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Josselin en transition, la marmite déborde !

 

 

Plus d’infos

Le site de la radio Plum’Fm

Le site du collectif « Josselin en transition »

 

 

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La vieillesse, la mort, la mémoire… et le conte !

Matao Rollo est un conteur professionnel morbihannais. Sa spécialité : la langue gallèse, une des « langues d’oil », qui est parlée dans toute une partie de la Bretagne, à l’Est d’une ligne allant de Saint-Brieuc à Vannes. Initié dès son enfance par sa grand-mère, il commence dès 16 ans à collecter auprès des anciens dans sa commune d’origine, Saint-Martin-Sur-Oust. Une sensibilité au patrimoine oral qui l’amènera, après un passage par la Fac de breton, à intégrer l’équipe de la radio associative morbihannaise Plum’Fm, en tant qu’animateur chargé des langues régionales. Il découvre alors il y a une dizaine d’années le conte. De fil en aiguille, celui-ci ne le quittera plus et deviendra son activité professionnelle. Lors d’une formation il y a 2 ans avec une conteuse professionnelle et une anthropologue sur des ateliers contes dans des structures de personnes âgées, atteintes notamment de la maladie d’Alzheimer, c’est le déclic : « J’ai compris que c’était cela que je voulais faire », raconte Matao.

 

Le conte, outil de thérapie non-médicamenteuse

 

Direction alors Elven, non loin de Vannes, commune dans laquelle le conteur a choisi de monter un projet original, là encore autour du conte, cette fois en français. Baptisé « Dans ta tour », il comprend plusieurs volets. « Depuis mi-mars, j’interviens pour des « contées » en français auprès de résidents d’une unité pour malades Alzheimer à l’Ehpad (Etablissement d’Hébergement pour personnes âgées dépendantes) d’Elven », explique Matao. « Le conte peut être considéré comme une thérapie non-médicamenteuse. Il utilise beaucoup de métaphores, joue sur les symboles, parle à l’inconscient. Dans le cadre des « contées », on considère que le malade atteint d’Alzheimer garde une mémoire résiduelle, la mémoire des émotions, et des personnes : un être humain restera un humain, pour le malade, qui peut alors « vivre » l’histoire, s’approprier certains symoboles », argumente Matao. « De manière générale, le conte peut alors apaiser le malade, lui procurer du calme, détendre l’ambiance, et, de par sa structure, le rassurer. Certains peuvent même retrouver la parole ». C’est donc un outil supplémentaire dans le cadre d’une thérapie non-médicamenteuse.

 

Du collectage avec les jeunes et moins jeunes

 

En parallèle à cela, Matao anime également des ateliers auprès des résidents non touchés par la maladie, durant lesquels il utilise des films de la Cinémathèque de Bretagne et collecte leurs paroles sur leur vie au quotidien en maison de retraite, leur ressenti. « Des ateliers « philo » devraient également voir le jour avec une école, pour recueillir la parole des enfants sur les thèmes du vieillissement, de la vie, de la mort », enchaîne-t-il. Ainsi que des rencontres avec des familles de malades d’Alzheimer. Tout ce travail devrait enfin nourrir un spectacle en français qui sera créé avec sa compagnie, « la Cariqelle », et dont l’écriture aura lieu à partir de janvier 2015.  Baptisé « Dans ta tour », il racontera l’histoire d’amour d’un homme et d’une femme qui se retrouvent après des années. « Ce sera une réflexion sur la mémoire, le vieillissement, la vie, la mort », déclare Matao. Des images d’archives de la cinémathèque de Bretagne seront utilisées pour le spectacle, mis en scène par Vincent Burlot, et qui sera accueilli par le Centre Socio-Culturel d’Elven au printemps 2015, dans le cadre du Printemps du Théâtre.

Pour mettre sur pied son spectacle Matao a fait appel au financement participatif. Les internautes pourront alors apporter leur pierre au projet qui sera disponible sur la plateforme « kisskissbankbank » d’ici la fin de semaine !

 

Plus d’infos

http://matao.eklablog.com/




Écoute, donc… ces voix de femmes des Monts d’Arrée !

L’exposition « Ecoute, donc ! Parcours de femmes » est le résultat d’un collectage mené sur le territoire des Monts d’Arrée par les adhérents de l’association des Amis de l’écomusée et l’équipe salariée. Une dizaine de bénévoles a ainsi pris part au projet dès sa naissance, en allant sur le terrain collecter des témoignages et en participant à des réunions d’échanges sur les informations obtenues. La structure Histoire de Son (http://www.histoiredeson.com/) a également contribué à la scénographie sonore de l’exposition. Chaque réunion a pu apporter sa part de débats et d’échanges sur l’échantillon de femmes rencontrées et l’analyse que l’on pouvait tirer de leurs témoignages. La matière de cette exposition est humaine et sonore… Par ce qu’elles disent, mais aussi par leurs accents et leurs voix, ces femmes deviennent elles-mêmes du patrimoine local !

Trente-trois femmes d’âges, d’origines géographiques et de professions divers ont ainsi accepté de se confier sur leur lien au travail, à la religion ou tout simplement aux Monts d’Arrée auprès des adhérents qui ont su établir avec elles des relations de confiance. Grâce à elles, plus de quarante heures d’enregistrement sonore forment le corpus documentaire sur lequel s’appuie le propos de l’exposition.  L’étude des entretiens, menée au fur et à mesure au sein de l’équipe de l’écomusée, a permis de mettre en valeur des informations importantes sur les continuités et ruptures entre les différentes générations de femmes vivant aujourd’hui sur le territoire des Monts d’Arrée.

Au-delà des témoignages, de nombreux objets et photographies, issus des collections personnelles des femmes rencontrées ainsi que de la collection propre de l’écomusée des Monts d’Arrée sont exposés. Le musée de l’école rurale en Bretagne de Trégarvan a également participé activement à cette aventure. Le parcours de l’exposition est le reflet de ce collectage. Divisée en trois parties, l’exposition présente des aspects choisis de la vie des femmes à différentes époques.

 

Des années 1940 à nos jours

La première partie de l’exposition présente la vie dans les années 1940 et 1950, vue par une génération de femmes nées avant la fin de la Seconde guerre mondiale. Des entretiens menés avec ces dernières, trois thématiques se sont imposées comme étant particulièrement révélatrices de la condition des femmes à cette époque : la religion catholique, souvent obligatoire pour les filles ; le travail, notamment à la ferme, peu reconnu, peu valorisé et surtout rempli par obligation, parfois toute une vie ; le temps des loisirs et des sorties, limitées par rapport à celles des garçons qui étaient moins surveillés.

« Et à quel âge tu as commencé à avoir le droit de sortir ? […]  «Oh tard! Ma mère voulait rien savoir. Sauf quand y avait le droitd’aller faire du théâtre avec le curé.» Annick, née en 1932

«J’ai été à l’école jusqu’à 16 ans, jusqu’au BEPC. Et puis comme on m’avait toujours dit que je resterais à la maison… On m’a toujours dit quand ton frère ira faire son service militaire, il faudra bien qu’il y ait quelqu’un qui reste. Et moi je n’ai pas… Pourtant j’ai des amies qui sont institutrices, j’aurais pu. Avec le BE en ce temps- là, on pouvait devenir institutrice. Oui un an de plus, ça m’aurait plu… » Marie-André, née en 1939

«Moi, par exemple, mon frère ne trayait les vaches qu’en cas de nécessité. Donc j’avais ça en plus, j’avais les vaches à traire, amener les bêtes aux champs… C’était souvent les femmes, les chercher, les surveiller.. Et mon frère, c’était le vrai travailleur pour le blé, les semences, la charrue, la charrette. Parce que tu penses que toi, ce n’était pas du vrai travail ? Ça n’a jamais été considéré comme du vrai travail. » Francine, née en 1923

 

Les années 1960 – 1970

Entre exode rural, transition linguistique, effets des premiers mouvements féministes, modernisation agricole rapide et installations des nouveaux arrivants de la génération post-68, la période des années 1960 à 1970 est un moment de transition brutal pour les femmes

des Monts d’Arrée.  Cette période fait l’objet d’une partie importante de l’exposition, dans laquelle se mêlent les témoignages des plus anciennes, qui insistent davantage sur les bouleversements qu’elles voient arriver, et ceux des plus jeunes, qui nous racontent un monde rural encore traditionnel.  Le rapport au breton, plus rapidement abandonné par les femmes que par les hommes, aux déplacements et notamment au permis de conduire, ou encore la modernisation des campagnes et des maisons, sont les points marquants de cette période qui affecte différemment les hommes et les femmes.

 «Bon, il y en a qui ne voulaient pas voir leur épouse conduire...» Marie, née en 1939

Araok ar «machine à laver» ? C’hwi peus bet «ur machine à laver»… E peseurt bloavezh ? «Ben, 65 . He deus troet, kae…Al lienninoù a veze d’ar poent-se, rankemp kannañ toud, beñ… Ugent vloaz, ma graet ganti. Petra oa dijà … Ur merk vat..une « Vedette » ! Simone, née en 1930

« Est-ce que tu peux me décrire la maison de ton enfance ? Une maison grande, sans confort, et avec, pas toute la famille mais il y avait un grand-oncle, ma grand- mère, mes parents, ma sœur. Il y avait plusieurs générations. Donc sans eau courante. Electricité quand même. Sans sanitaire. Donc pas d’eau chaude non plus. Sinon celle qu’on fait chauffer. Si, seul système de chauffage qu’on avait, c’était la cheminée, le feu de bois. Mais ça me choquait pas puisque les autres personnes, enfin les autres enfants de mon âge c’était à peu près pareil aussi. On était tous dans le même cas, et après j’ai découvert un petit peu plus de confort en allant au collège, en pension.» Sylvie, née en 1968

 

Des années 1980 à nos jours

Cette partie de l’exposition, plus délicate puisqu’elle étudie la situation des femmes dans les Monts d’Arrée aujourd’hui, tente de mettre en évidence le rapport des plus jeunes générations à leur territoire.  Les jeunes femmes rencontrées ont fait le choix de s’installer ou de rester dans un territoire qui n’offre plus les mêmes possibilités d’emplois qu’auparavant, ni les mêmes services, en termes d’accès aux soins ou de transports. Moins dépendantes et contraintes que leurs aînées dans les domaines du travail ou des déplacements, elles sont attachées au travail de la terre et à leur autonomie, notamment alimentaire. Avec davantage de recul sur les rapports entre les hommes et les femmes, elles portent leur projet de vie en l’inscrivant dans le territoire qu’elles ont choisi, tout en n’excluant pas d’en repartir un jour. Leur rapport au monde citadin, à qui elles reprochent souvent de méconnaître la  vie dans les Monts d’Arrée, est particulièrement représentatif de leur choix, presque politique, de vivre à la campagne.

 «Si par exemple le professeur avait le malheur d’employer le mot autarcie, c’était pour moi quoi. Comme quoi ici on vivait en faisant du troc, que mon courrier était apporté par des corbeaux… » Gwendoline

«Quand on demande où tu habites, tu dis Botmeur dans les Monts d’Arrée, «oh la la! comment tu fais pour habiter là-bas?» Solenn

«Sur 90% de la Bretagne, c’est-à-dire la Bretagne des terres et la Bretagne des paysans, on est dans du patriarcat, c’est clair. C’est pas une femme qui dirigera la ferme, jamais. ?
?a se saurait. Mais non, non, pour moi ça c’est du pipeau. Mais ça fait partie du folklore, ça fait partie du folklore. Que des gens aient des caractères marqués, oui ça c’est sûr, et que les femmes ouvrent leur bec, oui ça c’est sûr. Mais, après non, je pense que c’est… Moi j’y crois pas trop à cette histoire de matriarcat. »
Anne

«Dans le milieu agricole traditionnel, la femme reste quand même… C’est elle qui fait la traite, enfin, elle fait des trucs, voilà quoi, des trucs pas forcément à responsabilité. La tradition est restée dans le milieu agricole. .. » Noëlle

http://ecomusee-monts-arree.fr/

 

 




Partenaires mondiaux pour le Boudu !

Les artistes présents à la 15ième édition du Festival du Bout du Monde viennent de loin, de très loin pour certains :  Nigeria, Danemark, Québec, Liban, l’Île de la Réunion, Jamaïque pour ne citer qu’eux. Pour faire venir autant de nationalités sur une seule édition, le festival mise sur de nombreux partenariats à travers le monde. Mais au-delà de la musique, le « Boudu », membre du Collectif des festivals engagés pour le développement durable et solidaire de Bretagne, travaille en collaboration avec une trentaine d’autres festivals bretons afin de mutualiser les compétences et le matériel. Marie Clavier, responsable auprès du festival, nous explique la démarche et l’importance de ces partenariats. 

Plus d’info

http://www.festivalduboutdumonde.com/partenaires

http://www.lecollectifdesfestivals.org/collectif/

 




Diversités culturelles et développement durable : En route pour le Festival du Bout du Monde !

 
 
Un festival éclectique où se côtoient différences culturelles et musicales

Le Festival du Bout du Monde entame sa quinzième édition. Si des artistes déjà célèbres seront au rendez-vous ce week-end, tels qu’Ayo, Pink Martini, ou encore Ibrahim Maalouf, le festival consacre 2/3 de sa programmation à des artistes moins connus du grand public. Ce recul volontaire de la scène musicale fait naitre une programmation qui sort des sentiers battus, composée d’un mélange des genres et des couleurs : un élément pilier de ce festival. Il a d’ailleurs tenu à réaffirmer ses valeurs multiculturelles suite aux scores du Front National lors des dernières élections européennes :
« Quel avenir pourrait bien se construire autour de valeurs comme la peur ou le rejet de l’autre ? Laisser une place à chacun et respecter l’autre n’est-il pas préférable ? C’est collectivement que cette prise de conscience doit avoir lieu. Nous ne baisserons pas notre garde et cette édition aura une saveur toute particulière. Elle célèbrera la volonté de porter toujours plus haut le message fort des musiques du monde et le brassage des identités en Presqu’île de Crozon » estiment les organisateurs.
 

Un engagement pour la protection sociale et environnementale

Sur les 1 600 personnes bénévoles qui seront sur place ce week-end, 90% sont Finistériennes issues de 70 associations locales partenaires. « Nous avons la particularité d’avoir une équipe bénévole assez âgée et cela contribue à l’ambiance familiale et intergénérationnelle du festival » nous explique Marie Clavier, responsable de la communication et des partenariats. Ainsi, la moitié du public se rend au festival pour y apprécier l’ambiance, la taille humaine et ce mélange des générations. Elle ajoute: « Même si on a été pris d’assaut sur la vente des places en recevant des appels quotidiens, nous tenons à garder une accessibilité qui puisse permettre à chacun de circuler facilement dans un esprit convivial ».

En matière d’engagement dans une démarche de développement durable, « le but est de rendre la prairie plus propre que lorsque nos partenaires agriculteurs nous l’ont laissée pour ces 3 jours ! » s’exprime Marie Clavier.
Les actions mises en place concernent  le nombre de toilettes sèches qui augmente chaque année, mais aussi la « Brigade du tri sélectif » qui vous offrira une crêpe pour 2 sacs poubelle correctement triés, ou encore la revalorisation de 600 gobelets par an, la mobilisation des transports en commun bretons, le compostage des déchets verts…

A suivre sur Eco-Bretons: un reportage consacré au partenariat entre le Festival du Bout du Monde et le « Sakifo », un festival situé sur l’Île de la Réunion. Puis, focus sur les actions mises en place pour favoriser le développement local et associatif de la Presqu’Île de Crozon. Bon festival à tous !

 

Plus d’infos :

http://www.festivalduboutdumonde.com/
 



La mobilisation des intermittents aux Vieilles Charrues 2014

« Reconnus pour avoir une qualité d’accueil, technique et humain grâce à des personnes professionnelles »

Sur les Vieilles Charrues, 300 intermittents sont directement employés par l’association et 200 autres le sont par les prestataires travaillant sur le festival. « Nous sommes connus et reconnus pour avoir une qualité d’accueil, technique et humain grâce à des personnes professionnelles qui travaillent avec nous depuis des années », insiste Jérôme Tréhorel, directeur général du festival.

Aux Vieilles Charrues, les organisateurs, qui soutiennent les revendications des intermittents, leur ont donné la parole. Le festival leur offre une caisse de résonance pour exprimer leur mécontentement. Ainsi, les spectateurs ont pu voir des spots et croiser les intermittents portant le tee-shirt noir floqué d’une croix blanche, symbole du non-agrément à l’accord, pour interpeller le grand public.

Au-delà de cela, « nous voulions recentrer le débat qui était systématiquement porté sur la peur de l’annulation et des mouvements de grèves, on se trompe de sujet », explique Jérôme Tréhorel. « On a fait un communiqué de presse dans lequel on s’est positionné clairement, et nous avons donné une tribune aux collectifs pour expliquer pourquoi cet accord est mauvais. » finit-il.

Le régime intermittent, c’est quoi ?

Créé en 1936, le régime intermittent permettait de répondre aux particularités des nouveaux métiers du cinéma. En effet, dans un contexte de plein emploi, le régime général n’était pas adapté. Depuis 1969, le régime intermittent regroupe les métiers du cinéma, de la musique, de l’audiovisuel et du spectacle vivant. Il permet de protéger les plus précaires en prenant en compte de leurs spécificités : temps de travail discontinu, multiples employeurs et taux de salaires variables. Une organisation discontinue du travail qui est au cœur de ces métiers, sans cela, il n’y a pas de spectacles!

Aujourd’hui, une personne peut prétendre au régime intermittent qui ouvre aux droits d’indemnisation de 243 jours, si elle répond aux critères suivants 

  • il faut avoir attesté de 507 heures de travail en 319 jours (soit 10 mois et demi) pour les artistes (Annexe 10 de l’Assurance chômage)
  • il faut avoir attesté de 507 heures de travail en 304 jours (soit 10 mois) pour les ouvriers et techniciens (Annexe 8 de l’Assurance chômage)

« 507 heures, mais ça correspond à 3 mois de travail ! »

« Il faut travailler au moins 507 heures sur 10 ou 10,5 mois, les gens font le calcul et ils se disent : 507 heures, ça correspond à 3 mois de travail, » commente Max, technicien sur la scène Grall.

« Mais il faut regarder le fait qu’en semaine, il y a moins de spectacles, et en hiver, il y a beaucoup moins de travail ». À cela s’ajoute la pression de trouver suffisamment de contrats d’une année sur l’autre pour totaliser le temps de travail nécessaire, « nous sommes obligés d’avoir de multiples compétences si l’on veut atteindre les 507 heures » ajoute-t-il. De plus, le temps de travail effectif est loin d’être celui déclaré. « Sur les 10 heures que l’on peut faire, le temps d’organisation n’est pas déclaré. Ainsi, les temps de préparation du matériel et de son rangement peuvent amener à travailler jusqu’à 30 heures mais seules 10 seront comptées. ».

« L’accord a été fait sans les principaux représentants des intermittents et nous nous révoltons contre ça. »

Les intermittents ne sont pas contre une réforme du régime mais l’accord du 22 mars puis du 15 juin, exclut toutes les propositions faites par le comité de suivi, composé de professionnels et de parlementaires. Ce dernier avait été créé à la suite des mouvements de 2003. « On demande à participer à la réflexion », nous explique Lionel, représentant de la coordination nationale des intermittents et précaires, « cet accord, nous ne pouvons même pas l’appeler un accord, nous n’avons pas été écouté. » insiste-t-il.

Enfin, « la réforme de l’assurance-chômage, ne touche pas que les intermittents, elle a un impact pour tout le monde : les CDD, les intérimaires… Nous nous battons pour tous les précaires », conclu-t-il. 

 

Plus d’info

http://www.cip-idf.org

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