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L’Arbre, cet allié insoupçonné.

Avec cette frénésie de la vie, où tout va toujours plus vite, on oublie parfois de se poser, d’observer, de contempler. On ne prend plus le temps de les voir comme ils sont, les arbres. Ces êtres vivants que l’on croise dans nos villes, au bord de nos routes, peuplant aussi nos campagnes, parfois clairsemés, seuls, parfois regroupés formant un petit bout de nature, devenant un refuge pour les animaux, et parfois, il sont là, ensemble, réunis, formant des forêts immenses, magnifiques, inspirantes, gorgées de vie.

 

 


Ces arbres qui font parties de nos vies, même si parfois on les oublie, nous rendent d’innombrables services au quotidien. Ils sont là, présents, pour nettoyer notre air, épurer notre atmosphère du CO2 de nos villes et autres polluants comme des particules de métaux lourds, plomb, cadmium, manganèse,… comme une véritable usine d’épuration gratuite afin de se nourrir, vivre, grandir et produire de l’oxygène, dont nous, êtres humains, avons cruellement besoin pour respirer.

 

« Quand on songe qu’un chêne centenaire produit annuellement durant ses trois saisons de photosynthèse, suffisamment d’oxygène pour permettre à un humain de respirer durant 10 ans, on comprend qu’il faut absolument encourager la présence des feuillus adultes et les protéger, car ils sont les plus grands pourvoyeurs d’oxygène, outre les végétaux marins. » Extrait tiré du livre « Arbres et arbustes thérapeutiques », Anny Schneider, p. 84 et image de la photosynthèse p.85.

 

 

Francis Hallé, botaniste et biologiste français, explique très bien cela et plus en détails dans son livre, Du bon usage des arbres, Édition Actes Sud, Domaine du possible :

«[…]L’absorption des gaz et la fixation des poussières augmentent avec la surface du feuillage, donc avec l’âge ; les grands arbres, au tronc d’un mètre de diamètre ou davantage, absorbent et stockent trente à soixante-cinq fois plus de polluants atmosphériques que ne peuvent le faire de jeunes arbres donc le tronc n’atteint pas 10 centimètres de diamètre.[…] » Extrait tiré du livre « Du bon usage des arbres », Francis Hallé , p.42

 

Les arbres augmentent également l’humidité de l’air et en diminuent la température par évaporation et transpiration, cela contribue à rafraîchir nos rues et ainsi nous faire des économies d’énergies.

 

 

 

« L’arbre ? Un excellent climatiseur en période de canicule! » Extrait tiré du livre « Du bon usage des arbres », Francis Hallé , p.41.

 

 

Ils sont aussi utiles pour atténuer les bruits de la rue, assécher les vieux murs, les sous-sols et les caves humides, servir de brise-vent ou encore pour retenir les sols en pente.

Par leur présence, que ce soit dans nos intérieurs avec de petits arbres comme les bonzaïs, ou en extérieur le long de nos trottoirs, ils apportent une touche de douceur et de bienveillance dans nos villes. De même, qu’une balade en forêt nous apporte détente et calme intérieur.

« La guérison au contact direct des arbres. Nous connaissons tous des sentiments de bien-être après une promenade prolongée dans une forêt ancienne. Ce milieu si vivant et grouillant de couleurs, de sons et de parfums incomparables est source de délices multisensoriels. Ce que l’on commence à redécouvrir cependant, et que tous les vrais amants de la forêt savent depuis toujours, est que le simple contact avec la nature sauvage guérit l’âme et le corps. »  Extrait tiré du livre « Arbres et arbustes thérapeutiques », Anny Schneider.

De plus, beaucoup d’arbres ont de merveilleuses propriétés thérapeutiques, au travers de leurs feuilles, fleurs, écorces ou racines, nous pouvons en extraire les principes actifs et ainsi les utiliser pour se soigner en préparant soigneusement des décoctions, élixirs floraux, ou infusions.

 

Mais
le rôle des arbres dans nos vies ne s’arrête pas là, loin de là. Ils nous offrent également du bois, qui est une matière première très présente autour de nous, pour construire nos maisons et nos meubles. Ils sont là lors de nos longues soirées d’hiver pour nous chauffer et manger.

Comment peut-on alors redonner une place importante à ces arbres sans qui nous ne pourrions simplement pas vivre ?

 

Tout d’abord, il est important de comprendre et respecter la vie des arbres. S’informer sur les espèces d’arbres qui poussent près de chez vous, lorsque que vous souhaitez en planter, est primordial pour leur laisser un espace de vie convenable et un temps nécessaire pour leur croissance pour qu’ils puissent s’épanouir sans danger pour les habitants et les rues.

En ville, et surtout lors de la réalisation de travaux publics, il est important de protéger leurs troncs et leurs racines souterraines contre les agressions extérieures, si nous ne voulons pas qu’ils deviennent dangereux dans nos rues. En effet, un arbre abîmé ou un arbre dont les racines ne sont pas bien implantées dans le sol, a plus de chance de mourir précocement ou de se déraciner lors de vents violents.

« Respecter les arbres, c’est s’interdire de les soumettre à des tailles ou à des élagages sévères qui les laissent marqués par des plaies de grands diamètres et qui, de ce fait, les vouent à la maladie, ou même à la mort. […] Les respecter implique de comprendre ce que nous devons leur apporter et d’identifier les pratiques que nous devons nous interdire à leur égard. » Extrait tiré du livre « Du bon usage des arbres », Francis Hallé. p.53

Les observer, les contempler et les enlacer sont aussi de belles façons de leur redonner une place dans nos vies et dans nos cœurs.

 

 

Voici un extrait du livre de Francis Hallé, dans lequel il nous fait part d’une rencontre qu’il a faite dans un avion le ramenant à Paris. A l’escale de Téhéran, monte un ingénieur français qui s’est assis à côté de lui. Se rendant compte qu’ils aimaient tous deux les arbres, Francis Hallé nous partage un extrait de leur conversation et une phrase qu’il n’a jamais oubliée :

« Que vous soyez océanographe ou musicien, clown, médecin, archevêque ou proxénète, tôt ou tard vous vous demanderez si votre métier est vraiment utile : « Ne suis-je pas en train de perdre mon temps ou, pire encore, de faire du tort à ceux que j’aime ? » On peut dire de presque toutes les activités humaines qu’elles engendrent un doute quant à leur utilité réelle. Il n’y a qu’une seule exception, m’a-t-il dit, il n’y a qu’une activité qui soit au-dessus de tout soupçon : planter des arbres » Extrait tiré du livre « Du bon usage des arbres », Francis Hallé. p.67

 

Source des illustrations : Pixabay

Pour aller plus loin :

ANNY SCHNEIDER, Arbres et arbustes thérapeutiques, Les Éditions de l’Homme, 2002

HALLE FRANCIS, Du bon usage des arbres, Édition Actes Sud, Domaine du possible, 2011

HALLE FRANCIS, Plaidoyer pour l’arbre, Édition Actes Sud Nature, 2005

BILL MOLLISON, Introduction à la permaculture, Passerelle Eco, 2012

 

Quelques films à visionner :

Wild-Touch a suivi le botaniste Francis Hallé en forêt tropicale, retrouvez la vidéo ici :

https://m.youtube.com/watch?v=Hb30dqkY2gc

« Il était une forêt », Luc Jacquet

« L’Homme qui Plantait des Arbres», Frederic Back, 1987, inspiré du issu du livre « L’Homme qui plantait des arbres», écrit par Jean Giono en 1953.

La forêt comestible de Juan Anton : https://vimeo.com/92400766

 

 

 




Un éco-domaine pour « remettre le pied à l’étrier »

Les activités et rencontres ne manquent pas dans l’éco-domaine de l’Etrillet. Situé dans la campagne de Bruz, en Ille et Vilaine, le site voit passer, chaque jour, nombre de curieux. « Les gens se sentent bien ici. Ils s’ouvrent et racontent leurs envies », rapportent Didier et Emmanuelle Jousset, propriétaires des lieux. Le couple est arrivé à Bruz il y a trois ans et demi pour s’installer dans ce domaine de 3 hectares. Lui était cadre dans l’aéronautique et elle en parfumerie. Ils ont choisi de changer de vie suite à la venue au monde de leurs enfants. Leur réflexion sur le bien-être rejoint la conception de la fleur de permaculture et la construction de l’éco-domaine s’est faite dans ce sens. Peu après leur arrivée, ils ont créé une association de rénovation du patrimoine, dans le but de restaurer les vieux bâtiments présents sur le site, notamment une chapelle du XVIième siècle et une ferme du XIXième siècle.

La diversité pour faire germer les idées

L’association organise chaque semaine, autour de ces projets de rénovation, nombre d’ateliers. Il s’agit par exemple de stages sur la permaculture ou l’autoconstruction de bâtiments, en faisant intervenir le plus de métiers possible. En plus de donner des idées aux personnes qui y assistent, cela permet aussi de les mettre en réseau. Cette dynamique a fait du site un germoir de projets. « Cela permet aux personnes de développer plusieurs activités et de choisir des métiers en fonction de leur projet de vie », explique Didier. Ce chantier d’insertion est une initiation aux différents métiers pour donner envie d’aller plus loin, mais ne forme pas les personnes. « C’est avant tout un moyen, pour les personnes un peu perdues dans leurs choix, ne sachant pas vers quel métier s’orienter, de remettre le pied à l’étrier », ajoute le propriétaire. Ceux qui trouvent leur vocation lors des activités d’initiation cherchent ensuite à réaliser une formation auprès du pôle emploi, par exemple.

Ce lieu d’échange et d’expérience a donné naissance à une pépinière d’entreprises. Par exemple, un herboriste s’est installé dans le domaine pour lancer son activité. Un système d’habitat partagé lui permet de s’héberger le temps que son projet soit lancé. En échange de son hébergement, il a implanté des panneaux pour le parcours pédagogique. Aussi la rénovation d’un des bâtiments a permis la création d’un dépôt de produits locaux, aménagé en café-concert. Tous les jeudis, lorsque le dépôt ouvre, l’acte de consommation se confond dans les discussions, les échanges et les découvertes.

 

 

L’éco-domaine organise, au long de l’année divers évênements et activités. Il accueille notamment des expositions artistiques et didactiques, en particulier lors des journées du patrimoine. Aussi des groupes sont régulièrement conviés pour animer des soirées « apéro-concert » ou « apéro-spectacle ». Les mercredis et pendant les vacances scolaires, des ateliers nature et patrimoine sont organisés pour les enfants et familles. Ces mêmes activités sont organisées en semaine pour les écoles.




Marie Romanens et Patrick Guérin : « Il faut un changement individuel pour que le changement global se fasse »

 

 

Plus d’infos

http://www.marieromanens.com/ecopsychologie.html

Le site du Réseau Education à l’Environnement en Bretagne

http://eco-psychologie.com/

 

A lire aussi

http://www.eco-bretons.info/ecomag/interview/%C2%AB%C2%A0il-faut-un-changement-individuel-pour-que-changement-global-se-fasse%C2%A0%C2%BB

 




Permaculteurs.com, le réseau social des permaculteurs francophones

Permaculteurs.com, Pour qui ? Pour quoi faire ?

Ce site est destiné à tous les amoureux de la nature qui veulent contribuer au respect de celle-ci et des hommes afin de rétablir l’équilibre et l’harmonie qui existent entre les deux.

Ce réseau social permet de faciliter les prises de contacts entre permaculteurs d’une même région, département ou ville. Il permet l’échange de techniques, d’idées, de pratiques et de savoirs-faire dans les domaines liés à la pratique et au respect de l’éthique de base de la permaculture.

Cette éthique repose sur les 3 piliers fondamentaux de la permaculture qui sont les suivants :

  • Prendre soin de la Terre

  • Prendre soin de l’humain

  • Partage équitable des richesses de base et des surplus

 

Pour plus d’informations sur la charte éthique du site, visiter cette page :

http://www.permaculteurs.com/charte-ethique-de-permaculteurs-com/

Pour rappel, la permaculture (Permanent Agriculture (agriculture permanente), développée dans les années 1970 par les Australiens Bill Mollison et David Holmgren, est une méthode systémique et holistique de conception d’habitats humains et de systèmes agricoles inspirés des écosystèmes naturels et des pratiques traditionnelles. Elle donne les clés pour concevoir et « designer » des systèmes de cultures agricoles, des lieux de vie et des échanges humains dans le but de protéger et préserver la diversité naturelle, la stabilité et la résilience des écosystèmes.

Comment fonctionne Permaculteurs.com ?

Sur le site web Permaculteurs.com, différentes rubriques sont accessibles sans avoir à créer un compte, on peut avoir accès à différents articles, photos et vidéos, écrits et publiés par les membres du réseau :

 

 

Capture écran du site Permaculteurs.com

 

On peut aussi avoir accès à une rubrique questions/réponses et à des petits annonces.

Grâce à une carte numérique, on a la possibilité également de voir les membres permaculteurs près de chez soi et ainsi créer du lien en se rencontrant. On peut constater ici qu’il y a une bonne communauté de permaculteurs en Bretagne.

 

Capture écran de la carte interactive du site Permaculteurs.com

 

Si vous souhaitez vous aussi partager vos idées, techniques et savoirs-faire liés à la permaculture, n’hésitez pas à vous créer un compte sur le réseau.

 

Pour aller plus loin :

Site Web : http://www.permaculteurs.com/

Facebook : https://www.facebook.com/permaculteurs

Permaculturefrance.org

Permaculture Design

Principes de la permaculture

 

Bibliographie à explorer :

« Introduction à la Permaculture », Bill Mollison

« Graines de Permaculture », Patrick Whitefield

« Premiers Pas en Permaculture » Patrick Whitefield

« La Permaculture – Une Brève Introduction », Graham Burnett

 




Consultation sur l’eau : Eau et Rivières de Bretagne se mobilise

En quoi consiste l’association Eau et Rivières de Bretagne ?

 

Eau et Rivières de Bretagne est une association loi 1901 créée en 1969 par des pêcheurs de saumons et des naturalistes. Elle s’appelait alors « Association pour la protection du saumon en Bretagne » (APPSB). Dans les années 70-80, l’association fait parler d’elle et organise notamment des opérations de nettoyage de cours d’eau qui mobilisent de nombreux citoyens. En 1983, l’association change de nom et devient « Eau et Rivières de Bretagne », et ne traite non plus seulement de la question du saumon, mais de l’ensemble des questions liées à l’eau et au milieu aquatique.

Aujourd’hui, l’association agit dans le domaine de l’éducation à l’environnement, mais aussi dans le dialogue environnemental, ainsi que dans le domaine juridique. De même, elle a une mission de représentation dans de nombreuses instances (Ceser, Agence de l’Eau Loire-Bretagne, Commissions locales de l’eau…).

 

 

 

Quelles sont les actions que vous menez dans le cadre de la consultation du public sur l’eau ?

 

La consultation du public sur l’eau est quelque chose d’important pour Eau et Rivières de Bretagne. Nous avions déjà participé à la consultation précédente qui avait eu lieu en 2007-2008. Nous agissons principalement sur deux volets : la sensibilisation du grand public à la consultation et la production d’une expertise associative, notamment sur le Sdage. Ces deux volets se complètent.

Nous utilisons ainsi le plus possible nos compétences en matière se sensibilisation et d’éducation pour parler de la consultation. Sur 20 dates en Bretagne, nous avons ainsi pu présenter celle-ci et inviter le public à répondre sur place au questionnaire, à l’aide de nos outils : des vidéos, des panneaux d’explication sur le Sdage…Ainsi que la « caravane des économies d’eau ». Ce sujet est un bon prisme par lequel aborder la consultation.

Nous avons aussi organisé des réunions destinées aux acteurs de l’eau, toujours sur le thème de la consultation. Et l’association a également produit un document de 16 pages, disponible sur internet, qui donne la parole à différents acteurs oeuvrant dans le domaine de l’eau sur l’utilité des politiques publiques sur l’eau dans leur quotidien.

Nous avons également en tant qu’association produit un avis sur le Sdage, disponible à la lecture sur notre site.

 

 

 
Peut-on tirer un premier bilan de ces actions ?

 

Sensibiliser le public à la consultation sur l’eau n’est pas une chose aisée. Le questionnaire est un outil assez compliqué à prendre en main. Néanmoins, on se rend compte que parler de cette consultation suscite des échanges intéressants sur ce qu’est la réglementation environnementale par exemple. Le grand public a un avis sur ces questions.

 

 

 

Plus d’infos

La page du site d’Eau et Rivières de Bretagne consacrée à la consultation sur l’eau

 

 

 

 

http://www.eau-loire-bretagne.fr/

http://www.prenons-soin-de-leau.fr/




Conférence de F. Veillerette : Pesticides, s’informer pour agir au bénéfice des générations futures !

Dans le cadre de la campagne nationale de communication “Printemps Bio”, Initiative Bio Bretagne et ses partenaires (MCE, Eau & Rivières de Bretagne, Vrai / Triballat Noyal, Grillon d’Or / Céréco, Scarabée Biocoop) vous proposent une conférence pour faire le point, avec François Veillerette, porte-parole de Générations Futures (ex-MDRGF).

Au programme :

  • Pesticides : quels impacts sur la santé et l’environnement ? Quelles alternatives ? (François Veillerette – Générations Futures)
  • Illustration des impacts sur l’environnement en Bretagne et intérêt des pratiques Bio (Eau & Rivières de Bretagne)
  • Manger Bio : c’est mieux pour notre santé ! (Rolande Marcou – Diététicienne à la MCE)
  • Clôture conviviale… Buffet Bio et breton et espace d’exposition ouvert aux partenaires

Participation libre intégralement reversée à Générations Futures

Communication participative

Diffusez l’information dans vos réseaux : maisons de quartiers, espaces culturels, magasins, fermes, écoles et universités… Nous mettons à votre disposition les outils de communication nécessaires (à imprimer ou à diffuser par mail) pour communiquer sur la conférence de François Veillerette : Pesticides, s’informer pour agir au bénéfice des générations futures !