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Irrintzina, le cri de guerre pour le climat

« Irrintzina, le cri de la génération climat » est un documentaire sorti fin 2017. Réalisé par Pascal Hennequin et Sandra Blondel, du média citoyen Fokus 21, il met à l’honneur le mouvement Alternatiba, sa genèse, et ses actions, notamment lors de la Cop21 à Paris. Il sera projeté le samedi 16 février à 20h au Café-restaurant-épicerie Ti Guénolé de Locquénolé (29), suivi d’une discussion. Une soirée organisée par le Buzuk et Eco-Bretons !

« Irrintzina », en basque, est un cri dont les bergers se servent en montagne pour signaler leur présence. C’est également le titre du documentaire qu’ont réalisé Pascal Hennequin et Sandra Blondel sur l’histoire du mouvement Alternatiba. Parti du Pays Basque, à l’initiative de l’association Bizi, le mouvement a réussi à essaimer sur tout le territoire français. Le but du mouvement : montrer que des alternatives existent dans tous les domaines de la vie quotidienne afin de lutter contre le réchauffement climatique, mais aussi mener des actions de désobéissance civile.

C’est ce double objectif et tout le démarrage du mouvement, ainsi que les différentes actions menées par tous les militants, notamment dans le cadre de la Cop21, qui sont montrés dans le film. On suit ainsi le tour Alternatiba à vélo qui va les emmené de Pau à Paris, en passant par Marseille (où la mairie leur refuse l’autorisation de s’arrêter, mais cela ne va pas les arrêter, ndlr), pour rejoindre ainsi la Cop21. Tout au long du périple, des « villages alternatibas » sont organisés pour présenter des alternatives et échanger autour de celles-ci. Arrivés à Paris, les militants se mobilisent durant deux semaines pour créer un « village mondial des alternatives » et un Sommet Citoyen pour le climat. On les suit aussi un peu plus tard, lorsqu’il bloquent de façon non-violente le Sommet Pétrole-Offshore qui a lieu à Pau en 2016 durant trois jours. En fil rouge, on découvre aussi les actions du mouvement contre les banques qui placent de l’argent dans les paradis fiscaux, avec les fameuses opérations de réquisition de chaises.

On découvre grâce à ce documentaire, tournée de façon collective et qui a vu le jour grâce à un financement participatif, toute une génération engagée, non-violente, mais voulant se battre pour montrer qu’un autre monde est possible et qu’il est encore temps de lutter de toutes nos forces contre le réchauffement climatique, pour nous et surtout nos enfants.




Des Clics de Conscience.Un film documentaire sur la portée des pétitions et le droit à l’initiative populaire

Lorsque Jonathan Attias et Alexandre Lumbroso décident de s’intéresser au sujet des semences paysannes en France, rien ne laisse présager qu’ils iront jusqu’à s’inscrire dans la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages promulguée le 9 août 2016. Tout commence par un questionnement de Jonathan Attias, confortablement installé derrière son ordinateur, sur la question des semences traditionnelles et de leur utilisation dans l’agriculture à caractère économique.

Le sujet des semences paysannes est aujourd’hui bien connu de tous. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, certaines puissances économiques se sont attribuées un droit de propriété intellectuelle sur des semences. En France ce droit existe depuis 1970, et il prend fin 25 ou 30 ans après. Lorsque ce droit prend fin, la semence tombe dans le domaine public et devrait par conséquent être libre de droit.1

Mais il existe LE CATALOGUE OFFICIEL, cette bible qui recense les semences autorisées à être utilisées par les agriculteurs. Ce joli recueil impose des conditions particulièrement contraignantes à l’inscription des semences. 80% des semences présentes dans le catalogue sont des semences hybride F1, c’est à dire qu’elles sont non reproductibles et les autres sont des variétés « sous optention  ou des variétés protégées pars des droits de propriétés intellectuelles »2. Qui gère le catalogue ? En France c’est le rôle du GEVES (Groupe d’étude des variétés et des semences) qui regroupe le ministère français de l’agriculture, l’INRA, (l’institut national de la recherche agronomique) et le GNIS (Groupe National Interprofessionnel des semences et plants). Ce catalogue permet à l’origine de répertorier de manière efficace les semences et d’éviter ainsi la confusion mais a conduit à la diminution de la diversité des espèces et au joug du catalogue sur le travail des agriculteurs.

Revenons au commencement, Jonathan est journaliste et cofondateur d’une société de production spécialisée dans les problématiques citoyennes et environnementale : Communidée. Alexandre, son cousin, le rejoint dans son projet, formé à AgroParisTech le sujet a toutes les raisons d’attirer son intention.

Les deux jeunes hommes découvrent un système qu’ils estiment en contradiction avec une société saine. Trouver un moyen pour redonner la liberté des semences, en finir avec un système qui menace la biodiversité, le bien être des agriculteurs et des consommateurs, voilà ce dont il s’agit. Il leur faut trouver un moyen d’exprimer ce sentiment partagé par une floppée de citoyens, qu’ils rencontrent notamment à travers leur websérie « Jardiniers Levez-vous ! ». Quelques clics lancent une odyssée sur « le droit à l’initiative populaire ». Quels sont les moyens pour se faire entendre ? Quelle mobilisation ? Dans le droit français et dans le droit européen ? Tandis qu’Olivier Besancenot , Noël Mamère, aperçus lors de manifestations, leurs conseillent de ne pas lâcher la mobilisation physique, les deux jeunes gens décident d’utiliser leurs PC en lançant une pétition. #YesWeGraine « Pour que les maraichers aient le droit d’utiliser des semences reproductibles et de produire les leurs» prend des formes généreuses avec environ 70 000 signatures en 2015. Mais une fois les kilos de signatures imprimés Jonathan se met à douter, et maintenant que faire ? S’ensuit des rencontres avec des acteurs juridiques et politiques. Leur persévérance les mènera jusqu’aux portes de Joël Labbé, sénateur, à l’époque EELV (Europe Ecologie Les Verts)… La suite est à voir lors de la séance au cinéma de Locminé le 12 Octobre en présence des réalisateurs et du sénateur Joël Labbé.

1 article de Shabnam Anvar, septembre 2013 http://www.kaizen-magazine.com/3-manieres-de-soutenir-legalement-les-semences-libres/
2 extrait du film documentaire Des clics de conscience

Où le voir en Bretagne ?

Etel, le 6 octobre au cinéma La rivière (20h30)
Locminé, le 12 octobre au cinéma Le Club (20h30)
Saint-Pol-de-Léon, le 5 novembre  au cinéma Majestic (17h15)
Et à Dinan, Vers le large avec de nombreuses dates  : 5 (17h30),6 (20h00),8 (20h15) ,9 (17h30),10 (14h30) octobre




Avec Bille de bouez, découvrez le bois dans tous ses états

Installée à Noyal-Muzillac, dans le Morbihan, Bille de bouez organise des animations à l’environnement pour les jeunes. Elle propose également des jeux et jouets en bois. Enfin, l’association a créé un atelier associatif pour ceux qui veulent découvrir le travail du bois.

L’association Bille de bouez a été créée en janvier 2013 par deux charpentiers et un menuisier autour du jeu et du travail du bois. « J’étais éducateur à l’environnement et je me suis reformer au métier de menuisier », explique Fabien Rio, salarié de l’association avant d’ajouter : « J’ai décidé de mixer les deux métiers car j’avais toujours la volonté de transmettre. J’ai donc inventé un nouveau métier, menuisier-animateur ».

Installée à Noyal-Muzillac (56), l’association organise ses activités autour de quatre pôles. Tout d’abord, Bille de bouez loue des jouets en bois et un manège à pédales. « Nous louons à des organisateurs de fête, de manifestation ou de festival d’arts de rue », précise Fabien Rio. Les membres de l’association fabriquent également des jouets en bois qui sont ensuite vendus en boutique ou pendant les marchés de Noël.

Un atelier associatif

Bille de bouez organise aussi des animations d’éducation à l’environnement à destination des jeunes : « On créé des jouets buissonnier lors de sorties dans les bois ». Les écoles et les centres de loisirs participent régulièrement à ces animations.

Enfin, l’association a mis en place un atelier, pour les adhérents. « Cet atelier associatif se met en place petit à petit. Il est ouvert aux aux adultes qui veulent s’initier à la menuiserie. Nous avons, par exemple, un tour à bois et une scie à chantourner », se réjouit Fabien Rio. Certaines personnes veulent réaliser un projet bien précis, d’autres viennent pour apprendre à se servir des machines.

L’association Bille compte, en plus des trois créateurs, une vingtaine d’adhérents. « Ce sont des personnes qui sont venus à l’atelier. À l’avenir, nous aimerions avoir plus d’écoles à participer aux animations jouets buissonniers », détaille Fabien, qui invite tous les curieux à lui rendre visite à l’atelier.

Pour aller plus loin

www.billedebouez.blogspot.fr




En route pour la transition écologique avec la permaculture !

Qu’est ce que la permaculture ? Comment l’appliquer dans la vie quotidienne (et pas seulement au jardin!) ? Comment peut-elle être un levier pour un avenir plus durable ? Toutes ces questions sont abordées dans le livre « La permaculture – En route pour la transition écologique ! » paru aux éditions Terre Vivante.

« Permaculture ». Depuis une dizaine d’années, on entend beaucoup de la permaculture en France. Présentée très souvent comme une simple technique d’agriculture ou de jardinage, la permaculture est en réalité bien plus que ça. Et c’est ce que veut montrer Grégory Derville, enseignant à l’université de Lille, spécialiste des politiques environnementales, et animateur de conférences et de stages d’initiation à la permaculture, dans son ouvrage « La permaculture, en route pour la transition écologique », paru aux éditions Terre Vivante. Il explique ainsi que c’est « un état d’esprit qui consiste à intégrer de façon systématique et concrète le souci de la permanence dans nos choix individuels et collectifs ». « La permaculture, selon une définition synthétique, est une philosophie de vie, une science et une méthode, dont le but est de concevoir, d’aménager et de faire fonctionner des écosystèmes humains dotés des mêmes caractéristiques que les écosytèmes naturels (la résilience, la diversité, l’autonomie, la durabilité), qui produisent une une grande abondance de récoltes variées (nourriture, énergie, biodiversité, beauté), en utilisant des techniques efficaces et adaptées », nous détaille l’auteur.

Il explique ainsi que la permaculture peut être alors mise en œuvre dans n’importe quel domaine, au niveau individuel et social : jardinage bien sûr, mais aussi habitat, alimentation, santé, éducation, gouvernance…et qu’elle peut être également une réponse à la crise écologique. Tout en illustrant avec des exemples concrets ces applications, l’auteur détaille également les concepts clé (éthique, principes et techniques) de la permaculture, sans oublier le « design permaculturel », qui consiste en l’élaboration d’une stratégie qui permet de mettre en œuvre, in situ et avec des objectifs précis, les éthiques et les principes de la permaculture.

Un ouvrage très éclairant, très pédagogique et bien illustré pour comprendre tout ce qui se cache derrière le mot « permaculture » et pour comprendre ses différentes applications, qu’on peut tout à fait mettre en pratique dans bien d’autres domaines que le jardinage !




Vieilles Charrues. Gwernig, une scène à part.

Suite et fin des Vieilles Charrues. Il est encore temps aujourd’hui de se rendre sur la scène Gwernig, quatrième scène du festival. Là, on peut découvrir différents groupes de musique traditionnelle d’ici et d’ailleurs. Le festival laisse les clés du chapiteau à l’association de Rostrenen La Fiselerie, qui est chargée depuis 10 ans de la programmation qui va l’animer durant le week-end.

De la musique bretonne, de la techno orientale, du rock saharien ou encore du Rebetiko grec. Voilà ce qu’on peut entendre le temps d’un week-end lorsque l’on s’approche de la Scène Gwernig, au Festival des Vieilles Charrues. Sous le grand chapiteau violet, situé non loin des entrées, la programmation musicale est atypique au sein du grand événement carhaisien. Elle est confiée depuis maintenant 10 ans à l’association La Fiselerie, basée à Rostrenen, qui dispose pour cela d’un budget de la part des Vieilles Charrues. La Fiselerie, qui organise tous les ans le festival Fisel (ndlr : nom d’une danse bretonne) à Rostrenen, est une structure qui travaille autour de l’animation de la vie culturelle en Centre-Bretagne, et qui a pour objectif la promotion des cultures populaires et traditionnelles centre-bretonnes et leur diffusion sur le territoire. Un attachement au territoire centre-breton qui est d’ailleurs « le point commun avec les Vieilles Charrues, on milite pour le « vivre ici et travailler ici », expliquent Tangui Le Cras et Julien Marzin, de la Fiselerie, et responsables de la programmation de la scène Gwernig.

Sous le chapiteau, qui constitue un véritable lieu alternatif sur le festival, règne ainsi un état d’esprit « d’ouverture sur la musique traditionnelle et d’ailleurs », précisent les deux programmateurs. « Ici, on n’est pas sur une logique de remplissage comme il peut y avoir les autres scènes. Ce qu’on veut, c’est surprendre le public ». Et celui-ci cette année a pu se faire surprendre par des groupes bretons, martiniquais, angolais/portugais, grecs…Trois à quatre groupes par jour sont ainsi programmés, ainsi qu’un fest-noz le samedi soir à chaque édition. Au fil des années, la place de cette scène pas comme les autres a également évolué. « On a changé de nom, de place et de taille, c’’est maintenant la première scène qu’on rencontre à l’entrée du festival ». Un espace qui fait du bien aux festivaliers, qui permet à la fois de s’échapper de la foule, de découvrir une autre proposition musicale, et aussi de manger et boire autrement grâce aux nombreux stands présents (plats du monde, bio, bières bretonnes, vins bio…). Un « cocon » dans l’immense site carhaisien, qui est désormais bien installé et qui va perdurer. « Notre avenir ? On n’a pas forcément envie d’aller plus loin. Même si on veut bien un peu de budget supplémentaire », plaisantent les deux programmateurs. « Par contre ce serait bien que d’autres festivals s’engagent dans la même démarche ». Avis aux amateurs !




Que mettre dans son assiette et dans son verre aux Vieilles Charrues ?

Quatre jours de festival, ça creuse et ça donne soif, surtout quand le soleil est de la partie. Mais il est possible de manger autre chose que de la saucisse et de boire autre chose que de la bière industrielle sur le site de Kerampuilh ! Le festival, malgré sa taille de mastodonte, essaie de diversifier son offre alimentaire et intègre du bio et du durable.

 

Si la programmation musicale est le plat de résistance, impossible de faire l’impasse sur la nourriture. Pour tenir durant quatre jours, il faut manger ! Traditionnellement, on opte pour les frites, les chipos, les merguez et autres kebabs qui « tiennent au corps ». Ca nourrit, mais c’est gras ! Et puis pas très original ni forcément bon…

Depuis quelques années, les Vieilles Charrues ont diversifié les stands alimentation présents sur le site. Cela va de pair avec un accueil du public qui s’améliore au fil des années. Sur les 1040 m2 de stands, on trouve ainsi depuis quelques temps de la cuisine du monde (plats asiatiques, paella, couscous…), mais aussi un stand végétarien, une saladerie, des fruits frais…De quoi changer du traditionnel sandwich. Le tout dans une démarche qui se veut un peu plus soucieuse de l’environnement et de l’économie locale, puisque la régie alimentaire du festival privilégie « dans la mesure du possible » les produits bio, locaux, et issue d’une agriculture durable (utilisation des pesticides et des polluants limitée). Cette année, nouveauté : des chefs étoilés et des meilleurs ouvriers de France bretons ont été invités à concocter des plats (wraps frais, burgers (dont des burgers végétariens), tapas…) pour le public. De quoi rajouter encore un peu de choix dans l’offre déjà bien garnie ! Idem pour les boissons. Au fil des ans, le bar breton a su trouvé sa place, avec au menu un large panel de bières issues de brasseries situées aux quatre coins de la Bretagne, dont des bio là encore. Idem pour les vins : on trouve aujourd’hui un bar à vins bio. Reste un point sur lequel travailler : le gaspillage alimentaire !