Steak Machine. « On impose un rythme effréné et absurde aux ouvriers des abattoirs »

Steak Machine. « On impose un rythme effréné et absurde aux ouvriers des abattoirs »
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Chaque Français consomme en moyenne 86 kg de viande chaque année. « Notre politique est de faire en sorte que le client ne fasse plus de lien entre la vache et le steak ». Les mots de Jean-Paul Bigard en disent long sur l’opacité des abattoirs. Le patron du groupe, premier transformateur de l’industrie agroalimentaire spécialisée dans la viande en France, a tenu ses propos en 2015 lors d’une conversation téléphonique avec Raphaël Girardot, coréalisateur du documentaire « Saigneurs ».  
Si le grand public a longtemps détourné le regard sur ce qui se passait au sein de ces abattoirs, il ouvre davantage les yeux aujourd’hui suite à la publication de nombreuses vidéos chocs par l’association L214. Le journaliste indépendant Geoffrey Le Guilcher a lui voulu se rendre là où tout commence. Il s’est infiltré durant quarante jours en tant qu’intérimaire dans un abattoir industriel de Bretagne. Il relate son expérience dans « Steak Machine », un livre qui interroge les conditions de travail imposées aux ouvriers, point de départ de la souffrance animale. Car son constat est implacable. Il assure que « tant que la cadence sera absurde pour les hommes, il n’y aura pas de viandes propres ». 
Il ne donne pas le nom de l’abattoir, ni sa localisation. Il l’appelle juste Mercure. 3.000 personnes y travaillent et deux millions d’animaux y sont abattus par an.  Une interview  de notre partenaire, Radio Nord Bretagne.

En audio.
Entretien avec Geoffrey Le Guilcher.

 

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Marie-Emmanuelle Grignon

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