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Eau : et si vous donniez votre avis ?

 

Ca se passe quand ?

 

Du 19 décembre 2014 au 18 juin 2015.

 

 

C’est quoi ?

 

Dans chaque bassin (ici en Bretagne nous sommes dans le bassin Loire-Bretagne), la population et les organismes sont consultés et invités à donner leur avis sur la gestion de l’eau. Cela se passe régulièrement (il y avait déjà eu une consultation en 2012-2013 par exemple), aux différentes étapes d’élaboration des politiques qui définissent la gestion de l’eau (S.d.a.g.e.), et une telle opération dure six mois.

 

 

Pour quoi faire ?

 

L’objectif, avec une consultation, est d’associer les citoyens aux décisions concernant la gestion de l’eau sur le bassin versant, et qu’ils puissent donner leur avis sur les grands problèmes à résoudre pour retrouver une qualité de l’eau qui soit optimale. Depuis 2005, et conformément à la loi européenne, les citoyens sont consultés lors de l’élaboration des S.d.a.g.e. Un « S.d.a.g.e. » est un Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux. Concrètement, c’est un plan d’action pour la reconquête de la qualité des eaux à l’échelle d’un bassin hydrographique. (ici, Loire-Bretagne). Un S.d.a.g.e. définit pour une durée de six ans des objectifs et des moyens afin d’améliorer la qualité de tous les types d’eaux : rivières, nappes souterraines, lacs, mais aussi les eaux littorales. Au bout de six ans, on évalue les résultats, et on réfléchit au prochain S.d.a.g.e.

 

 

Sur quoi porte la consultation actuelle ?

 

  • Sur le projet de S.d.a.g.e. 2016-2021, à l’échelle de chaque bassin

  • Sur les projets de plans de gestion de risque des inondations pour 2016-2021

  • Sur les plans d’action pour le milieu marin : en effet le bassin Loire-Bretagne est concerné par 3 sous-régions marines : Manche – mer du Nord, golfe de Gascogne, mers celtiques.

 

 

 

Comment participer à la consultation ?

 

On peut y répondre par internet. Il suffit pour cela de se rendre sur le site http://www.prenons-soin-de-leau.fr (un site de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne). On accède au questionnaire en cliquant à droite, sur l’encadré « l’eau vous consulte ». Il suffit après de suivre les instructions.

Le site « prenons soin de l’eau » propose aussi des documents relatifs à la consultation de l’eau (S.d.a.g.e., plan inondations…).

Le questionnaire est également disponible en version papier, en téléchargement ici.

De même, il est possible également d’envoyer une contribution libre sur papier ou par courrier à sdage@eau-loire-bretagne.fr

A noter que de nombreux événements autour de la consultation ont lieu toute l’année, organisés par des acteurs locaux (associations…), la liste est disponible sur le site « Prenons soin de l’eau »

 

 

Une petite vidéo pour tout comprendre :

 

 

 

 

 

 

Plus d’infos

http://www.eau-loire-bretagne.fr/

http://www.prenons-soin-de-leau.fr/




Marie Romanens et Patrick Guérin : « Il faut un changement individuel pour que le changement global se fasse »

 

 

Plus d’infos

http://www.marieromanens.com/ecopsychologie.html

Le site du Réseau Education à l’Environnement en Bretagne

http://eco-psychologie.com/

 

A lire aussi

http://www.eco-bretons.info/ecomag/interview/%C2%AB%C2%A0il-faut-un-changement-individuel-pour-que-changement-global-se-fasse%C2%A0%C2%BB

 




La vie d’un éco-village australien

Des valeurs communes

C’ est en Tasmanie, une île au Sud de l’ Australie qu’ est né ce village pas comme les autres. Mais qu’a-t-il de si particulier ? D’abord, ses habitants sont unis par les mêmes valeurs écologiques et humaines. Différentes actions sont mises en place : potager collectif biologique, récupération de l’eau de pluie, aide à la préparation des repas, entraide au quotidien, covoiturage … Ensuite, autant que possible, la production locale est privilégiée, par exemple, les légumes viennent du potager et la viande d’une ferme voisine. Le but cette communauté de 7 à 77 ans est donc de partager un mode de vie harmonieux et respectueux.

Une organisation spécifique

Chaque éco-village a ses propres règles. Ici, l’idée est de vivre ensemble mais en respectant l’intimité de chacun. Au centre du village se trouvent les lieux communs : la cuisine communautaire, le foyer, la piscine, le café-restaurant. Puis, autour se trouvent de petites maisons où vivent les résidents. Chacun est propriétaire et paye une taxe annuelle qui couvre l’ensemble des frais divers. A tour de rôle, chacun apporte son aide, soit en cuisine, soit en jardinage, soit encore pour l’ entretien des espaces communs. Un planning permet à chacun de s’y retrouver.

Des activités pour tous

La communauté n’est pas fermée sur le monde, bien au contraire ! Les nombreuses activités proposées (yoga, danse du ventre, soirée cinéma, pêche, etc.) sont ouvertes à tous. Libre ou non aux résidents d’y participer. Les habitants de Nubeena – commune de 300 âmes où est situé l’éco-village – sont aussi les bienvenus. Une participation financière est parfois demandée.
Un futur prometteur
Comme pour toute association, un bureau est élu. Les membres mais aussi tous les propriétaires prennent ensemble les décision. Des logements sont encore disponibles et la communauté espère bien s’agrandir d’ici les prochaines années.

 

 

Emilie COZ, Bretonne de 20 ans, originaire de Plouvorn dans le Finistère a passé plusieurs mois en voyage : 7 mois en Australie, 1 mois en Nouvelle-Zélande et une semaine au Japon. De nombreuses découvertes et rencontres comme celles de Tasman Ecovillage et bien d’autres à retrouver sur son blog :
https://destinationaustralie.wordpress.com/




A Brest, les citoyens se mobilisent pour nettoyer les plages

« On ramasse uniquement les déchets d’activités humaines, explique Didier Le Bozec. Les algues doivent être séparées des déchets et laissées sur la plage, car elles contribuent à la biodiversité. Si les enfants trouvent des seringues, ils préviennent les adultes, qui les ramasseront. » Il est 14h et les consignes sont données, pour la quinzaine de volontaires, toutes générations confondues, qui se sont regroupés dimanche à Brest pour nettoyer la plage entre les Quatre-Pompes et Maison blanche. L’événement a été organisé par Didier Le Bozec, militant à Sea Shepherd, mais menant l’action sans étiquette : « Je veux que ce type d’action soit avant tout citoyen et que les brestois s’accaparent l’initiative et en organisent d’autres d’eux-mêmes. », rapporte-t-il. Pour regrouper des volontaires, le militant a fait relayer l’information autour de lui, à ses voisins, mais aussi sur le site OVS (onvasortir.com). « J’ai été informé sur OVS et je suis venu pour contribuer à la protection de la nature. J’avais déjà participé à ce type d’action et je compte en faire d’autres », rapporte Thierry, 51 ans. La jeune génération remonte aussi les manches : « Je viens pour aider à nettoyer la plage, pour que la mer soit plus propre et pour montrer l’exemple. C’est la deuxième fois que je fais ça. », raconte Adam, 12 ans. Sacs poubelle, couteaux et gants en mains, les volontaires s’en vont pour une heure et demie de ramassage sur 700 mètres de côte.

« Ca fait passer un après-midi sympatique, on rencontre des personnes du coin et on discute. »

Certains sont surpris de voir autant de déchets joncher la plage. On retrouve surtout des bouteilles en plastique, des boîtes de conserve et des déchets professionnels (cordages, filets et polystyrènes), rejetés par les bateaux. La convivialité et le soleil, timide mais présent, rendent la tâche très plaisante. « Ca fait passer un après-midi sympatique, témoigne une volontaire. On rencontre des personnes du coin et on discute. ». Tandis que les sacs se remplissent, Didier sensibilise les marcheurs. Et certains ont été convaincus : trois marcheurs on rejoint le groupe initial, en cours de route. « Le dimanche les gens se baladent, ils nous voient et se sentent concernés. », constate Didier. Et d’ajouter : « Les actions locales font sens auprès des citoyens, elles sont directement visibles et souvent plus efficaces que les grandes. ». Bilan de l’après-midi : 500 litres de déchets ramassés, dont 200 seront revalorisés, ainsi qu’une jolie photo de groupe ! Pour donner suite à l’événement, Didier voudrait qu’un collectif citoyen se crée, pour mettre en place des actions régulières et développer la sensibilisation. Il a aussi comme idée de revendre des déchets d’origine métallique, pour financer quelques investissements, comme une balance et une table pour peser et trier les déchets.

 

Prochaine mobilisation: le 22 février

Contact: Didier Le Bozec 02 98 05 04 18

 

 




Péril sur la Réserve Naturelle d’Iroise : un enjeu national pour le président de Bretagne Vivante

Pouvez-vous revenir sur les évènements qui ont conduit à votre éviction de la gestion de la réserve naturelle d’Iroise par la préfecture du Finistère, en juin dernier ?

Bretagne Vivante est l’association qui a mis en évidence, dès les années 60, l’intérêt naturel du site et qui a initié la création d’une réserve. En 1992, Bretagne Vivante est devenue le gestionnaire unique et cela s’est bien passé. Entre 2007 et 2008, le Parc Naturel Marin d’Iroise (PNMI) a été créé et nous avions soutenu sa création. À la suite de cela, le Parc est devenu le coordinateur sur l’ensemble du site. Cela a changé la donne ; en effet la Réserve est un espace intégré dans le Parc qui s’est vu comme le gestionnaire principal. Or à l’époque, Pierre Maille, président du PNMI, nous expliquait clairement que le Parc n’était pas là pour se substituer aux acteurs existants. Face à cela, nous avons proposé une expérimentation de deux ans pour une cogestion entre le PNMI et nous-mêmes, auprès de la préfecture du Finistère, et qui a commencé en 2012. Or, six mois avant la fin de la période d’expérimentation, la Préfecture a dénoncé la cogestion et décidé d’un nouveau gestionnaire. Nous avons demandé un bilan de cette expérimentation afin de comprendre quels sont les griefs relatifs à la cogestion. Pour le moment nous ne sommes pas encore écartés de la gestion puisque la Préfecture devrait lancer un appel à candidatures. Bretagne Vivante souhaité répondre à cet appel dans une logique de cogestion. Pour cela, nous avons rencontré il y a 3 semaines, Pierre Maille et Thierry Canteri, respectivement président et directeur du PNMI, pour comprendre les raisons, les limites et les défauts de cette cogestion mais nous ne savons pas ! Clairement, nous supposons que les raisons sont de l’ordre financier.

Quelles sont les conséquences pour Bretagne Vivante si elle est définitivement éloignée de la gestion ?

Bretagne Vivante emploie deux salariés, un garde et un conservateur, qui habitent l’île de Molène et dont les emplois seront, quelque soit l’issue, maintenus. Notre inquiétude ne se situe pas en terme d’emplois mais bien sur les objectifs en terme de gestion et de conservation,  vont-ils être suivis ? Quels seront les niveaux d’exigence pour la suite ? Or, pour cela il faut savoir intégrer un ensemble d’acteurs ; chacun a un rôle à jouer car chacun enrichit par son approche, son regard, il s’agit d’avoir une vision multifonctionnelle et citoyenne sur le site. En nous écartant, l’État va clairement à l’encontre de ces démarches en mettant à l’écart l’implication citoyenne dans la gestion. En effet, que le Parc soit le coordinateur c’est une chose, mais qu’il soit le gestionnaire unique, ça pose des questions, quel est l’intérêt à en avoir qu’un ? Et pourquoi, dans un contexte où chacun travaille les uns avec les autres ?

Que pensez-vous faire maintenant ?

Nous avons une campagne de demande de soutiens, notamment avec la pétition, mais l’enjeu n’est pas seulement à notre échelle, il l’est aussi à l’échelle nationale, car c’est l’ensemble des Parcs et des Réserves de France qui peuvent être concernés. Mercredi, nous rencontrons le conseiller à la biodiversité de Ségolène Royal, Ministre de l’écologie, avec Joël Labbé, sénateur du Morbihan. L’association FNE et son président ont également parlé avec Ségolène Royal. Aujourd’hui, c’est la Réserve Naturelle d’Iroise qui est concernée mais l’enjeu est national ; par exemple, le Parc national des Calanques dont la gestion a été modifiée, les professionnels ne trouvent pas que les résultats soient bons. Autre chose, Bretagne Vivante s’appuie sur ses bénévoles pour des chantiers, des inventaires, le suivi des populations ; je ne suis pas sûr que se soit une économie que de se priver du travail non négligeable de ces bénévoles, sans compter la continuité en terme de suivis, notamment pour ceux des phoques ou des dauphins. Sans oublier les connaissances nationales et internationales qui se sont créées au fil du temps, puisque c’est tout un réseau dont les échanges sont importants et dont l’État se prive. Selon moi, il s’agit d’une mauvaise solution à la fois en terme de gestion budgétaire et en terme scientifique.

Plus d’info

Pour signer la pétition : https://www.change.org/p/mme-ségolène-royal-ministre-de-l-écologie-du-développement-durable-et-de-l-énergie-péril-sur-la-réserve-naturelle-d-iroise-sauvons-la-place-des-associations-citoyennes-dans-la-gestion-des-espaces-naturels-protégés?recruiter=156600935&utm_campaign=mailto_link&utm_medium=email&utm_source=share_petition

 

http://www.bretagne-vivante.org/content/view/543/185/

 

 

 




Une zone humide réaménagée dans le bassin de l’Oudon

Début 2013, le syndicat du bassin de l’Oudon a fait l’acquisition d’une parcelle de zone humide, en friche depuis plusieurs années. La zone, située au nord du bassin, où se trouvent les sources, présentait un intérêt écologique particulier. Proche du bourg, elle présentait également une opportunité pour le syndicat de présenter ses travaux à la population locale. Le CPIE Mayenne – Bas Maine a alors été missionné pour la réalisation d’un inventaire faune/flore dans le but de mieux connaître la parcelle. Le diagnostic a confirmé qu’il s’agissait d’un milieu intéressant sur le plan de la biodiversité. Il en est ressorti la présence d’espèces à forte valeur patrimoniale, comme le conocéphale des roseaux (sauterelle de couleur vert pâle, très mimétique et vivant en zone humide) ou le lézard vivipare. L’étude a aussi permis de relever la présence de prairies humides eutrophes occupant 40% de la zone. Ces prairies, de caractère humide et souvent inondées, constituent un habitat à forte valeur patrimoniale. Bien que riche en espèces végétales et en insectes, ce type de prairie est en voix de raréfaction en Europe et en France.

L’éco-pâturage comme solution d’entretien

Le SYMBOLIP, syndicat qui gère les inondations, s’est joint au Syndicat du bassin dans le projet de restaurer la zone humide. Le SYMBOLIP, qui gère habituellement le sur-stockage à l’aide de retenues d’eau et constructions de digues, cherchait à compenser les zones humides détruites en en restaurant d’autres. Un partenariat s’est alors formé entre les deux syndicats en vue de restaurer la zone et de pouvoir la gérer à terme.

Au mois de juin, l’association Etudes et chantiers a entrepris des travaux dans la partie sud de la zone suite à l’étude du CPIE. Il s’agissait alors de supprimer les arbres envahissants en vue de laisser place à la végétation endémique de la zone humide. Cette végétation aquatique naturelle constitue l’habitat d’espèces animales présentes sur le territoire. « Pour débroussailler la parcelle, nous avons opté pour la solution de l’éco-pâturage. La tâche a été réalisée par onze chèvres des fossés et deux moutons des landes de Bretagne », explique Emeline Guais, technicienne au Syndicat du bassin. Et d’ajouter « L’expérience a été une réussite. Nous comptons renouveler la méthode par la suite, pour l’entretien annuel de la zone« . Ces animaux rustiques sont bien adaptés pour l’entretien de ce type de milieu. Suite à leur passage, des moyens mécaniques ont été utilisés pour affiner le travail et émonder les arbres. Le sud de la zone est devenu un endroit protégé.

Le nord de la zone, séparé du sud par un ruisseau, a été aménagé pour les visiteurs et la mosaïque d’habitats conservée. Le projet a eu un impact positif sur la population, ravie de voir la parcelle en friche aménagée. Des marres devraient voir le jour prochainement dans cette partie. Des panneaux d’information sur cet environnement particulier seront également répartis dans l’espace ouvert. Le ruisseau devrait être débusé en vue de le rouvrir. Aussi, l’école de la Gravelle profitera de l’aménagement pédagogique et de l’accessibilité de la zone pour travailler sur les milieux aquatiques.