Laissons des plages vivantes : laissons les laisses de mer !

La laisse de mer correspond aux débris végétaux et animaux que déposent les vagues sur les plages. Sa présence est très importante pour éviter l’érosion des plages, favoriser l’implantation de plantes, abriter et nourrir de nombreux animaux. Cependant, avec les divers déchets abandonnés par les humains et le prélèvement des algues émergées, les laisses de mer sont de plus en plus polluées par des objets et substances dangereuses pour leurs habitants et sont de moins en moins répandues sur les plages.

Dans le but de les faire connaître au grand public ainsi que le réseau de l’Observatoire Participatif “Plages Vivantes” /MNHN tout en s’ouvrant aux arts du numérique, les étudiant.e.s de 2e année de BTS GPN du lycée de Suscinio de Morlaix ont créé des vidéos en stop motion qui mettent à l’honneur la laisse de mer.

Quand Arts et Sciences se mélangent

Les étudiant.e.s sont d’abord allés sur le terrain avant d’apprivoiser les techniques numériques. Ainsi, en janvier, il.elle.s ont réalisé un suivi des laisses de mer et de leur Biodiversité sur l’estran du Dourduff en baie de Morlaix avec Pauline Poisson, scientifique à la Station Marine de Concarneau. Cet exercice scientifique a permis aux étudiant.e.s de voir directement les laisses de mer ainsi que quelques unes des espèces qui vivent sur les plages et de mieux cerner ce qui les menace, comme par exemple les déchets plastiques ou le Changement Climatique. 

En mars, c’est avec la designer numérique Bérengère Amiot de l’association rennaise Electroni[K] que les étudiant.e.s se sont plongés dans la partie créative du projet. Il.elle.s ont recréé en classe le décor des plages dont il.elle.s ont pris de nombreuses photos et/ou se sont basés sur celles prises sur le terrain et diverses autres images du net. Il.elle.s leur ont ensuite donné vie grâce à divers outils et applications numériques gratuites qu’ils.elle.s peuvent continuer à utiliser pour la suite de leurs études ou leur usage personnel.

Après 2 jours de dur labeur, de superbes vidéos et bande-sons les accompagnant ont ainsi vu le jour. Leurs auteur.e.s ont fait preuve d’une grande rigueur ainsi qu’une très belle imagination dans la prise des images, leur montage et pour leur donner de la voix. Des tristes états de faits d’animaux victimes des déchets plastiques aux histoires humoristiques de manifestations organisées par les habitants des plages en passant par les aventures héroïques des “Alguesvengers”, tous.tes les étudiant.e.s ont relevé le défi : transmettre à leur public l’envie de découvrir et de protéger les laisses de mer et leur Biodiversité.

Partenariats et Soutiens

Ce projet s’inscrit dans le cadre du Module d’Initiative Locale (MIL) Littoral “Sciences et Arts” soutenu par l’équipe pédagogique du lycée de Suscinio : Véronique Javoise et Laurence Mermet enseignantes d’éducation socioculturelle ainsi que Antoine Keruzore, Eléna Lemercier et Roland Le Brouder enseignant.e.s de biologie. Financé par la DRAC, le conseil régional et le lycée agricole de Suscinio, il s’inscrivait dans d’autres projets tels que “l’Homme et la mer” et “Plages Vivantes” soutenu par le marinarium de Concarneau représenté par Pauline Poisson ainsi que “Prendre l’air” mené par Electroni[K] et représenté par Bérengère Amiot auquel participaient deux autres lycées agricoles, Le Rheu et Saint-Aubin-du-Cormier. 

A vous de visionner !

Vous pourrez très prochainement regarder les vidéos de l’ensemble des classes sur le compte Instagram de “Prendre l’air” et celles des étudiant.e.s de Suscinio sur le site Internet du lycée.

Bon visionnage !




Le festival Univers’Elles prend ses quartiers à Ploemeur (56)

La troisième édition du Festival Univers’Elles a démarré à Lorient. Jusqu’au 22 mars, de nombreux événements sont organisés, avec pour mot d’ordre « la reconnexion de l’humanité avec le Vivant ».

Organisé par l’association Femmes D’Ici, en partenariat avec la Ville de Ploëmeur et avec la participation de la librairie Quand Les Livres s’Ouvrent, la troisième édition du festival Univers’Elles a démarré officiellement le 4 mars. Jusqu’au 22,, les rendez-vous vont se succéder à Ploemeur, à côté de Lorient.

Cette
année, le festival a pour marraine et parrain Pascale D’Erm,
auteure, journaliste, réalisatrice, spécialisée dans les sujets
liés à nature et à l’écologie, et Jean-Claude Pierre,
co-fondateur de l’association Eau et Rivières de Bretagne,
conférencier, porte-parole du Réseau Cohérence et auteur entre
autre de l’Appel de Gaia.

Durant
plusieurs semaines, expositions, projections de films, conférences
sont au programme.

Ainsi, Mercredi 11 mars, Jean-Claude Pierre donnera une conférence autour du thème « Au défi de l’anthropocène », à la salle Port-Blanc du Centre Océanis de Ploemeur. Le 18, la Yoga School Bretagne proposera la projection du documentaire « La Terre vue du coeur ». Le vendredi 20 mars, le film « Natura, pourquoi la nature nous soigne et nous rend plus heureux » sera projeté.

Une exposition sera également organisée : trois artistes exposeront autour du thème de la « délicatesse », jusqu’au 22 mars, à Ti an Arzoù (Ancien presbytère) à Ploemeur.

Les
samedi 21 et dimanche 22 mars, un salon, baptisé « Univers’Elles
Humain.e.s », se tiendra au Centre Culturel Océanis. Durant ce
temps fort, on pourra retrouver des tables-rondes autour de thèmes
tels que l’éco-féminisme, les solutions locales pour des enjeux
globaux, l’écopsychologie, les droits de la nature, le féminin
dans la transition…Des ateliers seront également organisés, ainsi
que des causeries et contes. De nombreux acteurs locaux seront
présents : Nous voulons des coquelicots, Extinction Rebellion,
Les Mains dans le Sable, Youth for Climate, les Colibris, la Monnaie
Locale du Pays de Lorient Le Ségal, Cueillir…un marché bio et
éthique sera également prévu.

Le
salon sera ouvert de 10h à 19h sur les deux jours. L’entrée est
gratuite, hormis les conférences et les ateliers. Entrée
conférences et ateliers : pass 1 jour, 15 euros en prévente,
20 euros sur place, pass 2 jours 25 euros en prévente, 30 euros sur
place.

Prévente
des places sur le site femmesdici.com ou à la librairie Sillage à
Ploemeur.

Plus d’infos et programme : femmesdici.com




Origine du Changement Climatique

Les 30 dernières années sont les plus chaudes enregistrées depuis des milliers d’années témoignant d’un réchauffement global de la planète sans précédent {1}. En parallèle, les taux de gaz à effet de serre (GES) n’ont jamais été aussi élevés dans l’atmosphère depuis plus de 2 millions d’années {2}. Cette augmentation de GES est responsable du réchauffement global par amplification de l’effet de serre naturel. Or, cette augmentation résulte de l’accumulation dans l’atmosphère des GES émis par les activités humaines depuis la révolution industrielle {1}.

Comprendre le phénomène d’effet de serre

Tout commence avec l’énergie que la Terre reçoit du Soleil. Seule une petite partie arrive à traverser l’atmosphère et à parvenir jusqu’à la surface terrestre. Celle-ci la renvoie vers l’espace ou l’absorbe et, dans ce dernier cas, elle émet ensuite de la chaleur sous forme de rayons Infrarouges (IR). Les GES présents dans l’atmosphère ont la capacité d’absorber ces rayons IR et de les réémettre en partie vers la surface terrestre. Les rayons IR restants sont piégés dans l’atmosphère ou parviennent à se dissiper dans l’espace. Cela signifie que la Terre conserve une partie de la chaleur qu’elle émet grâce aux GES dans l’atmosphère. C’est ce phénomène naturel que nous appelons effet de serre.

Figure 1 : schéma simplifié des échanges énergétiques entre le Soleil, la Terre et l’espace illustrant l’effet de serre qui maintient une partie de cette énergie sur Terre grâce aux GES

Sans lui, il ferait -18°C sur Terre à la place de la moyenne actuelle de 15°C, une température peu favorable à la Vie sur Terre {4}. Cependant, accumuler des GES dans l’atmosphère amplifie ce phénomène. Or, c’est exactement ce qu’il se produit depuis la révolution industrielle avec les émissions humaines de GES. De façon très simplifiée, plus il y a de GES dans l’atmosphère, plus il y a de chaleur captée et conservée sur Terre et donc plus la planète se réchauffe, d’où le réchauffement global que nous vivons.

Nous pouvons distinguer “deux effets de serre”. Le premier maintient la Terre à une température vivable, alimenté par des GES provenant de sources naturelles. L’autre appelé “effet de serre additionnel” (car s’ajoutant au premier) a pour source les GES anthropiques et est responsable du réchauffement global {4}.

Dans le cas du premier, la vapeur d’eau (gaz et nuages) est le GES qui y contribue aux trois quarts et le dioxyde de carbone (CO2) le quart restant. Les autres GES naturels tels que le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O) et l’ozone (O3) ont peu d’influence comparés aux deux premiers. Leurs sources sont les êtres vivants, les océans, les sols, etc. Notamment via les processus d’évaporation et de transpiration pour la vapeur d’eau et de respiration pour le CO2. Ce dernier a aussi pour sources les feux de forêts et les volcans. 

Cause de l’effet de serre additionnel : les GES anthropiques

En 2010, 76% des émissions étaient du CO2, 16% du CH4, 6% du N2O et 2% des Halocarbones {1}.

Figure 2 : graphique du GIEC (ou IPCC) montrant l’augmentation des émissions des différents GES anthropiques entre 1970 et 2010. Emissions exprimée en pourcentage de Gt de CO2 équivalent/an.

Les quantités trop importantes de CO2 émis et le fait qu’il ne quitte pas l’atmosphère tant qu’il n’est pas capté par un puits explique son accumulation au fil du temps et sa très grande influence dans l’effet de serre additionnel. Pourtant, les végétaux et océans ont absorbé plus de 60% de la totalité du CO2 anthropique émis depuis 1750 {1}.

Contribuant 28 fois plus à l’effet de serre que le CO2, la concentration de CH4 dans l’atmosphère a augmenté de 150% depuis 1750. Le CH4 peut aussi devenir du CO2 après de nombreuses réactions dans l’atmosphère.

Le N2O chauffe 300 fois plus que le CO2 et reste 120 ans dans l’atmosphère. Ses émissions augmentent notamment avec l’utilisation croissante d’engrais azotés (industriels et excréments des animaux d’élevage).

Les halocarbones, des GES industriels, sont bien moins rejetés que les autres GES mais restent jusqu’à 50 000 ans dans l’atmosphère et chauffent 22 000 fois plus que le CO2. Certains d’entre eux, les CFC, sont responsables de la dégradation de la couche de O3 stratosphérique (dans les années 50 à 80) {5}.

Les activités humaines émettent aussi de l’O3, un GES chauffant 2000 fois plus que le CO2, et des aérosols. L’O3 anthropique s’accumule dans la troposphère et crée des stress oxydatifs chez les êtres-vivants contrairement à la couche “naturelle” d’O3. Tout comme l’O3 anthropique, les aérosols sont issus de la combustion des énergies fossiles et des industries. Les aérosols réfléchissent la lumière solaire et de facilitent la formation des nuages. Ainsi, ils réduisent l’énergie solaire absorbée par la Terre mais favorisent dans le même temps sa capture de chaleur {1}. 

Émissions GES par secteurs d’activités

Depuis les années 2000, les émissions GES augmentent dans tous les secteurs. En 2010, le secteur de l’énergie représentait 35% des émissions GES, l’utilisation des terres 24% (agriculture, sylviculture, etc.), les industries 21%, les transports 14%, et le secteur du bâtiment 6% {1}. Cependant, en intégrant les émissions GES liées à l’énergie qu’ils utilisent, les industries émettent 31% des émissions GES et celui du bâtiment 19%.

Figure 3 : graphique du GIEC (ou IPCC) répartissant les émissions GES anthropiques de 2010 les secteurs d’activités qui les ont produites. Emissions exprimée en pourcentage de Gt de CO2 équivalent.

Le secteur des énergies contribue le plus à l’effet de serre, notamment parce qu’il alimente tous les autres secteurs d’activités dont la consommation énergétique ne cesse d’augmenter {6}. Par énergie, nous faisons référence à l’extraction (gisements de charbon, pétrole, métaux, etc.), la conversion (électricité, carburants, plastique, acier, etc.), le stockage et les procédés de transmission et de distribution des énergies finales aux secteurs qui vont les utiliser (Industries, transports, bâtiments, agriculture, sylviculture, etc.). Le secteur de l’énergie rejettent ainsi du CO2, CH4, N2O, O3 et des aérosols via la combustion d’énergies fossiles et leurs transports.

Les transports utilisent des énergies finales (carburants, acier, gomme, etc.) et émettent chaque années plus de 7 Gt de CO2. Si aucune mesure n’est prise, les émissions de ce secteur seraient celles qui augmenteraient le plus dans les années à venir avec la hausse de la demande et celle du niveau de vie {6}. Les transports rejettent principalement du CO2, mais aussi du CH4, N2O, O3 et des aérosols.

Les industries emploient des matières premières et/ou déjà transformées, majoritairement des énergies fossiles. Elles participent à l’extraction et aux transformations des énergies fossiles. C’est le secteur qui pollue le plus en termes d’émissions GES ainsi qu’en substances nocives rejetées dans les cours d’eau, l’air et les sols (métaux lourds, hydrocarbures, perturbateurs endocriniens, autres molécules cancérigènes, toxiques, réactives, acides, radioactives, etc.). Les émissions GES des industries sont ainsi les plus nombreuses et les plus diverses : halocarbones, CO2, CH4, N2O, O3 et des aérosols {6, 7}.

Le secteur du bâtiment est celui qui consomme le plus d’électricité, une consommation qui croît avec l’augmentation de la population et celle du niveau de vie {6}. Ce secteur rejette ainsi du CO2, CH4, N2O, O3, des aérosols ainsi que des halocarbones (réfrigérateurs, climatisations, peintures, produits ignifuges, mousses, etc.) {7}.

Enfin, Le domaine AFOLU est responsable d’un quart des émissions GES, et de bien d’autres problèmes environnementaux comme la 6e extinction de masse du Vivant à cause de la déforestation et de l’occupation des terres par l’élevage et l’agriculture {6}. Ce secteur émet donc du CH4, CO2, N2O, O3 et des aérosols via l’élevage et les rizières, la déforestation et feux de forêts, l’emploi de pesticides, d’engrais, d’engins agricoles et de convois pour les importations et exportations {1, 6, 8, 9}.

Définitions

Réchauffement global : autre expression pour désigner le Réchauffement Climatique en insistant sur le fait que l’ensemble de la planète est impacté. Désigne une part du Changement Climatique (qui ne consiste pas qu’en un réchauffement) et du Changement Global (qui comprend tous les changements, climatiques ou non, induits par les activités humaines).

Surface terrestre : ensemble des couvertures terrestres : les mers, océans et cours d’eau (hydrosphère), les continents (lithosphère), le Vivant (biosphère), les étendues enneigées, banquises et glaciers (cryosphère).

Anthropique : adjectif qualifiant tout phénomène conséquent d’une action ou de la présence de l’être humain.

Évaporation : passage progressif d’eau liquide à l’état gazeux pour que le système qui évapore perde de l’énergie, la vapeur d’eau produite retourne dans l’atmosphère. Cycle de l’eau.

Transpiration : transpiration animale (mammifères) et transpiration végétale, il s’agit d’un rejet d’eau des êtres vivants vers l’atmosphère. Cycle de l’eau.

Respiration : processus par lequel les êtres vivants produisent de l’énergie après consommation de de molécules organiques et O2 en rejetant ensuite de l’eau et du CO2. Cycle du carbone.

Chiffres de 2010 (figure 2) : émissions de GES exprimée en % de Gt (1 gigatonne = 1 milliard de tonnes) de CO2 équivalent/an. L’unité CO2 équivalent est utilisé pour comparer l’influence des différents GES émis par les humains dans l’effet de serre en rapportant toutes les émissions GES en émissions de CO2. Pour cela, le potentiel de réchauffement de chaque GES est pris en compte (ex: CH4 chauffe 28 fois plus que le CO2 donc 1t de CH4 équivaut à 28 t de CO2).

Puits : expression utilisée pour désigner les éléments capables d’absorber les GES et de le stocker. Dans le cas du CO2, les puits sont les végétaux (photosynthèse), les océans, la lithosphère, etc.

CFC : Chlorofluorocarbones, interdits de production depuis le protocole de Montréal de 1987.

Stratosphère : 2e couche de l’atmosphère après la troposphère, où se trouve la couche d’ozone.

Troposphère : 1ere couche de l’atmosphère qui “touche” la surface terrestre. C’est dans celle-ci qu’il y a le plus de réactions et de molécules dont les GES.

Stress oxydatifs : dommages moléculaires et cellulaires tels que la dégradation de l’ADN et des membranes cellulaires causés par les espèces réactives de l’oxygène (ROS). O3 fait partie de ses ROS et est à l’origine de problèmes respiratoires et d’irritations de la peau.

GIEC ou IPCC : Groupe Intergouvernemental des Experts sur l’évolution du Climat et en anglais Intergouvernemental Panel of Climate Change.

Sources

{1} IPCC, 2014: Climate Change 2014: Synthesis Report. Contribution of Working Groups I, II and III to the Fifth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Core Writing Team, R.K. Pachauri and L.A. Meyer (eds.)]. IPCC, Geneva, Switzerland, 151 pp.  

{2} Atmospheric carbon dioxide concentration across the mid-pleistocene transition. Honisch B., Hemming N.G., Archer D., Siddall M., McManus J.F. (2009)  Science, 324 (5934) , pp. 1551-1554.

{3} GIEC, 2018 : Résumé à l’intention des décideurs, Réchauffement planétaire de 1,5 °C, Rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels et les trajectoires associées d’émissions mondiales de gaz à effet de serre, dans le contexte du renforcement de la parade mondiale au changement climatique, du développement durable et de la lutte contre la pauvreté [Publié sous la direction de V. Masson-Delmotte, P. Zhai, H. O. Pörtner, D. Roberts, J. Skea, P.R. Shukla, A. Pirani, W. Moufouma-Okia, C. Péan, R. Pidcock, S. Connors, J. B. R. Matthews, Y. Chen, X. Zhou, M. I. Gomis, E. Lonnoy, T. Maycock, M. Tignor et T. Waterfield]. Organisation météorologique mondiale, Genève, Suisse, 32 p.

{4} Quels sont les gaz à effet de serre ? . Jean-marc Jancovici (2007). Source internet : site Jean-marc Jancovici – changement climatique.

{5} IPCC/TEAP, 2005. Safeguarding the Ozone Layer and the Global Climate System – Bert Metz, Lambert Kuijpers, Susan Solomon, Stephen O. Andersen, Ogunlade Davidson, José Pons, David de Jager, Tahl Kestin, Martin Manning, and Leo Meyer (Eds) Cambridge University Press, UK. pp 478.

{6} IPCC, 2014: Climate Change 2014: Mitigation of Climate Change. Contribution of Working Group III to the Fifth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Edenhofer, O., R. Pichs-Madruga, Y. Sokona, E. Farahani, S. Kadner, K. Seyboth, A. Adler, I. Baum, S. Brunner, P. Eickemeier, B. Kriemann, J. Savolainen, S. Schlömer, C. von Stechow, T. Zwickel and J.C. Minx (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge, United Kingdom and New York, NY, USA

{7} gaz fluorés : les sources d’émissions et les impacts. ADEME Agence De l’Environnement et de la Maîtrise d’énergie. (2017). Source internet : site ADEME – les gaz fluorés.

{8} Réduire l’émission de méthane par les rizières. Laboratoire de microbiologie de l’IRD Institut de Recherche pour le Développement (1999). Source internet : site de l’IRD – fiches d’actualité scientifique.

{9} N2O – protoxyde d’azote. OMER7 Outils nuMERiques pour l’étude des Sciences de l’Environnement Terrestre. (2010). Source Internet : site OMER7 – polluants.




Rennes (35). La Nature en Ville : l’association qui veut sauver les arbres de l’avenue Janvier.

Depuis 2015, dans le cadre du projet EuroRennes, la ville de Rennes projette d’abattre les charmes de l’avenue Jean Janvier. Rencontre avec Pascal Branchu, président de l’association La Nature en Ville qui s’oppose à l’abattage de ces arbres et nous explique pourquoi.

Le
projet EuroRennes quel est-il ?

Selon Wikipédia, il s’agit « d’un projet d’urbanisme et un futur quartier d’affaires […] déclaré d’intérêt communautaire en avril 2009 ». Le site internet de l’entreprise Territoires en charge du projet, précise « avec l’arrivée de la ligne à grande vitesse LGV1h25, le nouveau métro B et le développement du trafic TER, le projet EuroRennes doit répondre à la nécessité de renforcer ses capacités d’accueil et de fluidité du hub rennais ». D’ici 2027 il est prévu : 1 400 nouveaux logements, 125 000m2 de bureaux, 9 500m2 d’équipements publics et 30 000m2 de commerces, loisirs et services.

Et
les arbres dans tout ça ?

L’avenue
Janvier est la principale avenue descendant de la gare vers le
centre-ville. Les charmes septuagénaires de cette avenue seraient
abattus en vue d’un aménagement de terrasses et d’un
élargissement des trottoirs pour être remplacés par des
plantations végétales « d’essences et de tailles variées »
précise le panneau de chantier.

3
recours contentieux engagés.

L’association La Nature en Ville a engagé 3 recours contentieux contre la ville de Rennes pour deux cas similaires à celui de l’avenue Janvier : l’abattage de 35 platanes avenue Fréville et celui de près de 300 arbres avenue Buttes-de-Coësmes. Dans ces trois cas, les délais d’affichage* de deux mois sur site n’auraient pas été respectés malgré le signalement par quatre moyens et le référé en suspension déposé par La Nature en Ville. Selon l’association, le panneau avertissant de l’abattage des arbres de l’avenue Janvier aurait été planté le 18 octobre 2019 alors que 5 charmes auraient été abattus le 21 octobre.

Panneau de chantier avenue Jean Janvier.

L’association demande la remise en état de ces 5 arbres mais ne s’arrête pas là. En invoquant l’article L350-3 du Code de l’Environnement, elle demande le maintien des 25 autres charmes.

En
dehors de cette loi, l’association met en avant l’importance de
ces arbres pour la santé publique.

Notamment
concernant la pollution de l’air.

En effet, d’après des expertises de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), un arbre mature capterait 20kg de particules fines par an.

Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), plus de 2 millions de décès prématurés peuvent chaque année être attribués aux effets de la pollution de l’air extérieur dans les villes et de la pollution de l’air à l’intérieur des habitations.

Autre
question de santé publique, celle de la chaleur.

Il a été montré par une chercheuse de l’Université Concordia que « la présence d’un couvert arborescent important en zone urbaine peut abaisser considérablement la température des environs immédiats » et donc permettre de lutter contre les îlots de chaleur. Cet effet anti-chaleur serait optimal dès lors que la couverture végétale en hauteur atteindrait les 40 %, ce qui est le cas de l’avenue Janvier. Avec Hervé Quénol, directeur de recherches au CNRS (Université Rennes 2), Nature en Ville ont réalisés des tests à cet endroit précis comme en témoigne ce reportage de France 3 Bretagne.

Par
ailleurs, l’évapotranspiration, c’est-à-dire la diffusion dans
l’air de l’eau captée par les racines permet de lutter contre la
sécheresse de l’air, sécheresse qui pourrait occasionner des
gènes respiratoires et oculaires.

Outre
l’aménagement du quartier, l’un des arguments avancés en faveur
de la coupe de ces arbres est relatif aux étourneaux. En effet, ces
passereaux sont accusés de nuisances sonores et olfactives… Pour
Pascal Branchu, il s’agit là d’un faux problème. Les étourneaux
sont des oiseaux migrateurs qui par conséquent ne séjournent à
Rennes qu’un mois de l’année. Selon lui, ils seraient d’ailleurs
venus s’installer avenue Janvier et dans le quartier Villejean
suite à la coupe des peupliers d’Italie aux entrées des villes,
entreprise il y a vingt ans. Enfin, l’odeur mise en cause seraient
plus dû aux cadavres d’oiseaux retrouvés pris au piège des
filets installés sur les arbres visant à les empêcher de s’y
installer plutôt qu’à leurs déjections.

L’association La Nature en Ville organise régulièrement des ateliers d’artivisme pour protéger ces arbres.

Une
association forte de propositions.

L’association propose de nombreuses solutions aux problèmes qu’elle met en lumière. Par exemple au sujet des étourneaux, elle préconise la taille douce des arbres ou encore la venue d’un fauconnier car le haut-parleur diffusant le cri du geai (prédateur des étourneaux) n’est qu’une solution temporaire et la vue de rapaces pourrait quant à elle dissuader les passereaux de revenir dans ces arbres. L’association a également invité Thomas Brail, fondateur du GNSA (Groupe National de Surveillance des Arbres), qui en grimpant à un arbre lors d’une manifestation a réussi à monter un groupe de travail avec le ministère de l’Écologie, pour discuter avec plusieurs acteurs et élus du sort des arbres rennais, ces 26 et 27 février derniers.

Nichoir installé lors d’un atelier d’artivisme « J’adopte un arbre » avec le Groupe National de Surveillance des Arbres (GNSA).

Par ailleurs, la Nature en Ville organise de nombreux évènements (à retrouver dans notre agenda !) comme ce samedi dernier l’atelier d’artivisme, la projection à l’Arvor du film d’Énora Boutin sur l’agro-agriculture le 10 mars à 20h15, l’atelier potager avant et après la marche pour le climat du 14 mars « Plante ta patate et sème ta graine. Ou encore le café des possibles tous les lundis à 18h02 au café 1802 rue d’Antrain !

Vous pouvez consulter ces événements (et bien d’autres !) sur le site et la page Facebook de l’association La Nature en Ville.

* Références légales avancées par La Nature en Ville :




Troisième opération « Cigales cherchent fourmis » dédiée à l’entreprenariat féminin

La
troisième opération « Cigales cherchent fourmis »
organisée par le Club des Cigales de Bretagne et Entreprendre Au
Féminin aura lieu le 5 mars en soirée, à Rennes et Brest.

Depuis
1983, les Cigales essaiment en France. En Bretagne, elles se sont
fédérées en association régionale depuis 2008. A la fin de
l’année 2012, on comptait 71 clubs Cigales actifs dans la région,
mobilisant près de 1000 personnes. Mais qu’est ce qu’une
Cigales ? C’est un « Club d’Investisseurs pour Une
Gestion Alternative et Locale de l’Epargne Solidaire ». Ils
regroupent des citoyens désireux de financer des projets locaux en
économie sociale et solidaire. sur une durée de cinq années. Par
groupe de 5 à 20 personnes, en indivision volontaire, ils mettent en
commun une partie de leur épargne personnelle (30 euros par mois en
moyenne).

Entre
2012 et 2017, ce sont ainsi plus de 2 millions d’euros qui ont été
investis dans la région, permettant de financer des projets
répondant aux valeurs de l’économie sociale et solidaire et du
développement durable.

Dans
le cadre de la Journée Internationale pour le Droit Des Femmes,
l’Association des Cigales de Bretagne et Entreprendre au Féminin,
réseau de professionnels qui accompagne les femmes dans leur projet
d’entreprenariat, organisent une opération « Cigales
cherchent Fourmis spéciale entreprenariat féminin » .
L’objectif est de rapprocher les porteuses de
projets/entrepreneures et les cigaliers d’un même territoire.

Cette
opération, appuyée par le réseau des Pôles ESS bretons, aura lieu
cette année le jeudi 5 mars, dans deux villes :


Rennes, au 15 Rue Martenot (Maison de l’ESS) de 16h à 20h


Brest, au 1 rue Pidoux (Pôle ESS de Brest) de 16h à 19h

Pour
tout renseignement ou inscription : contact@cigales-bretagne.org
–06 81 16 61 73




Et si vous parrainiez des abeilles ?

Pour
sensibiliser à l’importance et au rôle des abeilles, le collectif
Gwenan propose de parrainer des ruchers dans les Côtes-d’Armor.

On
estime que 75 % de la production mondiale de nourriture dépend
des insectes pollinisateurs. Dans le même temps, la population
d’abeilles est en chute, avec par exemple une disparition de 30 %
des colonies en France chaque année. Les pesticides, les parasites
et la présence du frelon asiatique en sont quelques unes des causes.
Un peu partout, des professionnels de l’apiculture, des citoyens,
des associations, des entreprises se mobilisent : mise en place
de ruches sur les toits en ville, installation de plantes mellifères,
mais aussi parrainage de ruchers. C’est ce que propose le projet
Gwenan (« abeille » en breton »).

Fondé
en 2015 par deux apiculteurs, un éco-paysagiste, deux experts en
communication, un chargé de projet et une marraine, il a pour
objectif « de
sensibiliser à l’importance et au rôle des abeilles pour
l’environnement et la préservation de la biodiversité ».
Gwenan
propose aux particuliers, aux collectivités et aux entreprises de
parrainer des ruches. En contrepartie, ils reçoivent du miel
produits par les abeilles. Les parrains sont également invités à
être des « ambassadeurs » en venant visiter les ruchers
et découvrir leur fonctionnement.

Si
la campagne de parrainage vient de démarrer, il faudra s’armer
d’un peu de patience pour recevoir
le miel, les abeilles ne redémarreront leur
production qu’au printemps, et
le miel sera récolté en Août. Plusieurs ruchers sont ainsi gérés
par Gwenan cette année dans les Côtes-d’Armor : dans la
réserve Paule-Lapicque à Ploubazlannec, à l’Esat (Etablissement
de Service d’Aide par le Travail) de Plourivo, sur le toit du
magasin Biocoop La Gambille à Trégueux et dans le Jardin des Quatre
Branches à Langueux.

Pour parrainer des ruchers, rendez-vous sur le site de Gwenan : http://gwenan.bzh/