Des lycéens finistériens au service de l’eau

Des lycéens finistériens au service de l’eau
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Les lycées acteurs de leur environnement

Dans les années 90, les scientifiques mettent en évidence les relations entre les phénomènes d’algues vertes et les apports en éléments nutritifs : nitrate, phosphore et silicate. Face au manque d’information sur les rivières finistériennes, l’Institut Universitaire Européen de la mer (IUEM) s’organise pour mettre en place un réseau participatif afin de comprendre et de sensibiliser aux évolutions d’apports en éléments nutritifs des eaux de surface des rivières. Et plus particulièrement, celles dont l’exutoire est situé sur une plage pouvant être sensible aux échouages d’algues vertes.

« Nous avons eu le soutien du Conseil général du Finistère. Paul Treguer, directeur de l’IUEM à l’époque, a signé une convention bipartie avec le Finistère. Une chargée de mission a été engagée afin de cibler les rivières à étudier et repérer les lycées à proximité pour les inciter à participer. Plusieurs rencontres entre l’IUEM, le CG29 et les directeurs d’établissements de formation agricole ont été organisées afin d’avoir dans chaque établissement un enseignant référant. » explique Marie Czamanski.

Ainsi, le second objectif du réseau est pédagogique, puisque travailler avec les lycées de formation agricole permet de toucher et de sensibiliser un public qui sera en partie en contact avec les métiers de l’agriculture. Le réseau organise ainsi des animations en milieu scolaire et des rencontres inter-établissements dans le but de sensibiliser et de renforcer le lien. « Des journées de rencontres entre les classes participantes sont organisées, c’est l’occasion pour les élèves et les professeurs de voir qu’il y a plusieurs classes sur le même projet et de préparer des projets plus approfondis sur les thématiques de la qualité de l’eau sur leur territoire. » ajoute-t-elle. 

« À sa création le réseau ne se considérait pas comme un programme de sciences participatives mais plutôt comme un observatoire. En effet, c’est d’abord un réseau très local qui a envie de garder cette caractéristique et de développer le projet par le biais d’associations afin de créer et de renforcer les rencontres avec les établissements. » finit-elle. 

15 ans de récolte et d’analyse de données

Les données récoltées et analysées depuis 15 ans sur 13 rivières du Finistère  (Dourduff, Dossen, Penzé, Guilec, Quillimadec, Flèche, Elorn, Douffine, Aulne, Kerharo, Lapic, Ris et  Saint-Laurent) sont une source d’informations importantes. « Elles sont utilisées par les gestionnaires souhaitant compléter leurs propres données, par les scientifiques en particulier pour les données sur l’Aulne et l’Élorn, les deux affluants de la Rade de Brest qui font l’objet de beaucoup d’études scientifiques et pour des synthèses nationales. » nous explique Marie.

L’ensemble des relevés est analysé sur les mêmes appareils de l’IUEM depuis le début, assurant une qualité optimale. C’est pourquoi, « la qualité des analyses est bien supérieure à ce que nous pourrions obtenir avec d’autres types de programmes de sciences participatives. » conclut-elle.

Plus d’info

http://www-iuem.univ-brest.fr/ecoflux

 

 

                                                    

 

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Marie-Emmanuelle Grignon

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