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Au fil de l’eau, du Queffleuth et de la Penzé

En quoi consiste l’association « Au fil du Queffleuth et la Penzé », quels sont ses objectifs et ses missions ?

 

L’association a été créée en 1992, par quatre communes du Pays de Morlaix (Pleyber-Christ, Plourin-Les-Morlaix, Le Cloître-Saint-Thégonnec, Plounéour-Menez) et de citoyens, qui avaient pour volonté de développer la valorisation du patrimoine local et naturel sur ce territoire, par le biais notamment des sentiers de randonnées.

Nous travaillons aujourd’hui autour de trois grands axes : la randonnée, la valorisation du patrimoine local, et l’éducation à l’environnement, sur tout le territoire de Morlaix Communauté.

Nos missions autour de ces grands axes sont variées. Par exemple, nous réalisons l’entretien de sentiers de randonnée, d’espace VTT, nous intervenons dans les écoles pour évoquer l’eau, les déchets…Pour le grand public, nous organisons aussi des balades sur différents thèmes liés à la découverte de la nature.

 

 

 

Quels sont les actions que vous menez autour du domaine de l’eau ?

 

Il y en a plusieurs : Nous travaillons par exemple autour des zones humides. Nous menons un programme de formation aux inventaires de la biodiversité dans les zones humides, afin de constituer un groupe de naturalistes spécialisés.

Le jardinage au naturel est aussi lié à la thématique de l’eau. Nous travaillons auprès du grand public en organisant des animations sur ce thème, avec le Sage du Léon-Trégor et le CPIE du Pays de Morlaix, organisme avec lequel nous coopérons sur la charte « jardiner au naturel » qui est développée dans les jardineries. Et le principal de nos actions sur ce thème repose sur la valorisation du patrimoine. Nous avons ainsi mis en place quatre actions, dans le cadre d’un programme baptisé « les chemins de l’eau ».

 

 

En quoi consiste exactement « Les chemins de l’eau » ?

 

Ce projet est porté par le Sivu du Queffleuth et de la Penzé (communes de Pleyber-Christ, Plounéour-Menez, Saint-Thégonnec, Le Cloitre-Saint-Thégonnec et Plourin-Les-Morlaix, ndlr ). Notre association se charge de l’ingiénerie du programme, et de l’animation des actions.

Il y a quatre volets dans ce programme : trois sentiers d’interprétation (Riboul Potic, Riboul an Dour, Gwennojen al Lin) et une exposition (Grasland, une histoire de papier).

Riboul Potic est un sentier pour découvrir la vallée du Queffleuth et son évolution au fil du temps, sur 5 kilomètres. Le promeneur suit Potic, un « pilhaouer » (chiffonnier), sur six étapes, et est muni d’un livret explicatif, à poser sur des pupitres numérotés disposés le long du parcours. Sur le circuit, une boucle spéciale permet d’aborder une zone humide, « Prat Ar Gaor », une prairie dont l’ancienne irrigation a été remise en état. Cela permet au public d’en apprendre plus sur l’intérêt d’une zone humide, son rôle, notamment du point de vue de la biodiversité.

Riboul An Dour est un sentier de découverte, avec des bornes sonores,situé au Cloitre-Saint-Thégonnec, et qui permet de sensibiliser au petit patrimoine lié à l’eau (fontaines, lavoirs…), et d’interpeller sur les gestes quotidiens liés à l’eau.

Nous sommes également en train de développer une action liée à la culture du lin, avec un « cicruit du lin », « Gwenojenn Al Lin », à Saint-Thégonnec.

Enfin, une exposition sur les moulins à papiers, et sur une ancienne papeterie industrielle, basée à Pleyber-Christ, a été présentée durant un mois à Pleyber. Elle sera de nouveau visible à Plourin-Les-Morlaix cette fois, du 6 septembre au 4 octobre.

 

 
Plus d’infos

http://aufilduqueffleuthetdelapenze.over-blog.com/

 

 

 

                                                    

 




Un « Science tour » pour la sensibilisation à la gestion durable du littoral

La Bretagne compte pas moins de 3000 kilomètres de côtes. Une spécificité, et un atout, qui demande une gestion particulière, dans un contexte où la pression de l’homme se fait de plus en plus importante. C’est dans ce cadre que l’association des Petits Débrouillards, soutenue par la Région et l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, promènera sur les routes finistérienne cet été ses camions « laboratoires mobiles » du « Science Tour » et sensibilisera le public à la gestion durable du littoral (ou gestion intégrée des zones côtières). Cette animaton itinérante est « un dispositif pédagogique », selon Hélène Bréard, coordinatrice de l’antenne brestoise des Petits Débrouillards. « Ces camions sont de véritables laboratoires mobiles, accessibles à tout public, et équipé de différents outils et de matériel pédagogique pour explorer l’environnement immédiat », explique-t-elle. De quoi en apprendre avantage sur la salinité de l’eau de mer par exemple, ou encore réaliser des observations à l’aide d’un mircroscope !

 

Une exposition en sept modules

 

En plus des laboratoires mobiles, les actions proposées par les Petits Débrouillards autour de la gestion durable du littoral comprennent également une expostion, composée de sept modules, et baptisée « le littoral des loustics ». « Le carénage, les algues, les limites du littoral ou encore la biodiversité du milieu y seront évoqués », explique quand à elle Maud Milliet, de l’antenne Nord-Finistère des Petits Débrouillards. Chaque participant recevra également à la fin de l’animation un questionnaire à remplir, afin de recueillir les questions, attentes et préoccupations concernant le littoral et sa gestion. En parallèle, un site internet dédié à cette thématique sera développé. Sans oublier des cafés des sciences qui complèteront le dispositif. Un dispositif qui sera d’ailleurs poursuivi après cet été. « Nous sillonnons le Finistère cet été, mais ce n’est que la première année d’une opération de médiation auprès du public qui durera au total 3 ans. », précise Hélène Bréard. « L’objectif est aussi d’initier une démarche qui va s’inscrire dans la durée, et instaurer un dialogue entre les différentes parties. Faciliter les échanges, le dialogue et la concertation », complète Maud Milliet. Les camions « Science Tour », qui sont par ailleurs partenaire de l’émission de France Television « C’est pas sorcier », et qui sont donc un outil utilisé dans le cadre de la sensibilisation à la gestion durable du littoral par les Petits Debrouillards, seront donc amené à parcourir de nouvelles routes bretonnes l’année prochaine !

 
Plus d’infos

www.coteacote.org/

 

 

                                                    




Des lycéens finistériens au service de l’eau

Les lycées acteurs de leur environnement

Dans les années 90, les scientifiques mettent en évidence les relations entre les phénomènes d’algues vertes et les apports en éléments nutritifs : nitrate, phosphore et silicate. Face au manque d’information sur les rivières finistériennes, l’Institut Universitaire Européen de la mer (IUEM) s’organise pour mettre en place un réseau participatif afin de comprendre et de sensibiliser aux évolutions d’apports en éléments nutritifs des eaux de surface des rivières. Et plus particulièrement, celles dont l’exutoire est situé sur une plage pouvant être sensible aux échouages d’algues vertes.

« Nous avons eu le soutien du Conseil général du Finistère. Paul Treguer, directeur de l’IUEM à l’époque, a signé une convention bipartie avec le Finistère. Une chargée de mission a été engagée afin de cibler les rivières à étudier et repérer les lycées à proximité pour les inciter à participer. Plusieurs rencontres entre l’IUEM, le CG29 et les directeurs d’établissements de formation agricole ont été organisées afin d’avoir dans chaque établissement un enseignant référant. » explique Marie Czamanski.

Ainsi, le second objectif du réseau est pédagogique, puisque travailler avec les lycées de formation agricole permet de toucher et de sensibiliser un public qui sera en partie en contact avec les métiers de l’agriculture. Le réseau organise ainsi des animations en milieu scolaire et des rencontres inter-établissements dans le but de sensibiliser et de renforcer le lien. « Des journées de rencontres entre les classes participantes sont organisées, c’est l’occasion pour les élèves et les professeurs de voir qu’il y a plusieurs classes sur le même projet et de préparer des projets plus approfondis sur les thématiques de la qualité de l’eau sur leur territoire. » ajoute-t-elle. 

« À sa création le réseau ne se considérait pas comme un programme de sciences participatives mais plutôt comme un observatoire. En effet, c’est d’abord un réseau très local qui a envie de garder cette caractéristique et de développer le projet par le biais d’associations afin de créer et de renforcer les rencontres avec les établissements. » finit-elle. 

15 ans de récolte et d’analyse de données

Les données récoltées et analysées depuis 15 ans sur 13 rivières du Finistère  (Dourduff, Dossen, Penzé, Guilec, Quillimadec, Flèche, Elorn, Douffine, Aulne, Kerharo, Lapic, Ris et  Saint-Laurent) sont une source d’informations importantes. « Elles sont utilisées par les gestionnaires souhaitant compléter leurs propres données, par les scientifiques en particulier pour les données sur l’Aulne et l’Élorn, les deux affluants de la Rade de Brest qui font l’objet de beaucoup d’études scientifiques et pour des synthèses nationales. » nous explique Marie.

L’ensemble des relevés est analysé sur les mêmes appareils de l’IUEM depuis le début, assurant une qualité optimale. C’est pourquoi, « la qualité des analyses est bien supérieure à ce que nous pourrions obtenir avec d’autres types de programmes de sciences participatives. » conclut-elle.

Plus d’info

http://www-iuem.univ-brest.fr/ecoflux

 

 

                                                    

 




Inondations : pourquoi a-t-on cessé de limiter les risques ?

A Morlaix deux phénomènes distincts sont à traiter :

  • l’accroissement continu des débits dus à l’augmentation de surfaces de ruissellement en amont

  • le phénomène climatique se superposant aux grandes marées. En aval

Dès 1974, on savait que le passage sous la ville se faisait mal à cause de travaux ayant encombrés les rivières mais aussi à cause du « trop plein du port » qui freinait l’accès vers la mer.

Depuis 2000 on est sûr, qu’en dehors des grandes marées, le débit des écluses et des vannes associées est insuffisant, parce que inférieur au débit de crues « décennales» des rivières. La dernière crue de Noël 2013, du même type, l’a confirmé.

Et pourtant, l’année dernière les 5 vannes de « réglage du niveau du bassin » ont été changées sans que leur débit soit modifié, ou qu’une vanne ne soit ajoutée. « Pas dans le cahier des charges » m’a-t-on répondu quand j’ai consulté le dossier. Dommage non ?

De même l’assemblée plénière de Morlaix communauté a voté la réparation des écluses « à l’identique », à une écrasante majorité, malgré la protestation de quelques conseillers. L’appel d’offre est en cours sans que le débit des rivières et l’augmentation du niveau des marées ne soient pris en compte. Re-dommage !

D’autant plus que le parlement Européen a voté des sommes colossales pour faire face au phénomène (sauvetage de Venise et des Pays Bas, entre autres).

Le dossier de Morlaix est relativement simple, comparé à ces travaux pharaoniques.

Au moins pour les premières mesures, permettant d’éliminer des inondations comme celles de 2000 et de 2013.

 

Par exemple :

  • augmentation du débit des vannes et ventaux d’écluse

  • augmentation du volume du port par désenvasement maximum (au lieu du « coup de balais de piscine actuel, inopérant et coûteux) pour créer un « tampon de surcote »maximum.

  • Rehaussement du mur aval et, probablement, changement du système de porte (axes horizontaux dans la plupart des nouvelles écluses).

Viendront peut-être ensuite les barrages écrêteurs et décanteurs de vase, en amont…

Encore faut-il présenter un dossier de candidature !

 

NDLR : Michel Marzin propose à toutes les personnes et associations intéressées de participer à la création d’une association de « défense contre les inondations dans le Pays de Morlaix ».  L’association « Morlaix écologie » accepte de servir de support dans l’intervalle pour proposer une première date de réunion. (Adresse mail : « morlaix.écologie@free.fr ».)




Extraction de sable coquillier : « Un mépris des élus et des citoyens ! »

Quel est ce projet contre lequel vous luttez ?

Il s’agit d’un projet d’extraction de sable coquillier porté par la Compagnie armoricaine de navigation (CAN). Il prévoit l’extraction de 400 000 m3 de sable par an pendant 20 ans. Officiellement, le sable doit servir à amender les sols bretons acides. Mais les besoins bretons ne sont que de 70 000 m3 par an. A quoi va servir l’excédent ?
Nous ne sommes pas contre l’extraction, nous sommes contre ce projet ! La zone d’extraction se situe entre deux zones classées Natura 2000, entre les Sept îles et la baie de Morlaix, à 5 km des côtes de Trébeurden ! Ils auraient pu chercher un site plus au large.
Et puis, il y a un véritable mépris des élus et des citoyens ! Les 13 communes directement concernées et Lannion Trégor agglomération (LTA) se sont prononcées contre le projet. Ces avis n’ont pourtant eu aucun impact sur le dossier. Même chose pour l’enquête publique… Sur 1400 avis rendus, 1100 étaient négatifs ! Le commissaire enquêteur a tout de même rendu un avis favorable…

Quels sont les risques possibles si le projet voit le jour ?

Ils sont de plusieurs types. Tout d’abord, environnemental : l’extraction entraîne l’apparition d’un panache turbide qui opacifie l’eau et se répand sur une surface 25 fois supérieure à la surface d’extraction. La dune hydraulique d’où va être extrait le sable sert de refuge au lançon, et de zone de pêche pour les oiseaux de la réserve des Sept îles.
De nombreux poissons viennent également se nourrir dans cette zone. La destruction de la dune, qui ne se renouvellera pas, peut entraîner une modification des courants, de l’hydro-sédimentation ou encore un renforcement de la houle.
Des emplois locaux sont aussi menacés. Des conflits d’usage avec les pêcheurs professionnels risquent d’apparaître. Les activités nautiques, de plaisance et touristiques vont également en pâtir.

Quel est le but du collectif Le peuple des dunes en Trégor ?

Nous avons réuni une trentaine d’association, de la LPO au centre de plongée de Trébeurden en passant par le comité départemental des pêches. Notre objectif est de mobiliser les citoyens, afin de faire reculer les pouvoirs publics et la CAN.
Nous allons rencontrer les maires des 13 communes concernées, faire du tractage sur les marchés, faire signer des pétitions. Nous préparons également des recours juridiques en lien avec LTA. Nous travaillons en relation avec d’autres associations de défense de l’environnement comme France nature environnement, le Peuple des dunes de Gâvres… Notre collectif est ouvert à toute association qui souhaiterait nous rejoindre !
Enfin, nous allons organiser, le 13 mai prochain, une grande manifestation sur la plage de Tresmen, à Trébeurden. Nous espérons rencontrer le même succès qu’à Erdeven en 2008.

 

Plus d’infos

http://peupledesdunesentregor.com/
Pour contacter le collectif: lepeupledesdunesentregor(at)orange.fr 

 

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Bio-raffinerie d’algues à Plouenan (29): opportunité ou dérive ?

Cette usine dite de bio-raffinerie transforme des algues pour l’alimentation humaine et animale, et pour produire des engrais. Inaugurée le 9 septembre dernier, elle est installée à Plouenan (29) dans l’ancien site industriel de la Compagnie Bretonne de l’Artichaut (CBA). Lavage, cracking, séparation des éléments, extraction moléculaire, hydrolyse de protéines… Cette filiale de la Sica récolte algues rouges, brunes, mais aussi les algues vertes, afin de les valoriser sous un projet baptisé Ulvans. C’est là que le bât blesse.

Utiliser les algues vertes, soit. Mais il ne faudrait pas se réjouir de leur prétendu potentiel économique, en oubliant qu’elles sont nées d’un problème environnemental grave, selon Arnaud Clugery, coordinateur régional de l’action associative d’Eau et Rivières de Bretagne. Pour ce militant associatif,  « il y a tout d’abord un abus de langage à utiliser le préfixe « bio » (pour bio-raffinerie ndlr), en désignant les industries nouvelles et tout ce qui a trait au vivant : c’est le déguisement d’une réalité environnementale grave. Ce raffinage d’algues est une filière qui est notamment basée sur la récolte des algues vertes, alors qu’on cherche à les faire disparaître ! ».

La proportion inconnue d’algues vertes

Une fois récoltées, les algues sont stockées et conditionnées dans les 1200 m2 du bâtiment. Cette étape bouclée, elles sont envoyées à Bréhan (56), où elles seront transformées, soit en protéines alimentaires, soit en engrais exportés vers des marchés porteurs comme la Chine, la Russie ou encore l’Asie du Sud Est.
Considérée comme « une première mondiale », selon Hervé Balusson, le PD-G d’Olmix, et principal partenaire financier de ce projet, l’usine pourra traiter 15 000 tonnes d’algues par an. Nous ne parvenons pas à connaître la part d’algues vertes comprise dans ces 15 000 tonnes traitées, malgré nos tentatives pour contacter le groupe Olmix, ou encore la Sica. Impossible donc, de préciser ce point. Reste que pour Arnaud Clugery « Un tel projet qui se présente dans la durée et la pérennité, et dont la ressource s’avère un problème environnemental, est illégitime et malhonnête intellectuellement. »

Des atouts séduisants…

Selon le Pôle Mer Bretagne de Brest, les protéines végétales extraites de ces algues vertes pourraient remplacer les protéines animales utilisées dans l’alimentation animale et l’élevage aquacole. Autre éclairage : le projet Ulvans devrait aider au « développement de solutions phytopharmaceutiques qui remplaceront progressivement les herbicides, insecticides et fongicides par des produits naturels, issus de matières algales. » Ce serait aussi une aubaine pour le secteur de la santé animale, en substituant les molécules biosourcées aux molécules chimiques, bénéfiques notamment pour le développement des défenses immunitaires.
« Nous ne nous opposons pas au développement de la filière des algues en Bretagne, se défend Arnaud Clugery. Nous avons peur qu’on finisse par se réjouir de l’existence des algues vertes, sous un prétexte économique », déplore-t-il.

Une filière créatrice d’emploi ?

En outre, pour faire tourner la boutique, l’usine vient de créer 25 emplois et projette de doubler ce chiffre d’ici à deux ans. Sur ce point, Arnaud Clugery est catégorique : « même si des emplois sont crées dans la bio-raffinerie, cela ne compensera jamais la perte d’emplois causée par la prolifération d’algues vertes dans d’autres domaines comme la conchyliculture, le tourisme ou encore la pêche. La priorité est de les faire disparaître. » Et non d’en faire le moteur d’une économie potentielle ?

En quête d’étude globale….

Pour Alain Menesguen, chercheur à l’Ifremer, « Les marées vertes pointent une pollution qui révèle les fuites d’azote de l’agriculture intensive. Il faut les diminuer en bassin versant. Or, aucun document ne prouve la valeur ajoutée des algues vertes, nous ne savons rien du potentiel économique de ces ressources. 15 000 tonnes sont traitées par l’usine, cela représente de toute façon une partie très mince du total des algues vertes présentes sur les côtes bretonnes chaque année. »

Côté impact environnemental, le conseil de gestion du parc marin d’Iroise a effectué des études quant au ramassage des algues vertes sur les plages, sous l’impulsion de l’État. Et en Baie de Douarnenez, des tests de plusieurs types de ramassages ont été effectués en 2010 et 2011. Dans la rade de Brest, c’est  BMO (Brest métropole Océane ndlr) qui a lancé des études d’impacts sur le ramassage en mer. Quant au ramassage des algues rouges et brunes, qui seront également traitées par la bio-raffinerie, aucune étude d’impact n’est pour l’instant accessible. 

 

Plus d’infos

http://www.pole-mer-bretagne.com/ulvans-valoriser-les-algues-vertes-pour-la-nutrition-et-la-sante-animale.php

www.eau-et-rivieres.asso.fr

wwz.ifremer.fr/institut

 

 

 

           

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