Dix jours d’actions pour les alternatives aux pesticides

Depuis douze ans, la semaine pour les alternatives aux pesticides se déroule du 20 au 30 mars. Pendant dix jours, de nombreuses animations sont organisées.

Depuis hier, et jusqu’au 30 mars, l’association Générations Futures et l’Acap, un collectif de 170 organisations, organisent la semaine pour les alternatives aux pesticides. L’objectif de cette semaine est de sensibiliser sur les impacts environnementaux et médicaux des pesticides, de promouvoir les alternatives et fédérer un réseau d’acteurs pour un futur sans pesticides. « La semaine pour les alternatives aux pesticides est un temps fort de mobilisation national et international, qui se tient chaque année à la période de reprise des épandages de pesticides », détaille le site de Générations futures.

Pendant dix jours, de nombreux événements sont organisés partout en France et dans une quinzaine de pays. Au programme, visites de fermes bio, d’apiculteurs, ateliers de jardinage au naturel, marchés paysans, conférences, ciné-débats, spectacles, repas bio, formation à la permaculture ou au zéro pesticide dans les communes… En 2016, plus de 1000 événements, dans 17 pays participants, ont rassemblé 400 acteurs de terrains.

60 000 tonnes de pesticides répandus chaque année

En Bretagne, plusieurs organisations participent à ces actions de sensibilisation des citoyens sur le territoire. « Le syndicat du bassin du Scorff a mis en place tout un programme intitulé La Vallée du Scorff se met au vert, avec de nombreux ateliers jardinage au naturel et rencontres avec des jardiniers, des projections de films, une conférence sur le zéro phyto dans les collectivités avec le sénateur Joël Labbé, des sorties biodiversité et ballades », détaille le site de la semaine pour les alternatives aux pesticides. Le bassin versant de la Ria d’Etel se focalise lui sur la question des sols. L’association Eau et rivière de Bretagne organise plusieurs projections en avant-première du film Zéro phyto 100% bio. Il est possible de retrouver tous les événements sur le site de la semaine pour les alternatives aux pesticides.

Cette semaine de mobilisation est importante car si la situation en France s’améliore – 21 nouvelles fermes bio chaque jour en 2016 – nous sommes loin des objectifs du Grenelle de l’environnement. Il visait les 20 % de surface agricole utile en bio d’ici 2020. Nous n’en sommes qu’à 5,8 %. La France reste le deuxième pays d’Europe le plus utilisateur de pesticides. Plus de 60 000 tonnes de pesticides répandus chaque année sur notre territoire. Comme le rappelle Générations futures : « Il est plus que jamais important de montrer qu’il faut développer les alternatives aux pesticides ! »

Pour aller plus loin

www.generations-futures.fr

www.semaine-sans-pesticides.fr




L’Atelier V*, des recettes végétariennes et bios

Lancé en 2016, les produits de l’Atelier V* sont bio et végétariens. L’entreprise, installée à Vannes, ne travaille qu’avec des magasins bio et se fournit au maximum chez des producteurs français.

Depuis l’été dernier, vous avez peut-être remarqué une nouvelle gamme de produits dans les rayons des magasins bio : des houmous revisités, aux pois cassés, lentilles corail, pois chiches ou encore aux haricots rouges. Ces produits, ils sont fabriqués par l’Atelier V*.

Installée à Vannes (56), cette entreprise a été créée en 2015 par Xavier Le Louër. « Après avoir travaillé plusieurs années pour une entreprise de restauration collective, j’ai décidé de me lancer dans une activité qui s’inscrit au cœur du développement durable. Je veux faire le lien entre l’alimentation et les différents enjeux sociaux et sociétaux », explique-t-il.

Les produits proposés par l’Atelier V* sont végétariens et bios. « Nous faisons attention au bilan carbone de nos recettes et nous n’y ajoutons pas d’additifs. Et toutes nos légumineuses viennent de France », détaille Xavier Le Louër.

Distribué uniquement en magasins bio

Depuis octobre dernier, la PME vannetaise commercialise une nouvelle gamme de produits : « Nous proposons des tartes végétariennes, artisanales et de saison ». La gamme devrait encore s’étoffer à l’automne prochain avec des produits traiteurs.

L’Atelier V* emploie actuellement onze personnes qui travaille dans un atelier de 2000 m². L’entreprise travaille depuis sa création avec le réseau Biocoop. « C’est notre premier client. On travaille aussi avec d’autres distributeurs mais uniquement dans le réseau bio car on ne veut pas aller vers la grande distribution », précise le gérant.

En effet, conscient que notre modèle de production et de distribution est à bout de souffle, Xavier Le Louër fait le pari d’une alimentation différente, plus respectueuse des hommes et de la nature : « Ces valeurs sont le moteur de notre activité ».

Pour aller plus loin

www.latelierv.fr

La page Facebook de l’Atelier V*




À Pléneuf-Val-André, des halles bio, locales et participatives

Il y a près de quatre ans, Claudine, Calou et leur fils Julien ont ouvert Le local, une boutique de producteurs locaux, sur le port de Dahouët, à Pléneuf-Val-André. Devant le succès de l’entreprise, ils ont décidé d’agrandir et de créer les Halles de Dahouët.

Depuis 2013, sur le port de Dahouët, à Pléneuf-Val-André (22), il y a une petite boutique appelée Le local. Créée par des maraîchers bio du coin, on y trouve, à l’ouverture, les produits de cinq producteurs locaux. « Le magasin est devenu un chouette commerce de proximité, convivial et toujours familial », se réjouissent les trois maraîchers Claudine, Calou et leur fils Julien sur leur site.

Trois ans plus tard, 25 producteurs sont présents sur le port de Dahouët. Et les locaux sont devenus trop petits. Les producteurs décident donc de déménager. Ils profitent de la disponibilité à proximité d’un hangar, qui abritait anciennement un atelier d’accastillage puis une brocante, et décident de créer les Halles de Dahouët. « Ce lieu regroupera à la fois des producteurs, de l’épicerie vrac, un coin traiteur et un salon de thé, le tout Bio, dans une atmosphère détendue », précise le site. De nouveaux producteurs rejoindront ceux déjà présents au Local.

Une campagne de financement participatif

Des artisans-créateurs locaux proposeront aux visiteurs des poteries, bijoux, cuirs, cosmétiques naturels… Un coin enfant sera également aménagé avec des jeux en bois, des livres… « Nous espérons que les Halles soient un lieu d’interactions, de rencontres et de partages. Une partie sera réservée aux ateliers, conférences et autres événements culturels et participatifs », expliquent les créateurs du lieu.

Une campagne de financement a été lancée pour payer les travaux d’aménagement d’un laboratoire pour les produits traiteurs. Les porteurs du projet espèrent atteindre les 15 000 €, ce qui permettrait de payer la globalité des travaux. Un premier palier de 5000 € a déjà été atteint. À onze jours de la fin de la campagne, qui se termine le 17 mars, 6100 € ont été collectés.

Alors, si vous voulez soutenir un projet éthique et local, n’hésitez plus !

Pour aller plus loin

La page du financement participatif




Steak Machine. « On impose un rythme effréné et absurde aux ouvriers des abattoirs »

Chaque Français consomme en moyenne 86 kg de viande chaque année. « Notre politique est de faire en sorte que le client ne fasse plus de lien entre la vache et le steak ». Les mots de Jean-Paul Bigard en disent long sur l’opacité des abattoirs. Le patron du groupe, premier transformateur de l’industrie agroalimentaire spécialisée dans la viande en France, a tenu ses propos en 2015 lors d’une conversation téléphonique avec Raphaël Girardot, coréalisateur du documentaire « Saigneurs ».  
Si le grand public a longtemps détourné le regard sur ce qui se passait au sein de ces abattoirs, il ouvre davantage les yeux aujourd’hui suite à la publication de nombreuses vidéos chocs par l’association L214. Le journaliste indépendant Geoffrey Le Guilcher a lui voulu se rendre là où tout commence. Il s’est infiltré durant quarante jours en tant qu’intérimaire dans un abattoir industriel de Bretagne. Il relate son expérience dans « Steak Machine », un livre qui interroge les conditions de travail imposées aux ouvriers, point de départ de la souffrance animale. Car son constat est implacable. Il assure que « tant que la cadence sera absurde pour les hommes, il n’y aura pas de viandes propres ». 
Il ne donne pas le nom de l’abattoir, ni sa localisation. Il l’appelle juste Mercure. 3.000 personnes y travaillent et deux millions d’animaux y sont abattus par an.  Une interview  de notre partenaire, Radio Nord Bretagne.

En audio.
Entretien avec Geoffrey Le Guilcher.

 




La recette : houmous aux algues

 

Vers Mars, la saison des algues commence.

La prochaine grande marée ayant lieu Lundi 27 février, nous vous proposons donc une délicieuse recette de houmous aux algues, création de Régine Quéva.

Le houmous est un recette du Proche Orient composée essentiellement de pois chiches, de purée de sésame (tahina), d’ail, de jus de citron et d’huile d’olive. 

Naturellement riche en protéines végétales, cette recette dans laquelle on ajoutera des algues sera encore plus nourrissante. 

On y ajoute pour l’assaisonnement et selon les goûts :

De la crème fraîche, du cumin, et au moment de servir de la coriandre ou du paprika 

Ingrédients pour obtenir un pot de 100 g environ :

Une petite boite de pois chiches cuits, 1/2 jus de citron, une gousse d’ail, environ 50 g d’algues fraîches, une cuillère à soupe d’huile, une cuillère à soupe de tahina (purée de sésame)

Ce houmous se conserve au frais une semaine environ.

Il peut être servi sur du pain légèrement grillé, dans des tomates cerises, sur une endive ou tel quel en entrée…

son site.

Le Mamm Douar Kafe, lieu associatif en création à Auray

À Auray (56), l’association Ingalañ Bro An Alre veut créer un lieu associatif regroupant un café, une salle de concert, une épicerie associative ainsi que les bureaux de l’association. Une campagne de financement participatif est lancée pour les aider à s’installer.

C’est dans la zone commerciale de la porte Océane, à Auray (56), que l’association Ingalañ Bro An Alre a décidé d’ouvrir le Mamm Douar Kafe.

Ce local associatif ouvert à tous regroupera un café, une salle de concert et de spectacle et une épicerie associative. « Le café proposera des boissons […] en favorisant les productions locales et alternatives, en bio et équitable », nous apprend le site de l’association.

Jusqu’à 300 spectateurs pourront, deux fois par mois, assister à des représentations d’artistes locaux, nationaux et internationaux. Un lieu de résidence pour les artistes sera également aménagé. « La programmation se veut éclectique et ouverte à toutes les musiques et cultures », explique l’association.

5000 € recherchés

L’épicerie associative proposera, sous la forme d’un groupement d’achat, des aliments et des produits d’entretien bio et équitable, à prix coûtant. « Ouvert tous les midis de la semaine, ce sera un espace de détente et de convivialité pour tous les acteurs de la Zone Océane et au-delà », espère l’association.

Pour aider Ingalañ Bro An Alre à financer les travaux du Mamm Douar Kafe, une campagne de financement participatif a été lancé. Les 5000 € recherchés serviront à aménagement de la scène (500 €), la sonorisation et l’éclairage de la scène (3500 €) et au matériel indispensable à l’ouverture du local (1000 €).

L’association installera également ses bureaux dans le bâtiment : « Avec ce local, Ingalañ Bro An Alre a pour ambition d’étoffer l’offre culturelle du pays d’Auray ». Créée en 2010, elle a pour but « la promotion et le développement économiques du commerce équitable local et international en Bretagne ». Ingalañ Bro An Alre participe à l’organisation de nombreux événements : semaine du développement durable, journée des luttes paysannes, semaine de la solidarité internationale, festival Mamm Douar. « Nous organisons toute l’année des rencontres autour de films, des expositions et intervient régulièrement dans les écoles ».

Pour aller plus loin

Le site de l’association

La page Facebook de l’association

La page Facebook du Mamm Douar Kafe

La page du financement participatif