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L’idée sortie. La Nuit de la chouette du côté de Morlaix

La Nuit de la Chouette est de retour ! Organisée tous les deux ans, l’événement fêtera cette année sa quinzième édition. De nombreuses animations sont organisées à cette occasion, comme par exemple à Morlaix, Plougasnou et Saint-Thégonnec. Dans ces trois communes, les élèves de BTS Gestion et Protection de la Nature du lycée agricole de Suscinio, accompagnés des associations Ulamir-CPIE, Au Fil du Queffleuth et de la Penzé, Bretagne Vivante proposeront ce samedi des ateliers dédiés aux animaux de la nuit, et des balades nocturnes.

Houhou…houhouhou font les rapaces nocturnes ! Mais pas toujours facile de distinguer les hiboux des chouettes, et encore moins les différentes espèces de chouettes entre elles… Afin d’en savoir plus sur ces oiseaux de nuit, la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) organise tous les deux ans la « Nuit de la chouette ». Cette année, l’événement qui fête sa quinzième édition aura lieu le samedi 4 mars, et sera le point d’orgue d’un cortège d’animations qui se dérouleront durant le mois.

A Morlaix, le lycée de Suscinio participe une nouvelle fois à l’opération, qui sera déclinée également sur d’autres communes du territoire. « Nous avons voulu élargir et diversifier le territoire d’action », explique Véronique Javoise, professeure au lycée agricole. « Cette année, les animations auront lieu aussi à Saint-Thégonnec et Plougasnou, des communes qui sont dans une démarche d’Atlas de la Biodiversité Communale ». L’objectif, c’est aussi de « Donner envie de se balader la nuit, et de faire prendre conscience qu’il y a toute une biodiversité en mouvement à ce moment là, dont il ne faut pas avoir peur », précisent les étudiants de BTS GPN qui ont conçu le programmes des animations, en compagnie de l’Ulamir-CPIE, l’association Au Fil du Queffleuth et de la Penzé, et Bretagne Vivante.

Animation ludique et approche pédagogique seront donc au programme samedi. Des ateliers autour des pelotes de réjection, des sons de la nuit, de la trame noire… sont notamment prévus, ainsi que des balades nocturnes. On pourra aussi s’initier à la fabrication de nichoirs démontables pour les chouettes et hiboux, en compagnie de la menuiserie Essences Bois, l’après-midi, au lycée.

De quoi être paré pour reconnaître les cris de la chouette effraie, de la chevêche et de la hulotte, qu’on pourrait bien entendre samedi soir du côté du Nord Finistère !

 

Pratique :

Nuit de la chouette, samedi 4 mars

A Saint-Thégonnec : de 14h30 à 17, ateliers chouettes et pelotes et ombres sauvages / à partir de 20h : balade, animations chauve-souris, animations amphibiens – Entrée libre mais inscriptions obligatoire : afqp29@gmail.com – 02 98 78 45 69 – Rendez-vous Park An Iliz

A Plougasnou : de 15h à 17h, ateliers « autres espèces de la nuit », pelotes et nichoirs / 20h-22h30 : Balade nocturne et atelier trame noire – Entrée libre et gratuite– Rendez vous l’après-midi à l’ancienne école rue de Primel, et le soir bois du Mesguez, rue du Moulin à Vent.

A Morlaix : de 15h à 17h, atelier pelotes, nichoirs, espèces et monde de la nuit, diaporama…/ à partir de 20h : Balade nocturne – Entrée libre et gratuite-Rendez-vous au lycée agricole de Suscinio à Ploujean.

Pour les balades, venir avec une lampe de poche, habillé chaudement, et avec de bonnes chaussures.

Plus d’infos : la page Facebook du Lycée agricole de Suscinio

 


Un nouveau volet de la concertation sur la Trame Noire, du 6 au 10 mars

Depuis plusieurs années, une concertation territoriale autour de la Trame Noire (continuité écologique nocturne, cohabitation avec les activités humaines, baisse des éclairages) est menée par Morlaix Communauté et ses partenaires, dont l’Ulamir-CPIE et le lycée de Suscinio. Dans ce cadre, du 6 au 10 mars, les élèves de BTS GPN de Suscinio iront à la rencontre des habitants de Morlaix, Plougasnou et Saint-Thégonnec-Loc Eguiner, afin de recueillir des avis sur cette trame noire et l’extinction des lumières la nuit. Les étudiant.e.s vont pour cela cibler un type de public précis (parents d’élèves, travailleurs terminant tard…). Le questionnaire portera sur leur ressenti par rapport à la communication sur le sujet, leurs craintes, les aspects positifs, négatifs, l’impact observé sur la biodiversité, les suggestions d’amélioration…

Une restitution de l’enquête aura lieu le vendredi 10 mars auprès des élu.e.s et technicien.ne.s 26 communes qui composent Morlaix Communauté.

 




Un tiers-lieu des transitions en gestation dans le Pays de Morlaix

Plume citoyenne de Justine Noll et Gérard Bau

Depuis plus d’un an, un projet de tiers-lieu des transitions est porté par l’ADESS, le pôle de l’économie sociale et solidaire du Pays de Morlaix, financé par le programme européen LEADER et Morlaix Communauté. Coordonné par Emilie Cariou-Menes chargée de mission, la première étape du projet a abouti en fin d’année 2022, à un diagnostic territorial dont les conclusions, très encourageantes, permettent à ce projet de progresser vers de nouvelles étapes à même de favoriser les synergies que d’autres acteurs de ce territoire particulièrement riche en initiatives de transitions, appellent de leurs vœux. Un retour sur la genèse de ce projet et de la structure qui le porte s’impose, avant d’en dévoiler les prochaines étapes.

Forte de plus de 55 adhérents, parmi lesquels figurent l’Auberge de Jeunesse de Morlaix, la Biocoop Coccinelle, Bretagne Vivante, le Buzuk/monnaie locale, Cellaouate, Don Bosco, Essence Bois, Les Genêts d’Or, Goupil/emploi- réemploi éthique, la Fondation Ildys, la Fondation Massé-Trévidy, la LPO, Luska/petite enfance, la Mutualité Française Bretagne, le Repair/recylcerie de matérieux, le Résam, l’URCPIE, l’ADESS*, Association pour le Développement de l’Economie Sociale et Solidaire en Pays de Morlaix, existe depuis 2009, accompagnant le développement de projets portés par des individus, des collectifs, des associations, qui vont dans le sens d’un monde plus juste et plus solidaire. Elle se propose de promouvoir une économie plus humaine, loin des logiques de profits à tout prix, et qui soit bien au service de tous et particulièrement des plus fragiles. L’économie que l’on rêve pour demain.

Depuis sa naissance, elle soutient et aide à l’émergence de projets innovants avec l’ambition de préparer une transition aux ramifications plurielles qui est perçue, par toutes et tous, comme de plus en plus nécessaire et urgente : Aujourd’hui, l’ADESS aide principalement à l’émergence de projets dans les secteurs de l’économie circulaire, de la réduction des déchets, de l’utilisation d’une monnaie locale, Bien d’autres initiatives émergent en ce moment, soutenues par l’ADESS qui rassemble des actrices et acteurs, petit.e.s et grand.e.s, convaincu.e.s qu’il faut penser les choses ensemble et trouver des manières de fonctionner plus coopératives.

L’ADESS partage ses locaux actuels de la route de Garlan à Morlaix, en fournissant des bureaux à des associations d’aide à la petite enfance, de protection de la nature, de revue et webmédia sur les transitions écologiques, d’aide à la créations d’entreprises, etc. Elle est déjà un lieu qui rassemble et met en lien des personnes d’horizons différents, un véritable pôle de l’économie sociale et solidaire sur son territoire où la convivialité est de mise.

Ses adhérent.e.s souhaitent aujourd’hui aller plus loin dans leurs ambitions, car l’urgence climatique et les bouleversements actuels de tous ordres y incitent, en voulant se rassembler autour des enjeux liés à LA transition, qui en recouvre plusieurs : écologique, sociale, économique, culturelle. C’est pourquoi l’ADESS a lançé en 2022, une grande enquête auprès des actrices et acteurs du pays de Morlaix autour de la mise en place d’un tiers lieu Des transitions.

Un tiers-lieu c’est quoi ? Un espace ? un lieu ? un carrefour ? (difficile à ce stade de dire ce qu’il sera. Mais une chose est certaine ce sera une opportunité pour toutes et tous (citoyen.ne.s de la société civile, institutions, politiques, professionnel.le.s, étudiant.e.s, retraité.e.s, etc.) de se rencontrer pour réfléchir et élaborer des projets. Et pour mettre en action ces volontés communes de rendre concrète cette transition. Chacun.e viendra avec ses savoirs, ses compétences et ses idées. Ses désirs et ses rêves, aussi, car c’est souvent à partir de rêves qu’émergent les grands projets. Martin Luther King a bien commencé comme ça lui aussi !

Tiers, cela veut dire que ce sont des espaces qui ne sont pas dédiés à une seule activité mais à plusieurs en même temps ou à côté les unes des autres, comme le sont déjà par exemple les bibliothèque/médiathèque/ludothèque/grainothèque qui accueillent les centres sociaux ou les bars/salle de spectacle, des élèves et étudiant.e.s autour de projets. Des lieux hybrides à fonctions multiples qui décloisonnent, qui favorisent le foisonnement en s’appuyant sur la richesse du lien entre les gens, leurs pratiques et leurs projets pour l’avenir.  Ce projet de tiers-lieu sur le territoire du Pays de Morlaix s’inscrit dans une dynamique régionale* qui témoigne d’un élan des plus encourageants et stimulants.

L’importante participation à l’enquête de l’ADESS a donné lieu à une restitution riche d’enseignements, le 29 novembre dernier (https://www.adess29.fr/3632-restitution-du-diagnostic-tiers-lieu-des-transitions-en-pays-de-morlaix/). Elle a ainsi confirmé une vraie motivation des habitant.e.s du territoire, des citoyen.ne.s de la société civile et des professionnel.le.s, affirmant leur volonté de prendre à bras le corps les défis qui nous attendent et la nécessité de réfléchir sur toutes les problématiques de notre vie (habitat, énergie, mobilité, travail, entraide, préservation du vivant). Elle montre leur désir de voir se créer un lieu-ressource afin de faire ensemble, de mettre en commun des idées et des ressources donc, mais surtout de créer, d’imaginer, car c’est bien là un des grands enjeux de demain :

-Comment allons nous, nous adapter en inventant de nouvelles manières de vivre plus responsables, plus écologiques et plus résilientes (qui s’adaptent aux chocs). Des lieux qui seront des relais, des occasions de partager nos connaissances à propos d’expérimentations réalisées ici ou ailleurs.

Il ressort également de cette étude, la volonté de trouver :

  • des espaces pour penser de façon très ouverte en partageant avec d’autres,

  • des espaces ressourçants pour se nourrir intellectuellement grâce à des bibliothèques partagées, des conférences, débats, formations, etc.,

  • des espaces pour créer, bidouiller, bricoler, inventer, tester comme des ateliers de réparation ou de recyclage en lien avec les ressourceries, ou la mise à disposition d’outils tels que des imprimantes 3D afin qu’ils servent au plus grand nombre,…

  • des espaces de soutien pour développer tout type de projet, car seul et sans appui, il est très difficile de passer d’une idée naissante à celle d’un vrai projet, voire même à la création d’une entreprise ou d’une association qui aura besoin de compétences techniques, comptables, communicationnelles, organisationnelles, etc.

  • des espaces pour se nourrir physiquement et intellectuellement.

Le discours futuriste, lu par Justine NOLL, administratrice du pôle ESS

Vous l’aurez compris, l’ADESS est une association qui accompagne, met en lien les personnes et les soutient dans leurs projets. Son ambition n’est pas seulement, de créer un lieu mais bien de prendre part à la dynamique collective locale autour des questions de transitions.

La première étape pour ce printemps 2023, sera donc de faire se rencontrer le plus largement possible les actrices et acteurs des tiers-lieux du territoire car il y en a déjà un certain nombre !

*https://www.adess29.fr/tag/adess-morlaix/

**https://www.bretagnetierslieux.bzh/




A Morlaix, les élèves du lycée agricole sensibilisés à la « renaissance écologique » et à la sobriété

Dans le cadre de leur stage « développement durable », les élèves de terminale STAV du lycée agricole de Suscinio à Morlaix ont participé à une journée d’animation, avec l’Ulamir-CPIE de Lanmeur, autour des transitions écologiques. Fresques de la renaissance écologique, du renoncement et débat mouvant leur ont permis de réfléchir aux actions qu’ils et elles pourraient mettre en œuvre dans leur quotidien, et plus largement dans la société, afin de lutter contre le réchauffement climatique.

Ce lundi après-midi de janvier, l’ambiance est studieuse dans la salle du rez-de-chaussée du bâtiment de cours du lycée agricole de Suscinio, à Morlaix. Les élèves de terminale STAV (Sciences et Technologie de l’Agronomie et du Vivant) sont réparti.e.s par petits groupes, et échangent autour de grandes feuilles illustrées en noir et blanc, posées sur les tables. Ils et elles participent à un « stage développement durable », et sont accompagné.e.s par Thomas Bassoulet et Sophie Sanchez, respectivement coordinateur pédagogique et chargée de mission transition écologique au sein de l’Ulamir-CPIE de Lanmeur. Dans ce cadre, les terminales  vont pouvoir découvrir la Fresque de la renaissance écologique ». Un outil inventé par Julien Dossier, expert en neutralité carbone. « La fresque est basée sur un tableau de la Renaissance, remis au goût du jour », précise Thomas. « Elle est moins anxiogène que la Fresque du Climat ». Elle « représente le fonctionnement d’un territoire qui parvient à rester sous le +1,5 degré, régénère le vivant, réduit les inégalités sociales dans le respect des 9 limites planétaires. », peut-on lire sur le site internet de l’association Renaissance Ecologique, qui développe l’outil. « Les élèves doivent colorier sur la fresque ce qui leur semble important », souligne Thomas.

« Ce n’est pas moi tout seul qui vais changer quelque chose à l’échelle mondiale »

Après le travail en groupe, place à un autre outil d’éducation populaire qui permet davantage d’interaction : le débat mouvant. Les élèves vont devoir se positionner dans la salle suivant leur opinion par rapport à une question ou une interrogation. D’accord à gauche, pas d’accord à droite, et séparation des deux groupes par la « rivière du doute ». Première affirmation énoncée pat Thomas : « La préoccupation écologique est réservée aux riches ». Vite, les élèves se déplacent et se positionnent d’un côté ou de l’autre, voire au milieu s’ils et elles n’ont pas spécialement d’avis sur la question. Les arguments commencent à fuser : « Les riches peuvent agir car ils ont plus d’argent », « Tout le monde s’en préoccupe, mais les pauvres veulent faire bouger les choses mais subissent le système », « Il n’y a pas que l ‘argent, on peut faire bouger les choses par des manifestations, des lois… ». On continue avec la deuxième affirmation : « Je suis prêt.e à baisser mon confort de vie pour faire diminuer le changement climatique ». La réflexion se fait plus personnelle…et la majorité des élèves semble d’accord pour faire des efforts ! Même si « Ce n’est pas moi tout seul qui vais changer quelque chose à l’échelle mondiale », se résigne l’un d’entre eux. La troisième affirmation va permettre d’enclencher le débat sur des actions plus larges. « L’engagement vers les transitions écologiques ne peut venir que des citoyen.ne.s ». Cette fois-ci, la classe est plus partagée. Certain.e.s s’interrogent sur ce qu’on entend par « citoyen ». « On l’est tous ! », résume un élève. Thomas propose alors que chaque groupe se réunisse et trouve dix arguments afin d’enrichir son positionnement. L’action de l’état, sa position face aux revendications et aux volonté de la société, est évoquée. Le débat mouvant a ainsi presque donné naissance à un cours de philo ! La classe est maintenant prête à enchaîner, pour terminer la journée, sur une nouvel outil :  « La Fresque du renoncement » : un atelier collectif pour imaginer à quelles activités mettre fin et comment, afin de respecter les limites planétaires… tout un programme !

 

Plus d’infos

https://www.renaissanceecologique.fr/

https://lafresquedurenoncement.xyz/




A Morlaix et au delà, on va bientôt croquer du chocolat solaire et solidaire

Installée dans la cité du viaduc, Sunshine Chocolat a pour objectif de fabriquer des tablettes de chocolat à partir de fèves de cacao torréfiées directement par les petits producteurs. Le tout grâce à des torréfacteurs fonctionnant à l’énergie solaire, conçus par l’entreprise elle-même à Morlaix.

6%. C’est ce qui revient au producteur de chocolat, sur le prix final d’une tablette. Un constat qui a interpellé le morlaisien François Liron. Co-fondateur et ancien directeur de la société Grain de Sail, il a lancé en 2021 un nouveau projet, baptisé « Susnhine Chocolats ». Objectif : « Créer le premier chocolat solidaire et solaire ». Solidaire, car le but est d’offrir de meilleures conditions de vie aux petits producteurs de cacao. « Toute la valeur ajoutée de la fabrication du chocolat a été éloignée des territoires », rappelle François Liron. 94% des producteurs de cacao vivent avec moins de 4,50 euros par jour ! Et solaire, car l’entreprise développe des torréfacteurs solaires industriels de cacao, « dont les plans sont créés par nous de A à Z », souligne l’entrepreneur. Les machines mesurent 6 mètres de hauteur, et sont dotées « d’un four qui chauffe grâce à la chaleur du soleil captée par de grands miroirs mobiles ». Elles permettront au producteur de torréfier et broyer les fèves de cacao directement sur place. Et avec celui-ci, qui sera acheté directement au producteur, Sunshine pourra fabriquer une gamme de tablettes de chocolat bio, dans son atelier. Avec d’ici deux à quatre ans un approvisionnement uniquement à base de cacao torréfié grâce au solaire.

L’entreprise, et son équipe d’une dizaine de personnes, s’est installée dans les locaux de l’ancienne Imprimerie du Viaduc, à Morlaix. Elle ambitionne maintenant d’expédier son premier torréfacteur solaire au premier semestre 2023, en République Dominicaine. Une campagne de prévente de tablettes de chocolat a eu lieu sur la plateforme Ulule, qui permettra grâce aux fonds récoltés de démarrer la production dans la future chocolaterie en cours d’installation. La commercialisation en magasins devrait débuter quant à elle en avril 2023.

 

 

Plus d’infos

https://www.facebook.com/sunshinechocolats




Etre éco-délégué.e au collège Tanguy Prigent « Ca prend du temps mais on apprend énormément ! »

(Rediff) Au collège Tanguy-Prigent de Saint-Martin-Des-Champs, huit éco-délégué.e.s sont élu.e.s chaque année depuis 2019, soit un.e par classe. Ils participent à de nombreuses actions au sein de l’établissement, et essaient de sensibiliser leurs camarades à la protection de l’environnement.

Lalie, Marius, Liza, Chloé, Milan, Akmal et Hugo sont éco-délégués au collège Tanguy Prigent à Saint-Martin-Des-Champs. Tous et toutes (un.e représentant.e par classe) ont été élu.e.s par leurs camarades. « Et sans programme obligatoire », précise Marius, en classe de 3ème. Pourquoi avoir choisi de se présenter, ou de se représenter le cas échéant ? Liza, en 4ème, avoue « être préoccupée par l’écologie ». Pour Milan, en 4ème, et Lalie, qui est en 3ème,  c’est la disparition de la biodiversité, et notamment des animaux, qui a pesé dans la balance. « C’est une façon d’agir à notre échelle », renchérit Liza. « Et de continuer des projets mis en place l’année dernière », commente Milan.

Et des projets, les éco-délégué.e.s en ont beaucoup. Les actions sont nombreuses. « On travaille sur la réduction des déchets, notamment alimentaire, avec notre ferme pédagogique », explique Liza. « On fait aussi du plogging, on ramasse les déchets lors de marches. On a déjà ramassé 42 kilos ! ». « On a aussi collecté des bouchons pour l’association un bouchon, un sourire », ajoute Chloé, en 5ème. « Et dans tout le collège, on utilise désormais des crayons Woody, un crayon qui remplace les feutres Veleda, et qui est sans déchet plastique », détaille Akmal, élève de 6ème.

L’énergie et l’eau ne sont pas oubliées. « Notre consommation d’énergie a déjà diminuée d’un tiers », souligne Lalie, « Et on peut encore progresser ! ». « Les luminaires ont été remplacés par des panneaux led, et des mousseurs ont été installés sur les robinets », ajoute Liza.

Si être éco-délégué « Prend quand même du temps », aucun.e d’entre eux/elles ne regrettent. « On apprend énormément de choses », confirme Hugo, élève de 6ème. Pour Milan, « Ca permet de montrer aux autres ce qu’il faut faire pour être un peu plus écolo, et le collège devient plus vert ». Même si sensibiliser ses pairs n’est pas toujours chose facile. « Il faudrait qu’on explique davantage nos actions, certain.s.s ne se rendent pas toujours compte de ce qu’on fait », estime Marius. Lalie a quand même, avec son mandat, « l’impression d’agir ». « Quand ça marche, on est fier ! », affirme Chloé, qui avoue prendre davantage conscience désormais du changement climatique. Un engagement au collège qui se répercute aussi dans leur quotidien. « J’arrête pas de parler de ça ! », s’amuse Lalie, qui va même participer à un jardin partagé dans son quartier. Elle se voit d’ailleurs dans le futur «investie dans une association écologiste ». Marius, quand à lui, voudrait « travailler au contact de la nature, de la biodiversité ». Et Chloé « auprès des animaux, notamment des chevaux ». Les petites graines semées par leur expérience d’éco-délégué.e.s ne demandent qu’à germer !




A Morlaix, une « fresque » pour découvrir le système monétaire

Dans le cadre du Festisol (Festival des Solidarités) qui se déroule du 18 novembre au 4 décembre, le Buzuk, monnaie locale citoyenne du Pays de Morlaix, propose une « fresque de la monnaie » le samedi 26 novembre à Morlaix. Sur le même modèle que la fresque du climat, les parrticipant.e.s sont invité.e.s à jouer en équipe pour mieux appréhender le fonctionnement du système monétaire et ses enjeux. Une première en Bretagne.

Envie de mieux comprendre notre système monétaire et ses enjeux ? De découvrir son histoire, son fonctionnement, ses vulnérabilités ? Alors vous êtes invités à participer à la « Fresque de la Monnaie ».

L’outil, basé sur le même modèle que la désormais célèbre « fresque du climat » a été crée par le Mouvement Sol, une organisation qui fédère pas moins de 40 Monnaies Locales Complémentaires (MLC) sur les 80 existantes en France. Pour rappel, une MLC est un moyen de paiement complémentaire à l’euro, légal, et utilisé sur un territoire précis. Elle permet ainsi de relocaliser la consommation et l’économie, de les rendre plus responsables et respectueuses de l’homme et de l’environnement, et favorise le lien social.

A Morlaix, c’est la monnaie locale le Buzuk, qui existe depuis 2016, qui propose de s’initier à la fresque de la monnaie. « C’est inédit en Bretagne », précise Nicolas Makeiew, salarié du Buzuk. Durant deux heures et demie, les participant.e.s pourront ainsi « découvrir une aventure ludique, qui permet de jouer autour de la compréhension des systèmes monétaires ». « La monnaie, c’est un bien commun, mais dont les citoyen.ne.s ont été exclu.e.s de la gouvernance », poursuit-il. « À l’inverse de la Fresque du Climat, qui se base sur des données issues de sciences dites dures ou exactes, la Fresque de la Monnaie s’appuie elle sur des disciplines à la rencontre de l’histoire, de l’anthropologie, de la philosophie et de la politique. Elle n’a ainsi aucune prétention à l’exhaustivité, et se veut modestement être une piste de réflexion vers l’ouverture d’un dialogue plus éclairé sur la question de la monnaie ». Le public est invité à s’en faire une idée samedi 26 novembre au 2D, à Morlaix, pour y jouer durant 2h30, en équipe.

 

Pratique : GRATUIT. Atelier ouvert à tou·tes, sur inscription (places limitées) au 06 42 99 80 19 ou nicolas@buzuk.bzh