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A voir. Un documentaire sur les huitres triploïdes

« Huitre triploïde, authentiquement artificielle » est un documentaire qui vient de sortir et qui est disponible dès à présent sur internet. Il met en lumière les différentes questions et enjeux qui agitent le monde de l’ostréiculture au sujet de l’huitre triploïde, une huitre dont les chromosomes ont été modifiés pour pouvoir être consommée en toute saison.

L’huître triploïde. Si le nom est encore quasi inconnu de la plupart des consommateurs, il agite depuis quelques années le monde de l’ostréiculture. En effet, certains ont fait le choix d’utiliser ce type d’huitres, d’autres non et préfèrent faire perdurer des méthodes d’élevage traditionnelles et naturelles. Mais qu’est ce qui se cache derrière cette fameuse huitre ? C’est là le sujet du documentaire « Huître triploïde, authentiquement artificielle », réalisé par Grégoire De Bentzmann et Adrien Teyssier. Tous deux ont mené une enquête de deux ans et sont allés aux quatre coins de la France à la rencontre d’ostréiculteurs, de patrons d’écloserie, et de scientifiques. Ils nous expliquent grâce à leur film ce qu’est une huître triploïde : une huitre chromosiquement modifiée, qui a pour caractéristique d’être consommable toute l’année et de ne pas connaître de période de laitance car elle est stérile. « Manger une huître naturelle et née en mer devient chaque jour un peu plus rare », nous dit-on dans le film. Car les huitres triploïdes, qui représenteraient pas moins de 50% de la production française, nait en écloserie.

Deux visions de l’ostréiculture s’affrontent alors : les partisans d’une ostréiculture respectant la saisonnalité, le cycle naturel de croissance de l’huitre, les naissains naturels…et de l’autre, des ostréiculteurs qui préfèrent utiliser des huitres triploïdes issues d’écloserie, pouvant être ainsi vendues toute l’année. « Il est légitime de faire évoluer les caractéristiques de l’espèce pour qu’elle s’adapte », explique ainsi l’un d’eux dans le documentaire.Tandis que du côté des ostréiculteurs traditionnels, qui se sont d’ailleurs regroupés pour certains en association, on estime qu’avec les triploïdes on assiste désormais « à une standardisation des produits ». Et que ces huitres dont les chromosomes ont été modifiés pourraient bien être les responsables de l’apparition des virus qui déciment les exploitations depuis quelques années…

Si le documentaire « Huitre triploïde, authentiquement artificielles » prend clairement position pour une ostréiculture naturelle et traditionnelle, il n’en demeure pas moins extrêmement intéressant à regarder pour comprendre les enjeux de l’arrivée d’une biotechnologie dans un environnement naturel Traçabilité des produits (il n’y a pas encore d’étiquetage identifiant les huitres triploïdes ! ), impact sur l’écosystème, interaction avec les naissains naturels…tous ces sujets sont abordés. Les ostréiculteurs traditionnels ont la parole, tout comme ceux qui utilisent les triploïdes, ainsi qu’un responsable d’écloserie. De quoi regarder les huitres avec un œil désormais plus averti !

Le documentaire est visible en libre-accès sur le site http://huitretriploide.com/




La marque bio bretonne Be Reizh fête ses 2 ans

Be Reizh, la marque partagée bio et bretonne, fête ses 2 ans d’existence. Lancée par Inter Bio Bretagne, elle a pour objectif d’identifier des produits bio et bretons répondant à un cahier des charges précis.

Lancée en 2016, la marque Be Reizh fête aujourd’hui ses deux ans. Sa naissance a été l’aboutissement d’une démarche de deux ans pour Inter Bio Bretagne, organisme qui rassemble les acteurs de la filière bio bretonne, la structure,et promeut le bio régional auprès des pouvoirs publics et de l’agence bio. L’objectif avec cette marque partagée est, selon Inter Bio Bretagne, d’ avoir « un identifiant pour les produits bio et bretons », et de « rassembler des opérateurs de la filière bio capables de revendiquer un mode de culture/fabrication bio et un impact positif sur l’activité économique bretonne ». Be Reizh veut être un « identifiant 100% développement durable : environnemental, économique et social ».

Concrètement, chaque « référence produit » candidate à la marque Be Reizh doit respecter un cahier des charges précis, et répondre à des critères bien définis : des critères dits « de base », comme par exemple le volume d’ingrédients agricoles bio d’origine régionale utilisé, la localisation de l’emploi en Bretagne, l’activité bio au sein de l’entreprise…et d’autres critères dits « complémentaires », comme l’utilisation des énergies renouvelables dans la transformation, l’adhésion à un cahier des charges privé français lié à l’agriculture bio et/ou la biodynamie et/ou au commerce équitable, l’éco-conception des emballages, l’appel à des prestataires extérieurs type Esat…

Des points sont alors attribués. Pour pouvoir utiliser la marque, il faut obtenir au moins 80 points sur un total de 140.

Parmi les produits labellisés « Be Reizh », on peut trouver du cidre Le P’tit Fausset, de l’Orgé (boisson à base d’orge grillé, dont Eco-Bretons a déjà parlé ici), les soupes, tartinables et purée de fruits de la Marmite Bretonne (déjà présentées ici), les farines de la minoterie Prunault, des glaces Jampi, des yaourts de la laiterie de Kerguillet…un réseau qui ne demande qu’à s’étendre !

Plus d’infos

http://bereizh.ibb.bio/

 




Les étudiants de BTS GPN de Suscinio à la découverte de la ferme pédagogique de Trémargat

Les étudiants de BTS GPN se sont rendus à la ferme pédagogique de Trémargat pour découvrir le projet pédagogique de Leila et Dorig, paysans et animateurs nature!

Une Ferme pédagogique située dans les Côtes d’Armor (22), au cœur de la Bretagne, dans une région boisée et vallonnée au bord du G.R 341, des chaos de Toulgoulic, de l’étang de Kerné-Huel, des landes de Locarn et des gorges du Corong, lieu idéal pour la balade à pied ou à cheval. C’est l’endroit même où les fest-noz perpétuent les traditions de musique, de chants et de danses.

La ferme à Trémargat, en plus de ses vaches laitières, de ses chevaux, de sa basse-cour, de son rucher, de son jardin, sur 30 ha de champs, de bois de landes et de nombreux chemins, offre : Un gîte de 36 places (chambres de 2 à 7 lits, salon avec cheminée et restauration). Une grande longère, avec four à pain, cheminée, sanitaire, cuisine, salle à manger, sur un terrain permettant d’accueillir des mini camps.

Les paysans, Dorig, Leïla et leur équipe accueillent depuis 28 ans des enfants en séjours scolaires de 2 à 15 jours pour l’éducation à l’environnement et pour les vacances dans le cadre de centre de vacances, ainsi que des séjours de randonnée ou de formation.

L’alimentation est produite pour une grande partie sur la ferme, celle-ci est menée en agrobiologie (sans pesticides et sans engrais chimiques). Les repas sont cuisinés de manière traditionnelle et familiale.

Les compétences de l’ensemble de l’équipe correspondent à des savoir-faire utilisés dans toutes les activités de la Ferme pédagogique à Trémargat. Elles répondent aux différentes normes exigées par l’Inspection Académique, la Cohésion Sociale, la Direction des Services Sanitaires : Agriculteurs, accompagnateur de tourisme équestre, directeur de centre de vacances, animateurs nature et B.A.F.A, cuisinière.

L’association


«La ferme à Trémargat» est une association loi 1901, elle a pour but d’offrir aux enfants et aux adultes un lieu de vie privilégié propice à l’écoute, au contact, à l’éveil aux activités de la ferme et de son environnement,mais aussi de rencontre, de découverte et de questionnement.

L’association rassemble une vingtaine de personnes (Paysans, enseignants, animateurs, éducateurs, etc.). Elle oeuvre depuis bientôt 27 ans et s’appuie sur les activités de la ferme de Guillerbot et de son environnement pour sensibiliser au respect de l’homme et de son environnement. Elle s’inscrit dans le courant de l’éducation populaire. C’est au travers de valeurs de citoyenneté, d’égalité, de solidarité et de convivialité que l’association fonde son existence et ses actions.




A Lannion, eau, haies et bocage en discussion

Les Sixièmes Rencontres Nationales « Arbres et Haies Champêtres » se déroulent jusqu’à demain à Lannion (22). Le thème retenu cette année est « Ressources en eau, ressources bocagères ». Des enjeux liés, qui sont particulièrement forts en Bretagne, région symbolique pour la reconquête de la qualité de l’eau.

Pour la première fois, la Bretagne accueille les Rencontres Nationales « Arbres et haies champêtres ». Cette sixième édition, organisée par l’Afac-Agroforesteries, se déroule jusqu’à demain, à Lannion. Objectif de la manifestation, à laquelle 500 personnes participent : permettre les échanges, les croisements d’expériences, les réflexions sur l’avenir…concernant les ressources en eau et les ressources bocagères. A travers des ateliers, des visites de terrains, des conférences, des tables-rondes…agriculteurs, techniciens, conseillers…auront l’occasion d’essayer d’apporter des réponses à des questions telles qu ela prise en compte de l’eau dans les actions de gestion de bocage sur le terrain, les fonctions du bocage pour l’eau, le choix d’une politique publique pour articuler planification, coordination et action en faveur du bocage et des haies…

Le choix de la Région Bretagne pour la tenue de ce colloque n’est pas innocent : c’est en effet à Rennes, en 1976, que s’est déroulé un premier événement sur le thème du bocage, organisé par l’INRA, le CNRS et l’Université de Rennes. La Bretagne est également une région où la question de la qualité de l’eau est très prégnante. Les enjeux liés au bocage, et à l’eau, sont par ailleurs très liés. Dans le contexte actuel de changement climatique, et de développement de l’agrocéologie, la fonction des haies par rapport à l’eau est davantage mise en lumière aujourd’hui : elles peuvent être un frein au ruissellement de l’eau, font une barrière naturelle, peuvent permettre de lutter contre la pollution, notamment issue de l’utilisation de pesticides.. Elles sont importantes aussi pour la biodiversité. En Bretagne, la Région a lancé d’ailleurs un grand plan, baptisé « Breizh Bocage ». Il encourage la création et la préservation du maillage bocager.

On parlera aussi durant ces rencontres du rôle des politiques de bassins versants, pour gérer le bocage, le tout dans un objectif de préservation de l’eau. Les structures de bassins versants mènent des actions en faveur du bocage (notamment des opérations de reconstruction, avec les agriculteurs).

Mais du chemin reste à parcourir. L’association Bretagne Vivante vient de publier un communiqué en ce sens. Elle estime que «  Au moment où le Conseil Régional et l’Etat font le bilan de Breizh bocage, Bretagne Vivante appelle à une véritable prise de conscience et une mobilisation de tous sur l’importance du bocage breton. Dans un contexte de réchauffement climatique, d’érosion des sols, de pollutions des eaux, de perte d’habitats pour la biodiversité, la disparition du bocage est un enjeu fondamental pour la Bretagne. Force est de constater que les politiques régionales, pourtant dotées de fonds importants, ne suffisent pas à enrayer cette disparition. ». Elle appelle alors, outre les actions individuelles, les acteurs publics, et en particulier les collectivités territoriales, à « de développer de vrais programmes d’action sur le bocage, avec les agriculteurs, les habitants et les associations environnementales, au bénéfice de tous ». De quoi alimenter les réflexions pour le colloque de Lannion !




« Le mois de l’installation en agriculture durable » est lancé en Bretagne

Découvrir des agricultures respectueuses de l’homme et de l’environnement, c’est possible avec le Mois de l’Installation en Agriculture Durable ! Depuis le 5 novembre, et jusqu’au 30, partez à la découverte d’exploitation agricoles, échangez lors de café-installation ou de tables-rondes, aux quatre coins de la Bretagne.

« Le « Mois de l’installation en agriculture durable » a pour objectif de sensibiliser aux enjeux du renouvellement des générations en agriculture, de proposer une diversité de solutions et d’idées qui peuvent être mises en œuvre sur les territoires comme à l’échelle des exploitations pour favoriser l’installation de paysans et des campagnes vivantes. », explique dans un communiqué le Collectif Installation Impact Bretagne. A l’origine de l’opération, il est composé de 8 associations : Accueil Paysan 35, Agriculture Paysanne 22, le Cedapa, le Civam 29, le Civam 35 Installation-Transmission, le FRCIVAM Bretagne, La Marmite, et Terre de Liens-Liamm An Douar, avec la participation du Civam Adage35, de la Confédération Paysanne et du Collectif Paysan 22. Toutes ces structures ont à cœur d’œuvrer pour une « agriculture citoyenne ». Elles sont parties du constat, de par leurs activités quotidiennes, que deux agriculteurs sur trois n’ont pas de repreneurs, et que l’image du métier se ternit. Pourtant, selon elles, « une autre agriculture est possible : citoyenne, durable et créatrice d’emplois ».

Au programme de ce mois dédié à « l’installation agricole durable » : des temps d’échange, des visites de ferme, des marchés de producteurs…Parmi les événements prévus, on peut citer un « café-rencontre », organisé à Mernel (35) le mardi 13 novembre autour du thème « s’installer avec une activité d’accueil », un « marché-discussion » le même jour à Bruz autour de l’implication citoyenne depuis 8 ans sur une ferme, une porte-ouverte le jeudi 15 novembre à Peumerit (29) sur la ferme de Charly et Gaït qui se sont installés progressivement à la recherche de l’autonomie. Le vendredi 16, on pourra visiter la ferme de Yann et Sylvie à Moustéru (22), pour découvrir comment créer un atelier de transformation sur son exploitation. Et le 29, direction Lanvénégen dans le Morbihan pour découvrir La Coquille, une coopérative alimentaire et culturelle autogérée.

Tout le programme détaillé est disponible sur le site http://moisdelinstallationdurable.fr




Pesticide, lobby et malbouffe au programme de la 8e édition de « Libre en littérature »

La fédération des café-librairies de Bretagne organise la 8ème édition de « Libre en littérature ». À Berrien, ce week-end, le café-librairie l’Autre Rive propose de réfléchir et de débattre sur l’état de notre planète.

Malbouffe, pesticides, lobby, écologie, le programme de « Manifeste pour la planète » s’annonce chargé. Dans le cadre de l’édition « Libre en littérature », deux temps forts auront lieu au sein des Monts d’Arrée.

Le samedi 10 novembre, à la salle Asphodèle de Berrien, venez à la rencontre d’Hervé Kempf, journaliste, auteur de nombreux essais et fondateur du web média Reporterre. Fabrice Nicolino sera également de la partie : récemment, ce journaliste et essayiste (auteur de Lettre à une petiote sur l’abominable histoire de la bouffe industrielle), a co-écrit le manifeste Nous voulons des coquelicots.

« Ecocide »

Le dimanche 11 novembre, le documentaire « Le Roundup face à ses juges », de Marie-Monique Robin, sera projeté au cinéma Arthus de Huelgoat. Ce documentaire a pour objectif d’entendre les témoignages des victimes et des experts, afin de prouver la dangerosité du roundup pour l’écosystème et pour notre santé. Ensuite, au café-librairie l’Autre Rive, une rencontre avec la réalisatrice est organisée.

Le programme de cette 8ème édition de « Libre en littérature » est à retrouver ICI.

Information & réservation :

L’Autre Rive, Restidiou vraz, 29690 Berrien
02 98 99 72 58
lautre-rive@hotmail.fr
http://autrerive.hautetfort.co