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Février sans supermarché, c’est reparti !

Arrêter de faire ses courses dans la grande distribution pendant un mois pour privilégier les circuits courts et les producteurs locaux, voilà l’objectif du défi « Février sans supermarché» qui aura lieu durant tout le mois de février, pour la sixième année consécutive, en France, Suisse, Belgique, Quebec, Espagne et Suède !

« Le but de ce défi? Encourager les commerces indépendants, redécouvrir les épiceries de quartier, soutenir les petits producteurs, favoriser la vente en vrac et le commerce local, repeupler les marchés ou encore réapprendre à n’acheter que l’essentiel. », peut-on lire sur En Vert Et Contre Tout, site internet suisse qui sensibilise les internautes à l’écologie et au développement durable, et à l’origine du développement du défi en Suisse et en France depuis 2017. De fil en aiguille, de nombreux groupes régionaux ont été créés sur Facebook, afin d’échanger trucs, astuces, et encouragement pour participer au mieux au défi. En 2018, ce sont ainsi près de 20 000 citoyens suisses et français qui se sont ainsi engagés à ne pas aller dans les supermarchés durant un mois ! En 2019, le défi essaime en Belgique. En 2020, près de 50 000 personnes participent au challenge, jusqu’en Tunisie !

Des groupes existent désormais un peu partout en France : Picardie, Vosges, Paris, Béarn, Normandie, Maine-Et-Loire, Réunion, Savoie, Vienne… ainsi qu’en Suisse, Belgique, Italie, Suède, Luxembourg, Quebec…

Concernant la Bretagne, on trouve 5 groupes départementaux :

Côtes-d’Armor sans supermarché

Finistère sans supermarché

Ille-Et-Vilaine sans supermarché

Morbihan sans supermarché

Loire-Atlantique sans supermarché

 

Il suffit de s’inscrire sur le groupe correspondant à son département d’habitation pour pouvoir échanger ensuite avec les autres participants. Les groupes sont ouverts toute l’année, de quoi permettre de passer le cap et de prolonger le défi après février !




Gouvernance de la haute mer et protection de sa biodiversité : rendez-vous à New York en passant par Brest

Dans le cadre du One Ocean Summit, l’Office français de la biodiversité, avec l’Université de Bretagne Occidentale, Océanopolis, le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) et l’Association Infusion, organisent une conférence participative et scénarisée sur la gouvernance de la haute mer et la protection de sa biodiversité à destination du grand public. Cette conférence se déroulera à Brest, à l’auditorium d’Océanopolis de 18h30 à 20h le jeudi 10 février 2022.

“La gouvernance de la haute mer et la protection de sa biodiversité : rendez-vous à New-York” est une conférence participative et rencontre citoyenne unique autour d’un thème d’actualité internationale : la gouvernance de la haute mer et la protection de la biodiversité qui s’y trouve. Grâce à un dispositif ludique original, le public pourra se prononcer en direct sur des sujets réels de gouvernance internationale tels que négociés actuellement à l’ONU. Entre discours politiques et plaidoyers, les experts du sujet essayeront de  convaincre du bien-fondé de leur action.

Cette conférence fera écho à l’atelier “Pour un renouveau des outils de gouvernance de l’Océan “ prévu la veille, le 9 février dans le programme officiel du Sommet.

Conférence introduite par Nadège LEGROUX, doctorante – Université de Montpellier et Agence Française de Développement et animée par Benjamin DUDOUET – étudiant en Master économie appliquée à l’agriculture, la mer et l’environnement et Président de l’association Infusion, Joëlle RICHARD – Ingénieure de recherche en renforcement des capacités, Université de Bretagne Occidentale et Bleuenn GUILLOUX – Postdoctorante en droit de la mer, Université de Bretagne Occidentale.

Acte 1 : Les ressources minérales des grands fonds

En 1970, les Nations Unies ont déclaré les ressources minérales des fonds marins « patrimoine commun de l’humanité ». L’autorité internationale des fonds marins a pour fonction de réglementer l’exploration et l’exploitation de ces ressources. Pourquoi ces ressources sont-elles si convoitées ? A quoi ressemblent les environnements dans lesquelles elles se trouvent ? Qu’en pensez-vous, faut-il aller exploiter ces ressources ? Que sont ces ressources minérales ? Où se trouvent-elles ? Pourquoi sont-elles si convoitées ? Après une brève introduction, les enjeux autour de ces ressources seront débattus par deux experts aux points de vue divergents.

Intervenant.e.s :

  • Jozée SARRAZIN, Chercheuse en écologie au Laboratoire Environnement Profond, Ifremer
  • Aurélie SPADONE, Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN)
  • Clément CHAZOT, Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN)

Acte 2 : Les ressources génétiques marines

Toutes les espèces contiennent du matériel génétique qui peut présenter un intérêt potentiel pour des applications biotechnologiques, notamment dans le domaine des produits pharmaceutiques, des cosmétiques et des biocarburants. Les espèces qui vivent dans des conditions extrêmes de température, de pression ou de faible teneur en oxygène peuvent offrir des possibilités de nouvelles découvertes. La question de l’exploitation des ressources génétiques marines de la haute mer divise. Certains États parmi les plus technologiquement avancés, défendent le libre accès à celles-ci. Les pays en voie de développement les assimilent, eux, à un patrimoine commun de l’humanité, impliquant un partage des bénéfices tirés de leur exploitation. Et vous, qu’en pensez-vous ? Les ressources génétiques marines, kézaco ? Pourquoi suscitent-elles de tels débats entre les pays ? Après une brève introduction, les enjeux autour de ces ressources seront débattus par deux experts aux points de vue divergents.

Intervenant.e.s :

  • Gilles BOEUF, Membre du Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé
  • Anne-Emmanuelle KERVELLA, chargée de coopération internationale, EMBRC -ERIC et chargée de mission APA-DSI-BBNJ, CNRS-INEE
  • Sabrina SLIMANI, Juriste d’affaires, Ifremer

Acte 3 : Pêche en haute mer, conservation et exploitation

Il est largement admis que la pêche est l’activité dont l’impact est le plus important sur la biodiversité en haute mer. Inclure les pêcheries dans un nouvel instrument juridique international fait l’objet d’un consensus de plus en plus large, mais la manière d’y parvenir demeure incertaine. Certains États, notamment, affirment que les pêcheries sont suffisamment encadrées par les dispositifs existants. Comment réconcilier les enjeux de conservation et de pêcherie en haute mer ? Après une brève introduction, les enjeux autour de la pêcherie et de la conservation en haute mer seront débattus par deux experts aux points de vue divergents.

Intervenants :

  • François SIMARD, Consultant
  • François CHARTIER, Chargé de campagne océan et pétrole, Greenpeace France
  • Michel GOUJON, Directeur Orthongel

Synthèse

Par Serge SÉGURA, Ambassadeur chargé des océans
Mise en perspective des réponses du public avec les discussions de l’atelier “Pour un renouveau des outils de gouvernance de l’Océan” du One Ocean Summit et des négociations actuelles sur la conservation et l’utilisation durable de la haute mer au sein des Nations Unies.

Perspectives

Par Janique ETIENNE, Chef de projet, Fonds Français pour l’Environnement Mondial et Cyrille BARNERIAS, Directeur des relations européennes et internationales, Office Français de la Biodiversité.

  • Date : jeudi 10 février à 18h30-20h00
  • Événement gratuit, entrée libre (nombre de places limité) et sur présentation du pass sanitaire
  • Organisateurs : Université de Bretagne Occidentale, Océanopolis, Fonds français pour l’environnement mondial, Office français de la biodiversité, Association Infusion
  • Nous joindre : team@ocean-univ.fr
  • Accès : Océanopolis, Port de Plaisance du Moulin Blanc, 29200 Brest

Plus d’informations : https://www-iuem.univ-brest.fr/conference-participative-sur-la-haute-mer/?fbclid=IwAR0zDehVi2rDW0eFch6esSAw31gsjlzlCqa0ukZir-NK3sgJPrhvZWjIy2Q




La Vie en Bulles, Le festival BD qui pense le monde

C’est au bord de la sublime ria d’Etel à Saint-Hélène dans le Morbihan, que nous partons à la rencontre de LaPACH, la Petite Asso Culturelle Hélénoise, qui propose le week-end du 5-6 février, son premier festival bd, « La vie en bulles » tournée vers la bd non fictionnelle, une bd rattachée au réel et qui aborde de multiples sujets de société, qu’ils soient sociologiques, historiques ou encore écologiques .

Nous retrouvons Nancie, Joël et Pascale, trois des bénévoles de l’association créée il y a un an, emmenée par le désir commun de citoyen.nes de la commune d’ouvrir les esprits aux problématiques actuelles, de faire émerger des débats d’idées pour avancer tous et toutes dans un monde de plus en plus complexe.

La bande dessinée s’est imposée comme un parfait médium après que des bd comme « Les algues vertes », qui a circulé entre eux, « La bombe » sur Hiroshima ou encore « L’odyssée d’Hakim » sur les réfugiés, leur ont fait prendre conscience qu’elle était un formidable moyen d’accès au savoir, au partage de connaissances et qu’elle permettait de nombreux débats accessibles à toustes. Le dessin, l’image, véritable création artistique, intègre le réel de ce monde dans son propos et amène à exercer un oeil critique sur la société et aussi à partager de nombreuses émotions . La bande dessinée, autrefois considérée comme un art mineur, se révèle de plus en plus comme un indispensable dans la compréhension du monde.

La Ch’patule, mascotte du festival

Ce premier festival est très ancré dans son territoire et d’ailleurs la Ch’patule, sa mascotte, va nous servir de guide pour découvrir quelques temps forts du week-end, où l’on ne manquera pas également d’aller saluer ses congénères, les spatules, oiseaux migrateurs actuellement présents dans la ria. Celui-ci s’articule autour de rencontres avec les auteur/trices et éditeurs, de conférences, d’expositions, d’ateliers de dessin et de concerts.

Pour Eco-bretons, la Ch’patule nous fait quelques propositions de rencontres parmi une riche programmation. Samedi, la table-ronde réunira Désirée et Alain Frappier, duo d’auteurs de romans graphiques dont l’oeuvre montre à voir tout ce que la bd peut apporter aux sciences sociales en mêlant l’intime à d’importantes recherches historiques sur des thèmes comme l’IVG dans « Le choix » ou la politique chilienne sous Allende dans « Le temps des humbles » et Audrey Lebel, journaliste indépendante, notamment dans La revue dessinée.Ils pourront très certainement nous éclairer sur cette nouvelle forme journalistique et documentaire dessinée pour évoquer des faits

d’actualité comme des faits historiques. On peut également noter dimanche, la rencontre entre Gwénola Morizur, autrice de « Bleu pétrole », qui narrait le combat de son grand-père, maire de Portsall, pour obtenir dédommagement suite au naufrage de l’Amocco Cadiz, et The Seacleaners, association proposant des solutions pour protéger l’océan de la pollution plastique . Rencontre autour d’une table-ronde qui traitera des problématiques des marées noires et de l’océan de plastique. Il paraîtrait même qu’une baleine de 9 mètres viendra d’un coup de nageoires rendre visite aux festivalier.es mais chut, gardons la surprise!

 

Un festival engagé sur la forme et sur le fond

Comme le dit si bien LaPACH, le festival est engagé sur le fond mais aussi sur la forme et cela se traduit par de nombreuses actions des personnes organisatrices. Elles ont fait le choix de rémunérer les artistes présent.es en se basant sur la Charte des auteurs et illustrateurs, revendication portée par eux depuis de nombreuses années pour soutenir la création artistique en France. Elles ont également veillé à inviter autant d’autrices que d’auteurs car la question de la visibilité féminine dans le milieu de la bande dessinée, comme dans tant d’autres, est un sujet actuel de société et elles se doivent d’y participer comme le souligne Nancie. On peut d’ailleurs citer la bd « Il est où le patron ? » de Maud Benezit et des Paysannes en polaire chez Marabulles, qui traite de ce sujet dans l’agriculture.

Le festival s’engage également auprès de leur communauté de communes , la CCBBO qui est un territoire zéro déchets, en signant la charte pour être labellisé « festival éco-responsable » ( avec des critères incluant par exemple une alimentation bio, locale en circuit court pour les auteur/trices). Il se passe, certes à Saint-Hélène sur le week-end, mais il a souhaité également inclure toutes les communes environnantes par le réseau de leurs bibliothèques qui, grâce à l’aide de la Médiathèque départementale du Morbihan, ont pu augmenter leur stock de bd non fictionnelles au cours du mois de janvier afin de faire découvrir ce genre littéraire à leurs adhérent.es. Le festival a noué des partenariats avec des librairies indépendantes, Coccibulle à Lorient, La Dame blanche à Port-Louis ainsi qu’avec Book Hémisphères à Kervignac qui oeuvre dans le domaine de l’insertion et de la revalorisation de livres. Insertion également présente grâce aux Ateliers ACTE de Merlevenez qui va s’occuper de la scénographie en matériaux de récupération en bois de palette, la Ch’patule devrait y être confortablement installée !

Pour LaPACH, les valeurs de respect des droits humains, de préservation de l’environnement, de vivre-ensemble et de l’éveil culturel sont importantes et elles vont naturellement se retrouver dans « La vie en bulles » . L’entrée abordable à 2 euros y participe également afin que chacun.e puisse y accéder.

Le champ des possibles semble infini en bande dessinée et nul doute que « La vie en bulles » deviendra un festival marquant et incontournable sur les sujets sociétaux et qu’il rayonnera bien audelà de la Bretagne. Le bel enthousiasme et l’audace de tous ceux et celles qui l’ont rêvé et réalisé, ne peuvent que donner envie de venir et d’y revenir ! Alors tous et toutes présent.es le 5-6 février, les yeux et les oreilles grand ouverts et pourquoi pas le crayon à dessin brandi comme Napoléon sur sa Ch’patule à Saint-Hélène, où l’imagination et la réflexion vont pouvoir s’échapper pour se relier au monde qui nous entoure.

A la découverte de quelques bd non-fictionnelles en lien avec les notions de transitions écologiques présentées par une partie de l’équipe de LaPACH :

  • Le choix de Pascale : « L’eau vive » d’Alain Bujak et Damien Roudeau chez Futuropolis

           Bande dessinée retraçant l’histoire méconnue d’un combat citoyen contre la construction d’un barrage à Serre de la Fare dans le but de dompter La Loire et qui montre comment un combat                     local, a pu devenir international grâce aux propositions alternatives du collectif. Propositions qui ont pu être reprises et mises en oeuvre dans d’autres pays en participant ainsi à la préservation               de nombreux écosystèmes bien au-delà de celui de La Loire.

  • Le choix de Nancie : « Comment devient-on raciste? » de Carole Reynaud-Paligot, Ismaël Méziane et Evelyne Heyer chez Casterman

    Bande dessinée explorant les biais développés culturellement et qui amène à comprendre en profondeur les mécanismes menant au racisme et cela par un échange nourri de réflexions entre une historienne et une anthropologue généticienne. On est ici sur une transition personnelle vers le vivre-ensemble , question d’actualité si présente…

    Sur le thème de la différence, on peut noter la venue au festival de Charlotte Mével pour sa très belle bd « La rousseur pointée du doigt ».

 

  • Le choix de Joël : « Deux mains dans la terre » de Laetitia Rouxel et Jacques Caplat chez Actes Sud bd

    Bande dessinée retraçant la transition personnelle d’un agriculteur prenant conscience de l’importance de son métier dans les problématiques environnementales et sociales actuelles et qui va, peu à peu , opérer un changement complet de ses pratiques pour tendre vers une véritable agriculture agroécologique. Cette bd montre son cheminement, ses doutes et interrogations et met magnifiquement en valeur les notions d’entraide paysanne, de partage de connaissances et de générosité du monde paysan envers tout le vivant. Encore un champ des posssibles ouvert qui donne de l’espoir dans l’avenir ! A noter que Laetitia Rouxel sera présente au festival.

 

 

Programme du festival :

site internet: https://lavieenbulles.com/programme-2022/

facebook: https://www.facebook.com/lapetiteassoculturellehelenoise/

instagram: https://www.instagram.com/lavieenbulles_festival/

L’équipe de LaPACH est très active et vous pouvez suivre leurs recommandations de lecture sur leur blog régulièrement alimenté ainsi qu’une bibliographie de BD par thèmes (géopolitique, environnement,chroniques sociales, histoire..)

blog : https://lapach.over-blog.com/2021/02/des-bd-pour-tous-les-apaches.html

bibliographie : https://lapach.over-blog.com/2021/02/en-creation.html




Un défi pour jardiner « zéro déchet »

Vous avez beaucoup de déchets verts dans votre jardin et marre d’aller à la déchetterie tous les samedis ? Dans le Finistère, le Symeed29 (syndicat de gestion des déchets) et onze collectivités proposent aux habitants volontaires un « défi jardin zéro déchet ». Au programme, de mars à octobre 2022, des temps mensuels pour découvrir comment mieux gérer ses déchets verts et jardiner au naturel. Attention, les places sont limitées !

On connaissait les Défis Famille à Alimentation Positive, les Défis Famille à Energie Positive, les Défis Famille Zéro Déchet. Place désormais, dans le Finistère, au Défi Jardin Zéro Déchet. L’opération est à l’initiative du Symeed29, syndicat mixte pour la gestion durable des déchets, et de plusieurs collectivités : Brest Métropole, Concarneau Cornouaille Agglomération, Communauté de Communes Cap Sizun- Pointe du Raz, Communautés de Communes de Abers, Communauté de Communes Pays Bigouden Sud, Communauté de Communes Presqu’île de Cozon- Aulne Maritime, Communauté de Communes Pays de Landerneau-Daoulas, Communauté de Communes Pays de Landivisiau, Douarnenez Communauté, Morlaix Communauté et Quimper Bretagne Occidentale.

De Mars à Octobre 2022, les habitants volontaires et retenus par les collectivités (attention, il faut s’inscrire, le nombre de place est limité, ndlr) seront accompagnés dans la gestion de leurs déchets verts au jardin. « L’objectif de ce défi est d’aller vers une logique circulaire au sein de votre jardin en utilisant les déchets verts comme des ressources naturelles. Le défi jardin zéro déchet vous permet d’apprendre différentes techniques de jardinage au naturel pour diminuer le temps passé à entretenir votre jardin et éviter les trajets en déchèterie », peut-on lire sur le site du Symeed29.

Le principe est similaire aux autres défis : un état des lieux des pratiques au jardin aura lieu au départ, afin de définir des objectifs. Puis, des professionnels prodigueront astuces et conseils pour tendre vers un jardinage au naturel et sans déchet, lors d’un atelier mensuel (avec coupure en été) : compostage, paillage, broyage, mulching…Un autre bilan individuel aura lieu courant octobre pour faire un bilan du défi, suivi d’un temps d’animation pour clôturer l’opération.

 

Inscriptions possible jusqu’au 25 février

Pour plus d’infos et pour s’inscrire : https://www.symettre.bzh/agir-responsable/defi-jardin-zero-dechet/




Samedi et dimanche, on compte les oiseaux !

Ce week-end, comptez les oiseaux dans votre jardin !

Samedi et dimanche, Bretagne Vivante et le Geoca (Groupe d’Etudes Ornithologique des Côtes d’Armor), en partenariat avec la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) proposent aux Bretons de recenser les espèces d’oiseaux présentes autour de chez eux. Le but : sensibiliser, informer, et mieux connaître l’évolution des populations d’oiseaux dans la région.L’opération est aussi déclinée dans la France entière, grâce à la LPO et au Muséum National d’Histoire Naturelle.

 

« Le comptage des oiseaux des jardins est une opération nationale qui  vise à recenser de façon ponctuelle, l’abondance des principales espèces d’oiseaux fréquentant les jardins en hiver.

Cette opération de sciences participatives se veut à la fois un moment de sensibilisation et d’information sur les oiseaux les plus communs. Elle constitue également un outil de connaissance sur l’évolution des populations de ces espèces qui connaissent, pour certaines, de dramatiques chutes d’effectifs ces dernières années. Elle est donc reconduite chaque année à la même période. », peut-on lire sur le site de Bretagne Vivante.

 

Pour participer à l’opération, c’est simple : il suffit de choisir un lieu d’observation (son jardin, un parc, son lieu de travail, une école…) et de choisir une journée, le samedi ou le dimanche. Il faut ensuite observer durant une heure et noter tous les oiseaux observés dans ce lieu, grâce à un formulaire disponible sur internet. Pour ne pas comptabiliser deux fois le même oiseau, il suffit de ne compter que le nombre maximal d’oiseaux vu en même temps (exemple : si on voit 2 mésanges, puis 4, puis 2, il faut noter 4). Si l’on ne peut pas identifier un oiseau, pas de panique : il ne faut pas le noter, mais on peut néanmoins le prendre en photo et la poster sur la page Facebook de l’opération. Des ressources illustrées sont également à disposition, sur le site de Bretagne Vivante, pour reconnaître facilement les oiseaux.

Une fois les volatiles observés, plusieurs possibilités pour renvoyer les résultats :

Soit directement en ligne sur le site de Bretagne Vivante

Soit par mail à enquetes-geoca@orange.fr

Soit par courrier postal : Geoca, Espace Keraïa, 18c Rue du Sabot, 22440 Ploufragan

L’an dernier, ce sont 5836 personnes qui ont participé à ce grand comptage en Bretagne. C’est le rouge-gorge familier qui se retrouve en haut du podium en terme de fréquence, suivi par la mésange charbonnière. Concernant l’abondance, c’est le moineau domestique qui est le vainqueur. Le podium sera t-il le même cette année ? Pour le savoir il faudra compter !

 

Plus d’infos

https://www.geoca.fr/

https://www.bretagne-vivante.org/Actualites/Les-29-et-30-janvier-comptez-les-oiseaux-des-jardins-en-Bretagne-et-Loire-Atlantique-!




Vers des conventions citoyennes locales pour le climat ?

Depuis la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC) d’autres expériences de ce type ont vu le jour en France : une Convention citoyenne (« pour réinventer notre modèle de société ») par la Région Occitanie en septembre-octobre 2020 et une Convention Citoyenne locale pour le climat en septembre 2021 par Est ensemble (9 villes à l’est du Grand Paris). Récemment, la région Bretagne a annoncé, à la suite de la Breizh Cop, le lancement d’un Haut Conseil pour le climat et d’une chambre citoyenne.

Ce débat a été l’occasion de s’interroger avec les intervenant-es convié-es, les membres du Réseau et d’autres sur la pertinence de décliner cette expérience à un niveau local (régional ou intercommunal) et sur l’implication que pourrait porter le réseau dans de tels processus.

Vous pouvez retrouver l’ensemble du débat en vidéo ci-dessous ainsi qu’un résumé des éléments qui ressortent de ces échanges.

Merci aux trois intervenant-es qui ont permis un débat de haute qualité :

    • Grégory Dos Santos, citoyen tiré au sort de la CCC et membre de la commission « Se nourrir »
    • Romane Rozencwajg, doctorante en Sciences Politiques et observatrice accréditée de la CCC
    • Aurélien Vernet, fondateur de la CLIC – Citoyennes.ens Lobbyistes d’Intérêts Communs > Tou-tes deux membres de Bascule Argoat, collectif du Centre Bretagne porteur d’une initiative d’assemblée locale auprès de Roi Morvan Communauté.

 

 

Un bilan mitigé de la Convention Citoyenne pour le Climat

 

D’octobre 2019 à juin 2020 s’est tenue une expérience démocratique inédite en France : une Convention Citoyenne pour le Climat (CCC)1 ayant pour objectif de « proposer des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% d’ici 2030 dans une logique de justice sociale ». Cette initiative, prise par le Président de la République a la suite du Mouvement des Gilets Jaunes, a suscité de nombreux débats sur son utilité et sa pertinence. Gregory Dos Santos (38 ans ; électricien) a été surpris de recevoir un texto pour participer à la Convention (et a presque cru à un canular). Il rapporte qu’au sein même de la Convention Citoyenne le tirage au sort a aussi été utilisé largement : pour répartir les 150 dans les groupes thématiques, pour désigner les animateurs de ces groupes et les 2 citoyen-nes membres du comité de gouvernance (désignés à chaque session). Les 150 tiré-es au sort ont été formés afin de partir sur un tronc commun (session 1 et 2) sur le changement climatique, certaines personnes n’étaient pas bien informé-es sur ces questions avant de vivre la CCC et ont eu un choc de réaliser l’ampleur des enjeux climatiques. Ensuite, les sessions ont été dédiés au travail par groupe thématique avec les auditions nombreuses des expert-es, de tout bords possibles (par exemple le groupe « Se nourrir » a souhaité entendre la FNSEA en même temps que la Confédération Paysanne) et le travail sur les propositions.

Le groupe des 150 tire une conclusion mitigée de cette aventure. En effet, le processus a pu être décevant et contre-productif car le gouvernement est revenu sur l’engagement d’adopter sans filtre l’ensemble des propositions de la CCC. De plus, les mesures prises suite aux propositions de la CCC restent insuffisantes au regard des enjeux climatiques et des bouleversements déjà en cours2. Cependant l’association des 150 reconnaît que la CCC a renforcé la présence du sujet du changement climatique dans le quotidien des français et que ce type de processus serait pertinent à réitérer afin d’améliorer la vie démocratique du pays.

Les Conventions Citoyennes : de quoi parle-t-on ? Quels enjeux, quelles limites et comment les dépasser ?

La démocratie participative vise à associer les citoyen-nes aux processus de décisions politiques. La Convention Citoyenne prend place dans un contexte de déconnexion et de désintérêt des français-es avec la politique et de délégitimation des représentant-es. La participation ou non à la vie politique est dépendante de l’âge, du genre, du niveau d’étude et de nombreuses personnes restent en dehors des processus politiques, dans lesquels un groupe spécifique est sur-représenté : les hommes blancs, âgés et éduqués. Les décisions, même si elles sont sensées être prises dans le sens de l’intérêt général, vont donc être biaisées de par cette sur représentation. Les Conventions permettent de réunir des citoyen-nes ordinaires et des personnes habituellement éloignées de la politique, des personnes n’ayant pas le réflexe de s’investir dans les Conseils de développement, de quartier…

Le processus de construction de l’action publique inclus non seulement les élu-es mais aussi la société civile organisée (associations, lobbyistes, …). La Convention permet au groupe participant de se former et de délibérer afin d’arriver à une décision commune allant le plus dans le sens de l’intérêt général. Au niveau local l’avantage est que les personnes sont directement concernées et « expertes » de leur territoire.

Certaines conditions sont nécessaires pour qu’une Convention Citoyenne soit un outil efficace pour faire émerger des décisions partagées qui vont dans le sens de l’intérêt général :

le mandat doit être limité à un objet, une question, un enjeu en lien avec une décision politique

Avoir un minimum de 100 citoyen-nes tiré-es au sort représentatifs de la population

Former les citoyen-nes participant-es et les aider à s’investir dans la Convention

Avoir un engagement des élu-es : politique à adopter des propositions ou à soumettre par référendum les propositions.

Soumettre une délibération aux élu-es qui doivent être intégrés dans le processus.

Avoir une transparence du processus et des débats.

Connaître et débattre dans le périmètre de compétences de l’organe politique qui porte le processus.

Quelle forme d’activisme est nécessaire aujourd’hui pour faire bouger les lignes ?

Il faut de tout pour avancer :

> Des mouvements sociaux contestataires (gilets jaunes, nouvelles formes radicales – avec les jeunes générations très défiantes à l’égard des représentant.e.s politiques, – des rapports de forces médiatiques…) : ce sont ce type de mouvements qui qui ont mené à la Convention Citoyenne pour le climat

> Des processus de co-construction telles que les assemblées de citoyen.ne.s, de délibérations : cela fait parti des revendications de nombreux mouvements sociaux, ces processus permettent de légitimer des décisions radicales.

Les deux formes d’activisme sont complémentaires et s’articulent très bien.

Il est intéressant également de penser la manière de faire archipel entre les processus d’assemblées, les différentes expérimentations. Si des assemblées citoyennes locales qui fonctionnent se pérennisent, il faudra discuter de la manière dont ces assemblées pourront être connectées entre elles. Cela amène à se reposer la question de l’utilité de ces assemblées. Par exemple dans le cadre du Confédéralisme démocratique, la vie locale est gérée par des Assemblées auto-gérées, par des citoyen-nes qui désignent des représentant-es pour les échelons supra locaux. Dans ces processus il faut en tout cas faire attention au renouvellement des citoyen-nes qui interviennent pour éviter une forme de professionnalisation. En comparaison avec les Conseils de Développement, ces derniers sont consultatifs et les personnes qui participent sont les gens déjà intéressés et impliqués dans le territoire, on peut donc reprocher à ce qui en sort d’être biaisées. C’est une différence fondamentale avec les Conventions qui sont délibératives pour soumettre des propositions avec des personnes tirées au sort légitimes car représentatives et choisies au hasard.

Les Conventions citoyennes ou Assemblées sont un outil, notamment à disposition des élu-es, qui permet d’amener des grands changements car lorsque c’est trop difficile de répondre aux enjeux, ces processus donnent du poids en légitimant des mesures radicales.

CONCLUSION

En remerciant les intervenant-es et participant-es à ce débat, nous souhaitons aussi nous adresser aux représentant-es élu-es des Territoires, et plus particulièrement des intercommunalités ainsi qu’au Conseil Régional. Ce dernier a su faire preuve d’audace en proposant dans la précédente mandature la Breizhcop à l’occasion du Sraddet, en s’inspirant des moyens et méthodes de la COP21.

Si les associations environnementales et de biodiversité, non sans appréhension, ont répondu présentes et se sont engagées dans la démarche, elles n’ont pu que constater les résistances du monde agricole et industriel. A l’heure où les élu-es prennent conscience d’une nécessaire revitalisation de la décision politique, cela donnerait l’occasion d’organiser à l’échelle intercommunale ou régionale un processus de décision qui associe les citoyen-nes sur le modèle de la Convention Citoyenne. Le Réseau Cohérence souhaite continuer à travailler sur ce sujet et notamment dans la perspective de réussir à tenter une expérience de Convention Citoyenne locale dans un territoire en Bretagne avec des élu-es audacieux.

1 Site officiel de la Convention Citoyenne pour le Climat https://www.conventioncitoyennepourleclimat.fr

2 Avis remis par le Haut Conseil sur le Climat sur le projet de loi Climat et Résilience rendu le 23 février 2021  : https://www.hautconseilclimat.fr/actualites/le-hcc-presente-un-avis-portant-sur-le-projet-de-loi-climat-et-resilience