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Lylian Le Goff : « Prendre du plaisir dans son régime alimentaire »

Quel message avez-vous souhaité faire passer dans ce livre de régime qui n’est pas un régime justement ?

Actuellement, on assiste à une sorte d’hystérie collective concernant le poids. L’idée, avec cet ouvrage, était vraiment de se démarquer des méthodes de régime en vogue. Ces techniques, notamment les régimes hyperprotéinés, peuvent provoquer des dégâts importants pour la santé. En plus, ils ne résolvent pas les problèmes de surpoids. On assiste notamment à des effets « yo-yo », néfastes pour le corps. On perd du poids, mais on en reprend avec l’arrêt du régime, qu’il faut alors recommencer…
Dans ce livre, nous avons voulu détailler une manière de manger sain, d’avoir de bonnes habitudes. Nous proposons un bon équilibre alimentaire qu’il est possible de garder à vie, et sans aucune difficulté. Et non sur un temps limité comme le suggère les régimes à la mode. Le secret : une nourriture certes de qualité, mais avant tout saine, diversifiée, en quantité raisonnable. C’est tout cela qui permet de mincir durablement.

Concrètement, en quoi consiste ce « programme bon et naturel pour mincir durablement » que vous préconisez ?

A l’opposé des régimes, ce programme est basé sur des apports alimentaires de qualité, ainsi que sur la notion de plaisir. Il s’agit de manger davantage de végétaux, riches en fibres. Il est également nécessaire de privilégier les aliments issus de l’agriculture biologique, plus riches en nutriments et plus rassasiants que les produits raffinés et autres plats préparés. Il faut également apprendre à avoir de bonnes habitudes alimentaires : bien mâcher, limiter les quantités et manger davantage de produits crus. Bien mâcher permet par exemple de se rassasier plus rapidement et facilite la digestion. Le programme proposé ici n’est absolument pas punitif, triste et contraignant, et n’exclut pas la personne qui le suit de la tablée. Cela est nécessaire pour un changement durable de comportement alimentaire. Il faut se faire plaisir, il y a assez d’autres contraintes dans la vie !

Vous insistez beaucoup sur la nécessité de manger bio dans votre ouvrage. Le bio ferait-il donc maigrir ?

Ce n’est pas le bio en tant que tel qui fait maigrir durablement. Tout dépend de ce que nous mangeons en bio ! Si ce sont des chips ou d’autres produits du même type, cela ne changera pas grand chose. Mais il s’avère que les aliments bio contiennent plus de nutriments que les produits conventionnels équivalents. A poids égal, on est donc rassasié plus rapidement. On mange donc des quantités moindres. Les légumes bio contiennent plus de fibres, qui régulent également l’appétit. Ils sont aussi plus riches en vitamines, anti-oxydants et acides aminés bons pour la santé. Et plus riches en goût, ce qui n’est pas négligeable ! De bonnes raisons pour s’y mettre cet été !

 

Si ceci n’est pas… un régime ! C’est quoi alors ?

Ceci n’est pas… un régime, de Lylian Le Goff et Laurence Salomon, publié aux éditions Marabout, est un véritable guide du « manger mieux ». Il propose un programme nutritionnel destiné à ceux qui veulent perdre du poids, et ne pas le regagner tout de suite. Informations nutritionnelles, conseils pour faire ses courses, plan d’une journée type, réflexion sur les causes du surpoids… Les rubriques sont diverses et instructives. A noter également la présence de nombreuses recettes suivant les saisons, d’astuces « bien-être » et de conseils sportifs, qui agrémentent la lecture. Très dense, avec de nombreuses informations (parfois peut-être trop ?), ce guide au format pratique permet néanmoins une lecture aisée grâce à une présentation soignée et aérée, qui plaira particulièrement aux filles !

 

 

Plus d’infos

www.marabout.com




« Plus de bio, de plaisir, pour être en bonne santé »

Contrairement à d’autres, Lylian Le Goff affirme que manger bio est « bon pour la santé et permet de retrouver le goût des aliments ! » En effet, plusieurs études citées par l’auteur de « manger bio c’est pas du luxe », tendent à montrer qu’il y a davantage de nutriments dans les produits issus de l’agriculture biologique. « Il y a par exemple dans les légumes biologiques plus d’antioxydants, et plus de fibres. Tout ceci est vraiment positif pour notre alimentation ! », explique ce chantre de l’agriculture biologique. Et d’ajouter : « on peut dire aussi que le mode de production biologique permet la conservation du goût des aliments. Cela donne au consommateur plus de plaisir à manger. Tout cela a des effets positifs indéniables sur notre santé! ».

Equilibre alimentaire et budgétaire

Mais manger bio ou tout au moins sainement, cela a un coût. Un coût qui s’explique selon le nutritionniste breton, par les « disparités dans les aides octroyées aux agriculteurs qui produisent selon le modèle conventionnel. A contrario, d’autres se sont lancés dans des modes d’agriculture qualifiés d’« alternatifs », de « bio » ou même « durables », poursuit-il. Le modèle productiviste, traditionnel, apparaît selon lui comme étant celui qui est jugé le plus performant. « C’est donc celui qui reçoit le plus d’aides pour son fonctionnement, à la différence des agricultures dites alternatives, qui ont donc un coût plus élevé pour le producteur et par conséquent le consommateur », assure Lylian Le Goff, qui ajoute également que « les contrôles inhérents à ce type d’agriculture sont à la charge du producteur, ce qui est un vrai scandale ! ».
Retrouver un bon équilibre alimentaire et budgétaire, est également à la portée de chacun, car selon le médecin breton, « dès le départ, nous mangeons de façon déséquilibrée. Car pour consommer des protéines, nous privilégions celles qui proviennent des produits animaux, 6 fois plus coûteuses à produire que les protéines végétales », comme par exemple la viande. Car, reprend-t-il, « nous avons oublié que les protéines étaient également présentes dans certains végétaux ! » Résultat : nous dépensons plus ! Pour préserver notre équilibre alimentaire et budgétaire, il convient alors de manger varié, en prenant le temps de cuisiner nos aliments, en consommant moins de protéines animales. Un autre modèle alimentaire semble bel et bien possible…




Le maïs OGM sème la discorde

Malgré l’opposition de 19 pays, dont la France, le Conseil des Etats Européens a ouvert la porte à la culture d’un nouveau maïs OGM, le TC1507 de Pioneer. En effet, les Etats Membres ne sont pas parvenus à une « majorité qualifiée » sur le sujet. C’est donc la Commission Européenne qui doit rendre sa décision, qui devrait être positive, sachant que le Conseil des Etats Européens ne s’y est pas opposé. Si l’Union Européenne approuve la culture de ce nouveau maïs OGM, les pays membres peuvent encore en interdire la culture sur le territoire, par l’adoption d’une « clause de sauvegarde ». C’est dans cet esprit qu’une proposition de loi, visant a interdire la mise en culture de maïs OGM, a été présentée au Sénat le 17 février. Mais là, surprise : 171 voix contre 169 ont adopté une motion d’irrecevabilité visant cette loi.

Le maïs OGM arrivera-t-il jusque dans les champs français et bretons ? Si l’Assemblée Nationale doit examiner le texte le 10 avril, l’urgence est, pour le gouvernement, de légiférer sur la question avant la saison des semis, qui approche à grand pas. Philippe Martin, ministre de l’écologie, et Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, ont réaffirmé dans un communiqué commun « la position constante du gouvernement pour le maintien d’un moratoire sur la mise en culture des semences OGM ». « Le projet d’arrêté, soumis le 17 février à consultaton du public, entrera en vigueur avant le début des prochains semis, empêchant toute culture du seul maïs OGM actuellement autorisé au niveau européen, le Mon 810 », précise encore le communiqué.

 

 
« Tout se joue maintenant »

 

Le sujet est donc brûlant. Si le gouvernement entend bien s’opposer à toutes cultures d’OGM sur le territoire français, du côté des agriculteurs, les avis sont partagés. « Nous n’accepterons pas que des OGM soient cultivés », a déclaré ainsi la Confédération Paysanne dans un communiqué. Le président de la FNSEA, Xavier Beulin, a déclaré lundi 24 février au micro de BFM Business que « La France doit arrêter d’être frileuse au sujet des OGM.»

«Le gouvernement essaie de gagner du temps avant les semis qui vont avoir lieu mi-mars. Tout se joue maintenant », estime quant à lui David Derrien, alias « Dédé l’Abeillaud », breton engagé dans le combat contre les OGM et membre d’Ingalan Bro Brest. « Il y a un gros disfonctionnement au niveau de l’Union Européenne, et c’est regrettable », estime-t-il. Alors que des producteurs de maïs du sud ouest de la France pourraient d’ores et déjà planter du maïs MON810 grâce à des graines obtenues en Espagne (variété de maïs autorisée par l’Europe, et dont le moratoire mis en place par le gouvernement Sarkozy a été retoqué par le Conseil d’Etat l’année dernière, ndlr), la Bretagne ne semble pas concernée. « En général dans la région il n’y a pas de plantation de maïs OGM. On est plutôt confrontés à de l’importation de tourteaux de soja génétiquement modifiés pour l’alimentation animale », commente Hervé Callo, faucheur volontaire breton. «Mais la mobilisation continue, notamment concernant le colza ». Et les débats vont continuer à l’Assemblée Nationale cette fois, dont la commission du développement durable a voté hier mercredi la proposition de loi visant à interdire la culture du maïs OGM sur le territoire français, dont le MON810.

Suite du feuilleton législatif le 10 avril…où l’assemblée devrait débattre également du projet de loi déposé par Europe Ecologie Les Verts visant à interdire toutes les cultures OGM en France, et non pas seulement le maïs.

 

Plus d’infos

La page du gouvernement consacrée aux OGM

La plateforme de Greenpeace, « le guetteur », guide abeilles, OGM, et pesticides

 




Un transport breton multi « mod’all »

Voies vertes, routes et voies martitimes. Voilà les différents canaux de circulation qu’empruntera en mai Dédé l’Abeillaud, alias David Derrien, brestois engagé notamment dans l’Adess (Association de Développement de l’Economie Sociale et Solidaire) du Pays de Brest, et de l’antenne locale d’Ingalañ, dont l’objectif est de développer le commerce équitable. Du 6 au 16 mai, il passera notamment par Roscoff, Carhaix, Pont-Labbé et Lorient pour la partie terrestre, et son périple maritime l’emmènera à Roscoff, Kerity, Pornic, Lorient, Plougastel-Daoulas. Le tout grâce à un véhicule utilitaire électrique, et au bateau à voile « Dalh Mad ». Objectif, avec ce projet « transport Mod’all » : « mettre en application les principes de transition par l’adoption de méthodes de transports doux (vélique, électrique, solaire, traction animale…) mais aussi s’engager vers la généralisation de mouvements vertueux à partir d’axes de dessertes différents de la route (maritime, voie verte, rail, fluviale) en s’appuyant sur l’innovation technologique qui permet de se détourner des énergies grises (les énergies fossiles ndlr) », explique David Derrien.

 

De la bière bio, des légumes, du sel…à voile et en véhicule électrique

 

Concrètement, David transportera ainsi diverses denrées (légumes, fruits, bières bio, sel, algues…), à travers la Bretagne, par véhicule électrique (d’une automonie de 80 kilomètres) et bateau à voile. Il s’est notamment associé à BioBreizh, groupement de producteurs de fruits et légumes bio de Bretagne, à la brasserie Coreff, basée à Carhaix (pour le transport de la bière bio), ainsi qu’à Ty An Holen, producteur de sel. Tous ces produits sont ensuite acheminés jusque différents réseaux de magasins bio. « Les partenaires qui ont répondu présents sont réellement engagés dans la démarche d’engendrer moins de Co2 », affirme David. Pour Stéphane Guichen, de Ty An Holen, producteur de sel, participer à ce projet allait de soi. «Je suis directement concerné par le réchauffement climatique et la montée des eaux, avec mon marais », explique-t-il. « Il n’y a pas d’avantage économique ni marketing a y participer. J’essaie juste de faire le maximum de mon côté. Et puis cela fait maintenant 4 ans que mon sel est transporté à la voile », précise-t-il. David Derrien, quant à lui, espère bien, grâce à cette expérience, pouvoir à terme mettre une véritable filière de transports « doux » sur le territoire breton. « Cela permettra, j’espère, d’amorcer une dynamique autour des transports alternatifs ».

 
Plus d’infos

http://www.ingalan.org/013-groupes-locaux/016-bro-brest-pays-de-brest/386-le-transport-mod-all.html




Mal-logement en Bretagne : des indicateurs au rouge

Pouvez-vous nous donner quelques éléments sur la situation économique et sociale en Bretagne ?

 

La Bretagne est une région qui a une démographie particulièrement dynamique, qui attire du monde. La population a ainsi augmenté de 10% sur 10 ans. Parmi ces arrivées, on note la présence de jeunes cadres aux alentours de Rennes, ainsi que des retraités sur le littoral sud.

Dans le même temps, on peut faire quelques constats : après avoir été à l’abri quelques temps, le taux de chômage de la région rattrappe la moyenne nationale. Le nombre de demandeurs d’emploi bretons a ainsi augmenté de 16% entre 2012 et 2013. On note aussi une augmentation de la précarité, notamment du nombre de bénéficiaires du RSA, qui a progressé de 6,4% en 2012. Nous sommes au-dessus de la moyenne nationale.

Quelle est la situation globale concernant le mal-logement en Bretagne ?

 

La situation économique n’étant guère brillante, nous sommes entrés dans une dynamique de crise plutôt négative.

La situation de l’hébergement d’urgence en Bretagne est particulièrement critique. Nous n’avons pas de chiffres précis sur le nombre de personnes à la rue, mais nous savons par exemple que la Croix Roige a doublé le nombre de ses contacts auprès de ces personnes l’année dernière. C’est une évolution qui semble importante, surtout en deux ans. Il y a aussi une explosion de la demande dans les structures liées à l’hébergement, notamment concernant les familles et les jeunes. Une explosion qui a du mal à trouver une réponse. On sait ainsi que plus de 80% des demandes d’hébergement d’urgence dans le Morbihan en septembre 2013 n’ont pas trouvé de réponses. Le recours aux nuitées à l’hôtel est pratiqué couramment par les pouvoirs publics: il est en forte hausse. Cette solution est coûteuse et ne règle pas le problème. La situation est préoccupante sur ce point.

La création de logements sociaux en Bretagne est en augmentation de 1,65 % sur un an. Ce qui est bon signe, c’est qu’on commence à construire des logements plus petits, moins chers et mieux adaptés. Par contre, les demandes sont encore trop souvent insatisfaites. On a compté 53 000 demandes par an. En 2013, seulement 23 300 ont été attribuées. Il en manque 30 000, c’est un déficit relativement important. Des communes, qui ne respectent pas les 20% de logements sociaux obligatoires, ont également un effort à faire.

La situation des locataires s’est par ailleurs considérablement dégradée. Leurs ressources sont de plus en plus faibles, beaucoup n’ont aujourd’hui que le RSA, le logement pèse énormément dans les budgets.

Dans le parc privé, on constate que la production de logements est en recul de 6% sur un an. Les difficultés financières, combinées au durcissement des conditions bancaires, expliquent cela. Même chose chez les investisseurs institutionnels, qui se lancent moins dans les constructions. Mais dans le même temps, du côté des résidences secondaires, la situation est plutôt bonne, notamment dans les zones littorales sud.

L’habitat des gens du voyage est aussi à prendre en compte. Il manque des places et des aires d’hébergement, notamment dans le Finistère et le Morbihan. Leurs aspirations, différentes selon les personnes, ne sont pas assez prises en compte, par les municipalités notamment.

Et concernant « l’habitat indigne ? »

 

C’est une préoccupation essentielle dans la région. On estime en gros qu’il y aurait 70 000 logements insalubres en Bretagne. Il y a des incitations financières, notamment pour la rénovation. C’est pertinent lorsqu’il n’y a pas de gros travaux à faire. Mais lorsque les travaux sont plus importants, ces incitations sont insuffisantes, les propriétaires-bailleurs notamment ne les réalisent pas. En Bretagne, nous n’atteignons que 9% des objectifs fixés dans ce domaine.

Cela s’explique aussi du fait qu’il y ait un manque de personnel dans les services de l’état dédiés à ce domaine. Il y a peu d’arrêtés préfectoraux concernant l’insalubrité. L’action publique est encore trop faible dans ce domaine. Les Caisses d’Allocations Familiales pourraient aussi être plus présentes sur ce terrain, à l’image de ce que réalise celle d’Ille-Et-Vilaine qui contôle la décence de certains logements. Il faut mettre des moyens, et des outils.

Y-a-t-il des disparités concernant ces problèmes de mal-logement, et d’habitat indigne, sur le territoire breton ?

 

Saint-Brieuc et Lorient sont deux villes où l’on note une concentration plus remarquable de fragilités. La part de logements sociaux dépasse par exemple les 25% à Saint-Brieuc. Dans des agglomérations comme Brest, Vannes, ou Rennes, la concentration est moindre, il y a plus de mixité.

On note aussi qu’en milieu rural, le « mal-logement » est plus important. Il ya beaucoup de personnes âgées, isolées, aux ressources limitées, qui sont très attachées à leurs habitations, et qui ne vont pas voir les travailleurs sociaux pour demander de l’aide, car ce n’est pas dans leur culture. Des jeunes arrivent en zone rurale également, car ils ne peuvent pas rester en ville. Bien souvent ils investissent à la campagne, veulent faire des travaux. Certains calculent mal leur coup, et se retrouvent en difficulté financière, donc ne peuvent pas continuer ces travaux, notamment si leurs revenus diminuent. On voit des familles vivre alors dans une seule pièce, ou dans un mobil-home à côté de la maison.

En ville, le problème est différent. Il y a une inadéquation entre ressources financières et le coût du logement, notamment chez les jeunes, qui veulent habiter au centre-ville. Certains vont alors accepter des conditions de vie particulièrement précaires, dans des caves ou combles aménagés par exemple. On observe le même phénomène chez les travailleurs saisonniers venus sur le littoral.

Beaucoup de crédits sont mis sur les villes, alors qu’il y en a également besoin en zone rurale, notamment dans le Centre-Bretagne, qui semble un peu oublié. On risque de voir arriver une région à deux vitesses.

Avez-vous formulé des propositions suite à ce rapport ?

Nous avons émis quelques préconisations, comme par exemple la création et le renforcement des passerelles entre hébergement et logement, grâce à l’action d’associations qui pourraient sous-louer des logements par exemple. Cela permettrait de fluidifier les parcours résidentiels.

Il faudrait aussi davantage de production de logements sociaux, de plus petite taille, et à loyers abordables, et inciter les communes à remplir leurs obligations en
la matière.

Il serait nécessaire aussi de renforcer le volet coercitif dans la lutte contre l’habitat indigne, en donnant plus de moyens aux services de l’Etat chargés de le combattre. Sans oublier de porter des efforts envers l’hébergement des gens du voyage.

 

Plus d’infos

www.fondation-abbe-pierre.fr/




Notre-Dame-Des-Landes : La manifestation de samedi se prépare

Samedi, les rues de Nantes vont une nouvelle fois voir les opposants au projet d’aéroport de Notre-Des-Landes défiler. Une manifestation y est de nouveau organisée, à l’appel de la coordination des opposants (qui regroupe une cinquantaine d’associations, collectifs, syndicats et mouvements politiques), le collectif des naturalistes en lutte, le Copain 44 (Collectif des organisations professionnelles agricoles indignées), et les habitants de la Zad (Zone d’Aménagement Différée, devenue Zone à défendre). « C’est le moment d’agir, suite aux arrêtés préfectoraux qui ont été déposés en décembre dernier, sur la préservation de l’eau et des espèces protégés », souligne Julien Durand, porte-parole de l’Acipa (Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes). « C’est aussi la bonne période pour faire peser les débats autour du projet d’aéroport, pendant la campagne pour les élections municipales, et les europénnes », poursuit-il.

 

Des recours contre les arrêtés préfectoraux

 

C’est également l’occasion pour les opposants de faire un point sur la situation autour du projet d’aéroport. « Il n’y a plus rien en terme de préparation de travaux sur la zone depuis le 31 mars 2013, soit quasiment un an », signale Julien Durand. « Toutes les maisons sont occupées, et les terrains agricoles seront exploités et cultivés au printemps », précise-t-il. Des recours ont été par ailleurs déposés auprès du tribunal administratif de Nantes, contre les arrêtés relatifs à l’eau et aux espèces protégées, qui ont été publiés par la préfecture en décembre dernier. Les « naturalistes en lutte », qui ont répertorié la biodiversité présente sur le site où doit se situer l’aéroport, ont estimé que la méthode pour les compensations écologiques n’est pas bonne. « Nous avons aussi saisi la commission des pétiions au niveau de l’Europe. Il s’agit ausssi, avec cette action, d’alimenter la réflexion sur le sujet au sein de l’Union Européenne, afin de maintenir le contentieux contre la France », explique Julien Durand.

En attendant des décisions, les préparations pour la manifestation de samedi vont bon train. « Nous espérons une énorme une mobilisation pour montrer aux politiques qu’il est temps d’arrêter ce projet d’aéroport », commente ainsi le porte-parole de l’Acipa.

 

Samedi, à Vannes (56) une vélorution a appelé à la manifestation

Samedi 15 février, le collectif Vannetais contre le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, a organisé une vélorution dans les rues de Vannes. Le but ? Informer la population de la manifestation du 22 février. « 18 personnes ont effectué un circuit à vélo en file indienne, ponctué d’annonces à la manière des garde champêtre de l’époque : deux personnes déclamaient une phrase, et le groupe leur faisait écho. Dix autres étaient sur le port pour distribuer des tracts et discuter avec les passants » explique l’une des participantes.

De la mairie à la gare, en passant par les rues piétonnes, pendant 1h30 de circuit, des échos pour ou contre, ont retenti. « Des individus sont venus nous soutenir et exprimer leur refus de l’aéroport à Notre Dame des Landes. D’autres en revanche, se sont exprimés en faveur du projet: ils mettent en avant l’utilité pour les affaires, les voyages… Comme si l’aéroport Nantes Atlantique n’existait pas! Un autre argument est avancé: la création d’emplois, sans savoir exactement lesquels… Ils occultent totalement les dégâts environnementaux qu’occasionneraient l’aéroport. A leurs yeux, nous sommes opposés au progrès. Ils nous reprochent de vouloir revenir à la bougie. C’est une vision très caricaturée » note la participante. Qui relève d’un manque cruel d’information…

Rendez-vous samedi 22 février à partir de 13h devant la préfecture de Nantes.

Des participants à la vélorution, action initiée par le collectif vannetais contre le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, ici, sur le port de Vannes. © Collectif de Vannes anti NDDL.