 octobre à Quimper.

On connaissait Claire Cariou pour Côte Waste, association dédiée au zéro déchet dans le Finistère Sud, qu’elle a fondée. Mais aussi pour son « Tro Breizh » à vélo sur les cinq départements de la Bretagne historique, à la rencontre des acteurs et actrices du zéro déchet et des bonnes pratiques en la matière, menées de façon collective. Son périple a donné lieu à un documentaire, « Cheval de Fer », diffusé notamment sur Tébéo. Claire donne aussi des conférences sur le sujet, et est actuellement en train d’écrire un livre sur son aventure à bicyclette de 2021 (elle cherche d’ailleurs une maison d’édition!)

Elle a ajouté une nouvelle corde à son arc, avec « l’Eclaireuz », qu’elle a lancée en début d’année. Une activité de formation, d’accompagnement et de conseils aux entreprises et professionnel.le.s dans leur démarche de réduction des déchets. « L’objectif, c’est de les familiariser avec cette action de diminution de volume, et de les rendre autonome sur le sujet », explique Claire, qui précise s’adresser à tous types d’entreprises et tout type de secteur. « Il y a toujours un moyen de réduire, de supprimer, d’optimiser, pour avoir à la fin moins de poubelles ». D’autant plus que diminuer le volume de ses déchets est également synonyme d’économies, « ce qui n’est pas anodin », selon elle. Elle organise pour cela des sessions de formation sur un jour ou deux, et donne des outils « pour réaliser un plan d’action, et lever les obstacles sur le sujet ».

L’Eclaireuz, qui fait partie de la Coopérative d’Activités et d’Emploi (CAE) du Finistère Chrysalide, a aussi pour ambition la constitution d’un réseau de formatrices du zéro déchet. Claire travaille déjà en partenariat avec Aurélie Camerlynck, spécialiste des outils numériques et bureautiques, et Sabrina Toudic (à qui nous avons consacré un portrait ici, ndlr), qui propose des ateliers ludiques sur les enjeux environnementaux.

On pourra retrouver Claire avec l’Eclaireuz lors du salon Breizh Transition qui se déroulera les 4 et 5 octobre à Quimper. Un événement au cours duquel elle recevra le « prix du public » des Trophées Bretons des Transitions 2023.

 

Plus d’infos

https://leclaireuz.com/




L’idée sortie. La bio en fête à Muzillac (56) ce week-end

Samedi 23 et dimanche 24 septembre, Muzillac accueille sa foire bio. Marché de producteurs locaux, ateliers, conférences, concerts: les visiteurs sont invités à découvrir toutes les initiatives locales en faveur de la transition écologique et solidaire. Seul.e ou à plusieurs, venez découvrir ou redécouvrir cet événement convivial et festif!

 

Ce week-end, l’association Terre en vie organise la 28e édition de la foire bio de Muzillac. L! Pendant deux jours, petits et grands sont invités à participer à de nombreuses animations sur les thèmes de l’alimentation, de l’habitat, de l’énergie ou encore du bien-être. De 10h à 18h, près de 110 exposants seront présent pour un marché en plein air face à la médiathèque de Muzillac.

Lancé à l’initiative de quelques jeunes muzillacais engagés et désireux de faire connaître une agriculture respectueuse de l’homme et de son environnement, l’association Terre en Vie œuvre pour le développement d’une planète plus responsable et plus solidaire. L’événement, qui a pris de l’ampleur au fil du temps, s’apprête à accueillir près de 6000 visiteurs ce week-end.

Curieux ou averti, chacun pourra trouver l’activité qui lui convient: conférences, animations, concerts…ou tour des stands pour faire des emplettes ou prendre des informations auprès des exposants et associations présentes.

Du côté des conférences, on retrouvera par exemple le samedi Juliette Duquesne, journaliste indépendante, pour une intervention sur « un numérique moins envahissant et plus sobre », ainsi que Julia Baudry, épidémiologiste à l’Inrae et Joël Labbé, sénateur, pour un temps d’échanges sur les pesticides et l’alimentation et les impacts sur la santé. Le dimanche, place à Nicolas Debray, directeur d’Enercoop Bretagne, pour parler du marché de l’énergie d’hier à aujourd’hui, et Yann Laurans, directeur du pôle biodiversité au WWF France, qui viendra évoquer la perte de biodiversité et ses conséquences pour l’avenir.

Le samedi et dimanche soir, cinq concerts sont au programme (rock, musique du monde….4 le samedi et un le dimanche). Durant les deux jours, on pourra aussi participer à des balades contées « Au fil de l’eau », une mini-ferme avec le Théâtre des Utopies, des jeux en bois et escape game. Le dimanche à 16h30, Phlippe Miko et la Compagnie Fil à Io proposeront un spectacle baptisé « C’est Beau c’est Bio ».

 

Pratique:

Tarif : 3euros, (ou 3 Ourse, la monnaie locale, complémentaire, citoyenne et solidaire du territoire d’Arc Sud Bretagne et de Questembert Communauté), gratuit pour les moins de 16 ans.

 

Plus d’infos

www.terreenvie.com

 




Les « desseins communs » des habitant.e.s de l’éco-hameau de la Bigotière (35) se racontent sur KuB

A voir sur KuB en ce moment, en accès libre : « Desseins communs », de Valérie Chopin. Un film sur l’aventure de six couples qui se sont installés à Epiniac (35) et ont fondé l’éco-hameau de La Bigotière, un véritable projet de vie, à la fois social, économique et écologique. Une belle aventure humaine et collective, retracée dans un documentaire inspirant.

Ils et elles s’appellent Christine, Henri, Anne-Marie, Jean-Luc, Myriam, Bruno, Isabelle, Anne, Isabelle, Gilbert, Anne et Denis. Toutes et tous habitent l’éco-hameau de la Bigotière, à Epiniac, dans l’arrière-pays de Saint-Malo. La cinquantaine passée, les six couples, qui se connaissent depuis plusieurs d’années, ont décidé de vendre leurs maisons respectives pour vivre ensemble, dans une ferme qu’ils ont rénovée. Chaque couple a son logement, et se partage des espaces communs, comme par exemple la buanderie, l’atelier, le potager….

Mais la Bigotière, ce n’est pas juste un lieu où vivre, c’est aussi un endroit où il y a de la vie. Une boulangerie a été créé, ainsi qu’un lieu d’accueil pour des mamans en difficultés avec leurs enfants en bas âges, baptisé « Les Trois Pas ». Une Amap vient aussi vendre des paniers de légumes. Des événements culturels sont aussi organisés l’été, ainsi que des « chantiers participatifs », avec notamment le réseau Twiza.

C’est toute cette belle aventure collective et humaine que l’on découvre dans le documentaire «Dessins Communs « , visible actuellement en accès libre sur KuB. Le film fait la part belle aux témoignages des habitant.e.s de la Bigotière, leurs joies, leur plaisir à habiter là ensemble, mais aussi parfois leurs doutes, leurs questionnements. Et la manière dont ils envisagent l’avenir, en vieillissant toutes et tous ensemble. On découvre également, au fil des saisons, les différentes activités qui se déroulent sur l’éco-hameau, que ce soit celles du quotidien (la fabrication du pain, le jardinage, la poursuite des travaux de rénovation), ou celles plus événementielles, comme l’accueil de l’AlterTour 2021. A noter aussi la présence d’Emmanuel Lepage, dessinateur, venu en résidence, qui en profite pour croquer quelques scènes en bande dessinées. 

Un film à voir, rafraîchissant, qui donne envie de s’engager dans un projet collectif, et ce à tout âge de la vie !

 

Pour voir le film : https://www.kubweb.media/page/desseins-communs-habitat-partage-valerie-chopin/




« La Pepille », une pépinière collective et citoyenne qui fait son nid, dans les Côtes-d’Armor

A Lanvallay (22), à côté de Dinan, l’association Les Vigiliantes se mobilise autour des enjeux de résilience et autonomie alimentaire, agriculture, et environnement,, sur le territoire. Elle a ainsi créé une pépinière collective et citoyenne sur 3000m2, baptisée « La Pépille ». Le but : produire des plantations et arbres, destinés à des projets et espaces collectifs du secteur.

 

Les Vigiliantes. Ou la rencontre des mots « Vigilance » et « liens ». C’est le nom d’une association basée à Lanvallay, à côté de Dinan, dans les Côtes-d’Armor. « A la base, c’est un collectif qui est né en 2019 », explique Claire, la présidente de l’association. « Nous étions mobilisés sur les questions liées à l’alimentation, l’agriculture, avec l’organisation de conférences, de journées de rencontres avec les professionnels. Nous interpellions aussi les collectivités sur ces sujets », précise-t-elle. Vient alors la période Covid, et ses restrictions sanitaires, qui font que les actions se font plus rares.

« Ca nous a donné envie de mettre les mains dans la terre, sur notre territoire », rembobine Claire.

Les envies se rencontrent alors avec la commune de Lanvallay, qui disposait d’un terrain de 6 hectares, dédié par l’ancienne municipalité à la construction d’une salle des fêtes. Les nouvelles et nouveaux élu.e.s choisissent de consacrer ces terres à l’installation de projets agricoles. « Nous avons pu bénéficier d’une parcelle de 3000 m2 », indique la présidente de l’association, qui voisine notamment avec un projet en maraîchage solidaire et une horticultrice.

Une belle diversité d’espèces

C’est sur ce terrain qu’est né le projet-phare des Vigiliantes, à savoir une pépinière citoyenne et collective, baptisée « La Pépille ». « L’acte fondateur a été la plantation d’un mini-bosquet nourricier il y a 3 ans, sur 200 m2, en multistrates, avec des arbres nourriciers qui alimentent les humains, la faune et le sol, des herbacées et des buissons », détaille Claire. On y trouve des pommiers, des pêchers, des argousiers, des fraises, framboises, mûres sans épine, du chèvrefeuille comestible, ou encore de la sauge, du thym, des aromatiques… « L’idée, c’est d’avoir une belle diversité d’espèces, qui permet d’avoir des plants-mères pour pouvoir les multiplier ensuite ».

L’hiver dernier a eu lieu l’installation d’un premier espace de production de plantes et d’arbres, sur une surface de 70m2, où l’on trouve des fruitiers greffés, des boutures, des fruits rouges…Les bénévoles de l’association se forment « en faisant, petit à petit. Nous sommes tous des amateurs », déclare Claire. Des ateliers et séances de travaux sont régulièrement organisés : entretien, désherbage, plantation, greffes…toujours en collectif, et ouverts à toutes et tous. Toujours dans cet esprit, tout ce qui est produit dans la pépinière est destinés à être plantés sur des espaces collectifs : pour les collectivités, sur des zones artisanales, des jardins partagés, les espaces verts de magasins bios…et ce en relation avec des pépiniéristes professionnels du secteur, avec qui « tout se passe bien », assure Claire.

Pour découvrir ce beau projet citoyen, on peut passer lors des chantiers organisés régulièrement sur la parcelle. Mais aussi le 7 octobre, lors d’une porte-ouverte qui présentera les différentes activités installées sur le terrain de Lanvallay.

 

Pour en savoir plus :

https://www.vigiliantes.fr/




Du cabotage fluvio-maritime, de proximité et décarboné, en projet en Bretagne avec Avel Marine

L’association Avel Marine veut développer le transport fluvio-maritime de marchandises, décarboné et de proximité, en Bretagne. Pour se faire, elle a acquis deux bateaux, une barge pour le transport fluvial et un ancien crevettier hollandais pour le maritime, et est en train de les transformer, avec une propulsion à air comprimé et des voiles auxiliaires.

Développer le transport fluvio-maritime décarboné et de proximité. Voilà le projet de l’association bretonne Avel Marine. «Nous avons prolongé un précédent travail réalisé par le géographe Yves Lebahy, sur le cabotage de proximité », explique Pierre-Yves Glorennec, président de l’association. « Le but, c’était de renouer avec le développement local et de diminuer la circulation des camions sur la Bretagne. Nous avons rajouté à cela la partie fluviale, et avons pris en compte de nouveaux enjeux qui étaient moins pris en compte il y a une dizaine d’année, comme par exemple la lutte contre la pollution, la décarbonation, la préservation de la biodiversité », précise-t-il.

L’association, qui couvre toute la Bretagne, mais qui est surtout active sur le secteur de Dinan et Saint-Malo, a constitué pour le moment une « petite flotte » de deux bateaux. « Un des navires est destiné au littoral, et l’autre est une barge, à destination des canaux », détaille le président. « L’idée, c’est de les transformer, pour qu’ils soient décarbonés et exemplaires. On veut montrer que le transport de proximité de marchandises par voie fluvio-maritime est viable ».

Deux types de frets sont envisagés pour commencer : l’un serait dédié au papier à recycler, « qui est transporté actuellement vers trois entreprises qui sont sensibles à la décarbonation. Nous, on se propose de remplacer les camions », indique Pierre-Yves Glorennec. L’autre type de fret serait celui des produits alimentaires complémentaires aux produits locaux, comme par exemple le riz, le café, les légumineuses, le sucre. « Ils sont forcément transportés, et par camions. On discute avec deux entreprises qui livrent aux magasins bio pour voir si un transport par bateau est possible ».

Actuellement, la petite équipe d’Avel Marine s’attelle à terminer les aménagements des deux bateaux. Un système à air comprimé sera prochainement installé sur la barge, afin d’assurer la propulsion, et une station de production à air comprimé sera mise en service, fonctionnant à partir de panneaux photovoltaïques. Le bateau pour la mer, baptisé « La Mouette », est un ancien crevettier hollandais. Il sera équipé de voiles auxiliaires, et « remis entièrement au norme et en beauté », annonce le président de l’association, qui cherche également le soutien actif de la société civile pour continuer la route vers un transport de marchandises en Bretagne moins impactant au niveau des émissions de Co2.

 

Plus d’infos : https://avelmarine.fr/