Un guide pour développer la participation dans les communes et soutenir les projets citoyens

Le Réseau Bruded, regroupant 170 communes et intercommunalités de la Bretagne historique qui s’engagent dans des actions de développement durable et solidaire, vient de sortir un document baptisé « “24 retours d’expériences pour animer des démarches participatives et soutenir des projets citoyens”. En 72 pages, il propose un tour d’horizon des différentes façons d’impliquer les citoyens et les acteurs locaux dans des projets communaux ou intercommunaux. On y trouve aussi des information sur la manière dont les collectivités peuvent soutenir des projets citoyens. Il est téléchargeable sur le site du réseau.

Né en 2005, le réseau Bruded compte aujourd’hui 170 communes et intercommunalités, en Morbihan, Finistère, Côtes-d’Armor, Ille-Et-Vilaine et Loire-Atlantique. C’est un espace « Où les élus parlent aux élus », qui échangent leurs expérience autour des transitions et du développement durable. Chaque année, un cycle de visites est organisé par le réseau, afin de découvrir des initiatives mises en place au sein des communes. Pour aller plus loin, Bruded a édité un document de mutualisation, baptisé « “24 retours d’expériences pour animer des démarches participatives et soutenir des projets citoyens”.

Téléchargeable gratuitement sur le site internet de l’association, ce livret de 72 pages est composé de deux parties : l’une est consacrée à l’implication des habitants et des acteurs locaux dans des projets pilotés par la collectivté, l’autre est dédiée au soutien de projets pilotés par des citoyens et des acteurs locaux. On y trouve des conseils pour mener des démarches participatives dans sa collectivité, les clés pour répondre à une une sollicitation citoyenne, les pièges à éviter…Et 24 exemples d’expériences sont détaillées sous forme de fiche. On y retrouve par exemple Laurenan (22) et son projet de revitalisation de centre-bourg au coeur duquel sont présents les citoyens, l’aménagement participatif de la place de l’église de Saint-Thégonnec avec des ressources locales, le Projet Alimentaire de Territoire co-construit de Redon Agglomération (56-35-44), l’épicerie associative d’Arzano (29), celle de Trémargat (22)…Autant d’exemples qui montrent de façon concrète que collectivités et citoyens peuvent co-construire ensemble, de multiples manières et dans de nombreux domaines, des projets pour faire vivre le territoire.

Guide à télécharger sur le site https://www.bruded.fr




Portrait de femme n°5. Carole Le Bechec, bien en Cohérence !

Rencontre avec Carole Le Bechec, Présidente du Réseau Cohérence*, et représentante de celui-ci au sein du Conseil Economique, Social et Environnemental Régional (Ceser). Elle évoque son cheminement vers la transition écologique, et son optimisme pour l’avenir, notamment grâce à l’engagement des jeunes.

C’est à Saint-Malo que s’est installée Carole Le Bechec. Une ville qu’elle connaît depuis toujours, berceau de sa famille, lieu de naissance de sa mère. Carole quant à elle est née à Paris et a vécu toute son enfance en Seine-Saint-Denis, en milieu urbain « pas tellement proche de la nature » confie-t-elle. Celle qui est aujourd’hui présidente du Réseau Cohérence et qui le représente au CESER a étudié l’économie industrielle et a obtenu un DEA de finances internationales. « Un monde tout à fait différent de celui dans lequel je préférais évoluer », précise-t-elle, mais qui lui a donné des « clés pour comprendre le monde d’aujourd’hui ». Carole a d’abord commencé par travailler pour une banque et rédigeait des rapports économiques et financiers sur les grands groupes alimentaires mondiaux. « Là aussi, c’est un prisme qui m’a aidée par la suite », raconte-t-elle. Les théories économiques qu’elle a étudiées et vite jugées « hors-sol », complétées par des lectures comme « Printemps silencieux » de Rachel Carson ou le rapport Meadows, lui font prendre conscience progressivement, mais de manière assez forte, que « le monde n’était pas vivable, on connaissait déjà très bien les limites. C’est comme si nous étions dans un train à grande vitesse et qu’on n’arrivait pas à freiner ». Elle part vivre ensuite en Allemagne où elle travaille dans le domaine des coopérations audiovisuelles européennes, et revient en 2005 en France. Petit à petit, elle chemine vers l’idée de transition, de « développement durable » comme on disait à l’époque. « Mon engagement, c’est vraiment tout un parcours », analyse-t-elle. En 2006, elle rencontre Jean-Claude Pierre, l’un des fondateurs de l’association Eau et Rivières de Bretagne et porte-parole du Réseau Cohérence. Une rencontre très importante. « Avec la Jeune Chambre Economique de Saint-Malo, on avait décidé de l’inviter pour une conférence sur le développement durable. J’ai sympathisé avec lui, j’avais trouvé qu’il était dans le positif, qu’il avait compris énormément de choses ». Elle découvre alors le Réseau Cohérence, qu’elle n’a depuis plus quitté.

Il faut agir « à tous les niveaux »

Pour Carole, l’expression « transition » est « assez juste ». « C’est le passage d’un état à un autre, et ça évoque aussi l’adaptation, qui est tout sauf passive. Pour moi, tout le monde est dans sa vie en transition, et il faut qu’il y ait de plus en plus de monde qui participe au mouvement. On n’y arrivera que tous ensemble ». Elle évoque aussi les termes de « résistance », « résilience ». Et insiste sur l’importance de l’échelon local « C’est un autre modèle, à la fois conceptuel mais aussi très pratique. Par exemple l’économie : on est dans une économie certes mondialisée, mais ce qui nous fait progresser maintenant, c’est l’économie du territoire. Il faut revenir vers ce qui n’est plus hors-sol, se raccrocher à ce qu’on a comme ressources, tout en les préservant ». Pour elle, si le changement personnel est « très important », il faut agir à tous les niveaux : « Avec Cohérence, on est en train de se dire qu’on peut être chacun un « héros ordinaire » et donner envie. On a la volonté de dynamiser cette transition et de montrer ce qui marche, grâce à plusieurs outils : le baromètre des transitions, l’agenda des transitions, la caravane des transitions… avec lesquels on essaie de toucher le plus de monde possible, et surtout de relier les citoyens et les élus, pour construire des projets de manière coopérative et efficace et qui puissent mener à des changements sur les territoires ». Elle estime notamment que la Région en tant que territoire économique est « pertinent ».

Ce qui peut la révolter, ce sont les « pas en arrière ». « On le voit là avec le retour de l’autorisation des néonicotinoïdes par exemple », souligne-t-elle, en regrettant « la force des lobbys qui est démesurée, car derrière il y a l’argent ». Des mécanismes qu’elle a pu mieux comprendre grâce à ses études en économie complétées par un master en politiques européennes en 2008.

 On peut se lamenter, on peut se révolter, mais je crois qu’il faut aussi essayer de lutter »

Si le constat est sombre, Carole ne se laisse pas pour autant abattre. Pour elle, « On peut se lamenter, on peut se révolter, mais je crois qu’il faut aussi essayer de lutter, il faut résister, proposer, construire, parce que partout il peut y avoir des solutions. On peut déjà agir sur son lieu de vie, sur ses territoires… il y a plein de choses à faire ». Elle apprécie particulièrement l’engagement de certains jeunes, comme c’est le cas à Saint-Malo où un petit groupe s’est mobilisé pour le climat, ou encore de certains sportifs comme l’éco-aventurier Julien Moreau qui réalise des défis pour interpeller la population, et Morgane Ursault-Poupon, skippeuse qui s’engage au quotidien. « Quand je vois tous ces jeunes qui essaient d’agir du mieux possible, cela me fait plaisir, me redonne de la force », confie Carole. Son engagement au sein du réseau Cohérence, qu’elle préside, lui apporte beaucoup : « Je donne beaucoup, mais je reçois aussi beaucoup. Cela me permet d’être au quotidien en accord avec ce que je suis et ce que j’ai envie de faire, à savoir essayer de favoriser la transition à toutes les échelles ». Si elle avait un message à faire passer, notamment aux plus jeunes, ce serait celui-ci : « Venez ! Il faut y aller, on doit vraiment imposer la transition. Il faut qu’il y ait des dizaines, des centaines de milliers, des millions de personnes qui le veuillent, qu’on puisse tous grandir ensemble dans la transition et la réclamer, chacun à son rythme bien sûr. Il ne faut pas se résigner. » Comment faire ? « Grâce au milieu associatif, à des médias, dans son groupe d’amis, sa famille… on a des tas d’exemples de gens qui s’impliquent déjà et qui seront ravis d’accueillir des jeunes dans le mouvement. ». L’important, nous livre Carole en guise conclusion, c’est de participer. « Il faut s’exprimer, en utilisant les cercles qui existent déjà, et pourquoi pas en créer d’autres. Celui qui ne s’exprime pas n’a aucune chance d’être entendu. Il y a de multiples façons de s’impliquer, et d’être dans la joie de partager et de construire ensemble ».

* https://www.reseau-coherence.org/




Une rentrée eco-citoyenne !

Ca y est c’est la rentrée ! Comment retrouver le chemin de l’école et du bureau de façon plus durable et écologique ? Voici quelques astuces.

Au bureau

D’après des chiffres de l’Ademe, 50% des consommations énergétiques au bureau sont générées par le chauffage, et 21% par l’informatique ! Et on estime qu’un salarié du tertiaire produit 120 à 140 kilos de déchets par an, dont les deux tiers de papier !

Quelques
gestes simples permettent de faire baisser la facture et de réduire
l’impact sur l’environnement :

Concernant l’informatique :

  • Paramétrer les ordinateurs pour qu’ils se mettent en veille automatiquement au bout d’un certain temps d’inactivité
  • Utiliser les multiprises munies d’un interrupteur, pour couper par exemples les imprimantes en fin de journée
  • Utiliser internet et sa messagerie électronique à bon escient : en effet, l’envoi de mail, leur stockage, leur réception, la recherche d’informations…entrainent une consommation énergétique importante, souvent insoupçonnée. Ainsi, d’après l’Ademe, envoyer un mail de 1Mo équivaudrait à une heure d’utilisation d’une ampoule de 25 watts !
  • Fermer les onglets qui sont ouverts et non utilisés
  • Stocker les données sur des clés usb ou des disques durs externes plutôt que sur les clouds, qui entrainent des allers-retours entre l’utilisateur et les serveurs.
  • Utiliser des moteurs de recherche plus vertueux, comme Lilo ou Ecosia. Lilo reverse une partie de ses revenus à des projets sociaux ou environnementaux, et Ecosia utilise ses bénéfices pour planter des arbres !

Concernant le chauffage / l’éclairage

  • Fermer les volets, les stores, les rideaux pendant la nuit pour l’imiter l’infiltration du froid
  • Ne pas encombrer les radiateurs pour permettre une bonne diffusion de la chaleur
  • Utiliser des ampoules peu énergivores, basse consommation
  • Installer les bureaux près des fenêtres pour profiter de la luminosité naturelle

Concernant le papier/les déchets

  • Imprimer
    recto-verso les documents
  • Réutiliser
    les feuilles en brouillons ou en cahier, en les agrafant
  • Installer
    une poubelle dédiée au papier près des imprimantes et des
    photocopieurs
  • En
    cas de panne de matériel, penser « réparation » plutôt
    que déchetterie
  • Acheter
    du matériel d’occasion, reconditionné, plutôt que du neuf, qui
    sera en plus moins cher.
  • S’équiper
    avec des meubles d’occasion, de recup’, ou fabriqué soi-même :
    on peut faire de beaux bureaux avec de vieilles portes et des
    palettes !

  • Penser
    au recyclage des cartouches d’encre, des piles
  • Faire
    un point régulier sur l’état des fournitures pour voir ce qui peut
    être réutilisé (stylos, correcteurs, trombones…), cela évite
    les achats non nécessaires !
  • Acheter
    du café/thé en vrac, un filtre permanent pour la cafetière, et
    amener des tasses/mugs lavables et réutilisables !

A l’école

La
rentrée des plus jeunes peut se faire aussi de façon plus durable !
Achat groupé, fournitures écologiques, ré-emploi…les solutions
sont nombreuses.

Pour les fournitures scolaires :

  • Faire un état des lieux de ce qui peut être réutilisé : cartable, trousse, compas, équerre, stylos…peuvent facilement être gardés et servir pour la nouvelle rentrée
  • Acheter d’occasion les livres, cartables, dictionnaires…permet de faire des économies et de limiter sa consommation
  • Faire des achats groupés, entre plusieurs familles, parfois directement auprès de l’établissement, ou après de certains sites spécialisés comme Scoleo
  • Préférer le papier recyclé, les crayons en bois naturel, le matériel de géométrie en métal plutôt qu’en plastique, et de manière générale les produits avec labels environnementaux.

Pour les vêtements/l’équipement de la personne

  • Fréquenter
    les « trocs partys », vide-grenier, bourse aux
    vêtements, site de vente d’occasion qui permettent d’acquérir
    vêtements ou chaussures en bon état à prix réduits
  • Choisir
    des habits conçus avec des fibres plus écologiques et/ou
    naturelles : coton bio, lin, chanvre…ou des fibres recyclées,
    comme par exemple le polaire pour l’hiver, réalisé à base de
    bouteilles plastiques recyclées.

Pour le goûter

  • Préférer des fruits, secs ou frais, du pain, de la brioche ou de la compote maison…plutôt que des produits industriels qui contiennent du sucre en grand quantité et des additifs.
  • Pour un goûter zéro déchet, on adopte la gourde ou la boite réutilisable ! Et pour les emballages, pour remplacer les feuilles d’aluminium, on passe au « Bee Wrap », des emballage à base de cire d’abeille, réutilisables.

Pour les transports

  • Pour le bureau, on pense covoiturage ! Certaines entreprises organisent elles-mêmes ce service, certains salariés le pratiquent de façon informelle, et des plateformes spécialisées existent comme Ouestgo, pour les trajets du quotidien.
  • On peut aussi prendre le vélo ! Actuellement , seuls 5% des travailleurs français utilisent la bicyclette pour se rendre au boulot !
  • Pour les enfants, outre les transports scolaires classiques qui sont mis en place lorsqu’ils habitent à plusieurs kilomètres des écoles, différentes solutions alternatives à la voiture ont vus le jour ces dernières années : pédibus, transport en calèche, ou encore le Sc’ool Bus, vélo collectif à assistance électrique piloté par les enfants !



Ce week-end, partez à la découverte des chauve-souris

Ce week-end, c’est la 24ème édition de la Nuit Internationale de la Chauve-Souris. L’occasion de découvrir cet animal nocturne encore mystérieux et méconnu. Des balades nocturnes sont notamment organisées en Bretagne pour partir à sa découverte.

Depuis plus de 20 ans, la Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères organise la Nuit Internationale de la Chauve-Souris, afin de « faire découvrir à un large public la biologie, le mode de vie, les menaces mais aussi les actions de protection mises en place pour préserver les Chiroptères », peut-on lire sur le site de l’événement. Cette année, les 29 et 30 août sont dédiés à ce petit animal nocturne, encore trop peu connu. L’espèce mise à l’honneur cette année est la Barbastelle d’Europe, chauve-souris de taille moyenne qu’on peut rencontrer dans toute l’Europe, mais dont la population est en déclin.

Partout sur le territoire français sont ainsi proposées diverses animations : rencontre avec des spécialistes, sorties nocturnes, conférences, expositions, ateliers…le tout gratuitement et ouvert à tous.

En Bretagne, quelques événements sont programmés pour ce week-end, mais aussi sur les jours suivants, car les animations sont programmées en France métropolitaine jusqu’au 20 septembre, et jusqu’à la mi-octobre dans les Dom-Tom ! D’autres ont lieu dès demain, comme c’est le cas par exemple dans le Finistère au Domaine de Menez Meur à Henvec, où une soirée spéciale d’observation est organisée avec le Parc Régional d’Armorique.

Et si vous souhaitez vraiment en savoir plus sur ces demoiselles de la nuit, rendez-vous à la Maison de la Chauve-Souris. Elle est basée à Kernascléden, dans le Morbihan, commune où l’une des plus importantes colonies de Grands Rhinolophes a été repérée dans les combles de l’église. Ouverte toute l’année, elle permet de découvrir la vie étonnante de ces petits animaux nocturnes, et notamment la colonie de Grands Rhinolophes de l’église, grâce à des caméras infrarouges ! Tout l’été, elle propose des « nuits de la chauve-souris » les mardis et vendredis (réservations obligatoires)

Pour prendre connaissance du programme de la Nuit Internationale de la Chauve-Souris : https://www.nuitdelachauvesouris.com/

Et pour apprendre plus, notamment sur le Grand Rhinolophe, visionnez le film de Tanguy Stoecklé, « Une vie de Grand Rhinolophe « , disponible actuellement en libre accès sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=tNpSfanm1io&vl=fr




L’Aventure au Coin du Bois, une maison d’édition bretonne pas comme les autres

« L’Aventure au coin du bois » est une maison d’édition indépendante, basée à Dinan dans les Côtes-d’Armor. Fondée par un collectif de cueilleurs passionnés d’ethnobotanique, elle a pour volonté de transmettre les savoirs-faire et connaissance autour des plantes sauvages, grâce à des publications. Adepte des circuits-courts, elle pratique la vente directe sur son site, et auprès de diffuseurs locaux.

Tout commence en 2008, par la rencontre de Caroline, alias « Calendula » et Elsa, alias « Linaigrette ». Toutes étaient alors « en recherche de transition » se souvient Elsa. Via internet, elles échangent beaucoup sur le sujet. En 2010, Caroline démarre ses premières balades botaniques, auxquelles elle associe une lettre d’information dont les illustrations graphiques sont réalisées par Elsa. L’année suivante, Caroline, alors en formation au Collège Pratique d’Ethnobotanique de François Couplan, demande à ses collègues si certains veulent participer et faire partager leur expérience par le biais de publications. De fil en aiguille, un groupe se constitue, et commence à auto-éditer les premiers cahiers de la série des « Cahiers pratiques & sauvages ». Et en juillet 2018, la maison d’édition est créée. « Maintenant, nous sommes à la fois auteur et éditeur, c’est plus simple administrativement », explique Elsa. Désormais, elles sont trois à s’occuper de la partie éditoriale : Caroline, Elsa, et Emilie alias « Pimprenelle ». La petite maison d’édition, qui est financée de façon indépendante, ne pratique que de la vente directe. « Les points de vente sont démarchés directement, et nous vendons aussi directement par internet, en boycottant Amazon », déclare Elsa. L’envie de rester en auto-diffusion s’explique par la volonté de rester « proche du lectorat et du réseau, en circuit court, et au plus près de la demande ». « On avait envie de garder un format artisanal, de tester le modèle à petite échelle », ajoute Elsa. L’impression est quant à elle réalisée chez un imprimeur labellisé Imprim’Vert, de Combourg, juste à côté de Dinan, où est basé le siège social. Les encres utilisées sont végétales, et le papier est recyclé.

Transmettre des savoir-faire et des connaissances lié.e.s aux plantes sauvages locales, et à leur utilisation au quotidien.

L’Aventure Au Coin Du Bois propose plusieurs collections : des cartes illustrées, des marque-pages « mémo botanique », des dépliants quatre volets « Premières cueillettes », les « Cahiers pratiques & sauvages » (28 pages en format A4), et des grandes affiches illustrées « abondance sauvage ». A chaque fois, la volonté est la même : transmettre des savoir-faire et des connaissances lié.e.s aux plantes sauvages locales, et à leur utilisation au quotidien. Dans le très joli livret « Je cuisine le pissenlit » de la collection « Premières cueillettes », on trouve par exemple des informations pour identifier la plante, les dates idéales de cueillette, les propriétés et bienfaits du pissenlit, ainsi que des recettes.

Hormis ces publications, certains auteurs du collectif organisent également, à travers des structures locales en régions, des stages et ateliers : cuisine sauvage, balade d’identification, cueillette, peinture végétale, artisanat…. Ils rencontrent un public de plus en plus nombreux selon Elsa « Le confinement a donné à certains l’envie de voir l’environnement autrement, d’être plus autonome, d’être plus dans le local. Beaucoup ont envie de « fait maison », de découvrir des saveurs, des plantes ». Pour en savoir plus, découvrir les prochaines dates de stage et les publications, direction le (joli) site internet de la maison d’édition : https://www.laventureaucoindubois.org/




Cup, serviettes lavables, culottes menstruelles : témoignages d’utilisatrices

Elles ont toutes « sauté le pas ». Que ce soit il y a plusieurs années, ou tout récemment, ces bretonnes ont adopté la cup, les serviettes lavables, les culottes menstruelles, ou plusieurs de ces alternatives. Volonté de réduire les déchets, d’utiliser des produits plus respectueux de la santé et de l’environnement, de se réapproprier son corps…telles sont leurs motivations. Elles nous racontent.

Laurence, adepte de la « moon cup » : «Je regrette de ne pas l’avoir utilisée plus tôt »

« J’ai découvert la coupe menstruelle quelques années avant ma ménopause et je regrette de ne pas l’avoir utilisée plus tôt. Je préfère d’ailleurs le terme anglo-saxon « moon cup » qui fait clairement référence au lien entre le cycle féminin et celui de la lune, tous les deux de 28 jours.

Avant cela, j’avais renoncé depuis longtemps aux tampons et serviettes jetables au profit de serviettes hygiéniques en coton lavable, fabriquées localement par la Scop Doujan. J’étais déjà très satisfaite de cette évolution, pour des raisons à la fois écologiques et sanitaires, mais je dois dire que la moon cup m’a attirée de façon particulière. Son usage a impliqué un rapport plus organique à mon corps de femme qui depuis tant d’années se séparait d’une partie de son sang qui devait être vite absorbé par des « protections ». Le fait de mettre la main dans les profondeurs de mon vagin pour recueillir dans cette petite coupe souple et transparente le sang de mes menstruations, de pouvoir le voir, le quantifier sans en craindre le contact, j’ai aimé cela. Ceci est mon sang et ce n’est pas sale ! D’un point de vue organisation pratique, j’avais toujours dans mon sac un gobelet que je remplissais d’eau avant d’entrer dans les toilettes afin de pouvoir aisément nettoyer ma moon cup après l’avoir vidée dans la cuvette avant de la remettre en place.

J’apprécie vraiment de voir que maintenant, plus de jeunes femmes se sentent désormais à l’aise avec leurs menstruations. Il y a une évolution positive des représentations socioculturelles autour des règles, que l’on peut d’ailleurs constater avec les publicités sur ce sujet qui sont toujours un bon indicateur. »


Marie, 38 ans, a essayé et adopté les culottes menstruelles : « Le test a été relevé avec succès »

« Une amie m’a fait découvrir les culottes menstruelles. Au départ j étais un peu dubitative car je suis atteinte d endométriose et mon flux peut être important. J’ai quand même tenté un essai en achetant une culotte de la marque Rejeanne car même si j’ai toujours utilisé des protections bio ça me gênait de générer autant de déchets chaque mois. Le test a été relevé avec succès : pas de fuite (je peux garder sans peur cette protection une journée entière),lavage facile, invisible, prix abordable (cela devient même vite plus économique que le jetable). Aujourd’hui j’ai un set de 3 culottes et c’est idéal pour gérer les temps de séchage (le seul inconvénient que je vois). Je conseille à toutes les femmes d essayer. »


Virginie, 35 ans, a testé plusieurs alternatives, «  Ne pas hésiter à tester plusieurs options, à les cumuler selon vos besoins »

J‘ai arrêté d’utiliser des protections jetables (avant j’utilisais des serviettes jetables) vers 2015. Je ne me rappelle plus trop comment j’en ai entendu parler, mais j’habitais en Angleterre à l’époque et c’était plus répandu qu’en France. J’ai sauté le pas à la fois pour des motivations écologiques, et aussi parce que les serviettes jetables causent souvent des irritations (et coûtent cher !). J’ai d’abord essayé la cup, qui est déjà une alternative formidable, mais ayant des règles très douloureuses les contraintes d’insertion et de retrait étaient inconfortables pour moi. Ca reste une super alternative quand on bouge, je peux enfin aller me baigner pendant les règles sans soucis ! Ensuite, j’ai testé des serviettes lavables. Il a fallu que je teste deux modèles et que je me renseigne pas mal avant de trouver la marque qui me convienne (absorption, facilité de lavage). J’en suis hyper contente et ne reviendrait jamais en arrière ! Ce n’est pas très difficile d’un point de vue logistique, une petite pochette étanche suffit quand on est en déplacement, ensuite ça se lave bien et sèche vite. Je conseillerai aux personnes souhaitant se lancer d’en acheter une seule d’abord pour pouvoir tester les différentes marques. Il en faut un certain nombre pour couvrir tout le cycle, c’est donc un peu dommage d’investir avant d’avoir testé. Par contre une fois satisfaite, l’investissement en vaut la peine et est très vite rentabilisé.

Mon dernier test en date (depuis 3 mois) c’est la culotte menstruelle : encore plus confortable et sans stress que les serviettes lavables, surtout pour la nuit ! Ce que je pourrai conseiller surtout c’est : ne pas hésiter à tester plusieurs options, à les cumuler selon vos besoins. On n’est pas obligées d’être 100% à la cup, à la serviette lavable ou à la culotte menstruelle, chaque personne peut adapter et choisir ce qui lui convient le mieux. Il ne faut pas écouter les personnes qui, quoi que de bonne volonté, ne conseillent qu’une seule solution comme si c’était le Grall (que ça soit la cup, le flux instinctif, les serviettes ou la culotte) : chaque personne fait à son rythme et selon ses besoins et envies 😉


Priska, 30 ans, alterne entre cup et culottes menstruelles: «  Je pense qu’il faut essayer et chacune trouvera ce qui lui convient le mieux »

« J’utilise la cup et aussi les culottes menstruelles, j’alterne les deux, pour éviter d’avoir trop la cup. Je les ai découvert sur internet en cherchant les différents moyens de protections. Avantages de la cup, on peut mettre la lingerie que l’on souhaite, on peut la garder longtemps sur soi et à une durée de vie de plusieurs années. Inconvénients : il faut être à l’aise avec son corps, et pouvoir la vider et la nettoyer. Personnellement je la porte avec un stérilet car je sais bien la retirer mais ça peut faire enlever le sterilet pour celles qui ne savent pas bien la retirer en enlevant l’effet ventouse. Les culottes menstruelles, le plus gros avantage c’est que par rapport aux serviettes on les sent pas et ça ne bouge pas c’est très léger ça absorbe très bien. Je les utilisent la nuit également. Selon le flux elles ont différentes tailles, il y a même des strings pour les flux léger de début et fin de règles. Inconvénient : pour la changer il faut se déshabiller, et pourvoir mettre la sale à tremper où l’essorer à l’eau froide avant passage en machine. Je pense qu’il faut essayer et chacune trouvera ce qui lui convient le mieux. Il faut de la patience pour la cup, car au début c’est pas forcément facile à utiliser et il faut choisir le bon modèle. »


Justine, 39 ans, utilise cup et culottes menstruelles : «Mon conseil ?  Se lancer ! »

Justine, 39 ans de Morlaix, nous a aussi apporté son témoignage. Elle utilise « La cup depuis 1 an environ et des culottes de règles depuis plus de 6 mois ». Ce qui l’a convaincue ? « Les risques de choc toxique avec les tampons, et aussi pour diminuer le volume de mes déchets. » La composition douteuse des tampons et serviettes jetables a été aussi un déclic. Elle porte des culottes menstruelles « En plus de la cup ». Elle en a acheté plusieurs, ce qui lui permet de permet de s’organiser. « Avec trois culottes, on se débrouille. Ca se lave très facilement », précise-t-elle. Justine se déclare « ravie » de la combinaison cup-culotte menstruelle : « Ca protège bien, c’est hyper facile à utiliser, on ne jette plus rien. Et la cup permet de quantifier ce qu’on perd ». L’inconvénient : pas toujours facile de trouver des toilettes possédant un lavabo à l’intérieur, pour voir vider et rincer sa cup en toute tranquillité. « Mais les lieux « cup friendly » commencent à être identifiés ! ». Son conseil pour celles qui hésitent? « Se lancer! ».