Dans le Pays de Lorient, l’Ecole de Résilience du Littoral lance un cycle de rencontres pour le grand public

« Nouveaux Rivages », ou l’Ecole de Resillience du littoral, a été créée en 2023. Elle est le fruit d’un partenariat entre Aloen, Agence Locale de l’Energie et du Climat de Bretagne Sud, l’UBS (Université de Bretagne Sud), l’organisme de formation Inspir4Transitions, et le tiers-lieu Maison Glaz, basé à Gâvres, et lauréat de l’appel à projets de la Région Bretagne Deffinov, sur les tiers-lieux apprenants. Objectif ? « Faire émerger les compétences nécessaires à l’adaptation de nos territoires littoraux face à l’évolution du trait de côte ». Elle a proposé ainsi à l’automne dernier deux sessions de formations à destination des personnes en recherche d’emploi, pour découvrir les métiers du littoral et le transport à la voile. Cette année, hormis le lancement d’un diplôme universitaire «  Résilience des territoires insulaire et littoraux » en septembre, l’école propose aussi un parcours de huit rencontres, destinés au grand public, afin de mieux comprendre le changement climatique et ses impacts sur les littoraux. Démarrage le 1er mars.

Nouveaux Rivages propose notamment des formations à destination des demandeurs d’emplois. « Le but, c’est de pourvoir remettre en selle des personnes éloignées du travail, tout en développement des compétences concernant la résilience des littoraux », expliquent Lisa Croyère et Lucille Hutchison, respectivement chargée de mission et chargée de communication chez Aloen. Deux sessions se sont déroulées à l’automne 2024. L’une, baptisée « stage de pré-qualification voilier de travail », permet de découvrir le métier de métier de marin à la voile, aussi bien dans les filières pêche, fret, transport des passagers, recherche scientifique… Six places sont disponibles.

L’autre, « Découverte des métiers du littoral de demain », est « plus large » et porte sur « l’ensemble des besoin de résilience des littoraux : alimentaire, mobilité, aménagement, biodiversité, travail du bois, tourisme responsable, adaptation du bâti »… développe Lisa. Camille, en stage chez Aloen, a suivi cette formation d’une durée de 4 semaines, qui lui a permis de «comprendre un peu mieux les enjeux », et aussi de « penser la gestion du territoire par l’expérimentation ». « Les participant.e.s avaient de 19 à 56 ans, et avaient un objectif de réorientation professionnelle », ajoute-elle. Une manière de « créer un réseau, de nous pousser à prendre contact avec des professionnels, se remettre en action, le tout dans une démarche différente d’une formation universitaire ». Désormais, Camille souhaite se diriger vers le domaine du réemploi, et plus particulièrement la valorisation des déchets issus du milieu maritime, ou encore vers le transport de passager ou de fret.

Hormis ces deux formation, un Diplôme d’Université « Résilience des territoires insulaire et littoraux » va ouvrir ses portes en septembre 2025.

Nouveaux Rivages a voulu aussi mettre en place un parcours ouvert à toutes et tous, « de 18 à 98 ans ! ». Un cycle de 8 rencontres à destination du grand public est actuellement lancé, et va démarrer le 1er mars, pour s’achever en juin. « Les sessions vont se dérouler à chaque fois le week-end », soulignent Lisa et Lucille. Les objectifs ? « comprendre les enjeux d’adaptation et de vulnérabilité d’un littoral bouleversé, acquérir des compétences pour mieux vivre ces bouleversements, coopérer face aux risques, devenir acteur et actrice dans la transformation du territoire ».

Les premières rencontres, samedi 1er et dimanche 2 mars, auront lieu à Maison Glaz, sur la presqu’île de Gâvres. Au programme le samedi: Le matin, un état des lieux des risques littoraux face au changement climatique avec Laurent Labeyrie, Océanographe et Climatologue au HCBC (Haut Conseil Breton pour le Climat) – Professeur associé à l’Université Bretagne Sud et ancien membre du GIEC, et un échange avec Akira Lavault, fondatrice de Maison Glaz. L’après-midi, place à des ateliers pour imaginer ensemble l’adaptation. Le dimanche matin, « jeu sérieux » Litopia, et l’après-midi, atelier de réflexion.

Il est possible de ne suivre que quelques journées de rencontres, et pas le parcours entier.

Il est aussi possible de dormir à Maison Glaz, qui propose des solutions d’hébergements.

Les partenaires intéressés, et les citoyen.e.s qui souhaitent participer, peuvent s’adresser à Nouveaux Rivages via le site suivant : (tarif des journées du 1er et 2 mars : 12 euros / jour)  https://nouveauxrivages.fr/ateliers-conferences/





A lire. Le street-artiste rennais WAR ! se découvre dans un livre

Paru aux éditions Ouest-France, le livre « WAR ! ou la ville sauvage » permet de re(découvrir) le travail du street-artiste rennais, au travers de ses nombreuses réalisations animalières, à Rennes et ailleurs. Il aide aussi à mieux comprendre son engagement pour le vivant et la nature, et pour une société plus juste et écologique.

« Je sème des graines dans le béton de notre époque ! ». Voilà comment WAR !, street-artiste rennais, définit son action. Les habitant.e.s de la ville le connaissent bien pour ses œuvres, peintes sur des piliers, sous des ponts, dans des friches industrielles, sur les murs : l’érable de la Rue de Saint-Malo, les coquelicots et bleuets sur le trajet de la seconde ligne de métro, les hermines au stade, les loups sur le Théâtre National de Bretagne…WAR ! a ainsi parsemé Rennes d’une trentaine de peintures et fresques, avec son style reconnaissable. On trouve également sa trace à Lancieux (35), avec une araignée de mer, à Saint-Malo (35) avec un Bernard-l’hermite, à Moréac (56) avec un éléphant, ou encore à Redon (35) avec des crabes.

Artiste discret et mystérieux, WAR ! agit masqué, pour préserver son anonymat. Sa parole est rare. Il a choisi pourtant de se raconter dans l’ouvrage « WAR ! ou la ville sauvage », paru aux éditions Ouest-France. Un très beau livre préfacé par Cyrille Gouyette, historien de l’art, chargé de mission au Musée du Louvre et spécialiste du street-art, dans lequel on retrouve 200 photos signées Alain Amet. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur WAR ! et de découvrir son travail et sa démarche artistique. Ayant grandi à la campagne, il a toujours été inspiré et touché par la nature et le vivant. Via ses œuvres, l’artiste veut faire comprendre au public que « menacée de disparition par les actions de l’homme, la faune sauvage doit être préservée». « WAR ! mise alors sur leur beauté pour plaider leur cause et nous rappeler notre même parenté à la nature », explique Cyrille Gouyette. Le livre nous permet également d’en savoir plus sur l’engagement de l’artiste : soutien aux mouvement des Soulèvements de la Terre à travers les peintures de bleuets et de coquelicots qui « essaiment », lutte contre la déforestation à Luitré-Dompierre, près de Fougères, avec une fresque « Quand le dernier arbre sera abattu », en soutien à un collectif qui se bat pour que ne soient pas rasés neuf hectares de forêts pour implanter des panneaux photovoltaïques…Loin de n’être juste qu’une démarche esthétique, le travail de WAR ! se veut aussi engagé et porteur de messages.

Fresque monumentale de WAR! « République de singe », Vannes. Crédit photo : JF

Avec ses magnifiques photos, alternant avec des textes choisis par WAR !, ses propos, et l’éclairage de Cyrille Gouyette, le livre « WAR ! ou la ville sauvage » est un très bel objet qui permet de mettre en lumière l’engagement du street artiste rennais. Il donne envie d’arpenter la capitale régionale avec un regard nouveau, et en levant les yeux, pour saisir toute la beauté des œuvres de WAR ! qui éclairent le béton, et leur message.

« War! ou la ville sauvage », de WAR! et Cyrille Gouyette, photos Alain Amet, 224 pages, Editions Ouest-France, 39 euros.

Pour en savoir plus sur l’univers de WAR! : warindawest.com




Vers un territoire low-tech en Bretagne : un rapport, un film, un webinaire !

Situé à Concarneau, le Low-tech Lab est une association dont la mission est de sourcer, documenter, expérimenter, diffuser des solutions low-tech: des systèmes, des savoir-faire ou des modes d’organisations utiles, accessibles et durables, et ce grâce à des outils collaboratifs et communautaires.

Sur son site, le Low-tech Lab présente sa vision : « la pensée low-tech permet de vivre mieux avec moins. Nous en sommes convaincus. Et si elle était plus largement connue, acceptée et adaptée, elle permettrait de lutter efficacement contre les maux tant environnementaux que sociaux et sociétaux du XXIème siècle. Depuis 2013, nous faisons le constat que de nombreuses réponses low-tech existent déjà un peu partout et que les initiatives individuelles et/ou collectives émergent spontanément aux quatre coins du monde. »

En ce début d’année 2025, l’actualité du Low-tech lab est dense puisqu’il vient de diffuser rien moins qu’un rapport, un film documentaire et propose prochainement un webinaire sur ses réalisations.

Le Low-tech Lab vient donc de publier fin janvier, un rapport* sur l’expérimentation « Vers un territoire low-tech » menée pendant 18 mois sur le territoire de CCA Concarneau Cornouaille Agglomération. Celui-ci ouvre les coulisses du projet en y présentant sa genèse, son déroulement, les résultats obtenus, les enseignements tirés. Plus qu’un bilan, il sert à partager les apprentissages, nourrir la réflexion collective, inspirer d’autres territoires, créer des synergies.

« Comme toujours, ce rapport n’est pas une recette. C’est un simple ingrédient de vos futures expériences, à compléter, à transformer pour l’adapter aux spécificités de votre territoire ! », précise le Low-tech Lab, qui vient également de mettre en ligne sur youtube** un film documentaire réalisé par Corto Lassus dit Layus. Ce dernier retrace les expérimentations menées dans le cadre du projet « Vers un territoire low-tech », conduit de l’automne 2022 à l’hiver 2023. Pendant ces 18 mois, 20 structures du pays de Concarneau Cornouaille ont exploré collectivement des façons plus sobres et résilientes de produire, d’apprendre et de s’organiser. À travers les voix des participant·es, ce film plonge au cœur des défis, des réussites et des apprentissages de l’expérimentation Vers un territoire low-tech. Plus qu’un récit, il pose une question essentielle : comment ancrer la low-tech dans nos territoires pour imaginer un futur soutenable et désirable ?

Et pour celles et ceux qui ont des questions sur le projet « Vers un territoire low-tech », le Low-tech Lab organise un temps d’échange en visio le jeudi 20 février 2025 de 19h à 21h, pour plonger dans les coulisses de l’expérimentation. Un webinaire avec Quentin Mateus et Julie Mittelmann, coordinateurs du projet, qui permettra de discuter méthodologie, résultats, et perspectives d’avenir.

* Retrouvez le rapport, des fiches d’expérimentations et des photos du projet par ici:

https://lowtechlab.org/media/pages/actualites-blog/vers-un-territoire-low-tech-les-ressources-sont-disponibles/10eb5cd53f-1737628417/rapport-territoire-web-vf2.pdf?fbclid=IwY2xjawIZhHtleHRuA2FlbQIxMAABHT6kgY1r4HdsE8Yg3pfWxXJilLmfRXIwgl627AxmI05mjpbFCj-gPxPXNg_aem_3YFvkqLY3b9Zk885jtS-6g

** Vers un territoire low-tech, le film: https://www.youtube.com/watch?v=V6NE7-Br3pc

En savoir plus sur : https://www.facebook.com/lowtechlab et https://lowtechlab.org/fr

Cet article a été rédigé pour l’essentiel à partir des informations publiées par le Low-tech Lab sur ses réseaux sociaux.




La pompe à chaleur, un choix écologique ?

Avec 1,2 millions d’appareils vendus en 2023, la pompe à chaleur (PAC) est devenue un système incontournable pour assurer le chauffage des logements. Elle a des arguments pour séduire, à commencer par le fait qu’elle fonctionne à l’électricité, une énergie facilement disponible et maîtrisable. Mais elle n’en est pas pour autant exempte de défauts et adaptée à toutes les situations. Voici un condensé de ce qu’il faut savoir sur la PAC.

Fonctionnement

Notre environnement – le sol sous nos pieds, l’air qui nous entoure ou encore l’eau des nappes phréatiques – stocke chaque jour l’énergie dispensée par le soleil. La pompe à chaleur prélève cette chaleur puis en augmente la température pour la restituer dans le logement. Elle utilise pour cela un compresseur, qui fonctionne à l’électricité.

Il existe des pompes à chaleur aérothermiques, qui puisent de la chaleur dans l’air et la restituent sous forme d’air chaud (PAC air/air) ou d’eau chaude circulant dans un réseau de chauffage (PAC air/eau), et des pompes à chaleur géothermiques, qui puisent de la chaleur dans la terre pour la transmettre à un réseau de chauffage central.

La PAC a une bonne rapidité de chauffe, et ne nécessite ni espace de stockage d’un combustible, ni conduit d’évacuation. Un de ses principaux avantages est de restituer plus de chaleur qu’elle n’en reçoit. Le COP ou coefficient de performance indique le ratio entre la puissance absorbée par le compresseur et la puissance restituée par la PAC. Ainsi un COP de 3 signifie que pour 1 kWh électrique absorbé, 3 kWh en sont restitués pour le chauffage.

Mais attention, la mise en place d’une PAC ne va pas automatiquement diviser la facture énergétique par 3, 4 ou 5 ! Son efficacité dépendra de différentes variables : le type d’émetteur, la température extérieure, l’isolation de la maison, etc.

Points de vigilance

La PAC est sensible à la météo, notamment la PAC aérothermique dont le principe est de prélever de la chaleur dans l’air : elle sera moins performante dans une zone au climat rigoureux car elle aura besoin de chauffer davantage l’air prélevé. Le raisonnement est le même à l’autre bout de la chaine : la PAC sera moins performante pour alimenter un ventilo-convecteur – dont la température monte jusqu’à 60°C – que pour alimenter un plancher chauffant, dont la température tourne plutôt autour de 35°C.

Pour les maisons en bord de mer, une attention particulière devra être portée sur les traitements anticorrosifs de l’unité extérieure.

Pour bien fonctionner, la PAC doit être bien dimensionnée. En cas de sous-dimensionnement, le logement pourra ne pas être suffisamment chauffé. En cas de surdimensionnement, il risque d’y avoir trop de cycles marche/arrêt, ce qui usera prématurément l’appareil. A noter que les professionnels doivent désormais fournir obligatoirement une note de dimensionnement lors de la réalisation d’un devis.

Pour résumer, la pompe à chaleur est particulièrement adaptée aux logements neufs situés dans une zone au climat tempéré, mais beaucoup moins dans les logements peu ou pas isolés et dans les zones au climat rugueux.

Côté robustesse, une étude de l’Agence Qualité Construction pointe des composants « relativement fragiles » et « pas réparables » pour la plupart d’entre eux. Cela induit des coûts de maintenance importants car il faut parfois changer tout un sous-module, voire la PAC en entier en cas de dysfonctionnements.

Enfin, l’unité extérieure peut être assez bruyante. Attention donc à l’inconfort acoustique et à une éventuelle source de conflit avec le voisinage !

Bilan environnemental

La pompe à chaleur est souvent présentée comme un choix écologique pour chauffer son logement, dans le sens où elle n’émet pas de gaz à effet de serre. L’électricité qu’elle consomme provient majoritairement des centrales nucléaires, puisque ces dernières fournissent environ 70 % du parc électrique français.

Il faut savoir qu’elle contient un fluide frigorigène qui circule en circuit fermé, mais qui est extrêmement polluant en cas de fuite, c’est pourquoi l’entretien et le démontage doivent être effectués par des professionnels qualifiés.

Prix des pompes à chaleur

Selon les modèles, il faut compter entre 5000 € et 10 000 € pour une PAC air/air, 15 000€ pour une PAC air/eau et entre 20 000€ et 30 000 € pour une PAC géothermique (avec forage). Certains modèles donnent droit à des aides de l’Etat.

L’agence locale de l’énergie et du climat du Pays de Morlaix HEOL œuvre pour la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique. Elle offre notamment des conseils neutres et gratuits sur la rénovation thermique, les énergies renouvelables et les économies d’énergie. Plus d’infos sur 02 98 15 18 08 et www.heol-energies.org .




Dans le Trégor, à la recherche de la chouette chevêche d’Athéna

La LPO et le Geoca relancent en 2025 dans le Trégor une opération d’inventaire participatif consacré à la chouette chevêche d’Athéna. Ce petit rapace nocturne, anciennement appelé « chouette chevêche », petite chouette aux yeux d’or, est bien connue en Bretagne. Mais on manque d’observations de cette espèce qui est en déclin et qui est classée « vulnérable » dans la liste des oiseaux nicheurs menacés en Bretagne.

Connaissez-vous la chouette chevêche d’Athéna ? Ce rapace nocturne, anciennement appelé « Chouette chevêche » est l’un des plus petits de France. En effet, il mesure environ 22 cm, soit la taille d’un merle, en plus trapu. Présente dans toute la France, cette petite chouette fait aujourd’hui partie de la liste rouge de la faune menacée de France, dans la catégorie « en déclin », et est classée « vulnérable » dans la liste des oiseaux nicheur menacés en Bretagne. Pour expliquer son déclin en France, plusieurs causes sont identifiées : la destruction de ses habitats (arbres à cavités…) et la pollution dues au développement de l’agriculture intensive, les collisions nocturnes avec les voitures, les creux des poteaux non bouchés…

En Bretagne, dans le Trégor, la LPO et le Geoca (Groupe d’Etude Ornithologique des Côtes-D’armor) se mobilisent pour en savoir plus sur cette petite chouette. En 2024, des bénévoles des deux associations ont ainsi participé à une opération d’inventaire participatif, en partant du constat que les données sur sa présence sur ce territoire restaient rares. Objectif : savoir si la chouette chevêche avait déserté le territoire, ou bien si elle était bien présente mais peu observées.

En 2025, l’opération est relancée. Les bénévoles doivent suivre un protocole spécifique. « Le Trégor est quadrillé avec une carte, en maille de 2 km2. On obtient alors 653 carrés », explique Bastien Germaine, coordinateur de l’opération à l’antenne Bretagne Nord de la LPO. « Les bénévoles vont alors choisir un ou plusieurs carrés, dans lesquels ils vont faire deux passages de prospection : le premier entre le 15 février et la fin mars, et le second en avril ». Il faut choisir un jour où il ne pleut pas et ou le vent est faible, et démarrer au moment du crépuscule, jusqu’à 1h du matin. La prospection d’un carré doit durer entre 2 heures et 2h30. Sur chaque carré, on dispose des points d’écoute, au maximum de 10, espacés de 500 mètres, dans des zones propices telles que les hameaux, les verges, les vieilles batisses…en évitant les zones forestières, trop urbanisés, proches d’une route fréquentée, ou d’un cours d’eau. Sur chaque point d’écoute, une « repasse » (bande son avec des cris de chouette chevêche alternant avec des moments d’écoute) est diffusée, afin de simuler le comportement reproducteur de la cheveche et que celle-ci réponde par des cris.

En 2024, 19 bénévoles ont ainsi été mobilisés, 56 carrés prospectés, 327 points d’écoute et créés, ce qui a donné 18 contacts positifs.

Pour participer à ce projet de sciences participatives qui démarre dans quelques jours, on peut créer son espace personnel sur le site de la LPO et ainsi devenir bénévole, puis s’inscrire à l’opération du Trégor : https://www.lpo.fr/lpo-locales/lpo-bretagne/missions-de-benevolat-bretagne/missions-de-benevolat-2025/partez-a-la-recherche-de-la-cheveche-d-athena-dans-le-tregor

Découvrez la chouette chevêche d’Athéna et son cri :

Photo d’illustration : Wikipedia/Peter Church




Une « météo » des nappes phréatiques par la Région Bretagne et le BRGM

Lors du Carrefour des Gestions locales de l’eau qui s’est déroulé à Rennes les 22 et 23 janvier, la Région Bretagne et le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) ont lancé conjointement un outil de prévision et de partage des connaissances ouvert à tous, et baptisé MétéEAU Nappes. Il permet, outre le suivi en temps réel des niveaux d’eaux, de réaliser des prévisions à 6 mois en suivant différents scénarios météo.

Tout le monde a encore en mémoire la sécheresse de l’été 2022, durant laquelle des mesures de restriction renforcées ont été prises. Il a fallu aussi puiser dans les réserves pour éviter les coupures d’eau générales. Une situation qui se reproduira à l’avenir, en raison du réchauffement climatique.

Lorsque les niveaux des cours d’eau sont bas, les nappes souterraines, qui représentent plus de quart de la ressource consommée pour l’alimentation en eau potable, participent au soutien des débits des rivières. Afin d’améliorer l’anticipation et le suivi de ces nappes d’eau souterraines, la Région Bretagne s’est associée au BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) pour déployer l’outil « MétéEAU Nappes ».

Le BRGM, service géologique national, est un « établissement public de référence dans le domaine des géosciences », explique Pauline Drzewiecki, directrice du BRGM Bretagne. Dans la région, l’établissement gère 52 ouvrages piézométriques (qui mesurent le niveau d’une nappe en un point donné), répartis sur l’ensemble du territoire. Les nappes sont ainsi suivies en continu et en temps réel.

L’outil MétéEAU Nappes permet, outre un suivi en temps réel, de réaliser des prévisions saisonnières sur la base de différents scénarios météorologiques, jusqu’à 6 mois. « Il va être déployé sur 25 points d’eau en Bretagne », précise Pauline Drzewiecki. « Nous avons besoin de nous doter d’outils pour pouvoir anticiper de façon plus précise la situation des eaux souterraines », déclare Delphine Alexandre, vice-présidente de la Région Bretagne, collectivité qui participe financièrement au projet, à hauteur de 80% (sur un total de 270 000 euros).

Le projet MétéEAU Nappes a démarré « il y a une dizaine d’années », explique Bruno Mougin, hydrogéologue au BRGM. La nouveauté ici, pour la Région Bretagne, est la capacité à faire des prédictions jusqu’à 6 mois dans le futur. Concernant les fonctionnalités, l’outil, sous forme de plateforme, comprend une partie cartographie et une partie graphique. « Celle-ci permettra de visualiser la pluviométrie, le niveau des nappes phréatiques et le débit des rivières », précise l’hydrogéologue. Il y aura aussi la possibilité d’afficher un seuil, et ainsi d’anticiper le dépassement ou la non-franchissement de celui-ci.

De quoi pouvoir mieux anticiper les niveaux d’eaux selon divers scénarios météo à 6 mois, et prendre plus rapidement des restrictions d’usage au niveau local, en cas de séchereresse. De même lors de précipitations intenses et de risques d’inondation par remontée de nappe.

Pour en savoir plus : https://www.brgm.fr/fr/site-web/meteeau-nappes


Consultation sur l’eau : Toutes et tous concerné.e.s !

Il est toujours temps de participer à la consultation sur l’eau menée par le Comité de Bassin Loire-Bretagne et l’Etat, qui se déroule jusqu’au 25 mai. Pour cela, direction le site : https://eauloirebretagne.limesurvey.net/ConsultationDuPublic2425