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La recette. La confiture de pissenlits.

Avec le printemps, c’est la fête du pissenlit dans les jardins. Même si elle est (malheureusement) encore souvent considérée comme une mauvaise herbe, elle regorge pourtant de ressources. Le pissenlit est ainsi riche en fer, en calcium, potassium, vitamines A, C et K. C’est aussi un diurétique naturel, et il peut stimuler la digestion. Et tout dans la plante se mange ! Les feuilles (en salade), els racines, mais aussi les fleurs. Elles sont à la base de cette recette de confiture.

 

 

Ingrédients :

  • Des fleurs de pissenlit
  • du sucre
  • de l’eau
  • des oranges ou du citron (facultatif)

 

 

Préparation et cuisson :

 

  • Laver les fleurs de pissenlit et garder le jaune (ne pas hésiter sur la quantité) : environ 300 grammes pour obtenir un petit pot de confiture

 

  • dans une casserole, mettre le jaune et recouvrir d’eau. Laisser bouillir jusqu’à ce que le mélange ressemble à une compote.

 

  • Passer au chinois ou la passoire, et récupérer le jus obtenu. Les fleurs restantes pourront être intégrées au compost.

 

  • Rajouter du sucre au jus afin d’obtenir un mélange moitié sucre-moitié jus. Rajouter du citron ou des oranges non traitées pour avoir un goût plus prononcé.

    Faire rebouillir l’ensemble une trentaine de minutes, dans une marmite en cuivre.

 

  • Une fois la confiture obtenue, la mettre en pot. On peut la consommer tout de suite ou plus tard !



Biskèle, un atelier mobile pour la réparation des vélos dans le Trégor

Permettre à toutes et tous de faire réparer son vélo, c’est ce qui anime Thibaut Brier et son atelier itinérant Biskèle. Au guidon de son vélo-atelier, il parcourt les routes dans un rayon de 15 kilomètres autour de Lannion pour aller au plus près des habitant.e.s, dans une démarche engagée.

« Prod’acteur ». C’est ainsi que se définit Thibaut Brier, qui a lancé son activité d’atelier de réparation itinérant de vélo sur le secteur de Lannion. Le fruit d’un cheminement de vie et d’un virage dans sa carrière professionnelle. Originaire de la Sarthe, il débarque en 2011 dans la capitale du Trégor, pour étudier à l’Enssat, une école d’informatique. « Après mon diplôme, je suis devenu développeur », explique-t-il. Après une expérience en région parisienne, il revient à Lannion. C’est là, en 2015, qu’il réfléchit à sa situation. « J’ai eu une prise de conscience. Je voulais réorienter mon métier pour qu’il ait davantage d’impact positif sur la collectivité ». En 2016, il choisit de faire de son vélo son véhicule principal. « Et deux ans plus tard, j’ai voulu fabriquer moi-même un vélo-tandem ». De fil en aiguille, Thibaut rencontre sur Guingamp un loueur-réparateur de vélo, qui l’embauche. Là, il constate que pour certaines personnes, il est logistiquement et techniquement compliqué d’amener sa bicyclette à réparer : souci physique, pas de voiture…. Sans oublier le coût qui peut être difficilement accessible. Thibaut réfléchit alors, en 2019, à la création de son activité de réparation, mais qui serait itinérante.

C’est ainsi que son atelier, baptisé « Biskèle », naît, et intègre la Coopérative d’Activité et d’Emploi (CAE) Avant-Première. « C’est un système qui me correspond bien », souligne Thibaut, qui est donc « entrepreneur-salarié » au sein de la coopérative. « Je ne voulais pas être auto-entrepreneur, et je voulais aussi être salarié. Travailler dans une forme d’entreprise différente de ce qu’on connait habituellement, où il y a une vraie démocratie, ça me tenait à cœur ».

Avec son « vélo-atelier » qu’il a fabriqué à partir de cadres de récupération, le jeune homme intervient ainsi depuis septembre dernier dans un rayon de quinze kilomètres autour de Lannion, par exemple sur les communes de Ploumanach, Saint-Michel-en-Grève, Ploubezre, mais aussi Tonquedec, Cavan, Quenperven…au domicile, ou sur le lieu de travail. On pourra aussi retrouver l’atelier sur des marchés, comme celui de Lannion ou de Trébeurden, à partir de début mai. Et sur le technopôle de Lannion.

Toujours dans la démarche d’être accessible à un maximum de personnes, Thibaut, qui a fait le choix de ne travailler qu’avec des pièces neuves fabriquées dans l’Union Européenne, propose des « prix en conscience ». Un « prix plancher » est définit, lui permettant de ne pas fonctionner à perte. Libre ensuite au client de payer plus. Des « montants conventionnels » (ce que couterait la réparation dans un magasin classique) et « montant de soutien » sont également mentionnés sur l’ordre de réparation, afin que tout soit transparent et que le client soit aiguillé.

Des propositions adaptées aux entreprises sont également proposées, ainsi que la possibilité de participer à des ateliers d’initiation à la révision et réparation. De quoi laisser de plus en plus sa voiture au garage, enfourcher sans stress son biclou, et parcourir en pédalant les routes du Trégor pour aller travailler ou pour profiter de la magnifique côte de Granit Rose !

 

Plus d’infos

https://www.biskele.bzh/




Porteurs de projets en ESS, candidatez pour les incubateurs des Tag !

Les incubateurs TAg BZH lancent ce 3 avril un nouvel appel à candidature. Des porteur.euse.s de projets seront sélectionnés dans les quatre départements, afin de rejoindre les incubateurs et ainsi de pouvoir créer leurs entreprises, combinant utilité sociale et innovation sociale.

 

« Spécialisés dans l’accompagnement d’entreprises à impact positif sur le territoire, les TagBZH facilitent l’implantation d’activités non délocalisables, inscrites dans la durée, et à haute dimension éthique, innovantes tant sur le plan environnemental que social », peut-on lire dans le nouveau communiqué des Tag, qui lancent ce jour leur nouvel appel à candidatures pour rejoindre leurs « incubateurs ». Pour rappel, il existe un Tag par département, et un TagBZH est un outil qui comprend trois « fonctions » connectées entre elles : un « révélateur », pour inventer des solutions à partir des besoins du territoire, un « idéateur », pour passer de l’idée au projet, et « l’incubateur », qui accompagne les projets d’entreprises de l’ESS.

C’est pour intégrer cette dernière fonction qu’est lancé l’appel à candidatures aujourd’hui. Les entrepreneur.e.s sélectionné.e.s bénéficieront d’un accompagnement de 12 à 18 mois, avec notamment des formations et des ateliers collectifs.

 

Depuis 2016, ce sont ainsi 218 projets d’entreprises locales qui ont été accompagnés par les Tag, ce qui représente 363 entrepreneur.e.s breton.ne.s.

Parmi les projets « incubés » des années précédentes, on peut citer Les Rennes du Compost, projet de trois jeunes rennaises qui collectent en vélo électrique auprès des professionnels (et des particuliers dans le futur) des déchets alimentaires pour les transformer en compost, Tikoantik, développé par Séverine Inkerman, qui veut faciliter l’achat de matériel d’occasion pour les futurs parents, l’Objethèque, prêt d’objets, collecte et réparation à Quimper, Norzh, tiers-lieu et éco-gîte tourné vers le tourisme durable et inclusif à Lilia (Plouguerneau-29), la recyclerie des plantes à Plouhinec (56)…

 

Les exemples sont nombreux ! Pour faire partie de la nouvelle promotion des incubateurs, dirigez vous sur le site tag.bzh et les différents appels à candidatures par département :

 

– Pour le tag 22 : https://tag.bzh/actualite/tag22/appel-projets-2023-entrepreneures-osez-vos-projets-innovants

Candidatures ouvertes du 3 avril au 5 juin

 

– Pour le tag 29 : https://tag.bzh/actualite/tag29/appel-projets-2023-entrepreneures-osez-vos-projets-innovants

Candidatures ouvertes du 3 avril au 29 mai

 

– Pour le Tag35 :https://tag.bzh/actualite/tag35/appel-projets-2023-entrepreneures-osez-vos-projets-innovants

Candidatures ouvertes du 3 avril au 7 mai

 

-Pour le Tag 56 : https://tag.bzh/actualite/tag56/appel-projets-2023-entrepreneures-osez-vos-projets-innovants

Candidature ouvertes du 3 avril au 19 mai

 

 

Plus d’infos

tag.bzh

 

 

 

 

 

 

 

 




L’idée sortie. Bienvenue dans ma maison presque zéro déchet dans le Finistère !

Ce week-end, 67 foyers et lieux finistériens participent aux opérations « portes ouvertes » du zéro déchet pour faire découvrir au plus grand nombre leur démarche au quotidien  !

Les 1er et 2avril, plusieurs dizaines de maisons et de lieux du Finistère vont ouvrir leur porte aux citoyens afin de faire connaître leur démarche zéro déchet, dans le cadre de l’événement « Bienvenue dans ma maison presque zéro déchet ». Un événement porté par « S’y Mettre », un site internet créé par le Symeed29 et les collectivités locales du Finistère, et qui propose des informations pour une consommation plus responsable.

Les objectifs, pour cette édition 2023,sont de découvrir de façon concrète les pratiques zéro déchet qui sont à la portée de tous, donner envie de s’engager dans la démarche et de créer du lien avec des personnes qui s’engagent.

Ce sont ainsi 54 foyers, et treize autres lieux, qui ouvriront leurs portes durant plusieurs heures ce week end, sur les territoires de 11 communautés de communes, du nord au sud du Finistère.

On pourra ainsi découvrir le quotidien de Nathalie, Ewane et Thaiss, famille engagée depuis une quinzaine d’années au Tréhou, et participer à des ateliers de fabrication de poudre wc ou de lessive. A Douarnenez, c’est Hervé qui ouvrira les portes de son foyer durant quelques heures pour échanger notamment sur ses achats en vrac et sans plastique. A Locquénolé, plus au Nord, Chantal, ancienne restauratrice de meubles, qui fait partie des familles Zéro Déchet du territoire depuis 2018, expliquera son engagement et sa démarche lors d’échanges libres. Et chez Sabrina, à Plouégat-Moysan (dont nous avons fait le portrait ici), on pourra s’essayer à la fabrication d’un cake solide pour la vaisselle. A noter aussi que sur le territoire de Morlaix Communauté, des ateliers seront organisés dans le cadre de la Virgule Verte, à la Virgule, tiers-lieu culturel de la ville de Morlaix (. Un jeu concours sera également proposé, permettant de gagner des composteurs ou lombricomposteurs et une tondeuse « mulching ».

Pour visiter les maisons ouvertes, il suffit de se rendre sur la carte interactive sur le site de l’événement et cliquer sur l’habitation qui vous intéresse, afin d’obtenir le lien pour l’inscription obligatoire à la visite. Attention, le nombre de places peut être limité par foyer !

 

Toutes les infos et la liste des maisons à visiter se trouve sur https://bienvenue.symettre.bzh/

 

 




Quand les punks virent au vert…

Quels sont les liens, a priori non évidents, entre le mouvement punk et les combats écologiques contemporains ? Eh bien, ils sont nombreux, et l’influence du punk, depuis plus de 40 ans, y est décisive… C’est ce qu’explique Fabien Hein, sociologue à l’Université de Lorraine, dans son livre « Ecopunk », qui vient d’être réédité en version poche, aux éditions du Passager Clandestin.

Si vous préférez vous déplacer à pied ou en vélo plutôt qu’en voiture, que vous êtes adeptes du maraichage en permaculture, que vous luttez contre les « grands projets inutiles et imposés », ou que vous voulez devenir autosuffisant sur votre terrain à la campagne, il y a de grandes chances qu’un.e punk sommeille en vous…En effet, depuis sa naissance, le mouvement punk s’est emparé des questions écologiques, et a irrigué (et irrigue encore) les démarches contestataires et alternatives contemporaines. C’est ce que met en avant Fabien Hein, sociologue à l’Université de Lorraine, dans son ouvrage « Ecopunk », datant de 2017, et qui vient d’être réédité en version poche aux éditions Le Passager Clandestin.

Dans ce livre foisonnant et très référencé, l’auteur, accompagné du traducteur Dom Blake, illustre son propos avec de nombreux exemples de groupes, issus des deux côtés de l’Atlantique. Ainsi, le groupe/collectif anglais Crass, né en 1978, fer de lance du mouvement « anarcho-punk », qui est le premier à avoir un discours à la fois écologiste et insurrectionnel dans les paroles de ses chansons. Mais le groupe va même plus loin : le leader, Penny Rimbaud, a fondé en 1967 (soit 11 ans avant la création de Crass) Dial House, une « maison ouverte » dans une propriété abandonnée de l’Essex. Un espace « autosuffisant », avec notamment un potager, et où sont accueillis les « exilés de la ville ».

Hormis Crass, d’autres groupes vont aussi évoquer dans leur musique diverses thématiques telles que la cause animale et le véganisme, les dégâts de l’industrie automobile, la lutte contre le nucléaire…et vont mettre en avant dans leur style de vie le DIY (Do it yourself), les déplacements à vélo, la vie en communauté… Tout un ensemble d’idées contestataires et aussi d’inventions d’alternatives au système dominant et au libéralisme, qui semble encore influencer les actions et mouvements écologistes d’aujourd’hui. « Tout montre en effet que la contre-culture punk exerce, depuis plus de quarante ans, une influence considérable dans la diffusion des idées et des pratiques, et dans l’effectivité d’une prise de conscience collective en matière politique et écologique », nous dit Fabien Heim. C’est notamment le cas concernant la lutte contre les « grands projets inutiles et leur monde », qui s’inspire selon l’auteur des « dynamiques créés par les collectifs punks depuis les années 90 ». Alors finalement, peut-être bien que « Punk is not dead »!

 

« Ecopunk » de Fabien Hein et Dom Blake, éditions Le Passager Clandestin, 285 pages, 12 euros.




Le Vhélio, le vélo solidaire et solaire à fabriquer soi-même !

Connaissez-vous le Vhélio ? Ce « véhicule intermédiaire » entre le vélo cargo et la voiture électrique, peut transporter des passagers et des marchandises, et supporte 200 kilos. Et on peut construire le « Vhélio’tech » soi-même, grâce à la documentation en ligne fournie par l’association Vélo Solaire pour Tous. Un projet à la fois collaboratif et low tech, qu’a testé la semaine dernière une petite équipe de bricoleurs et bricoleuses de Pontivy, lors d’un atelier.

Solide, solaire et solidaire, tels sont les maitres-mots du Vhélio. A mi chemin entre le vélo cargo et la voiture électrique, ce « véhicule intermédiaire » supporte une charge de 200 kilos, peut transporter plusieurs passagers et des bagages, et est entièrement modulable. Il fonctionne avec une assistance électrique, alimentée par des panneaux solaires situés sur le dessus. Ce drôle d’engin est disponible dans deux gammes : le Vhélioriginal, qui sera à acheter. Et le Vhéliotech, qui lui, est à fabriquer soi-même.

C’est sur ce dernier que s’est penchée une petite bande de bricoleuses et bricoleurs, à Pontivy. Catherine, Adrien, Gaëtan, Julien et Marie-Ange, accompagné.e.s d’autres participant.e.s de passage, se sont donnés rendez-vous dans un grand hangar. Ensemble, ils ont passés une semaine à monter deux « Vhélio’tech », grâce notamment à toute la documentation fournie gratuitement sur internet par l’association « Vélo solaire pour tous ». Celle-ci développe ce projet qui se veut collaboratif et open source, dans l’esprit des low techs. « L’idée, c’est que chacun.e puisse, n’importe où dans le monde, construire son Vhélio, sans outillage spécifique », expliquent Adrien et Gaëtan, qui sont membre de l’association. « C’est un peu comme si on jouait aux Mecanos ! C’est assez simple pour qu’un enfant de 14 ans puisse le faire ». « En plus, faire le montage, ça donne confiance en soi », fait remarquer Catherine.

 

Véhicule polyvalent et génératrice ambulante

Avec ses roues de 20 pouces et ses 2,7 mètres de longueur, le vhélio peut transporter également des marchandises. « Il est optimisé pour mettre des cagettes standards », précisent Adrien et Gaëtan. On peut circuler également sur les pistes cyclables. « En terme juridique, c’est un vélo, même si il a trois roues ». Particulièrement adapté aux transports péri-urbains ou ruraux, accessible aux personnes à mobilité réduite, on peut l’utiliser au quotidien, que ce soit pour emmener les enfants à l’école ou faire des courses. Et il peut aussi se transformer en génératrice ambulante, qui permet de recharger des appareils électroniques. « On peut par exemple y brancher un vidéoprojecteur », sourit Adrien. On pourrait ainsi imaginer créer avec le Vhélio un café ambulant, ou une librairie itinérante…Le tout pour cinq fois moins cher que « les moyens de transports démocratisés actuellement », souligne l’association Vélo Solaire pour Tous.

Avec l’essor du DIY et des low techs, l’engin intéresse déjà une communauté de plusieurs centaines de citoyen.ne.s. L’Ademe a aussi récompensé le Vhélio dans le cadre de son « eXtrème Défi », qui visait à développer des véhicules entre la voiture et le vélo, qui soient à la fois «  économiques, écologiques, réparables, recyclables et produits localement ». De quoi permettre au Vhélio de déployer ses ailes et de donner naissance à d’autres ateliers de fabrication de Vhélio en Bretagne ! Affaire à suivre…

 

Plus d’infos :

https://vhelio.org/vheliotech/

 

Une petite vidéo pour tout comprendre sur la philosophie du projet :