A voir. « Vivre avec les loups » de Jean-Michel Bertrand

A voir. « Vivre avec les loups » de Jean-Michel Bertrand
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Après s’être intéressé à l’aigle, et avoir réalisé deux documentaires sur le loup, le réalisateur Jean-Michel Bertrand boucle son trytique sur l’animal avec son nouveau film « Vivre avec les loups ». Il part ainsi à la rencontre du carnivore sur un de ses territoires, dans les Alpes, et s’interroge sur la manière dont les professionnels cohabitent avec lui et s’adaptent à sa présence, qui s’étend maintenant dans tout le pays. Ce beau documentaire naturaliste est encore visible en Bretagne en ce mois de mars.

 

Après « La vallée des loups » et « Marche avec les loups », « Vivre avec les loups » est le volet qui clôt le triptyque du réalisateur Jean-Michel Bertrand. Né dans les Hautes-Alpes, tour à tour moniteur de ski ou salarié de l’Office National des Forêt, passionné de voyages, il se lance dans la réalisation d’un premier documentaire en Islande. Il part ensuite à Belfast et Dublin, pour témoigner avec sa caméra de la misère des enfants des rues qui survivent en élevant des chevaux. Il part ensuite pendant un an suivre des nomades mongols.

De retour en France, Jean-Michel Bertrand s’intéresse à l’aigle, un oiseau qui le fascine depuis son enfance, avec le documentaire « Vertige d’une rencontre », tourné sur ses terres.

En 2015, il part à la découverte du loup, avec « La Vallée des loups », qui sera suivi en 2020 par « Marche avec les loups ».

Dans son troisième documentaire « Vivre avec les loups », le réalisateur a voulu évoquer l’animal « d’une manière totalement nouvelle et inattendue ». « Cette idée qu’il faudrait à tout prix éliminer les prédateurs sous peine de les voir pulluler et tout détruire est totalement fausse car les prédateurs se régulent eux-mêmes afin de préserver leur garde-manger… L’un des moyens pour y parvenir est la dispersion. Chaque année certains jeunes partent en quête de territoires disponibles pour s’installer », nous explique-t-il d’ailleurs dans le film. On le suit alors, au fil des saisons, en pleine montagne, installé dans une cabane au confort rudimentaire, point de départ de ses explorations sur la piste d’une famille de loups nouvellement installée. A l’aide de pièges photos, il parvient à les filmer dans leur habitat naturel et dans leurs scènes du quotidien. Jean-Michel part à la rencontre également de professionnels, comme par exemple des éleveurs et de jeunes berger.e.s en formation, ou encore de chasseurs. Toutes et tous expliquent comment leurs pratiques ont changées et comment ils et elles doivent s’adapter à la présence du loup sur leur territoire. Il faut « composer avec » cet animal, qui se déplace et arrive également dans d’autres régions, comme par exemple la Bretagne désormais. Etre « pour » ou « contre » la présence du loup est aujourd’hui un débat dépassé.

« Ce sont ces gens du terrain que j’ai voulu mettre en avant en leur donnant la parole, c’est là un des buts principaux de ce nouveau film. Les actions positives de ces éleveurs à l’esprit ouvert ne manquent pas, j’aborde ainsi la problématique des loups à travers le regard de ceux qui vivent à leur proximité au quotidien et qui réussissent pourtant, par leur professionnalisme et leur intelligence de travail, à imposer au prédateur des limites à ne pas dépasser. », précise le réalisateur dans sa note d’intention.

Des solutions sont ainsi mises en avant dans le documentaire, comme l’arrivée des « patous » (chiens) pour garder les troupeaux. Les citoyen.ne.s sont également mis.e.s à contribution, grâce à l’opération « PastoraLoup », organisée depuis 1990 par l’association Ferus, qui a pour but la conservation des ours, des lynx et des loups à l’état sauvage en France. Ce programme permet ainsi de « renforcer la présence humaine près des troupeaux » et de « soutenir les éleveurs/éleveuses soumis.e.s à la prédation ». Plus de 800 bénévoles ont ainsi été mobilisé.e.s pour dissuader l’animal de s’approcher des troupeaux. Depuis 2023, Pastoraloup a été mis en place dans le Jura. Avant de peut-être essaimer dans d’autres régions qui voient elles-aussi le loup revenir ? La question est posée.

 

Le film « Vivre avec les loups » est encore diffusé en Bretagne :

 

  • Le samedi 16 Mars à 14h30 au Cinéma La Club à Douarnenez (29)
  • Le samedi 16 mars à 17h00 au Cinéma l’Aurore à Maure-De-Bretagne (35)
  • Le mardi 19 mars à 20h30 au Cinéma Des Familles à Groix (56)
  • Le mercredi 20 mars à 20h30 au Cinéma Beaumanoir à Josselin (56)
  • Le mercredi 20 mars à 17h30 à l’Emeraude Cinémas à Dinan (22)
  • Le mercredi 20 mars à 20h15 à l’Etoile Cinéma à Chateaubourg (35)
  • Le samedi 23 mars à 20h30 à l’Emeraude Cinémas à Dinan (22)
  • Le dimanche 24 mars à 15h00 à l’Emeraude Cinémas à Dinan (22)
  • Le mardi 26 mars à 16h15 au Cinéma Le Club à Douarnenez (29)
  • Le mercredi 3 avril à 20h30 au Cinéma Les Korrigans à Romillé (35)
  • Le mercredi 10 avril à 15h00 au Cinéma Le Celtic à Saint-Méen-Le-Grand (35)

 

Plus d’infos

https://vivre-avec-les-loups.lefilm.co

 

 

La bande-annonce du film :

 

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Marie-Emmanuelle Grignon

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