Velo-city 2015 : une clôture sous de bons auspices !

Velo-city 2015 : une clôture sous de bons auspices !
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1 550 congressistes venus du monde entier, 7 000 participants à la Vélo-parade, 90 exposants au salon professionnel ! Une réussite, selon les organisateurs !

Le forum s’est terminé par la célèbre plénière, qui a réunit sur le plateau des professionnels de la question du vélo en ville. Ce moment a permis de repréciser différents objectifs et enjeux qui animent « la ville de demain ». Tout en se rappelant quelques rendez-vous importants qui, on l’espère, porteront leurs fruits…

 

Retour sur les différents éléments abordés au cours de cette séance.

 

« C’est futuriste de développer le vélo »

Le vélo revient en force dans nos villes. C’est même tendance de sortir son vélo-pliable à la sortie du tramway !

Aujourd’hui « tous les pays du monde se réveillent et se rendent compte de l’intérêt et de l’aspect futuriste de développer le vélo pour imaginer les villes de demain » précise Carlton Reid, rédacteur de BikeBiz.com (Royaume-Uni). L’urbanisme doit évoluer et sortir du schéma où l’on commence par organiser la ville pour la voiture, puis on ajoute les transports en commun et enfin on pense à la circulation des piétons et des cyclistes.

Le vélo est un indicateur pertinent pour calculer le bonheur intérieur brut ! C’est un outil puissant pour améliorer le cadre de vie dans nos métropoles et il doit être placé au cœur des réflexions.

 

« C’est supernormal de circuler à vélo »

Pour Olivier Mazemon, journaliste et auteur du livre Le pouvoir de la pédale, « il n’y a rien à réinventer dans les politiques cyclables, il faut copier ce que font le Danemark et les Pays-Bas ! ». Là-bas c’est « supernormal » de circuler à vélo, comme le souligne une ministre régionale de la mobilité de Hollande.

Elle précise que lorsque les Pays-bas seront à la présidence du conseil de l’Union Européenne de janvier à juin 2016, la mobilité à vélo sera à la table des discussions.

 

Vers une alliance piétons/cyclistes

Les liens entre piétons et cyclistes sont évidents. Ce n’est pas pour rien que le premier vélo, inventé en 1817, fut nommé « Laufmaschine » (machine à courir).

Certaines associations en France ont décidé de lier les deux problématiques, comme la BAPAV à Brest, qui signifie Brest à pied et à vélo.

Pas d’opposition entre voiture et vélo, mais des complémentarités

Il n’y a pas d’opposition entre propriétaires de voiture et utilisateurs de la bicyclette. « Ce n’est pas un congrès anti-voiture », ont précisé plusieurs intervenants durant la plénière de clôture.

Pour Lake Sagaris, écrivain et urbaniste (Canada/Chili), « aucun trajet de moins de 5 kilomètres ne devrait être motorisé ». De façon schématique, la marche à pied et le vélo sont à privilégier dans les courts déplacements urbains. Ensuite, les transports en commun doivent pouvoir assurer le relais, pour les trajets effectués au centre et/ou en périphérie des villes, suivant les distances et les conditions de chacun. Toujours selon l’auteure, la voiture ne devrait finalement être utilisée qu’en dehors des villes, pour des trajets plus importants. Quelque soit le type (électrique ou non), les voitures prennent la place de la nature en ville (des parcs et jardins), des lieux de sociabilisation (rues et places)…

Le vélo, et les modes de déplacements doux en général, ont le pouvoir de rendre les villes plus agréables à vivre, de limiter l’individualisme pour replacer les rencontres au cœur des milieux urbains, et de tendre vers des villes plus soutenables et plus durables…

 

Et la suite…

Il y a plusieurs niveaux d’actions, du local au national, voire à l’international. En France, Dominique Lebrun, coordonnateur interministériel au développement de l’usage du vélo, l’a redit : « l’indemnité kilométrique pour inciter les salariés à se rendre au travail à vélo passera ».

En décembre 2015, la France accueillera la 21ème conférence internationale sur le défi climatique, nommée COP21. Cette conférence devra marquer une étape décisive dans la négociation du futur accord international pour l’après-2020. L’objectif de cette rencontre est tous les pays, dont les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre, s’engagent dans un accord universel ambitieux sur le climat. La place du vélo sera bien sûr au centre de nombreuses discussions.

 

Devant tant de belles perspectives et la conviction des membres présents, espérons que ces idées ne resteront pas au stade des réflexions, et qu’elles trouveront bien leur place dans les politiques de demain…

Et rendez-vous à Taipei (Taiwan) pour Velo-City 2016 !

 

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Antoine et Johanna

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