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Les Jeannettes : une épicerie pour consommer local et sans déchet à Morlaix

En Automne, Les Jeannettes ouvriront une épicerie en vrac dans le cœur du centre-ville de Morlaix (27 place Allende), pour consommer local et sans déchet. 

Chloé et Pauline sont à l’origine du collectif Les Jeannettes, qui édite (entre autre) un fanzine trimestriel pour aider à consommer local et à réduire ses déchets. Les deux jeunes femmes se lancent désormais dans une autre aventure : l’ouverture d’une épicerie en vrac sur Morlaix. Pour Chloé et Pauline, « le constat général, c’est qu’il manque une offre de vrac à prix accessibles ». 

Cette épicerie ouvrira courant automne en centre-ville, parce qu’elles « aiment [leur] ville et veu[lent] participer à la dynamisation de Morlaix ». Bien sûr, les produits qui seront proposés seront pour la plupart locaux (pour 80 % d’entre eux). 

« Tu pourras faire toutes tes courses là-bas »

« Tu pourras faire toutes tes courses là-bas » assure Chloé. Les Jeannettes vendront non seulement des produits secs, mais également liquides (comme l’huile d’olive) et tout ce qu’il faut pour fabriquer ses propres produits ménagers. Pour cela, des fiches recettes et même des ateliers seront proposés. Leur future épicerie, Pauline et Chloé la voient comme un lieu de rencontre et de partage de savoir. « L’idée, c’est de faire soi-même et de permettre l’émancipation du consommateur ». 

Le gramme suspendu

Les deux copines reprennent également le principe du « café suspendu ». Lors du passage en caisse, il sera possible de donner un peu plus (10 centimes pour 1 grammes). Au fil des passages en caisse, lorsque ces « grammes solidaires » atteignent 10 kilos, Les Jeannettes mettrons en place des paniers garnis avec des produits de saisons et de première nécessité pour les plus démunis. 

Pour maintenir l’entraide et la proximité entre tous, Chloé et Pauline espèrent pouvoir atteindre 5 500 euros grâce à leur financement participatif afin de livrer à domicile les personnes à mobilité réduite. Leur souhait, c’est « d’aller jusqu’au public qui n’ose pas ou ne peut pas [venir en boutique], pour ne pas qu’il y ai de fracture sociale ». 

Et puisque les Jeannettes ont pensé à tout, un espace pour les enfants sera mis en place, pour qu’ils puissent s’occuper.

Cette épicerie verra le jour dès cet automne. Pour les aider dans leur projet, une cagnotte a été mise en place sur Kengo. Si vous souhaitez y participer, c’est par ICI que ça se passe. 




« Nous sommes les sentinelles de l’environnement » : Caroline Madec, ostréicultrice à Prat Ar Coum


Caroline Madec représente la cinquième génération d’une famille d’ostréiculteurs établis à Prat Ar Coum (Lannilis, Finistère) depuis 1898. Souhaitant se faire un nom pour elle-même, elle a fait carrière à Paris dans un milieu complètement différent (la communication) avant de revenir travailler sur l’exploitation familiale à l’âge de 25 ans. Elle et sa sœur gèrent l’entreprise avec leurs parents Yvon et Annie, et reprendront le flambeau à leur départ en retraite. Caroline nous parle de son métier, de son interaction avec l’environnement, et de son expérience de femme dans un univers plutôt masculin.

 

Un site unique

Le site où les Madec ont installé leurs parcs est un riche lieu d’échange entre la terre et la mer.

Les deux bras de mer, l’Aber Benoît et l’Aber Wrac’h, remontent loin dans les terres et forment, à l’endroit où ils rejoignent la mer, l’estuaire du pays des Abers. Les bassins à huîtres noirs se détachent en relief sur l’eau, brune vers la terre et bleue vers la mer, le mélange entre les deux éléments clairement visible.

Ce site est exceptionnel à plus d’un titre : « Nous avons à proximité de nos parcs la plus grande forêt d’algues laminaires d’Europe », nous explique Caroline. Ces algues, les matières végétales charriées par les Abers dans le lit desquelles les huîtres « spéciales » sont affinées, et la grande quantité de plancton présent dans la rivière offrent une nourriture de choix à l’huître, la rendant plus charnue tout en lui donnant un goût particulier qui singularise les produits de Caroline, plusieurs fois primés au salon de l’agriculture.

L’isolation des lieux est à la fois un avantage et un inconvénient : « Nous avons 100 hectares de parcs répartis entre les Abers, la rade de Brest et Carantec, et nous manipulons plusieurs tonnes d’huîtres par semaine. Nous ne sommes pas serrés contre les autres exploitations et avons vraiment de l’espace pour bien travailler. En revanche, nous sommes péninsulaires, ce qui complique beaucoup l’organisation logistique. »

L’huître, un filtre naturel

La journée commence à 7h du matin, quand les palettes sont sorties de l’eau purifiée où elles ont passé 48 heures pour nettoyer et affiner les huîtres. Les huîtres, véritables petites pompes des mers, filtrent 10 litres d’eau à l’heure pour se nourrir ; les agents infectieux contenus dans l’eau de la mer peuvent donc se déposer à l’intérieur de leur chair, et la purification est nécessaire pour réduire ce risque. Elles sont ensuite emballées à la demande du client pour garantir leur fraîcheur.

à gauche : huître creuse, à droite : huître plate

Caroline produit des huîtres creuses, et des huîtres plates (aussi appelées belon), espèce beaucoup plus rare qui représente moins de 1% de la production nationale. Des départs quotidiens pour le marché de Rungis (le plus gros marché de produits alimentaires frais au monde) et deux départs par semaine pour l’export, le lundi et le jeudi, permettent d’écouler la production.

L’équipe conditionnement est essentiellement composée de femmes, et seules les plus expérimentées manipulent les précieuses huîtres plates. L’entreprise compte 27 employés, auxquels s’ajoutent des intérimaires en période de fêtes. Marie est une des doyennes, elle a passé l’âge de la retraite mais revient faire des heures de temps à autres.

Une vie d’huître

Avant de passer par le stade final du conditionnement, les huîtres sont cultivées avec soin tout au long de leur vie d’huître.

Le naissain (les larves d’huîtres) est capturé l’été dans la rade de Brest, où il se dépose de façon naturelle sur des coupelles. Au printemps, ces bébés huîtres sont transférés dans des poches (environ 1000 bêtes par poche) qui les protègent des poissons pour qui elles sont un mets de choix.

coupelles à naissain

«Nous n’utilisons pas de tuile chaulée pour capter le naissain car l’extraction des jeunes huîtres pour les mettre en poche est plus traumatisante qu’avec les coupelles», précise Caroline (La tuile est enduite de chaux et de sable et offerte au naissain pour qu’il vienne s’y fixer. Avant d’être transférés dans les poches à huîtres, les bébés doivent être détachés, ndlr). Même avec de telles mesures de protection, la mortalité est de 70% sur les huîtres creuses, plus encore sur les huîtres plates. Une recrudescence des pertes a d’ailleurs pu être observée ces dernières années.

A 18 mois, les huîtres sont sorties des poches, triées et ressemées au fond du parc. Chaque espèce a ses préférences et les huîtres plates sont élevées plutôt dans des eaux profondes, dans des conditions différentes des huîtres creuses.

Lorsqu’elles ont atteint 3 ans, les huîtres sont ramassées en utilisant un système de drague, avant d’être calibrées, purifiées et conditionnées. « La drague n’abîme pas les fonds car nous faisons cela avec des filets spéciaux », indique Caroline. Son entreprise possède une flotte d’une dizaine de bateaux qui sert à l’entretien des parcs.

La controverse des huîtres triploïdes

Caroline cultive des huîtres naturelles, lesquelles produisent des gamètes durant la période de reproduction (de Mai à Août), les fameux mois « sans r » pendant lesquels les huîtres sont hors saison. Durant cette période leur consistance devient «laiteuse», au grand désespoir de certains gourmets. Pour répondre à leur demande, les huîtres triploïdes (aussi dites « quatre saisons ») ont été créées de façon artificielle. Elles possèdent trois paires de chromosomes sexuels (au lieu des deux paires habituelles) et produisent peu ou pas de gamètes, évitant ainsi de devenir laiteuses. De plus, elles grossissent plus vite que les huîtres naturelles car elles n’investissent pas autant d’énergie dans la production de gamètes, ce qui les rend compétitives économiquement. Cependant, elles ont des détracteurs qui leur reprochent de parvenir malgré tout à se reproduire avec les huîtres naturelles et de modifier leur patrimoine génétique. De plus, comme les triploïdes sont un OVM (Organisme Vivant Modifié) et non pas un OGM (elles sont issues de manipulations mais aucun gène étranger n’est introduit), elles ne sont pas soumises aux réglementations d’étiquetage et sont vendues sans distinction des huîtres naturelles, ce qui signifie que le grand public ignore leur existence et les enjeux concernant la biodiversité.

Caroline n’élève pas d’huîtres triploïdes mais en propose pendant l’été en « flux tendu » (achat aux éleveurs et purification puis livraison) afin de satisfaire la demande de ses clients. Elle ne les introduit pas dans les parcs afin d’éviter tout croisement avec les huîtres naturelles. « La diversité génétique des huîtres naturelles leur permet de mieux résister aux maladies », affirme-t-elle. Elle préfère donc éviter l’élevage de triploïdes, malgré l’avantage économique que cela comporte.

Les sentinelles de l’environnement

Pour Caroline, préserver la biodiversité et l’équilibre fragile de l’environnement marin est en effet capital : « Nous sommes les sentinelles de l’environnement ». De fait, les ostréiculteurs sont particulièrement exposés aux aléas de l’environnement marin. L’huître étant un filtre naturel, la qualité de l’eau impacte immédiatement celle du produit, et comme elle est consommée crue, il ne faut prendre aucun risque.

« En 1978, l’Amoco Cadiz s’est échoué près d’ici. La marée noire a été telle que nous n’avons pas pu produire d’huîtres pendant presque dix ans. C’est à cette période que nous avons diversifié notre activité avec le commerce de crustacés. » Cela a été une période très difficile pour l’entreprise familiale. D’une manière générale, les moindres naufrages et rejets industriels impactant la qualité de l’eau, les ostréiculteurs doivent être constamment en alerte.

L’eutrophisation des sols est également un problème car elle génère une prolifération des algues vertes. Même si des mesures drastiques ont été prises pour limiter l’utilisation exagérée d’engrais, les sols sont encore gorgés de nitrates qui continuent à gagner la mer. En conséquence, les algues vertes, dopées aux nutriments, sont en pleine forme et envahissent les lourdes poches à huîtres qui doivent être régulièrement soulevées et retournées pour limiter cette prolifération, tâche pénible que les travailleurs, qui ont parfois de l’eau jusqu’aux aisselles, effectuent à la main. Les autres mesures de contrôle sont l’introduction de bigorneaux brouteurs dans les poches et le hersage des parcs pour éviter de trop grands dépôts d’algues.

L’acidification des océans aussi est une menace. Elle impacte la faune et la flore marines, et les huîtres ne font pas exception, car la calcification de leur coquille devient plus difficile. Pour pallier à cette situation, les coquilles d’huîtres mortes sont utilisées pour désacidifier l’eau des parcs.

Investie de leur mission de protection de la biodiversité, la famille Madec fait partie des rares ostréiculteurs à cultiver les huîtres plates dites belon, l’espèce indigène d’Europe qui a été victime de graves épizooties en 1920 et 1970 et a failli disparaître. Désormais minoritaire et en difficulté à cause entre autres de l’appauvrissement de son patrimoine génétique, elle a été supplantée par l’espèce dite creuse, originaire du Japon, qui a été introduite en France afin de compenser la perte des autres espèces d’huîtres. Les belons demeurent fragiles avec une mortalité très importante, et les ostréiculteurs spécialistes lui apportent tout le soin possible pour éviter sa disparition définitive.

Une femme dans un monde d’hommes

A la question « Comment ça se passe quand on est une femme dans un univers majoritairement masculin ? », Caroline répond avec bonne humeur : « Je ne me prends plus la tête à ce sujet. Je ne sais pas faire autant de choses que mon père, qui peut absolument tout faire sur l’exploitation. Cependant, quand c’est nécessaire, je travaille sur la chaîne à partir de 7h du matin comme tout le monde, et je peux aussi travailler dans les parcs à huîtres ». En effet, Caroline est une grande femme à fort tempérament, à qui soulever et retourner les poches à huîtres ne fait pas peur. « Pour nos activités commerciales, nous sommes souvent conviés à des événements prestigieux », ajoute-t-elle. Tout terrain, elle est aussi à l’aise dans une réception diplomatique que sur un parc à huîtres.

D’une manière générale, Caroline essaye de trouver des solutions naturelles aux problèmes rencontrés au quotidien, et de préserver l’environnement de manière active lorsque son travail le permet. Les ostréiculteurs sont directement en interaction avec l’environnement marin. Ils observent avec attention (et subissent de plein fouet) la moindre évolution de l’environnement, ce qui en font d’efficaces lanceurs d’alerte ainsi que des acteurs locaux pour la protection de la biodiversité.




Umami : à Lannion, une épicerie un peu spéciale va bientôt ouvrir ses portes

[Rediff] À Lannion, Claire et Corinne souhaitent ouvrir un lieu atypique, un lieu de rencontres et d’échanges, où pourraient se rencontrer le bien-manger et le bien-être…

L’une est cuisinière, l’autre masseuse… Corinne et Claire souhaitent combiner leurs compétences au sein d’un même lieu : une épicerie. Baptisée Umami, des produits originaux y seront proposés, comme des algues, des épices, et même des tisanes ayurvédiques.

L’espace de restauration, géré par Corinne, sera ouvert sur la cuisine, pour que soient concocté « en toute transparence des boissons, des plats, des soupes, des desserts, des en-cas, en utilisant des produits biologiques, locaux et de saison dans un esprit de développement durable et d’économie solidaire…à consommer sur place ou à emporter ».

Des Ateliers de Curiosités Culinaires

Dans un esprit de partage de connaissances, des « Ateliers de Curiosités Culinaires » seront organisés, pour apprendre à préparer des recettes végétariennes, aux algues ou aux plantes, sans gluten, ou même véganes. L’après-midi, l’épicerie sera transformée en salon de thé et il sera possible de déguster un Thaï en prenant le temps de feuilleter un livre de la bibliothèque mise à disposition.

En ce qui concerne la partie bien-être, détente, ce sera Claire qui s’en occupera. Elle y prodiguera des massages toniques aux hydrolats ou relaxants, des massages aux huiles végétales et essentielles bio en mélanges personnalisés.

Un lieu d’échange

Enfin, dans un esprit solidaire et de récupération, un dépôt-vente d’ustensiles de cuisine sera aménagé. Le lieu présentera également des conférences thématiques autour de la nutrition, de la santé au naturel, de la biodiversité et du développement personnel.

Pour aider Corinne et Claire dans leur projet, c’est par ICI que ça se passe.




« Protéines animales, végétales, ou les deux ? »

C’est une des grandes nouveautés de cette année 2019 pour les familles zéro-déchet de Morlaix : les conférences. Catherine et Gérard de Cap Santé ont animé la toute première, mardi 26 février, sur les « Protéines animales, végétales, ou les deux ? ».

Une protéine, qu’est-ce que c’est exactement ?

Les protéines sont précieuses et sont nécessaires à notre organisme. Elles participent au renouvellement cellulaires en remplaçant les cellules usées ou non-efficaces et en réparant les tissus et les cellules endommagées. Elles aident également à digérer, à respirer, protègent nos ongles, notre peau et nos cheveux et permettent la contraction des muscles.

Pour bien comprendre tout l’enjeux des bienfaits des protéines, il faut également se pencher sur leur composition. Elles sont constituées d’une ou de plusieurs chaînes d’acides aminés. Si il manque n’en serait-ce qu’un, la protéine ne peut jouer son rôle. Les acides aminés qui les composent peuvent se diviser en deux groupes : ceux que le corps sait fabriquer (12) et ceux qui sont obtenus pas le biais de l’alimentation (8).

Pour un adulte, 8 acides aminés sont essentiels : la leucine, l’isoleucine, la valine, la thréonine, la méthionine, la phénylalanine, le tryptophane et la lysine. Les œufs contiennent ces 8 acides aminés essentiels pour l’adulte, tout comme le quinoa. La volaille et la viande rouge ne contiennent pas de tryptophane, tandis que le poisson, lui, ne contient pas de phénylalanine. Le fromage ne produit pas la lysine, ni l’isoleucine. Le soja quant à lui ne contient pas de thréonine, ni de méthionine et de tryptophane. Les céréales (comme le riz, le maïs) ne contiennent pas de leucine, de valine, de thréonine, ni de phénylalanine. La leucine, la thréonine et le tryptophane ne se retrouvent pas dans les légumineuses comme les pois et les lentilles. Enfin, les fruits à coques ne contiennent « que » l’isoleucine, le phénylalanine et le tryptophane.

« En général dans nos pays, on n’est pas en carence, on est plutôt au-dessus de nos besoins ».

Il faut tout d’abord bien comprendre que les protéines ne se stockent pas, il faut en manger tous les jours. Cependant, si une personne ingère trop de protéines, cela peut engendrer une production d’urée et d’acide urique, qui surcharge le rein et qui est donc incapable de tout éliminer. Les déchets s’accumulent dans l’organisme, ce qui a pour effet de le fatiguer et de favoriser la prise de masse graisseuse.

Les besoins en protéines sont donc déterminés en fonction du poids : ils sont estimés à 0,8 à 0,9 g par kilo de poids idéal et par jour, avec des variations selon l’activité musculaire. Ils varient également en fonction de l’âge, du sexe, du poids, de la taille et de l’activité physique pratiquée. D’une manière générale, il est conseillé aux femmes d’en consommer environ 50 g par jour et les hommes peuvent aller jusqu’à 60 g.

Mais alors, vaut-il mieux privilégier les protéines animales, végétales, ou les deux ?

Les protéines animales ont un potentiel acidifiant dangereux pour l’organisme. Pour les carnivores, leur intestin, court, permet de dégrader et d’absorber la viande rapidement et contient l’urase, un enzyme précieux. Pour l’être humain, en raison de la longueur de nos intestins, la viande séjourne trop longtemps dans notre tube digestif… ce qui est propice à la formation de putrescences toxiques. Il convient donc de réduire sa portion de protéines animales, car pour tamponner cette acidité, l’organisme va puiser dans ses réserves minérales. Les os, cheveux, ongles et dents vont alors en payer le prix.

Si vous souhaitez manger moins de viande, vous pouvez opter pour du poisson (privilégier les poissons de débuts de chaîne, comme le maquereau ou le hareng, riche en oméga 3). Les œufs sont également une bonne alternative. Bien que le jaune d’œuf à la réputation d’être riche en cholestérol (environ 186 mg), cela permet à l’organisme d’en produire moins : « plus vous mangez de cholestérol, moins votre corps en produits lui-même ».

En ce qui concerne les protéines végétales, il est conseillé d’associer une céréale à une légumineuse pour rétablir l’équilibre entre tous les acides aminés essentiels (et ne pas dépasser la combinaison 2/3 de féculents pour 1/3 de légumineuse).

Quelques exemples de protéines végétales

Préférez les céréales complètes comme le riz, l’avoine, l’épeautre ou le blé. Le quinoa ou le sarrasin sont également conseillés. Associez-les aux lentilles, pois chiches, fèves, au soja sous toutes ses formes, aux petits-pois, aux haricots. Pensez également aux noix, aux amandes, aux graines de tournesol, de chanvre ou de sésame, ainsi qu’à l’avocat et aux oléagineux en général.

Par exemple, pour 100 g, la teneur en protéines des lentilles est de 10 g, les haricots rouges en contiennent 22,5 g et les haricots blancs 19,1 g. En ce qui concerne les proportions pour les légumineuses, on compte environ 60 à 75 g par personne pour un plat principal, et 30 g pour un accompagnement.

Et l’impact environnemental dans tout ça ?

En terme d’émission de gaz à effet de serre, d’après les données reprises par la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), pour un kilo de bœuf produit, on peut produire 2 kg de porc, 3 kg de poulet, 4,4 kg de thon, 10 kg de riz, 12 kg de yaourt, 13 kg de haricots, 13 kg de tofu, et 30 kg de lentilles… Pour produire un kilo de viande de bœuf, il faut 250 m² de surface, 10 kg de céréales et 13 000 litres d’eau. En comparaison, pour produire 1 kilo de céréales ou de légumineuses, il ne faut que 20 m² et 1 300 litres d’eau.

Selon l’organe de surveillance des aliments (Foodwatch) dans son «Rapport sur l’effet de serre dans l’agriculture conventionnelle et biologique en Allemagne» et publié par l’Institut de recherche pour une économie écologique (IOeW) et Foodwatch Allemagne, un repas sans viande et sans produit laitier (en agriculture conventionnelle), produit un effet de serre équivalent à 629 km parcourus, tandis qu’un repas avec viande et produit laitier produit l’équivalent de 4 758 km.




A Rennes 2, une Epicerie Gratuite pour les étudiants

Depuis le 14 janvier, L’Epicerie Gratuite a ouvert ses portes sur le campus de l’Université Rennes 2. Tous les lundis, et depuis quelques jours également les mardis et vendredis, les bénévoles de cette association, tous étudiants, organisent la collecte d’invendus dans deux supermarchés du secteur, et redistribuent gratuitement les denrées aux étudiants. Un projet unique et atypique, qui permet aux étudiants en précarité de mieux manger, tout en luttant contre le gaspillage alimentaire.

1,4 tonnes. C’est le volume de denrées alimentaire qui a échappé aux poubelles, depuis un mois et demi, grâce à un groupe d’étudiants de Rennes 2. Ils ont créé « L’épicerie gratuite », une épicerie située sur le campus de Rennes 2. Tous les lundis, et désormais les mardis et vendredis, depuis le 14 janvier, elle accueille 200 étudiants, qui font la queue pour pouvoir se servir gratuitement en nourriture, qui est récupérée auprès de la grande distribution. Un projet qui a germé dès 2018.« Tout est parti d’un constat de l’association Coeurs Résistants, qui menait des opérations de glanage : il y avait de plus en plus d’étudiants à y venir. D’où la nécessité de proposer une solution pour eux, au sein même du campus », expliquent Nolwen et Elora, respectivement membre du bureau de l’association et bénévole de l’Epicerie Gratuite, qui compte aujourd’hui une trentaine de bénévoles.

Yaourts, fromages, viande, mais aussi plats préparés végétariens, produits secs…attendent donc chaque semaine les étudiants. Des produits qui sont collectés dans deux supermarchés de Rennes, avec l’entreprise Breizh Phenix, spécialisée dans la récupération d’invendus. Ce sont ainsi « 250 kg de nourriture qui distribués à chaque fois », expliquent les deux étudiantes. Des bénévoles disponibles le week-end peuvent également passer récupérer des invendus sur les marchés.

En plus des collectes en supermarchés ou sur les marchés, l’équipe de l’Epicerie Gratuite a noué un nouveau partenariat avec la Ville de Rennes, afin de récupérer les parts non servies dans les cantines de deux écoles. « Si la démarche fonctionne, on pourra élargir ensuite à d’autres établissements scolaires », précisent Nolwen et Elora, qui soulignent également que l’Epicerie Gratuite pourrait faire des émules dans d’autres facs françaises. « Nous avons eu des contacts avec des étudiants de Saint-Brieuc, Toulouse, Tours, ou encore Grenoble ». Preuve que la précarité chez les étudiants, et la lutte contre le gaspillage alimentaire, sont des problématiques plus que jamais d’actualité…

L’Epicerie Gratuite a lancé une cagnotte de soutien, on peut faire un don à l’association ici : https://www.donnerenligne.fr/l-epicerie-gratuite/faire-un-don




Début de la récolte de sève de bouleau à l’éco-domaine du Bois du Barde : quand santé et développement économique font bon ménage

La récolte de sève de bouleau a débuté à l’éco domaine du Bois du Barde à Mellionnec dans le Centre Bretagne (22). Depuis quatre ans, sur la ferme de coat an bars Gilles et Anne-Laure Nicolas récoltent la sève de bouleau. Détoxifiant, antioxydant, anti-inflammatoire léger, les vertus de la sève de bouleau sont connues depuis longtemps. Les premiers écrits sur le sujet remontraient au XII ème siècle. La récolte qui a débuté ce 15 février durera près de deux mois.

Un travail quotidien

La récolte de sève de bouleau demande trois à quatre heures de travail quotidiennes pour récolter une centaine de litres. Le procédé est le même que pour l’érable ou le charme : un petit trou est percé dans le tronc de l’arbre au moment ou la sève remonte. Un tuyau y est placé et la sève s’écoule goutte à goutte dans un contenant accroché en-dessous. La sève est ensuite légèrement filtrée et conditionnée. Tout se fait sur le domaine. Une personne est embauchée à chaque récolte pour gérer le conditionnement des produits. Chaque année, seulement 150 arbres sur les 300 du domaine sont saignés afin de ne pas trop les solliciter et les laisser se développer.

Un environnement préservé où s’épanouit le plus vieux bouleau de France

La ferme de coat an bars développe d’autres activités agricoles, dont celles de pommes à cidre, l’élevage de poney highland et de moutons landes de Bretagne. C’est suite à des difficultés financières que Gilles et Anne-Laure Nicolas se sont lancés dans la récolte de Sève de bouleau. _« Nous avons rencontré des difficultés économiques dû à des calamités agricoles de plus en plus fréquentes. Nous devions trouver une solution, sans quoi nous devrions vendre la ferme. Nous avons en premier lieu cherché autour de nous, dans notre environnement très préservé. L’abandon des zones humides et des petits parkoù dans les années 1970, dû à la mécanisation intensive sur des terrains plus accessibles, a permis à certaines zones de se développer en bois et sous bois. Le bouleau prend sa place en premier dès qu’un terrain est à l’abandon. C’est ainsi que depuis 40/50 ans il se développe au Bois du Barde. Nous connaissions les vertus de la sève de bouleau et avons décidé de nous lancer dans cette nouvelle activité. »_

Des vertus reconnues depuis le XIIIème siècle

Si les plantes médicinales et la naturopathie ont le vent en poupe depuis quelques années en France, consommer de la sève de bouleau n’est pas un simple effet de mode. En effet, les premiers écrits sur les bénéfices de cette boisson naturelle dateraient du XIIème siècle. Vous avez abusé de raclette, tartiflette et/ou de week-end au chaud dans le canapé sans mettre le nez dehors durant l’hiver ? Détoxifiant, antioxydant et anti-inflammatoire léger, la sève de bouleau vous aidera à nettoyer votre corps et à vous préparer au changement de saison. Elle aiderait également pour les problèmes de peau comme l’acné ou l’eczéma.

Une cure de 3 semaines suffit

La sève de bouleau se boit fraîche, à jeun chaque matin. Une cure de trois semaines est recommandée. Les produits de la ferme de coat an bars sont vendus en contenant de 1,5L et 5L. Vous en trouverez dans la plupart des Biocoop de Basse Bretagne, sur le site web du domaine www.sevedebouleaubiodebretagne.bzh, ainsi qu’en vente directe à la ferme tous les vendredis et samedis de 14h à 18h. Vous pourrez également vous en procurer dans le Finistère au salon Baleadenn du Relecq-Kerhuon (9 et 10 mars) et à la Foire bio de Landerneau (16 et 17 mars).