Un savon « Made in Lorient » à base d’huiles végétales recyclées

A Lorient, Domitille Lucereau fabrique avec La Saponante un savon ménager. Sa particularité : il est formulé avec des huiles végétales recyclées, collectées sur Lorient. Elles sont associées à du bicarbonate de soude ou de la terre de sommières, et de l’huile essentielle de lavandin bio. Un financement participatif est lancé, afin de développer l’activité et de créer de nouveaux produits.

Utiliser des huiles végétales recyclées locales pour la fabrication d’un savon ménager. Il fallait y penser ! C’est ce que fait Domitille Lucereau, avec La Saponante, à Lorient.

Ingénieure-chimiste, diplômée en Formulation Cosmétique de l’Ecole Nationale de Chimie de Rennes, la jeune femme a « toujours aimé manipuler ». Après 13 années passées dans de grands groupes internationaux en Recherche et Développement, Marketing Industriel et Gestion de Projets, elle part pendant 3 ans à Tahiti, et découvre là-bas la fabrication de savon à base d’huile de coco. « J’y ai animé des ateliers de fabrication de produits cosmétiques et ménagers, avec cette ressource locale », se rappelle-t-elle. Elle décide alors de revenir à la chimie, en utilisant des méthodes respectueuses de l’environnement.

De retour à Lorient en septembre 2024, Domitille cherche alors le moyen d’utiliser une huile locale pour fabriquer son savon, afin de ne pas importer un produit du bout du monde. Ce sera donc des huiles végétales recyclées !

Elle récupère ainsi auprès de la cuisine centrale de Kerlétu à Lorient de l’huile de tournesol oléique (450 litres par an), et auprès du café-restaurant zéro déchet Code Zero de l’huile d’olive bio (60 litres par an). « Chaque année en France, 150 000 tonnes d’huiles sont utilisées, mais seulement 1/4 sont recyclées, souvent en biocarburants. », souligne Domitille. Le reste est jeté, mais représente une source de pollution pour les sols, l’eau, et les stations d’épuration.

La jeune femme ajoute les huiles à de la glycérine (qui est produite naturellement par le processus de saponification à froid), de la terre de sommières ou du bicarbonate de soude, des huiles essentielles de lavandin bio, et du charbon actif. Une formulation qui a demandé un an de travail, et qui permet d’obtenir le « Savon de Lorient ». Celui-ci n’est pas destiné à la toilette corporelle, mais au ménage. On peut faire la vaisselle avec, et aussi détacher le linge, et nettoyer les surfaces de la cuisine et de la salle de bains. Le Savon de Lorient est disponible actuellement dans des magasins locaux, sur des marchés, en vente directe.

Afin d’optimiser sa production et d’améliorer ses conditions de travail et de logistique, Domitille a lancé un financement participatif sur la plateforme Kengo. L’objectif initial de 5000 euros ayant été dépassé, les 10 000 euros sont maintenant en vue. Si ce montant est atteint, un nouveau produit pourra alors être développé : une crème à récurer, à base cette fois-ci de kaolin, une argile blanche friable, extraite à Plœmeur, à côté de Lorient.

Pour en savoir plus : https://www.kengo.bzh/projet/4903/la-saponante




Avez-vous vu le vison d’Amérique en Baie de Morlaix ?

L’association Bretagne Vivante-SEPNB lance un appel au public pour la recherche de la présence du Vison d’Amérique en Baie de Morlaix. En effet, ce mustélidé, espèce exogène introduite dans le pays pour sa fourrure, semble de plus en plus présent sur le littoral. Ce qui n’est pas sans conséquence pour la biodiversité locale, et notamment les colonies d’oiseaux nicheurs…

Depuis 3 ans, le vison d’Amérique semble de plus en plus visible en baie de Morlaix. Ce mustélidé a été introduit en Europe au Xxème siècle, pour l’élevage, afin de produire de la fourrure. A la suite de différentes échappées, l’animal « s’est naturalisé en Bretagne », explique Quentin Rochas, chargé de mission Baie de Morlaix pour Bretagne Vivante. « Il est maintenant en compétition avec le vison d’Europe, et est bien installé sur le littoral breton ».

Sa présence représente une menace pour la biodiversité locale. « Il peut se nourrir de campagnols amphibies, de poules, de lapins… », précise Quentin. Mais il s’attaque également aux oiseaux nicheurs, notamment au goéland, espèce protégées. « On a de plus en plus de cadavres issus de la prédation des visons d’Amérique, sur le territoire de la réserve ornithologique de la baie de Morlaix », indique Quentin. « En une année, il peut diviser par deux le nombre de couples reproducteurs ! »

Face au danger de voir des colonies d’oiseaux décimées par le vison d’Amérique, notamment sur les ilots, car il est très bon nageur et mobile, « Il est urgent de mettre en place un programme de gestion. Nous devons mieux connaître sa répartition et identifier les zones où il est le plus présent. C’est pourquoi nous lançons un appel à participation auprès des habitants des communes littorales, bénévoles, pour recenser les observations et localiser les foyers de présence de celui-ci », souligne Quentin.

Concrètement, si l’on aperçoit un vison d’Amérique ou un indice de sa présence (empreintes, carcasse de proie, excréments…), on peut le signaler via un formulaire : https://tinyurl.com/3y6ebn28

Pour plus d’infos sur le vison d’Amérique et les programmes de gestion menés par Bretagne Vivante-SEPNB dans la baie de Morlaix :

https://sciencepress.mnhn.fr/fr/periodiques/naturae/2024/2

https://pmb.bretagne-vivante.org/pmb/opac_css/doc_num.php…

https://pmb.bretagne-vivante.org/pmb/opac_css/doc_num.php…

Illustration issue de la page Facebook de Bretagne Vivante Morlaix




Porteurs de projets en ESS, candidatez pour les incubateurs des TagBzh !

Les incubateurs TAg BZH viennent de lancer un nouvel appel à candidature. Des porteur.euse.s de projets seront sélectionnés dans les quatre départements, afin de rejoindre les incubateurs et ainsi de pouvoir créer leurs entreprises, combinant utilité sociale et innovation sociale.

« Spécialisés dans l’accompagnement d’entreprises à impact positif sur le territoire, les TagBZH facilitent l’implantation d’activités non délocalisables, inscrites dans la durée, et à haute dimension éthique, innovantes tant sur le plan environnemental que social ». Les quatre structures lancent leur nouvel appel à candidatures pour rejoindre leurs « incubateurs », pour la promotion 2025-2026. Pour rappel, il existe un Tag par département, et un TagBZH est un outil qui comprend trois « fonctions » connectées entre elles : un « révélateur », pour inventer des solutions à partir des besoins du territoire, un « idéateur », pour passer de l’idée au projet, et « l’incubateur », qui accompagne les projets d’entreprises de l’ESS.

C’est pour intégrer cette dernière fonction qu’est lancé l’appel à candidatures aujourd’hui. Les entrepreneur.e.s sélectionné.e.s bénéficieront d’un accompagnement de 10 à 12 mois, avec notamment des formations et des ateliers collectifs.

Depuis 2016, ce sont ainsi 298 projets d’entreprises locales qui ont été propulsés par les Tag, ce qui représente 466 entrepreneur.e.s breton.ne.s.

Parmi les projets « incubés » des années précédentes, on peut citer les cycles Roold à Loc-Eguiner-Saint-Thégonnec (29), En Boite Le Plat ! À Lorient (56), projet de développement de contenants réutilisables dans la restauration à emporter, le tiers-lieu La Place des Ami.e.s à Glomel (22), l‘Objethèque de Cornouaille à Quimper (29), la Cantine des Halles (café-tiers lieu) à Pontivy (56)

Les exemples sont nombreux ! Pour faire partie de la nouvelle promotion des incubateurs, dirigez vous sur le site tag.bzh et les différents appels à candidatures par département :

– Pour le Tag 22 : https://tag.bzh/actualite/tag22/entrepreneures-des-cotes-darmor-rejoignez-la-promo-2025-des-incubees-engagees

Candidatures ouvertes du 27 mars au 3 juin

– Pour le Tag 29 : https://tag.bzh/actualite/tag29/entrepreneures-du-finistere-rejoignez-la-promo-2025-des-incubees-engagees

Candidatures ouvertes du 27 mars au 28 mai

– Pour le Tag35 : https://tag.bzh/actualite/tag35/entrepreneures-dille-et-vilaine-rejoignez-la-promo-2025-des-incubees-engagees

Candidatures ouvertes du 25 mars au 18 mai

-Pour le Tag 56 : https://tag.bzh/actualite/tag56/entrepreneures-du-morbihan-rejoignez-la-promo-2025-des-incubees-engagees

Candidatures ouvertes du 27 mars au 19 mai

Plus d’infos

www.tag.bzh




L’idée sortie. Une journée autour de l’eau à Pleumeur-Bodou (22)

Le Conseil de Développement de Lannion Trégor Communauté organise ce samedi 29 mars un événement autour de l’eau, à Pleumeur-Bodou (22). Baptisé « Consom’Acteurs de l’eau : agir pour une consommation responsable », il a pour objectif de sensibiliser à la protection de la ressource sur le territoire de Lannion-Trégor-Communauté. Au programme : tables rondes, forum avec ateliers pratiques, expositions…

Au programme : trois tables-rondes autour des thèmes suivants : « Ressource : vers une gestion durable de l’eau ? », « Les défis de la qualité de l’eau » et « Le juste prix de l’eau », et un espace-forum avec des ateliers pratiques et des stands de sensibilisation.

Programme détaillé :

10h ouverture des portes

10h30 Mot d’introduction et de présentation du Conseil de développement par Gilles Blanschong, co-président du Conseil de développement

10h40 Mot du Président de Lannion-Trégor Communauté, Gervais Egault

10h50 Présentation de la démarche du groupe de travail par Gérard Le Bihan, Coordinateur des travaux

L’animation des débats est assurée par le journaliste et animateur Patrice Gascoin

Table ronde « Ressource : vers une gestion durable de l’eau »
Horaire : 11h – 12h30
Les sécheresses récurrentes et aggravées des dernières années ont sensibilisé les populations à l’importance cruciale de la ressource en eau. Bien que notre territoire ait été relativement épargné, sa dépendance aux eaux de surface et les variations saisonnières des besoins nécessitent une gestion proactive et adaptée.

Intervenants :
Annie Bras-Denis, vice-présidente Lannion-Trégor Communauté en charge de l’environnement
Thierry Burlot, président du comité de bassin Loire-Bretagne
Elias Ganivet, lauréat du Prix de thèse 2024 de la Fondation Terre Solidaire
Edwige Kerboriou, vice-présidente de la Chambre d’agriculture Bretagne
Francis Nativel, président d’Eau et Rivières de Bretagne

Table ronde « Les défis de la qualité de l’Eau »
Horaire : 14h – 15h30
Sur notre territoire, l’eau du robinet provient à 26% de nappes souterraines et à 74% des eaux de surface, telles que les rivières, les fleuves et les nappes superficielles. L’eau prélevée est ensuite purifiée en fonction de sa qualité.
La qualité du milieu est essentielle pour assurer la qualité de l’eau consommée. Des études sont réalisées au plus près des territoires pour apporter des éléments de connaissances et de méthodes facilitant la gestion de la ressource en eau, dans un contexte d’évolution des besoins et de changement climatique.
Certaines eaux nécessitent seulement l’élimination des impuretés naturelles, suivie d’une désinfection. En présence de polluants, des procédés plus complexes sont mis en œuvre. L’eau du robinet fait l’objet d’un suivi rigoureux avec plus de 14 000 prélèvements et 740 000 analyses réalisés en Bretagne par l’Agence Régionale de Santé en 2021, faisant d’elle l’un des produits alimentaires les plus contrôlés.

Intervenants :
Cédric Seureau, vice-président de Lannion-Trégor Communauté en charge de l’eau, de l’assainissement et des eaux pluviales urbaines
Jean-Yves Le Corre, président du Syndicat intercommunal d’adduction en eau potable de Traou-Long
Stéphane Le Goff, Responsable de la cellule technique réglementaire de Lannion-Trégor Communauté
Dominique Le Goux, chargée de mission « Santé et Environnement » d’Eau et Rivières de Bretagne

Table ronde « Le Juste prix de l’eau »
Horaire : 16h – 17h
La tarification de l’eau est une préoccupation majeure pour les usagers. Sur notre territoire, elle reflète une diversité d’histoires locales en matière de gestion de l’eau et d’investissements passés. Avec des réseaux déployés dans les années 60-70, des infrastructures vieillissantes (stations de traitement, canalisations), et la nécessité de modernisation, comment ces enjeux influencent-ils la facture ?
Intervenant :
Cédric Seureau, vice-président -Lannion-Trégor Communauté en charge de l’eau, de l’assainissement et des eaux pluviales urbaines
Yveline Lechenne, Association Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV)

17h : conclusion par Christian Baudu, président de l’association « Les hydrophiles » et auteur du roman graphique « L’urgence de l’eau, enquête à la source » aux éditions locus-solus sera le grand témoin de la journée.

Réservation conseillée en ligne : https://www.helloasso.com/associations/conseil-de-developpement-de-lannion-tregor-communaute/evenements/consom-acteurs-de-l-eau-agir-ensemble-pour-un-usage-responsable




Retour sur la deuxième édition du Printemps des Transitions

Découvrir les initiatives en matière de transition écologique qui essaiment du côté de Morlaix, de façon ludique et interactive, pour ensuite passer à l’action. C’était l’objectif du « Printemps des Transitions » qui s’est déroulé ce dimanche 23 mars, au Roudour de Saint-Martin-Des-Champs. Cette deuxième édition était cette année organisée par un collectif de huit associations locales : En Vrac à L’Ouest, L’Agence Locale de l’Energie et du Climat Héol, Bretagne Vivante, le Pôle ESS du Pays de Morlaix, le Resam, Au Fil du Queffleuth et de la Penzé, l’Ulamir-CPIE, et Eco-Bretons, avec le soutien de Morlaix Communauté. Reportage.

Dans les allées de la grande salle du Roudour à Saint-Martin-Des-Champs, on discute, on sourit, on questionne, on déambule en famille au gré des nombreux stands. Ici, on apprend comment faire son compost, là-bas on peut découvrir un jeu sur l’eau, un peu plus loin, c’est un atelier pour petits et grands autour du carton et de l’artiste morlaisien Charles Vergnolle, qui attire le regard…

Bienvenue à la seconde édition du Printemps des Transitions, qui s’est déroulée le dimanche 23 mars. Au programme de cette journée, qui a rassemblé pas moins de 600 visiteuses et visiteurs, et une vingtaine de structures locales agissant en faveur de la transition écologique : des ateliers, des conférences, des expos, des jeux…

Dès 10h, le public arrive. Les animations démarrent, ainsi que la première conférence de la journée. C’est le Collectif SSA qui démarre, avec une présentation du projet de Sécurité Sociale de l’Alimentation. Une trentaine de personnes sont réunies pour échanger sur cette initiative qui vise à permettre aux citoyen.ne.s, via des caisses locales, d’accéder à une nourriture saine et durable, et de lutter ainsi contre la précarité alimentaire.

Une fois les questions du public terminées, direction les différents stands qui se situent dans l’espace à côté. L’Apav est là, et va proposer une « vélorution » qui ne va pas tarder à s’élancer pour quelques kilomètres. Un peu loin, on peut découvrir l’association Goupil, ses ordinateurs reconditionnés proposés à prix modique, ainsi qu’une brodeuse numérique et une imprimante 3D.

Au même moment, sur le stand du Repair, la recyclerie de matériaux du Pays de Morlaix, on construit des hôtels à insectes, en bois. Le bruit du marteau résonne dans les allées, qui commencent à être bien remplies.

Du côté d’Heol, l’Agence Locale de l’Energie du Pays de Morlaix, Nolwenn Ragel est sur le pont pour accueillir le public désirant décrypter ses factures d’énergie. Tandis que du côté des bénévoles d’En Vrac à l’Ouest, on s’active pour proposer différents ateliers, comme par exemple la fabrication de lessive maison. Dans une des salles de l’étage, on se prépare pour différents d’échanges : autour de l’eau ou de l’habitat en 2030. Un jeu « c’est quoi la monnaie » ? est aussi au programme, proposé par le Buzuk, monnaie locale du Pays de Morlaix. L’association est aussi présente dès l’entrée du festival, pour permettre au public de changer ses euros en Buzuk, la monnaie officielle de la journée. Le tout nouveau billet de 29 Buzuks est d’ailleurs disponible pour l’occasion.

A 11h30, direction l’espace conférence pour un spectacle de théâtre d’impro, autour des transitions écologiques, avec la Drim Tim, troupe morlaisienne bien connue, qui a fait le show.

L’heure est venue maintenant de manger pour se requinquer, avant l’après-midi qui s’annonce tout aussi intense. Dehors, les food trucks attendent les gourmand.e.s, avec des plats bio, végétariens et locaux. On retrouve ainsi Clément et Léa, de la friterie ambulante « On perd pas l’Nord », avec leurs fricadelles végétariennes ainsi que leurs frites.

Retour à l’intérieur. Certains ateliers démarrent, comme par exemple la confection d’un sac à vrac, avec En Vrac à l’Ouest. Ou encore le Repair Café, avec Hervé, du Repair. En blouse blanche et lampe frontale, il répare un percolateur de café qui s’est malencontreusement bloqué en position sécurité. Le public se presse près des stands. Celui des Chiffonniers de la Joie, qui propose notamment une zone de gratuité, ne fait pas exception à la règle. Même chose pour celui partagé par les associations Scient et Au Fil du Queffleuth et de la Penzé : l’upcycling de vêtement ou de chaussures est un succès, notamment auprès des jeunes.

Et les plus jeunes n’ont pas été oubliés : un spectacle autour de l’eau, avec la Compagnie à Molette, dans la médiathèque, fait le plein. C’est l’avant-dernier temps fort de la journée, avant la conférence de clôture, par Claire Cariou. Celle qui a fondé l’association Cote Waste et qui a reçu le Trophée Breton des Transitions catégorie « prix du public » en 2023, revient sur son « Tro Breizh » du zéro déchet. Un parcours réalisé en 2021 à vélo, à la découverte d’initiatives collectives, mises en place au sein de collectivités et de professionnels, pour réduire les déchets. Avec humour, elle revient sur son périple, qui a donné lieu à un livre et à un documentaire diffusé sur Tébéo. Inspirant, comme l’a été cette deuxième édition du Printemps des Transitions !

Photos : Laurence Ariouat Mermet




A Lorient, on « en boîte le plat » !

Après Rennes et le Finistère, « En Boite le Plat » arrive à Lorient, porté par l’association Ressac An Oriant. Le but : remplacer les emballages à usage unique de la vente à emporter par des boites en verre réutilisables, dans des restaurants partenaires de l’opération. Un financement participatif est lancé pour que l’association puisse acquérir des contenants et créer le réseau.

A Lorient, chaque année, les habitant.e.s produisent en moyenne 600 kilos de déchets ménagers par personne (source : synthèse du Plan Local de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés 2021-2026, de Lorient Agglomération).

Ce qui pèse le plus dans les poubelles : les déchets végétaux, et, juste derrière, les emballages. Si l’on peut composter les déchets végétaux ou les réutiliser au jardin, comment faire diminuer le volume des emballages, hormis avec l’achat en vrac ? C’est la question, et plus largement les thématiques de réduction des déchets et d’économie circulaire, qui ont incité l’association Ressac An Orient à porter le projet « En Boîte le Plat » sur le territoire lorientais.

« Nous avons créé l’association en octobre 2024 », explique Corinne Bourgeois, l’une des porteuses du projet. « Et nous avons rencontré Jonathan Conan, l’un des co-fondateurs du projet national En Boite le Plat , qui nous l’a présenté. Cela nous a tout de suite plu », poursuit-elle. Ressac An Orient intègre ensuite la promotion du Tag56 pour développer l’action sur Lorient.

Mais en quoi consiste « En boîte le plat » ? Déjà mis en place à Rennes, et à Toulouse, Besançon, Saint-Etienne, La Rochelle, sur la Côte d’Azur, ou encore dans le Finistère, la démarche est simple : il s’agit de remplacer les emballages jetables de la vente à emporter par des contenants réutilisables consignés. Lorsque un.e client.e commande à emporter dans un commerce participant, il ou elle sera servi.e dans une boite en verre consignée, en échange d’une caution de 3 euros. Une fois le repas consommé, il suffit de ramener la boite nettoyée chez un commerçant partenaire pour récupérer la consigne de 3 euros, ou reprendre un plat.

Ressac An Orient a démarré en janvier une phase de pré-expérimentation, avec trois lieux : Code 0, le café zéro déchet de Lorient, le Concept (un tiers-lieu) et l’Embarcadère (bar-restaurant associatif). Un financement participatif a été également lancé sur la plateforme HelloAsso, afin de contribuer à l’achat des boites en verre et de constituer un réseau de restaurants partenaires. « L’expérimentation va durer jusqu’à cet été, pour un lancement officiel à partir de septembre », précise Corinne. « Notre action, via les contenants réutilisables, c’est aussi de redonner de la valeur à l’emballage, de permettre de réfléchir à notre consommation. On est dans une démarche un peu militante ». En espérant pouvoir par la suite toucher la restauration collective.

Plus d’infos :

https://www.helloasso.com/associations/ressac-an-oriant/collectes/le-retour-de-la-consigne-a-lorient-avec-en-boite-le-plat

https://enboiteleplat.fr