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Paysômes : les hommes en agriculture sous l’oeil de l’artiste-photographe Johanne Gicquel

Après « Paysâmes », ouvrage de photos et de rencontres consacré aux femmes en agriculture, Johanne Giquel lance un nouveau livre, cette fois-ci dédié aux hommes. Baptisé « Paysômes », il retracera en photo et textes le parcours de neuf paysans bretons, de tous âges et à tous les stades de leur carrière. Un « outil de vulgarisation agricole, et aussi de réflexion citoyenne », selon Johanne, qui a été par ailleurs elle aussi paysanne-boulangère. Interview.

 

Quelle a été la genèse du projet ?

L’idée est venue au moment de la réalisation de Paysâmes, consacré aux femmes. Je me suis demandé: et maintenant, je fais quoi ? Et pourquoi ne pas s’intéresser aux hommes ? J’ai toujours été concernée par les questions de genre, ça me semblait donc pertinent de continuer d’explorer ce sujet. L’idée, avec ce nouveau livre, d’être dans l’équité, la symétrie, me plaisait bien également. Et puis je me suis lancée dans ce nouveau projet en pensant aussi aux deux garçons que j’élève. Sans oublier que ce sont des hommes qui m’ont donné envie de m’installer en agriculture.

 

Hormis le sujet, quelles sont les différences avec ton précédent projet « Paysâmes » ?

Dans ce nouveau projet, les profils sont un peu moins diversifiés. Je n’ai par exemple pas de représentants de la filière porcine. Tous les protagonistes des reportages photos sont exploitants en agriculture biologique, ce qui est un pur hasard. Et j’ai été ce coup-ci jusqu’en Loire-Atlantique. Tous les départements bretons sont représentés ! Mais ça reste avant tout une histoire de rencontres, avant d’être un choix du mode d’agriculture ou de filières.

Dans Paysômes, il y a des agriculteurs de tous âges. Certains sont en cours d’installation, d’autres en retraite…au total, il y a 9 reportages photos, et six témoignages. Parmi ceux-ci, deux ont préférés restés anonymes, dont un en agriculture conventionnelle.

 

Qu’as-tu pu retirer de cette nouvelle aventure ?

Les hommes que j’ai rencontré m’ont confirmé ce que je ressentais, à savoir que le sentiment de compétition, de performance, est encore très présent dans le milieu agricole. Vouloir briller aux yeux des autres, c’est humain et partagé, mais c’est aussi selon moi l’une des causes des dérives du système agricole actuel. Il est plus difficile pour un homme d’exprimer une sensibilité écologiste, et de remettre en cause le système.

Je me suis rendue compte aussi, en allant à la rencontre de tous ces hommes, que les femmes agricultrices étaient hyper engagées dans leur travail, et ressentaient une certaine charge mentale. Elles ont de nombreuses responsabilités. Pour les hommes, cela semble plus léger, plus simple à gérer.

 

Paysômes, en pré-commande

Le livre, qui fait 244 pages (et pas loin d’un kilo!), comprend trois parties : une première, dans laquelle Johanne revient en textes sur son enfance à la campagne. Une deuxième, avec les reportages photos et les témoignages. Et une troisième, consacrée à l’histoire de l »agriculture en Bretagne sur 60 ans vue par l’autrice, accompagnée de données chiffrées. Sans oublier quelques poésies, de Johanne elle-même et de Yann Morel.

On pourra ainsi découvrir dans Paysômes Thomas, paysan-herboriste en zone littorale, Olivier et Vincent, paysans-boulangers, Jean-Pierre, ex-maraicher animateur d’ateliers mécaniques, ou encore Alex, éleveur et planteur d’arbres…

Des témoignages éclairants complètent également l’ouvrage, comme par exemple celui de Anne Guillou, sociologue spécialiste du milieu rural, René Louail, ex porte-parole de la Confédération Paysanne, Yolande Landais, ex animatrice à la Chambre d’Agriculture du Morbihan…

L’ouvrage est dès à présent en pré-commande sur le site de Johanne Gicquel, au prix de 30 euros (+ 10 euros pour les frais de port et d’emballage)

A découvrir ici : https://www.johannegicquel.com/boutiklivres/paysomes-soutien/

 

 

A lire aussi

Le portrait de Johanne, dans le cadre de notre série « Portraits de femmes »

Paysâmes : Aller à la rencontre des femmes qui ont « épousé la terre »




« La Pepille », une pépinière collective et citoyenne qui fait son nid, dans les Côtes-d’Armor

A Lanvallay (22), à côté de Dinan, l’association Les Vigiliantes se mobilise autour des enjeux de résilience et autonomie alimentaire, agriculture, et environnement,, sur le territoire. Elle a ainsi créé une pépinière collective et citoyenne sur 3000m2, baptisée « La Pépille ». Le but : produire des plantations et arbres, destinés à des projets et espaces collectifs du secteur.

 

Les Vigiliantes. Ou la rencontre des mots « Vigilance » et « liens ». C’est le nom d’une association basée à Lanvallay, à côté de Dinan, dans les Côtes-d’Armor. « A la base, c’est un collectif qui est né en 2019 », explique Claire, la présidente de l’association. « Nous étions mobilisés sur les questions liées à l’alimentation, l’agriculture, avec l’organisation de conférences, de journées de rencontres avec les professionnels. Nous interpellions aussi les collectivités sur ces sujets », précise-t-elle. Vient alors la période Covid, et ses restrictions sanitaires, qui font que les actions se font plus rares.

« Ca nous a donné envie de mettre les mains dans la terre, sur notre territoire », rembobine Claire.

Les envies se rencontrent alors avec la commune de Lanvallay, qui disposait d’un terrain de 6 hectares, dédié par l’ancienne municipalité à la construction d’une salle des fêtes. Les nouvelles et nouveaux élu.e.s choisissent de consacrer ces terres à l’installation de projets agricoles. « Nous avons pu bénéficier d’une parcelle de 3000 m2 », indique la présidente de l’association, qui voisine notamment avec un projet en maraîchage solidaire et une horticultrice.

Une belle diversité d’espèces

C’est sur ce terrain qu’est né le projet-phare des Vigiliantes, à savoir une pépinière citoyenne et collective, baptisée « La Pépille ». « L’acte fondateur a été la plantation d’un mini-bosquet nourricier il y a 3 ans, sur 200 m2, en multistrates, avec des arbres nourriciers qui alimentent les humains, la faune et le sol, des herbacées et des buissons », détaille Claire. On y trouve des pommiers, des pêchers, des argousiers, des fraises, framboises, mûres sans épine, du chèvrefeuille comestible, ou encore de la sauge, du thym, des aromatiques… « L’idée, c’est d’avoir une belle diversité d’espèces, qui permet d’avoir des plants-mères pour pouvoir les multiplier ensuite ».

L’hiver dernier a eu lieu l’installation d’un premier espace de production de plantes et d’arbres, sur une surface de 70m2, où l’on trouve des fruitiers greffés, des boutures, des fruits rouges…Les bénévoles de l’association se forment « en faisant, petit à petit. Nous sommes tous des amateurs », déclare Claire. Des ateliers et séances de travaux sont régulièrement organisés : entretien, désherbage, plantation, greffes…toujours en collectif, et ouverts à toutes et tous. Toujours dans cet esprit, tout ce qui est produit dans la pépinière est destinés à être plantés sur des espaces collectifs : pour les collectivités, sur des zones artisanales, des jardins partagés, les espaces verts de magasins bios…et ce en relation avec des pépiniéristes professionnels du secteur, avec qui « tout se passe bien », assure Claire.

Pour découvrir ce beau projet citoyen, on peut passer lors des chantiers organisés régulièrement sur la parcelle. Mais aussi le 7 octobre, lors d’une porte-ouverte qui présentera les différentes activités installées sur le terrain de Lanvallay.

 

Pour en savoir plus :

https://www.vigiliantes.fr/




Du cabotage fluvio-maritime, de proximité et décarboné, en projet en Bretagne avec Avel Marine

L’association Avel Marine veut développer le transport fluvio-maritime de marchandises, décarboné et de proximité, en Bretagne. Pour se faire, elle a acquis deux bateaux, une barge pour le transport fluvial et un ancien crevettier hollandais pour le maritime, et est en train de les transformer, avec une propulsion à air comprimé et des voiles auxiliaires.

Développer le transport fluvio-maritime décarboné et de proximité. Voilà le projet de l’association bretonne Avel Marine. «Nous avons prolongé un précédent travail réalisé par le géographe Yves Lebahy, sur le cabotage de proximité », explique Pierre-Yves Glorennec, président de l’association. « Le but, c’était de renouer avec le développement local et de diminuer la circulation des camions sur la Bretagne. Nous avons rajouté à cela la partie fluviale, et avons pris en compte de nouveaux enjeux qui étaient moins pris en compte il y a une dizaine d’année, comme par exemple la lutte contre la pollution, la décarbonation, la préservation de la biodiversité », précise-t-il.

L’association, qui couvre toute la Bretagne, mais qui est surtout active sur le secteur de Dinan et Saint-Malo, a constitué pour le moment une « petite flotte » de deux bateaux. « Un des navires est destiné au littoral, et l’autre est une barge, à destination des canaux », détaille le président. « L’idée, c’est de les transformer, pour qu’ils soient décarbonés et exemplaires. On veut montrer que le transport de proximité de marchandises par voie fluvio-maritime est viable ».

Deux types de frets sont envisagés pour commencer : l’un serait dédié au papier à recycler, « qui est transporté actuellement vers trois entreprises qui sont sensibles à la décarbonation. Nous, on se propose de remplacer les camions », indique Pierre-Yves Glorennec. L’autre type de fret serait celui des produits alimentaires complémentaires aux produits locaux, comme par exemple le riz, le café, les légumineuses, le sucre. « Ils sont forcément transportés, et par camions. On discute avec deux entreprises qui livrent aux magasins bio pour voir si un transport par bateau est possible ».

Actuellement, la petite équipe d’Avel Marine s’attelle à terminer les aménagements des deux bateaux. Un système à air comprimé sera prochainement installé sur la barge, afin d’assurer la propulsion, et une station de production à air comprimé sera mise en service, fonctionnant à partir de panneaux photovoltaïques. Le bateau pour la mer, baptisé « La Mouette », est un ancien crevettier hollandais. Il sera équipé de voiles auxiliaires, et « remis entièrement au norme et en beauté », annonce le président de l’association, qui cherche également le soutien actif de la société civile pour continuer la route vers un transport de marchandises en Bretagne moins impactant au niveau des émissions de Co2.

 

Plus d’infos : https://avelmarine.fr/




Festival La P’Art Belle : Quand la musique s’accorde avec la transition écologique

Le festival La P’Art Belle revient vendredi 8 et samedi 9 septembre pour une quatrième édition, cette fois-ci au Théâtre de Verdure de Séné (56), sur les bords du Golfe du Morbihan. Petite jauge, réduction de l’empreinte carbone, artistes « découvertes », ateliers, tables-rondes…tout est fait pour faire de l’événement un moment convivial et familial à taille humaine, durant lequel on se divertit et on réfléchit sur les transitions écologiques.

Vous en avez marre des festivals mastodontes, avec des dizaines de milliers de personnes réunies dans une prairie ? Vous souhaitez pouvoir vous retrouver plus près des artistes ? Vous vous posez des questions sur l’impact environnemental de ces événements géants ? L’alternative à ce modèle qui semble avoir trouvé ces limites se trouve dans le Morbihan : le festival la P’Art Belle.

Depuis août 2019, ce « micro-festival », dont la jauge est limitée à 1000 personnes par jour, vise à sensibiliser le public de façon ludique et artistique aux enjeux environnementaux. D’abord organisé sur la presqu’île de Rhuys, à Sarzeau, au domaine de Kerlevenan, il déménage pour cette édition 2023 dans un autre écrin végétal, celui du Théâtre de Verdure de Séné, sur les bords du Golfe du Morbihan. L’événement, avec sa petite jauge, est engagé depuis le début dans une démarche environnementale : utilisation d’un système son solaire, restauration en circuit court, signature de la charte « Drastic on plastic », opération « ramène tes couverts », utilisation du réemploi…

Au programme encore cette année, de la musique, des tables-rondes, des rencontres, des ateliers…

On pourra ainsi retrouver vendredi une table-ronde « Dialogue intergénérationnel enthousiasmant et engagé en faveur de l’océan » avec les associations La P’Art Belle et BioDiverTissons, et Laurent Labeyrie, Professeur invité Université Bretagne Sud-LGO, Ancien membre du GIEC, Professeur honoraire Institut Universitaire de France et Institut Pierre Simon Laplace Membre du Haut Conseil Breton pour le Climat et des conseils scientifique des PNR Golfe du Morbihan et Projet de Parc Rance-Emeraude‍, Mia Lemeau-Ly-Cuong : Lycéenne au sein de l’établissement Alain René Lesage en option sciences de la mer / ancienne éco-déléguée du Collège Gilles-Gahinet à Arradon., Sullian Masse : Étudiant BPJEPS « Education à l’Environnement et au Développement Durable » au sein de l’association Les Glénans, Charlotte Nirma : Astrolabe Expeditions, Coordinatrice de projets de recherches, et Annaïg Le Port : Directrice de la Maison de la Mer / Médiatrice scientifique. Le même jour, des « Ateliers de l’imaginaire » seront aussi proposés, avec la Fresque de la Renaissance Ecologique, la Fresque de la Biodiversité, et un Bar à Eau.

Côté musique, on retrouvera les concerts de Sandra Nkaké, Victor Solf, et Macadam Crocodile.

Le Samedi, une table-ronde sera consacrée aux Aventurier.e.s de l’écologie, avec Anaëlle MAROT, aventurière projet AZUR, Nicolas VANDENELSKEN, aventurier Rand’eau Raid GR® 34, Lili SEBESI, Olympienne, finaliste en 49erFX au Jeux de Tokyo 2021 et membre du collectif La Vague, et Paul METAILLER, aventurier de Pogui Surf un voyage à vélo engagé de la Bretagne au Portugal.

Au menu aussi, les « Ateliers de l’imaginaire », avec au programme une balade contée familiale, des ateliers sérigraphie, jouets buissonniers, céramique, textile et eau, bar à eau, une animation « Bienvenue en 2100 sur l’île de Séné », une balade découverte de Séné animée par les bénévoles de la Coop des Vénètes (supermarché coopératif de Vannes), le vélo-smoothie des Cuisiniers Solidaires et le camion-laboratoire des Petits Débrouillards. Le « Cabaret Cyclette », manège entrainé par un vélo, sera aussi présent. On pourra également assister au spectacle de « musique verte » de Jean-Yves Bardoul « Normalement, ça marche », et à une dégustation de vin nature animée.

Concernant les concerts, sont programmés ce samedi Mychelle, « Résistances Poétiques » de Cyril Dion et Sébastien Hoog, et « Le RDV du Tout Le Monde ».

Tout le week-end, le Capitaine Stuppyd, alias Anthony Serazin de la Compagnie Orange Givrée, sera présent et ira à la rencontre du public. Et le café-librairie « Marée-Pages » proposera une « librairie éphémère », avec rencontres et dédicaces, là aussi sur les deux jours.

 

Le programme détaillé et la billetterie sont ici : https://www.lapartbelle.bzh/

A lire aussi, notre portrait de Louise Robert, fondatrice de la P’Art Belle : http://www.eco-bretons.info/portrait-de-femme-n8-louise-robert-lexploratrice-de-la-transition/

 




Samedi et dimanche, rendez-vous dans le Centre Bretagne pour Biozone

Samedi 09 et dimanche 10 septembre, la foire régionale biologique Biozone se déroulera à Mûr-de-Bretagne (22). Pour cette édition 2023, 180 exposants seront présents de 10 à 19h, pour ce qui est la plus grande foire bio de Bretagne. Le mot d’ordre cette année : Lumière sur l’agriculture biologique !

C’est reparti pour Biozone ! La célèbre foire biologique de Mûr-de-Bretagne, organisée par l’Association Produire et Consommer Biologique (APCB) et ses 150 bénévoles, se déroulera ce week-end. Pour cette édition 2023,, ce sont 180 exposants qui sont attendus : associations militantes, producteurs, paysans transformateurs, viticulteurs, commerçants…  « tous ont des produits certifiés 100% bio ou une activité éthique vérifiée et validée par la commission exposants composée de responsables bénévoles », précise l’APCB.

Cette année, retour aux fondamentaux, puisque la thématique choisie par les organisateurs pour servir de fil rouge à la manifestation est « Lumière sur l’agriculture biologique ». Après avoir connu un grand succès durant la crise covid, la bio est actuellement chahutée, avec des ventes en recul. L’inflation, la guerre en Ukraine, la perte du pouvoir d’achat…ne sont pas étrangers à cette situation. La foire de Mûr-de-Bretagne sera l’occasion de parler et débattre du sujet, et de redéfinir précisément ce qu’est l’agriculture biologique, qui peut être parfois confondue avec d’autres labels apparus sur le marché.

Les visiteurs pourront ainsi retrouver un programme de conférences, table-rondes, ateliers…sur cette thématique. Parmi les temps forts, on peut noter un débat sur les labels avec les radios associatives locales Radio Bro Gwened et Radio Kreiz Breizh, une conférence introductive « L’agriculture biologique, solution incontournable aux crises du climat et de la biodiversité » par Jacques Caplat, ou encore une table-ronde le dimanche avec la MAB 22 (Maison de l’Agriculture Biologique) «De la bio dans ton assiette….oui mais comment ? ».

Des projections de documentaires, films (dont « Algues Vertes » et « Secrets toxiques ») et animations pour les petits et grands sont également au menu du week-end, qui sera aussi placé sous le signe du « zéro déchet ». Laetitia Crnkovic de Zéro Déchet Trégor animera ainsi plusieurs ateliers durant lesquels on pourra apprendre à fabriquer son cake vaisselle, son shampooing solide ou son dentifrice. Biozone est aussi engagée dans un « défi zéro déchet » : le public est invité à apporter sa gamelle, son gobelet, ses couverts, et ses contenants pour les achats en vrac !

 

Pratique

Samedi 9 et dimanche 10 septembre, de 10h à 19h, bourg de Mur-De-Bretagne (commune de Guerlédan)

Tarif : plein : 4 euros / réduit 2 euros / gratuit pour les -15 ans

Toutes les animations sont gratuites après paiement de l’entrée

Plus d’infos : https://foire-biozone.org/

 

 




165 km à vélo pour découvrir 11 tiers-lieux bretons

A partir du jeudi 31 août, 40 cyclistes vont s’élancer pour un premier périple à vélo de 165 kilomètres, à l’initiative de l’association Bretagne Tiers Lieux. De Lorient à Redon, le peloton partira ainsi à la découverte de onze structures et dynamiques collectives.

 

2500. C’est le nombre de tiers-lieux existant en France aujourd’hui. Mais qu’est ce qu’un tiers-lieu ?

Selon la définition du Larousse, c’est un « Espace physique hybride (bâtiment, local, etc.) destiné à être utilisé par des professionnels indépendants, des associatifs, des bénévoles, etc., afin qu’ils puissent y élaborer des projets collectifs, échanger leurs expériences, transmettre leur savoir-faire ». Ils peuvent se décliner sous plusieurs formes : espaces de coworking, FabLab, friches culturelles, ateliers artisanaux partagés…

En Bretagne, ils sont également nombreux. L’association Bretagne Tiers-lieu, qui a vocation à les fédérer, a lancé une grande campagne de recensement de fin mars au 10 mai dernier, en compagnie de la Région, de la Cress (Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire) et de France Tiers Lieux. Près de 180 tiers-lieux ont répondu, ce qui confirme le dynamisme de la région sur le sujet.

Afin de mieux les faire connaître, Bretagne Tiers-lieux organise la première édition d’un « Cyclo-Tour », qui aura lieu du 31 août au 3 septembre, à travers le Morbihan et L’Ille-Et-Vilaine. « Quarante participants se sont inscrits », précise Arnaud Bonnet, directeur de Bretagne Tiers Lieu. « Certains vont venir pour les tiers-lieu, d’autre plus pour l’aspect périple à vélo ». « L’idée », poursuit-il, « c’est de faire « collectif », de créer une action collective entre les lieux et à travers eux ».

Au programme : 3 visites d’une heure chaque jour, par un membre de l’équipe du tiers-lieu qui est visité, pour « présenter le projet, l’histoire du lieu, son rapport avec la collectivité… », souligne Arnaud Bonnet. Les soirées se dérouleront dans des « éco-lieux », avec des temps dédiés à des animations autour de l’intelligence collective.

 

Le détail du parcours :

  • Jeudi 31 août : Départ de Lorient, visite de la Colloc, déjeuner à l’Embarcadère, restaurant d’insertion, puis visite du tiers-lieu Le Garage à Etel. Soirée et nuit à l’éco-lieu « Demain en mains » à Locoal-Mendon.
  • Vendredi 1er septembre : Visites de l’Argonaute (Auray), de la Machinerie (Baden), et du Hangar (Vannes), soirée à l’UCPA à Séné.
  • Samedi 2 septembre : Pique-Nique à La -Vraie-Croix, visite du Café de la Pente (Rochefort-En-Terre), de l’éco-lieu Caringa à Malansac, où aura lieu le soir un forum ouvert
  • Dimanche 3 septembre : Visite de Chez Angèle à Peillac, et échange avec les contributeurs et contributrices du Parallèle à Redon.

    Conclusion de l’aventure collective à 14h

 

 

Plus d’infos : https://www.bretagnetierslieux.bzh/cyclotour-des-tiers-lieux-bretons