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Aller Vert lance la Répar’Action !

(Plume Citoyenne) Le 14 mai prochain à Ti an Oll, le club Aller vert organise un atelier de Répar’Action pour donner une deuxième vie à vos objets. Petit électroménager en panne, vélo à rafistoler… vous avez sans doute un objet à réparer qui traîne dans votre garage. 

 

En quoi cela consiste ?

Des bricoleurs bénévoles et couturières examineront les objets pour identifier le problème, expliquer comment réparer ou ce qu’il faudrait changer. Si la réparation est possible, l’objet sera réparé pendant l’atelier. « L’idée est de dépasser la peur d’ouvrir les appareils et de tenter une réparation plutôt que de jeter »,  explique Catherine Ermeneux, membre du collectif.  « Si vous savez déjà qu’une pièce doit être remplacée, venez avec la pièce de rechange pour que les bricoleurs vous aident à la remplacer ».

Les objets que vous pouvez apporter sont le petit électroménager, les jouets, certains matériels informatiques, les vélos ou les vêtements et textiles.

 

Un test pour commencer

L’atelier se tiendra au centre social Ti An Oll, le dimanche 14 mai de 9h30 à 13h. Il s’agit d’une première expérience amenée à se renouveler. Si le succès est au rendez-vous une seconde édition pourrait avoir lieu à l’automne. Pour cela, des bricoleurs et couturières bénévoles sont recherchés. 

 

La réparation est gratuite mais les bénéficiaires peuvent laisser une contribution libre pour développer ces ateliers. L’APAV (A pied et à vélo en pays de Morlaix) apportera sa contribution pour la réparation de vélos. Les jeunes de Ti an Oll participeront aussi à la manifestation et proposeront des gâteaux et boissons pour financer un voyage en Allemagne.

 

Catherine explique : « Le groupe Aller vert est un club du centre social de Plourin-lès-Morlaix qui organise des actions autour de la transition écologique. Notre première action a consisté à mettre en place un point de livraison de légumes du Lycée de Suscinio chaque vendredi, sans engagement ni minimum de commande. »

 

Pratique : Dimanche 14 mai, de 9h30 à 13h à Ti an Oll – 1 rue des genêts – Plourin-Lès-Morlaix 

Pour tout renseignement : contact.allervert@mailo.com




D’une saison l’autre, ce Petit Jardin Discret des Spontanées en baie de Morlaix

Il en va de l’élaboration de certains articles comme des graines en dormance : le temps qu’il faut y fait son œuvre avant que, sortant de terre, les germinations puis les floraisons en quête de lumière s’offrent aux regards. Ainsi, au cours de  l’été 2022, nous avons rencontré une première fois un grand gaillard venu de l’est de la région pour accompagner bénévolement dans sa mue, le Jardin de l’association Traon Nevez, sur le site du Dourduff-en-mer, commune de Plouézoc’h.

Ancien régisseur de spectacles vivants, Maxime Boiteux a entamé une reconversion professionnelle, avec un BTS Aménagement paysager/écojardinage responsable à Combourg pour se consacrer désormais à un autre type de spectacle : celui des métamorphoses du vivant, en particulier végétal.

Serait-ce la fréquentation des sols vivants et des vers qui conduit les jardiniers à habiter si poétiquement le monde et à se connecter entre eux ? Nous sommes tentés de le croire. Devenant paysagiste naturel, Maxime est entré en relation avec Tiphaine Hameau, autre artiste-jardinier qui a réveillé tout en douceur depuis quelques années les Jardins de l’ancienne Manufacture de tabacs, à la demande de Morlaix Communauté, et que nous avions rencontré au début de l’hiver 2021 : http://www.eco-bretons.info/rencontre-tiphaine-hameau-en-ce-lent-jardin/.

Tiphaine Hameau et Maxime Boiteux

A quelques centaines de battements d’ailes d’oiseau marin, un autre jardin a appelé ces deux-là. Au Dourduff-en-Mer, sur la palud de Mez-ar-Zant, tout proche du sentier côtier (GR34) menant nos pas baladeurs vers Térénez en Plougasnou et bien au-delà, l’ancien jardin du château de Trodibon vit depuis des années à l’abri d’un grand mur qui l’enclôt, au rythme des activités proposées par l’équipe associative de Traon Nevez. Celle-ci anime le site du même nom appartenant à la Fondation Massé Trévidy qui gère une trentaine d’établissements sociaux ou médico-sociaux dans le Finistère. Le jardin, avec son potager et son verger, s’est ainsi longtemps conjugué en mode partagé, avec des ateliers de jardinage animés par les éducateurs des jeunes de l’Institut Médico-éducatif/IME, des événements ponctuels tels que des expositions de photos naturalistes, organisés par des étudiant..e.s en BTS gestion et protection de la nature du lycée voisin de Suscinio : https://traonnevez.fr/le-jardin/.

Il est des rencontres entre vivants où parmi eux, certain.e.s humain.es entretiennent des « égards ajustés » – chers au philosophe Baptiste Morizot* – avec, non pas ce qui les environne, comme s’il s’agissait de quelque chose qui leur est extérieur, mais avec ce qui fait intimement partie de leur être, comme une altérité familière. C’est donc tout naturellement que leur verbe s’y accorde, poétiquement. En témoigne celui de Maxime s’adressant aux membres de l’association Traon Nevez, en mai 2022, pour y présenter la « note d’intention » que lui a dicté ce « Petit Jardin Discret des Spontanées ». Nous vous invitons à le découvrir ici :

Note d’Intention – Jardin Traon Nevez – Maxime Boiteux

Sur son site, à la page dédiée à Traon Nevez, la Fondation Massé Trévidy présente ainsi la démarche de Maxime : « À la suite d’une analyse du sol du potager, et après recoupement avec les dires de passants, il a fait une proposition d’aménagement atypique du jardin : valoriser les adventices présentes (les « mauvaise herbes ») en retrouvant leurs propriétés pharmaceutiques, culinaires et architecturales. »

Maxime devant un tas de foin, à la fois propice à la relaxation des corps et à l'amendement du sol

S’en est suivi une étape préparatoire dans le cadre d’un stage de deux semaines sous la houlette de Tiphaine Hameau, en vue d’analyser le sol du lieu et d’y effectuer un impressionnant relevé des végétaux, tant par sa diversité que par l’inventivité humaine à les nommer et les qualifier, telles la Scrofulaire noueuse, la Potentille rampante, l’Eupatoire chanvrine, la Houlque laineuse, la Buglosse toujours verte et bien d’autres…

Puis Maxime a investi le jardin tout au long du mois d’août 2022 pour une résidence de travail au cours de laquelle nous l’avons donc rencontré et où il nous expliqua sa démarche de ménagement bien plus que d’aménagement du lieu. En partant toujours du faire avec l’existant, le spontané végétal, forcément évolutif – le fameux « jardin en mouvement » cher au jardinier Gilles Clément -, la gestion sur place des eaux de pluie, des déchets (rien ne sort, tout se transforme, comme ces ronces qui ont quitté les abords du lavoir de Traon Nevez pour nourrir et décompacter le sol), l’installation de pyramides de cultures, de haies sèches ou haies de Benje, la prise en compte des insectes et auxiliaires, le jardin devenant également un poste d’observation animalière. Enfin la volonté de transmettre la dynamique impulsée à d’autres forces vives humaines, l’esprit collectif restant la priorité de l’équipe de Traon Nevez.

Entretien estival avec Maxime expliquant sa démarche

Depuis les débuts de son aventure, Maxime tient un carnet de bord fort bien documenté et partagé sur son compte Instagram (https://www.instagram.com/club_du_vivant/), avec des écrits, des photos, des dessins, et  sur lequel il consigne tout ce qu’il a entrepris et continue de faire, dans cette si belle collaboration avec le vivant.

Et puis l’automne s’en est venu. Et puis l’hiver. D’une saison l’autre, Maxime revient ponctuellement en ce jardin. Entre temps, il s’est installé en Ille-et-Vilaine, en tant que paysagiste naturel. Sur sa carte de visite, un blason on ne peut plus explicite associant végétal, animal et quelques mots : « Born to baie wild »!

En février dernier, nous sommes revenus à leur rencontre, Maxime et le Petit Jardin Discret des Spontanées. Ils nous y ont montré comment les végétaux se sont appropriés les lieux, « véritables petits hôtels à organismes vivants », non sans avoir fait l’éloge évidente de la lenteur et de la contemplation. Maxime mettant l’accent sur la parcimonie des gestes et des ressources fossiles : « depuis l’aménagement de cet été, un seul coup de tondeuse, soit ¾ litres d’essence sans plomb pour 3600m2 sur 6 mois. Un fauchage annuel effectué avec Maksen, un étudiant en BTS GPN de Suscinio et des zones laissées à la pousse sauvage de graminées. » Les haies sèches installées abritent moult insectes, rongeurs, hérissons, oiseaux ainsi que des graines locales amenées par des rouges-gorges, moineaux et autres petits descendants de dinosaures à plumes dont l’évocation appelle ces mots habités de Baptiste Morizot* : « Nous avons tous, nous vivants, un corps épais de temps, fait de millions d’années, tissé d’aliens familiers, et bruissants d’ancestralités disponibles ».

Ainsi va la vie en ce jardin dont la tranquillité est jusqu’à présent à peine dérangée par les visites des promeneuses et promeneurs qui franchissent toujours la première fois ses grilles – très souvent ouvertes – avec un étonnement teinté de joie paisible… et aussi quelque lecture informative à l’entrée du jardin, l’apport de graines de connaissance sur les occupants végétaux et animaux favorisant leur respect.   Car telle a toujours été la volonté de l’association et désormais celle de Maxime : que ce lieu reste accessible à toutes et tous, dans le respect de ses occupants, passagers ou plus durables, comme par exemple les quelques arbres fruitiers pour lesquels, Raymond Lachuer, expert local de la taille et membre de l’association Bretagne Vivante, est venu il y a quelques semaines partager son savoir-faire, ou encore le projet à venir de buvette estivale axé sur les plantes locales.

Le printemps est là.

« Tel un îlot d’intimité entre eux mondes, celui des grands arbres et celui des imposants Homo Sapiens. Il accueille, discrètement dressée au ras du sol, une considérable richesse de spécimens à feuilles prenant racine dans sa longue carrière de terre agricole à présent apaisée. Sol riche, sol varié, sol préservé comme un trésor enfoui que nul promeneur ne saurait deviner… Et pourtant cette véritable richesse du jardin, agrémentée par des millions d’années d’activité souterraine, par plusieurs décennies de travail en surface et surtout par une conservation minutieuse à l’état déruption végétale, ne demande qu’à s’épanouir » – Maxime Boiteux.

* « Manières d’être vivant », par Baptiste Morizot (éditions Actes Sud, collection Mondes Sauvages – Pour une nouvelle alliance, 2020).

Crédits photos : Maxime Boiteux, Marie-Annick Troadec, Laurence Mermet.




L’idée sortie. Une journée pour la mobilité pour tous à Pleyber-Christ (29)

Samedi 22 avril, place aux vélos, triporteurs électriques, joélettes ou encore handbike dans les rues de Pleyber-Christ. En effet, l’association Ami Cyclette en Pays de Morlaix, qui propose des balades en triporteurs électriques pour les personnes âgées et/ou à mobilité réduite, organise une journée autour de la mobilité inclusive.

700 personnes promenées à l’année, 30 bénévoles et des centaine de kilomètres parcourus. Voilà quelques chiffres qui illustrent l’activité de l’association Ami Cyclette en Pays de Morlaix. Son objectif : sortir de l’isolement les personnes âgées ou ayant des difficultés à marcher, leur proposer des moments conviviaux de partage, grâce à des promenades à bord de triporteurs à assistance électrique, pilotés par des bénévoles formés pour l’occasion.

Le samedi 22 avril à partir de 10h, Ami Cyclette en Pays de Morlaix, en compagnie de partenaires organise une journée spéciale autour de la mobilité pour tous, dans le bourg de Pleyber-Christ, avec le soutien de la commune et de Morlaix Communauté. Certaines rues seront réservées à la circulation de « tout ce qui roule sans moteur thermique ».

Au programme : un parcours marche avec départ libre à partir de 10h, des parcours de 1 à 6 kilomètres qui permettront aux personnes en fauteuils tout terrain, vélos couchés, handbikes, triporteurs, joëlettes, etc… de se promener vers Kérivoal. Des tandems accompagnant des non voyants effectueront un parcours de 15 kilomètres partagés avec quelques cyclotouristes.

A 11h30 : table-ronde avec des élu.e.s autour du thème du développement de la mobilité douce et partagée sur le territoire.

Tout au long de la journée, présentation de matériel adapté, petite restauration et buvette.

L’entrée est libre.

 

Plus d’infos :

L’évenement Facebook

Le site de l’association Ami Cyclette en Pays de Morlaix




L’idée sortie. Bienvenue dans ma maison presque zéro déchet dans le Finistère !

Ce week-end, 67 foyers et lieux finistériens participent aux opérations « portes ouvertes » du zéro déchet pour faire découvrir au plus grand nombre leur démarche au quotidien  !

Les 1er et 2avril, plusieurs dizaines de maisons et de lieux du Finistère vont ouvrir leur porte aux citoyens afin de faire connaître leur démarche zéro déchet, dans le cadre de l’événement « Bienvenue dans ma maison presque zéro déchet ». Un événement porté par « S’y Mettre », un site internet créé par le Symeed29 et les collectivités locales du Finistère, et qui propose des informations pour une consommation plus responsable.

Les objectifs, pour cette édition 2023,sont de découvrir de façon concrète les pratiques zéro déchet qui sont à la portée de tous, donner envie de s’engager dans la démarche et de créer du lien avec des personnes qui s’engagent.

Ce sont ainsi 54 foyers, et treize autres lieux, qui ouvriront leurs portes durant plusieurs heures ce week end, sur les territoires de 11 communautés de communes, du nord au sud du Finistère.

On pourra ainsi découvrir le quotidien de Nathalie, Ewane et Thaiss, famille engagée depuis une quinzaine d’années au Tréhou, et participer à des ateliers de fabrication de poudre wc ou de lessive. A Douarnenez, c’est Hervé qui ouvrira les portes de son foyer durant quelques heures pour échanger notamment sur ses achats en vrac et sans plastique. A Locquénolé, plus au Nord, Chantal, ancienne restauratrice de meubles, qui fait partie des familles Zéro Déchet du territoire depuis 2018, expliquera son engagement et sa démarche lors d’échanges libres. Et chez Sabrina, à Plouégat-Moysan (dont nous avons fait le portrait ici), on pourra s’essayer à la fabrication d’un cake solide pour la vaisselle. A noter aussi que sur le territoire de Morlaix Communauté, des ateliers seront organisés dans le cadre de la Virgule Verte, à la Virgule, tiers-lieu culturel de la ville de Morlaix (. Un jeu concours sera également proposé, permettant de gagner des composteurs ou lombricomposteurs et une tondeuse « mulching ».

Pour visiter les maisons ouvertes, il suffit de se rendre sur la carte interactive sur le site de l’événement et cliquer sur l’habitation qui vous intéresse, afin d’obtenir le lien pour l’inscription obligatoire à la visite. Attention, le nombre de places peut être limité par foyer !

 

Toutes les infos et la liste des maisons à visiter se trouve sur https://bienvenue.symettre.bzh/

 

 




Portrait de femme n°11. Emeline Declerck, la fine fleur du « Slow Flower » est à Plouigneau

Rencontre avec Emeline Declerck, qui cultive des fleurs à couper en agriculture biologique sur la ferme de Lescinquit à Plouigneau, dans le Finistère. On la retrouvera mardi 1er mars pour un temps d’échanges dans le cadre de « la Virgule Verte », organisé par la Ville de Morlaix et animé par Eco-Bretons, au tiers-lieu La Virgule, rue de Paris à Morlaix.

C’est dans la campagne de Plouigneau, près de Morlaix, à la ferme de Lescinquit plus exactement, que s’est installée Emeline Declerck. Depuis 2018, elle produit des fleurs à couper sur un hectare et dans ses serres, en agriculture biologique et en respectant la saisonnalité. Une passion pour le végétal qui a amené cette grande jeune femme blonde à opérer un virage à 180 degrés dans sa vie professionnelle. « A la base, j’ai une formation artistique. J’ai fait des études d’arts plastiques, et un master en réalisation de documentaires », explique Emeline. Loin des anémones, des dahlias, pivoines et autre oeillets qui font aujourd’hui son quotidien. Diplômes en poche, elle part s’installer au Québec avec son mari. Là bas, elle travaille dans le domaine de la pub, notamment en tant que monteuse vidéo. Un emploi qu’elle occupera pendant huit ans. « Je montais des pubs, je faisais de la recherche pour les réalisateurs, on pitchait pour les marques, pour les agences », raconte la jeune femme. Une vie professionnelle intense, dans un bureau. Mais au bout d’un moment, ce milieu ne lui correspond plus, ne fait plus sens pour elle, qui avait envisagé de toute façon une deuxième carrière auprès des plantes. « Ca a toujours été présent dans ma vie », se souvient-elle. « Ma mère avait toujours des végétaux sur son balcon, dans son appartement. Et j’ai toujours adoré aller dans les jardins botaniques, ou en jardinerie… ». Emeline essaie de trouver un autre emploi dans l’audiovisuel, mais peine perdue. C’est alors qu’elle découvre l’existence des fermes florales aux Etats-Unis, et le mouvement Slow Flower. « Quand j’ai vu ça, j’ai su que c’était ce que je voulais faire », affirme-t-elle. « J’avais besoin du côté visuel, qui est présent avec les fleurs. Il y avait à la fois le côté paysan et le côté créatif, ça me plaisait ».

La fleur comme « un produit de saison, un produit paysan »

Vient alors l’idée d’un retour en France, ce qui tombe plutôt bien pour Emeline qui ne se voyait pas s’installer en production au Québec en raison des conditions climatiques rudes l’hiver. Elle s’inscrit alors en BTSA à l’ESA d’Angers, qu’elle effectue en partie à distance, et réalise un premier stage dans une ferme florale québécoise. De retour en France, la future productrice de fleurs poursuit et achève son BTSA et commence à travailler en maraîchage, puis à chercher un lieu où s’implanter, dans le Pays de Morlaix d’où est originaire son mari. Elle tombe alors sur la ferme de Lescinquit, avec sa prairie et sa maison. L’endroit idéal pour cultiver ses fleurs, en vente directe, sur le marché de Morlaix et alentours, ou pour de l’événementiel et des mariages. « Ici on est sur une petite structure, hyper diversifiée, labellisée bio, et on voit la fleur comme un produit de saison, comme un produit paysan », précise Emeline, qui, si elle a appris les techniques de l’agriculture biologique par ses expériences en maraîchage, a aussi dû compléter sa formation par de nombreuses lectures, notamment en anglais. « C’est très compliqué de faire de la fleur bio car il y a peu de documentation disponible, on procède alors essentiellement, par « Test-erreur », confie celle qui travaille beaucoup en manuel, et cultive ses fleurs en pleine terre, sans serres chauffées ni éclairage spécifique. « Et c’est une vraie satisfaction d’arriver à faire vivre la fleur, la voir grandir, se développer et être belle », commente-t-elle. Une relation avec le vivant qu’elle apprécie beaucoup, après avoir travaillé en bureau, hors-sol. «Il y a un côté relaxant à faire de la bouture, du semis, un lâcher-prise aussi quand on s’occupe du végétal, on ne contrôle pas tout », poursuit-elle. Le tout dans un mode de production respectant la nature. « Une évidence », pour Emeline. « Je ne me voyais vraiment pas, vu les problématiques environnementales actuelles, m’installer en conventionnel. Je n’en vois pas l’intérêt. Par exemple avec mes haies, je perds de la place au niveau de la production, mais je m’arrange pour rentrer dans cet espace délimité car elles sont essentielles. J’accepte qu’il y ait une perte sur les cultures, du coup je produis très diversifié pour limiter les risques. Ca me semble tellement logique ! », soutient-elle. Des principes de respect du vivant, de la saisonnalité et d’attachement à un territoire qu’elle met en avant via son engagement dans le Collectif de la fleur française, une association qui milite pour une fleur locale et de saison, et qui est plein développement. Considérée comme « une pionnière », Emeline est heureuse de voir que d’autres se lancent à leur tour dans la belle aventure du Slow Flower français.

 

Plus d’infos :

https://www.fermedelescinquit.com/

https://www.facebook.com/fermedelescinquit

 


 

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A Brest, Locamusics Records veut faire entendre la voix des femmes dans le rap

A Brest, Lætitia Dagorn, alias Letyss, veut casser l’image de la femme stéréotypée véhiculée par le rap. Avec son projet Locamusics Records, accompagné par l’incubateur du Tag29, elle veut leur donner la possibilité de prendre la parole et leur place et milite pour que cette musique, la plus écoutée actuellement, soit plus inclusive et éthique.

Mettre en avant les femmes et casser l’image qu’en renvoie le milieu du rap, voilà ce qui anime Lætitia Dagorn et son projet Locamusics Records. La trentenaire brestoise, rappeuse sous le nom de Letyss et animatrice culturelle, baigne dans ce milieu depuis ses 19 ans. « Quand j’ai commencé, le rap était encore une musique militante, qui revendiquait l’égalité pour tous et toutes », explique-t-elle. « Mais au fil des années, j’ai l’impression que la situation s’est dégradée. On le voit notamment via les clips ». Durant le confinement, elle décide alors de lancer un sondage en ligne, afin de permettre aux femmes du milieu du rap, et plus largement de la musique, de s’exprimer. « Dans les réponses, elles expliquaient qu’elles ne se retrouvaient pas dans l’industrie musicale du rap », analyse-t-elle. Elle décide alors de créer un accompagnement spécifique, un « bootscamp », baptisé « Women want to be heard ». Sept femmes de 18 à 44 ans vont y participer, et suivre des ateliers, en non-mixité et toutes ensemble. Certaines d’entre elles ont par ailleurs participé au tremplin national« Rappeuz » lors d’une étape de sélection qui s’est déroulée à Brest. « Il y a énormément de femmes talentueuses, mais elles n’osent pas assez et se brident », estime Lætitia. « L’idée, c’est d’être un signal pour toutes les autres, de donner une place à la femme dans sa diversité, et aussi de changer les propos tenus dans le milieu du rap ». On pourra entendre prochainement les participantes sur un titre qu’elles ont enregistré avec la Carène, la salle de musique actuelles de Brest.

 

Les participantes aux ateliers

 

Militer, faire évoluer les mentalités, se battre contre les injustices, c’est aussi ce que veut faire Lætitia à travers son projet, qui est par ailleurs accompagné par l’incubateur du Tag29. Un dispositif qui a permis à la jeune femme de se créer un réseau et de « bénéficier de la force du collectif ». « On est beaucoup à vouloir un monde différent, on est en train de concrétiser nos idées pour cela, et c’est beau ». De quoi lui donner de l’espoir pour le futur, et aussi pour le rap. « La génération qui arrive sera davantage dans la mixité. Et il y aura une nouvelle vague venue des femmes, j’en suis persuadée ! ».

 

Plus d’infos

https://locamusicsrecords.com/

 

 


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