Mon Restau Responsable, pour une restauration collective plus éco-responsable

L’initiative Mon Restau Responsable a été lancée par la Fondation Nicolas Hulot et le Réseau Restau’Co en 2016. C’est un outil qui permet à toute collectivité qui le souhaite de gérer sa restauration de façon plus éco-responsable. Chloé Le Doledec, service civique au Réseau Cohérence en charge de l’initiative pour la région Bretagne, nous parle de ce que cette initiative apporte à ceux qui travaillent en cuisine tout comme à ceux qui consomment leur production.

Est-ce que l’initiative Mon Restau Responsable est une forme de label, comme par exemple le label bio, et est-ce qu’elle s’appuie de la même façon sur un cahier des charges strict ?
Non, ce n’est pas du tout le but de notre démarche. Il n’y a pas de cahier des charges ni d’organisme extérieur qui vient auditer pour décider si le label doit être accordé. Nous sommes une initiative d’amélioration. Nous fournissons un autocollant « Ici Mon Restau Responsable s’engage » mais ce n’est pas un label ni une certification. C’est la volonté de faire des efforts du restaurant qui est jugée, pas le résultat.
Il y a une garantie à la fin de la période de mise en place des engagements mais c’est une garantie participative sous forme d’un vote du public présent.

Comment se passe la mise en place du projet ?
Pour commencer, nous encourageons les responsables qui s’intéressent à l’initiative à remplir un questionnaire en ligne, qui fait environ 160 questions.
Cela prend approximativement une heure. Ce questionnaire permet d’évaluer de façon claire et rapide l’impact environnemental de l’activité d’une cuisine. Tout est considéré, depuis la nature et la provenance des ingrédients jusqu’aux produits d’entretien. À chaque question correspond une petite jauge. Quand elle est au rouge, cela signifie que l’impact environnemental est plutôt lourd. L’objectif serait de la faire passer au vert. Il n’y a pas de « mauvais élèves », l’idée est d’essayer d’améliorer la situation autant que possible suivant les contraintes auxquelles est soumis le restaurant. Une fois le questionnaire complété, je contacte la personne qui l’a rempli et, si elle souhaite continuer la démarche, une visite technique a lieu. Il est important de souligner encore une fois que cette visite n’est pas un audit. Elle est effectuée bénévolement par un autre acteur de l’initiative, souvent un chef de cuisine qui a lui-même appliqué l’initiative dans son propre restaurant. À l’issue de la visite, ensemble, ils discutent des améliorations possibles.

Comment ces améliorations sont-elles déterminées ?
Il y a quatre piliers autour desquels s’articulent les changements possibles. Le premier est le bien-être. Celui des convives, comme celui du personnel de cuisine. Cela implique les conditions de travail ainsi que l’impact des menus proposés sur la santé des consommateurs. Ensuite, il y a « l’assiette responsable », qui se concentre sur l’impact environnemental des aliments (méthodes de production, empreinte carbone du transport, etc.). Puis il y a les « éco-gestes », à savoir l’impact environnemental de la gestion de la cuisine : il s’agit de regarder si les produits d’entretien sont nocifs, s’il y a beaucoup de gaspillage alimentaire… Enfin, il y a « l’engagement social et territorial ». Cette partie concerne l’égalité d’accès au restaurant (avec par exemple des prix adaptés au quotient familial), l’égalité des opportunités de travail dans les cuisines (embauche de personnel handicapé, etc.), et le soutien de l’activité économique locale dans l’approvisionnement (contrats avec des producteurs locaux, etc.).

Est-ce que le prix du menu est affecté par les objectifs d’amélioration d’un restaurant ?
Beaucoup de leviers peuvent être actionnés pour contrôler les coûts, et le prix du repas n’est que l’un d’entre eux. Il est donc possible d’apporter des améliorations internes sans que les usagers paient plus cher pour autant.

Et après cette visite technique, que se passe-t-il ?
On organise une séance d’engagements publique.
Tout d’abord, les responsables du restaurant vont inviter un public, composé des diverses parties prenantes (usagers, fournisseurs, producteurs, associations locales…) à venir visiter la cuisine. Le personnel de cuisine leur en explique le fonctionnement. Ensuite, il y a une présentation durant laquelle l’impact environnemental actuel du restaurant est expliqué, ainsi que les mesures d’amélioration que le restaurant s’engage à prendre sur la base des quatre piliers. À la fin de la présentation, il y a une session de questions-réponses avec le public.
À l’issue de la prise d’engagements, le restaurant reçoit le logo « Ici Mon Restau Responsable s’engage », qui lui permet de communiquer sur sa démarche. Il a deux ans pour réaliser les objectifs qu’il s’est fixés, puis une autre réunion est organisée et c’est le public qui va garantir, avec un vote, que le restaurant a réellement progressé. Il s’agit d’une garantie participative, qui ne vaut que si le restaurant prend de nouveaux engagements.

Quel est votre rôle tout au long de la mise en place de l’initiative ?
Nous fournissons les outils comme le questionnaire de départ ou la visite technique, ainsi qu’un conseil sur les engagements si nécessaire. Ensuite, pendant la séance d’engagement, nous pouvons apporter notre aide dans l’organisation de la présentation. Certaines personnes peuvent ne pas savoir comment faire un powerpoint ou ne pas aimer parler en public par exemple, nous sommes là pour les aider s’ils le souhaitent. Mais cela demeure leur projet, sous leur contrôle.
Nous pouvons aussi proposer d’inviter des associations locales, comme par exemple des producteurs bio qui souhaiteraient travailler avec le restaurant, ou d’autres responsables de restaurants alentour qui sont tentés par l’initiative mais souhaitent observer d’abord une prise d’engagements. Nous facilitons la mise en place du projet et fournissons les outils mais ce sont les responsables qui décident de jusqu’où ils veulent aller, et ce sont les usagers qui décident si l’initiative a été suivie. L’idée est de mettre en place une dynamique vertueuse pour que les restaurants essayent constamment de s’améliorer, de façon autonome et suivant leur bon vouloir.

Pouvez-vous nous décrire une séance d’engagement publique ?
Dernièrement, j’ai assisté à une prise d’engagement pour une cantine scolaire. Le maire était là, ainsi que les professeurs, les parents et les élèves. Un petit goûter était organisé avec des gâteaux faits en cuisine, c’est très convivial. Les parents d’élèves étaient intéressés par la visite de la cuisine de l’école. Cela leur a permis d’échanger avec le personnel de cuisine. C’était également intéressant et valorisant pour le personnel de cuisine.
D’une manière générale, cette initiative crée du lien social.

Pour aller plus loin
www.restauration-collective-responsable.org

Suivez le mouvement, c’est la quinzaine du commerce équitable

Depuis le 13 mai, et jusqu’au 28, c’est la quinzaine du commerce équitable. Pendant deux semaines, de nombreux événements sont organisés dans toute la France.

Du 13 au 28 mai, c’est la 17e édition de la quinzaine du commerce équitable. Durant deux semaines, de nombreuses manifestations – brunchs, dégustations, conférences-débats, rencontres avec des producteurs, projections de films… – sont organisés sur tout le territoire. « Chacun de nous peut faire un geste à son niveau pour contribuer à ce que notre Terre reste longtemps un lieu où il fait bon vivre », explique le site du Mouvement équitable, organisateur de l’événement.

En Bretagne, une vingtaine d’actions est prévue pendant la quinzaine. On peut citer l’exposition Autres échanges, autre monde, à Saint-Brieuc ; ou encore un marché solidaire, aujourd’hui à Lorient. Une causerie et un café mobile seront également installés à Rennes, le 18 mai. À noter aussi, une rencontre-débat entre producteurs et consommateurs, à Brest, le 17 mai.

Les Équi’table du printemps

Pendant ces quinze jours, les citoyens et collectifs du territoire sont invités à créer leur propre événements sous l’appellation Équi’table du printemps. Apéro, pique-nique, brunch, goûter… L’idée est de se retrouver pour partager des idées et des bons produits. En Bretagne, un brunch équitable est prévu, le 18 mai, à Lannion. « Les Équi’tables du Printemps sont l’occasion de partager un moment convivial et festif autour de bons produits équitables avec vos proches », soutient le Mouvement équitable.

À l’origine de la quinzaine du commerce équitable, le Mouvement équitable fédère les acteurs du commerce équitable. On y retrouve des associations, des ONGs, des labels, des réseaux de distribution… « Les acteurs du commerce équitable se mobilisent pour une consommation durable et une justice économique et sociale », précise le compte Twitter du mouvement.

Pour aller plus loin

www.mouvement-equitable.org

La page facebook du mouvement




Ty vrac, pour un monde sans emballage

À Trégunc (29), une nouvelle boutique, Ty vrac, va bientôt ouvrir dans le centre-ville. Cette épicerie proposera des produits en vrac. Elle veut aussi être un lieu de rencontres.

Dans quelques semaines, une nouvelle boutique ouvrira ses portes dans le centre-ville de Trégunc (29). La particularité de cette épicerie ? Vendre des produits en vrac ! « À Ty vrac, vous trouverez des produits de qualité, locaux autant que possible, et avec 350 références vous aurez le choix », explique le site de la boutique.

Ty vrac se veut aussi « lieu d’échanges et de rencontres ». Il y sera possible de déguster thé, café, tisane et petite colation. « Ty vrac vous accueille aussi pour un rendez-vous, pour une réunion à deux, trois ou plus (et jusqu’à douze autour d’une grande table) », ajoute le site.

Financement participatif

De plus, des ateliers seront régulièrement organisés à l’épicerie pour apprendre à faire des produits d’entretien ou des cosmétiques. Enfin, une boîte à don sera mise à disposition des clients pour favoriser les échanges : « Vous commencez à bouquiner tranquillement, mais il est temps d’y aller… pas de problème le livre part avec celui qui le lit ».

Pour terminer l’aménagement de la boutique, une campagne de financement participatif a été lancée. Elle se termine le 20 mai. Si la campagne atteint les 3000 €, elle permettra d’acheter une vitrine réfrigérée. Passé 5000 €, le financement d’un distributeur de lessive est assuré. Enfin, avec la somme de 8000 €, c’est une cuisine équipée et aux normes qui est financée. « J’ai besoin de votre soutien et c’est grâce à vous que je peux mener à bien cette entreprise », appelle Pauline, à l’origine du projet.

Pour aller plus loin :

www.tyvrac.fr

La page facebook de Ty vrac

La page du financement participatif




Ils lancent un restaurant végétarien culturel !

Une gouvernance participative

Pour aller plus loin

https://www.facebook.com/BlazanDouar/

https://www.colibris-lafabrique.org/les-projets/blaz-douar

http://blazandouar.org/#0




Recette. Tarte aux orties et aux pommes

Éco-Bretons vous propose de partir en cueillette et de réaliser cette recette peu onéreuse et généreuse à base d’ortie.

Invasive, c’est un fait… Urticante, c’est certain… Et pourtant, l’ortie est la reine des « mauvaises herbes ». Présente dans nos jardins, cette plante nourrissante et revitalisante n’a rien à envier à la spiruline ou aux baies de Goji. C’est est un trésor de bienfaits à portée de main (gantée) et de bourse !

Ingrédients

200g de farine bio semi-complète

  • 100g de sucre de canne

  • 2 cuillerées de poudre d’amande

  • 1/2 cuillère à café de bicarbonate

  • 1 pincée de sel

  • 100g de beurre ou margarine

  • 1/2 verre de lait de vache ou végétal (riz)

  • 1 poche de têtes d’orties

  • 4 pommes bio

  • 3 cuillères à soupe de sucre de canne

  • quelques dés de beurre

  • Préparation

    Dans un récipient, verser la farine, le sucre, le sel, le beurre ramolli découpé en petits cubes et le bicarbonate. Commencer à travailler la pâte avec les mains. Verser doucement le lait jusqu’à obtention d’une bonne consistance sablée. Choisir un moule à tarte classique, étaler la pâte et la précuire à 200°C (Th6).

    Sortir le plat du four. Mixer les orties, puis garnir le fond de tarte. Couvrir de quartiers de pommes. Déposer quelques dés de beurre, saupoudrer de sucre, et selon les envies, de fruits secs et de graines. Enfourner environ 30 minutes à 200°C (Th6).

    Astuces

    Partir en cueillette idéalement de bon matin avec un panier, un sac en papier, des ciseaux, des gants ou une pince en bois (type pince à cornichons).

    Au jardin ou sur les chemins, veiller à choisir une zone non polluée, ni souillée par des déjections animales.

    Choisir de jeunes pousses d’orties, ne pas couper de longues tiges, ne prendre que les extrémités. A l’aide des gants ou de la pince, coucher les tiges en direction du panier. Couper et déposer les têtes composées de petites feuilles vertes directement dans le sac en papier afin d’éviter tout contact.

    En cas de piqûre pendant la récolte, frotter au plus vite la peau avec du plantain.

    Pas d’inquiétude, l’ortie ne pique plus après cuisson !




    Une association pour inciter les citoyens à jardiner… Au naturel !

    Depuis quelques semaines, la commune de Béganne (56), dans la vallée de la Vilaine, compte une nouvelle association : Citoyens, jardinons ! Au naturel. Son but ? Permettre à tout citoyen de découvrir et développer ses connaissances du jardin au naturel.

    Créée en février, à Béganne (56), l’association Citoyens, jardinons ! Au naturel veut développer la pratique du jardinage au naturel sur son territoire. « L’association a été créée par des personnes motivées de transmettre leur passion du jardinage », explique la page facebook de l’association. Elle s’est fixée pour objectif de permettre à tout citoyen de découvrir et développer ses connaissances du travail et de l’entretien du jardin potager, fruitier et fleuri au naturel.

    Concrètement, Citoyens, jardinons ! Au naturel organisera des conférences, des ateliers ou encore des visites de jardins. Elle proposera également à ces adhérents de se mettre en relation avec des producteurs locaux et de leurs proposer des achats groupés, de légumes, de terreau ou de plants, par exemple. « Nous proposerons des actions pédagogiques et culturelles ouvertes à tous, scolaire, associatif et tout public », ajoute l’association qui compte, pour l’instant, une dizaine de membres, dont une bonne part de jeunes : « C’est important de faire découvrir que le jardin, ce n’est pas qu’une histoire de papy mamy. Avec cette asso, les jeunes s’impliquent dans le jardinage, l’environnement, le partage, le bien-être… »

    Une conférence début avril

    Le premier événement organisé par l’association, Citoyens, jardinons ! Au naturel sera une conférence, organisée le vendredi 7 avril, à la salle polyvalente de Béganne. Animée par Jean-Pierre Broseta, jardinier amateur et délégué régional Bretagne de Jardiniers de France, elle a pour thème les animaux qui aident le jardinier et les plantes qui soignent les plantes. « Tout au long de sa conférence, Jean-Pierre Broseta nous dévoilera tous les trucs et astuces pour aider chacun au jardin, découvrir la fonction de la biodiversité, s’économiser au jardin grâce à des techniques faciles et utiliser des produits naturels pour traiter ou éliminer les herbes indésirables », détaille l’association.

    La conférence commence à 20h et doit durer deux heures. L’entrée est libre et une donation au chapeau sera organisée pendant l’événement.

    Pour aller plus loin

    La page facebook de l’association