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Notre sélection de livres et de films pour cet été !

Les livres

 

Paru depuis mai aux éditions du Moment, le livre de Sophie Caillat, journaliste à Rue 89, intitulé Comment j’ai sauvé la planète », se lit agréablement. Drôle et bien écrit, il raconte les diverses expériences de Sophie, qui a testé toute une série d’ « écogestes » du quotidien, comme le lombricompost en appartement, faire du vélo en ville, créer ses cosmétiques maison…Un ouvrage qui regorge d’idées à essayer cet été !

Comment j’ai sauvé la planète, de Sophie Caillat, éditions du Moment, 17 euros.

 

Autre livre, qui présente cette fois-ci des initiatives dans le domaine de la consommation collaborative, La vie Share, d’Anne-Sophie Novel. Un ouvrage intéressant, sous forme de « guide » ou de « mode d’emploi » clair et bien écrit. Cependant, il est avant tout destiné aux néophytes, les habitués du covoiturage, du crowfunding ou du troc n’y apprendront en effet pas grand chose de nouveau. Les adresses de site internet mentionnées dans le livre sont cependant intéressantes et certaines méritent vraiment un détour.

La vie Share, mode d’emploi, de Anne-Sophie Novel, éditions Alternatives, 12 euros.

 

Revolution Village, un manifeste est quant à lui un ouvrage disponible en version numérique sur internet. Un essai qui entreprend de faire retrouver à chacun « son village ». « Regardez autour de vous. Écoutez. Partout, des hommes et des femmes refusent cette fatalité. Et ce ne sont ni des héros, ni des saints, ni des célébrités. On ne les voit jamais à la télévision, ni dans les journaux. Ils ne sont pas non plus spécialement brillants, intelligents ou courageux. Ils sont comme vous et moi. Vous en connaissez certainement. Ces hommes et ces femmes, ce sont des villageois. Laissez-moi vous en présenter quelques-uns… Parce qu’ils refusent d’être les spectateurs d’un monde qui ne leur appartiendrait plus. Ils veulent en redevenir les acteurs. Alors ils agissent », explique l’auteur. Tout un programme…

Revolution Village à télécharger ici

 

Deux autres essais ont également retenu notre attention. Tout d’abord, Vers une civilisation de convivialité, de Marc Humbert. D’après l’auteur, une civilisation de la convivialité est un art de vivre ensemble, une interaction générale entre les forces multiples, et non une volonté de maîtriser les autres. Exit donc, la course à l’excellence technique et au profit économique.

Vers une civilisation de convivialité, de Marc Humbert, éditions Goater, 10 euros.

 

 

Dans un autre style, à ne pas manquer également, « Hold-up à Bruxelles, les lobbies au cœur de l’Europe ». C’est le dernier ouvrage de José Bové, député européen, rédigé depuis les coulisses du Parlement. Conflits d’intérêts, puissance des lobbies, stratégie politique opaque…un témoignage saisissant.

Hold up à Bruxelles, de José Bové, éditions la Découverte, 17 euros.

 

Et pourquoi ne pas profiter des congés d’été pour initier à la langue gallèse ? Le tout premier imagier en gallo est paru aux éditions bretonnes « Le Temps ». Destiné aux petits comme aux grands, il présente pas moins de 650 mots de la vie courante, classés par thème, et illustrés. Un outil pédagogique intéressant pour la transmission  et l’apprentissage de la langue gallèse. qui fait partie des « langues d’oil », et est parlé dans toute une partie de la Bretagne, à l’Est d’une ligne allant de Saint-Brieuc à Vannes. A noter également, la présence de jeux et devinettes tout au long du livre !

L’imagier du gallo, d’Anne-Marie Pelhate, illustré par Nolwenn Thos, 64 pages, Le Temps Editeur.

 

 

Les films

 

A 24 ans, Anaïs Kerhoas souhaite s’installer seule en tant que cultivatrice de plantes aromatiques et médicinales. Elle a fait parler d’elle après le « buzz » du documentaire de 46 minutes « Anaïs s’en-va-t’en guerre » de Marion Gervais, dans lequel est décrit un parcours de combattante, mais aussi le portrait d’une jeune bretonne à la volonté de fer. Animée par une forte volonté d’agir, elle va d’abord vivre en caravane, sur des terres où il n’y a ni maison, ni eau, ni électricité. Un documentaire qui été vu été 420 000 fois en deux mois sur internet, et qui est encore disponible ici et ici.

 

A ne pas rater non plus, la sélection de cours-métrages du festival « Amateurs nés » qui a eu lieu à Elven (56) au mois d’avril, et dont nous avions déjà parlé. Particularité des films sélectionnés : avoir été réalisé par des amateurs, n’utiliser aucun élément soumis à copyright, et mettre en avant « l’aventure humaine » qui se cache derrière la réalisation. A visionner ici !

 




Vieilles Charrues, Rock en Seine, Eurockéennes : Quand les festivals agissent pour l’accessibilité des personnes en situation d’handicap

Jean-Marc Pautras (Président du festival des Eurockéennes), François Missonnier (Directeur et Fondateur du festival Rock en Seine) et Jérôme Tréhorel (Directeur général des Vieilles Charrues) ont collaborés autour d’une charte mise en place pour favoriser l’accès des festivals aux personnes en situation d’handicap © Marion Moureau

 

 

 

A lire aussi :

Vieilles Charrues et développement durable : Où en est la démarche ?
Les Vieilles Charrues n’oublient pas les otages
 

En savoir plus :

Ls Vieilles Charrues, un festival eco-citoyen

 




Nicolas Hulot : « Ne pas céder à la tentation du renoncement »


Nicolas Hulot au Festival Escales Terre de Lorient par BD_info

 

 

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En route pour des escales « Terres » !

Quel est l’esprit de l’évenement « Escales Terres ! » ?

 

« Escales Terres ! » fait suite au salon « Terre ! » qui était organisé au Parc des Expositions de Lanester en mars. Lorient Agglomération a voulu changer de formule, et passer d’un salon qui était quelque peu « commercial » à une manifestations plus proche du public et de la population lorientaise, qui se déroulerait au centre-ville. D’où l’idée cette année de « festival », à taille humaine et proche du public, interactif, sans échanges commerciaux. Nous voulons aussi que le public ne voit pas le développement durable comme une « contrainte », mais comme quelque chose de convivial.

 

 

Quel en sera le programme ?

 

L’évenement démarrera par une soirée inaugurale le 19 juin, autour des thématiques de l’eau et des biodiversités (humaines, culturelles, sociales…) avec un pique-nique géant, et une soirée musicale « musique au jardin ». Des comédiens, dont Michaël Lonsdale, liront des textes littéraires, accompagnés d’un pianiste. Il y aura également un slammeur, et un graffeur qui créeront des oeuvrent autour de l’eau et de la biodiversité. Nicolas Hulot sera également présent pour échanger avec le public.

La journée du vendredi sera consacrée aux scolaires, et le soir, Benoit Reeves, fils d’Hubert, présentera un documentaire intitulé « Astronomie et écologie, des étoiles et des hommes », suivi d’un débat.

Samedi et dimanche, le public pourra retrouver le « village du développement durable », installé dans six grandes yourtes. Tout au long du week-end, divers ateliers et de nombreuses animations seront proposées, notamment autour de la notion du « vivre ensemble » ou de l’économie sociale et solidaire, l’eau, les déchets etc….L’idée est de montrer que le développement durable peut être un véritable « art de vivre ».

 
Il y aura aussi des conférences, des temps d’échange ?

 

Oui, il y aura un espace spécialement dédié à cela, situé dans un parc, que nous avons nommé « l’arbre à palabres ». Le public pourra venir écouter, y repartir, sans culpabiliser, ce sera ouvert, on pourra rejoindre la discussion en cours de route. Au programme des échanges du week-end : des discussions sur les plantes aromatiques, une conférence décalée et humoristique sur l’eau, la présentation du plan Esse, un retour sur le parc écolien citoyen de Béganne, un « café-compost », un point sur l’énergie…

A noter également que quelques conférences se dérouleront à l’itnérieur, comme par exemple celle consacrée au scénario « Afterres 2050 » qui aura lieu le samedi, une présentation d’éco-lieux et d’éco-villages français, ou encore un forum sur la transition énergétique au sein de Lorient Agglomération.

 

Un travail a également été mené avec les associations du territoire, quelle est leur place sur le festival ?

 

Nous avaons travaillé avec l’association Nature et Culture, qui assure la maitrise d’ouvrage sur l’évenement. Beaucoup d’associations travaillant dans le domaine du développement durable seront présentes, comme le Collectif de Kerfléeau, l’association Eoliennes en Pays de Vilaine, les Colibris du Pays de Lorient, Les Petits Débrouillards…Toutes ces structures animeront des ateliers, des temps d’échanges, des activités…l’idée est de ne pas proposer seulement des stands de présentation, mais qu’il y ait de l’action, de l’interaction avec le public.

 

 




A Rennes, du Land’Art militant

OGM, sauvegarde des semences anciennes, standardisation et industrialisation de l’agriculture…tels sont des thèmes qui sont abordés au travers du jardin « Grain’Storming », visible jusqu’à cet automne à l’écocentre de la Taupinais, à Rennes. Une œuvre à la fois ludique, artistique et politique, où les plants de cucurbitacées & solanacées côtoient des déchets récupérés, des coupures de journaux consacrées aux OGM et à l’agriculture, ou encore des panneaux de présentation sur l’association française Kokopelli, qui œuvre à la sauvegarde des semences anciennes, laquelle a fourni toutes les graines pour ce jardin. Une installation qui a de quoi faire réfléchir et interpeller le visiteur. « L’idée est venue grâce à une pétition qui a circulé sur le réseau social Facebook, pour défendre l’association Kokopelli face au lobby des gros semenciers », explique Luc. Titulaire d’une maîtrise de biologie et écologie, l’artiste est particulièrement sensible à la protection du vivant, à la question de la recherche agronomique, et des OGM. « Le jardin est ici réalisé en forme de labyrinthe, dans lequel nous avons plantés deux types de plantes, que l’on retrouve sur tous les continents, à savoir les tomates et les courges », poursuit-il. L’installation est prévue pour durer six mois, et, à l’automne, les légumes seront récoltés afin de concocter avec le public une grande soupe populaire.

 

 

 

 

Le jardin « grain’storming » à l’écocentre de la Taupinais

 

 

 

 

Du « poétique » au « politique »

 

Cela fait une dizaine d’années maintenant que Luc Leguerinel poursuit un travail artistique autour de la nature. Photographies, écopaysages, mais aussi land art. « Cela m’est naturel, car j’ai toujours eu l’habitude, dès l’enfance passée à la campagne de me promener, de prendre ce que j’appelle « des bains de nature » », confie-t-il. Jusqu’à il y a deux ans, l’artiste ne travaillait que sur des œuvres « naturelles », c’est-à-dire avec des matériaux issus de la nature, sans artefacts ni outils. Désormais, il utilise également des produits manufacturés (punaises, clous…). « Ce sont des œuvres très souvent militantes. Avant, on était plus dans du « poétique », désormais, c’est davantage du « politique », détaille t-il . Luc Leguerinel prend également toutes ses créations en photo, afin de les immortaliser, et de les compiler dans un ouvrage « Art & Paysage ». Les relations que l’homme entretient avec la nature, ainsi qu’avec son territoire, sont également sources d’inspiration. « Je veux également, de par ma démarche, sensibiliser le public à la marchandisation du vivant. Et aussi à la survie des peuples indigènes, à la diversité des styles de vie », développe l’artiste. Il essaie de faire passer tous ces messages lors de temps de médiation avec le public scolaire, les centres sociaux, les maisons de retraite, et ce, à l’écocentre, autour du jardin Grain’storming, ou ailleurs !

 

 

Luc Leguérinel animera deux stages autour du land Art et de la photo, ouverts à tous, aux Gravières d’Apigné, à Rennes, samedi 14 juin et mardi 17 juin de 14h à 17h30.

Tarifs : Adultes : 29 euros,

Famille (à partir de 3 personnes) : 49 euros

Jeunes ( jusqu’à 12 ans) : 19 euros

goûter bio offert durant le stage

D’autres stages d’initiation & de perfectionnement auront lieu à l’automne…

Contact : 0616542370 www.luc-leguerinel.com