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L’eau du robinet est-elle vraiment bonne pour la santé ?

Plume citoyenne – Potable mais pas buvable… L’eau du robinet à parfois un tel goût de chlore que l’on peut douter de ses bienfaits sur notre santé. Voici quelques clés pour mieux connaître cette eau.

Le saviez-vous ? L’eau du robinet répond à 70 critères sanitaires et environnementaux (code de la santé publique (article L.1321-1) et aux 5 paramètres suivants : organoleptiques (coloration, odeur, saveur, turbidité), physico-chimiques (température, pH, chlorures, sulfates), chimiques (substances indésirables, toxiques), microbiologiques et micropolluants.

L’eau du robinet en quelques chiffres….

Ces analyses s’effectuent au point de captage, en production, et en cours de distribution. En France, il existe 33 000 captages, 15 300 stations de traitement pour 16 millions de m² d’eau produits chaque jour. Les traitements de l’eau sont effectués sous l’expertise de l’ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail). Quant aux matériaux qui entrent en contact avec l’eau (tuyauterie, canalisations…), ils font l’objet d’une attestation de conformité sanitaire (article R.1321-48 à 54 code de santé publique). Pour autant, malgré l’efficacité des traitements des eaux, on ne produit pas de l’eau potable à partir de n’importe quelle ressource. Plus la source est dégradée, plus les traitements à mettre en œuvre sont sophistiqués. Réduire l’utilisation des pesticides et des produits d’entretien contribue donc grandement à préserver la qualité de l’eau !

Quels sont les avantages de l’eau du robinet ?

Économique : elle coûte en moyenne 3,40 € par m3. Soit 200 à 300 fois moins cher que l’eau en bouteille par exemple. C’est aussi une eau « presque zéro déchet » puisqu’elle est dépourvue d’emballages jetables. Enfin, il est possible de suivre en temps réel la qualité de l’eau du robinet de son secteur sur le site du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé.

Chlore et micro-organismes : une liaison dangereuse

Pour autant, les études ont montré que l’eau du robinet n’était pas si limpide que cela. Avez-vous déjà remarqué son goût de chlore ? Il peut être ressenti à partir de 0,2mg/l. Le chlore est un désinfectant utilisé pour l’élimination des germes pathogènes lors du transport de l’eau dans les canalisations. Selon l’OMS, il ne présente pas de risque sanitaire si l’eau potable est de bonne qualité. Et c’est là que le bât blesse. Une réaction entre les micro-organismes (bactéries, virus ) naturellement présents dans l’eau, et les produits désinfectants peut entraîner la formation de SPC (sous produits de la chloration) dont la limite autorisée est de 100 µg/L.

Qu’entend-t-on par SPC ?

Des Trihalométhanes chloroforme, bromodichlorométhane, bromoforme… Classés cancérogènes possibles selon le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer). Volatils, ils sont absorbés par inhalation, absorption cutanée (douches, bains, piscines) en plus de l’ingestion. Voilà pourquoi il faut toujours bien se laver avant d’aller à la piscine ! On retrouve aussi les acides halo-acétiques (acide monochloroacétique, trichloroacétique…) ou encore l’acide dichloroacétique également classé cancérogène possible selon le CIRC. Peu volatils, ces acides sont absorbés principalement par voie orale. Pas de panique cependant, en France, moins de 2% des débits d’eau dépasseraient les 100 µg/L de SPC selon l’AFSSA et l’Institut de veille sanitaire (IVS)…

Les nitrates en ligne de mire

Autre inconvénient ? La présence possible de nitrates. Un indicateur de pollutions d’origine agricole principalement, qui peut s’accompagner de la présence d’autres polluants tels que des pesticides. De forts taux de nitrates sont susceptibles de provoquer la méthémoglobinémie (syndrome du bébé bleu). Comment ? Dans l’organisme, les nitrates peuvent être convertis en nitrites selon l’acidité de notre estomac. Or les nitrites oxydent l’hémoglobine. La capacité du sang à transporter l’oxygène vers les cellules de l’organisme est donc réduite. Les nourrissons sont les plus exposés à ce risque en raison de la faible acidité de leurs estomacs, et de leur faible capacité à régénérer l’hémoglobine à partir de la méthémoglobine.

Intégrer les bonnes habitudes…

Quelques précautions sont donc nécessaires pour mieux consommer l’eau du robinet : laissez-la couler avant de la consommer lorsqu’elle a stagné dans les canalisations pendant quelques secondes à une à deux minutes (en cas de stagnation prolongée, après plusieurs jours d’absence, par exemple). Utilisez l’eau du réseau d’eau froide pour la boisson, la préparation ou la cuisson des aliments : une température élevée peut favoriser le transfert dans l’eau des métaux qui constituent les canalisations et la dégradation de la qualité bactériologique. Laissez l’eau du robinet dans une carafe ouverte pendant quelques heures dans le réfrigérateur pour éliminer un éventuel goût de chlore et favoriser l’évacuation des éléments volatils. Enfin, l’eau chaude a souvent passé du temps dans un ballon, qui peut être un nid à bactéries. Pour boire et manger, il faut utiliser l’eau froide qui, elle, sort directement du robinet…

Pour aller plus loin :

http://social-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/eaux/article/eau-du-robinet

http://www.ecosociosystemes.fr/toxicite_nitrates_pignatelli.htm : Risque de cancérogénicité des nitrates par Dr Brigitte Pignatelli

Le Centre d’Information sur l’eau

http://www.lenntech.fr/applications/potable/normes/normes-oms-eau-potable.htm : normes de l’eau potable par l’OMS

https://www.quechoisir.org/carte-interactive-qualite-eau-n21241/ Carte interactive de la qualité de l’eau

Magazine Nexus n°107 novembre/décembre 2016 pp13-21.

http://www.dangersalimentaires.com/2011/02/carafes-filtrantes-danger-pour-la-sante/

http://nuclearsafety.gc.ca/pubs_catalogue/uploads_fre/info_0766_f.pdf normes et recommandations sur le tritium dans l’eau potable, commission canadienne de sûreté nucléaire

http://www.cancer-environnement.fr/380-Eau.ce.aspx

Etude parue dans le journal of environmental Monitoring Shotyk sur la présence d’antimoine dans l’eau:

W. Krachler M , Chen, B, « contamination of Canadian and European bottled waters with antimony from PET containers »

Etudes diverses sur l’eau potable en France:

« La qualité de l’eau potable en France : Résultats et focus sur quelques paramètres » Laetitia Guillotin, Béatrice Jedor, Charles Saout. Annales des Mines, Responsabilité et environnement.

« L’eau potable en France : le dispositif de prévention et de gestion des risques sanitaires » Bérengère Ledunois, Aurélie Thouet, Bétrice Jédor. Annales des Mines, Responsabilité et environnement.

http://invs.santepubliquefrance.fr/publications/2008/jvs_2008/presentations/s07_risques_eau/damien_mouly.pdf

http://sante.gouv.qc.ca/conseils-et-prevention/contamination-de-l-eau-potable/trihalomethanes/ : Trihalométhane dans l’eau potable




Un livre qui va vous donner envie de manger des légumes !

« Qu’est ce qu’on mange ? Des légumes ! », c’est le titre d’un nouveau guide paru aux Editions Terre Vivante. Il propose pas moins de 500 recettes, pour se réconcilier avec des légumes parfois oubliés ou mal aimés !

« La variété des légumes que l’on trouve sur les étals des marchés ou dans les jardins mérite que l’on explore la multitude préparations et d’associations culinaires possibles pour les mettre au menu tous les jours ! ». Voilà le mot d’ordre de l’ouvrage « Qu’est ce qu’on mange ? Des légumes ». Ecrit par un groupe d’auteurs (Claude Aubert, pionnier du bio et auteur de nombreux ouvrages sur l’alimentation, Anahid Bacher, maraîchère bio, Marie Chioca, auteur de « je cuisine bio avec les enfants », Côté Jardins, jardin collectif bio lyonnais, Amandine Geers et Olivier Degorce, de l’association What’s For Dinner), il est illustré par Claire Dubois-Montreynaud. Tous proposent ainsi de partir à la découverte de 60 légumes, des plus classiques (tomates, pommes de terre, petits pois) au plus méconnus (radis-rave, scorsonère, pourpier..). Le tout grâce à 500 recettes, dont un bon nombre dédiées aux vegans, et sous formes variées : soupes, tartes, pizza, gratins, purées, poêlées, légumes farcis, salades…Sans oublier les sauces, les condiments, ainsi qu’une rubrique

A noter également, le classement par saison, et les focus sur plusieurs légumes (fève, artichaut, blette, courge…), qui précisent à chaque fois comment choisir, conserver, préparer et cuire le légume.

De quoi préparer au mieux des petits plats originaux à base de légumes, tels que la pizza aux endives, roquefort et noix, la salade d’automne au potimarron cru, le hachis aux panais ou encore les petits chaussons à l’échalote, ortie et chèvre frais, dont les recettes sont expliquées pas à pas !

« Qu’est ce qu’on mange ? Des légumes ! », 349 pages, éditions Terre vivante, 29,99 euros

Pour aller plus loin

http://www.terrevivante.org/

 




Avelenn, de la plante à l’huile essentielle

À Saint-Jacut-les-Pins (56), Alice et Olivier se sont installés comme paysans-distillateurs en début d’année. Les deux associés font de la vente directe d’huiles essentielles et aimeraient ouvrir leurs terres à d’autres paysans, via un groupement foncier participatif et citoyen.

Depuis janvier dernier, Saint-Jacut-les-Pins (56) héberge deux paysans-distillateurs, sous l’appellation Avelenn. Alice Lesteven et Olivier Guilleux viennent d’acheter 20 hectares pour faire pousser leurs plantes aromatiques. « On travaillait depuis deux ans, chacun de notre côté, sur des terres qu’on louait. On a décidé de s’associer et de rassembler nos activités », explique Alice.

Les deux jeunes gens ont acheté leurs terres en groupement foncier agricole (GFA). Ils aimeraient, d’ici deux ans, en faire un GFA participatif : « On fait appel à l’épargne citoyenne pour racheter notre emprunt. La terre appartient ainsi aux citoyens ». L’objectif est aussi d’inciter d’autres personnes à s’installer sur leurs terres : « On a de la place pour installer un paysan-boulanger ou un maraîcher, par exemple. Grâce au GFA, ils pourraient s’installer en étant locataires ».

Pour l’instant, Olivier et Alice proposent une quinzaine d’huiles essentielles et une vingtaine d’eaux florales, cultivées en Bio. « Notre objectif est d’avoir une quarantaine d’huiles essentielles et autant d’eaux florales d’ici quatre ou cinq ans », espère Alice qui est originaire de Saint-Jacut-les-Pins.

 Un magasin à la ferme

Les deux associés sont diplômés de l’enseignement agricole. Olivier a passé un BTS Acse (Analyse et conduite de systèmes d’exploitation) avant de faire un certificat de spécialisation plantes aromatiques. Alice a un BTS production horticole et un diplôme de conseiller en herboristerie. Ils ont découvert l’activité de paysans-distillateurs lors de différents stages. « J’ai commencé par faire des récoltes sauvages de lavande, dans les Alpes de Haute Provence. Elle était distillée sur place et je remontais l’huile essentielle en Bretagne », se souvient Alice. À l’heure actuelle, la lavande est toujours récoltée dans le Sud de la France, en attendant que les lavandes plantées par Olivier et Alice poussent.

Pour l’instant, ils vendent leurs huiles essentielles et leurs eaux florales sur les marchés et les foires bio de la région : « Nous voulons ouvrir un magasin à la ferme d’ici deux ans ». On peut aussi les trouver dans une dizaine de magasins bio, autour de Saint-Jacut-les-Pins mais aussi à Vannes et jusqu’à Laval. Quelques laboratoires de cosmétiques bretons font également des essais avec des eaux florales. « Nous commençons à travailler avec des vétérinaires et avec l’Adage, une association qui veut vulgariser l’utilisation d’huile essentielle dans l’élevage », se réjouit Alice.

Les deux associés organisent également des journées portes-ouvertes pour faire connaître le lieu et leur activité. La dernière a eu lieu le 27 août et a attiré les foules.

Pour aller plus loin

Page Facebook d’Avelenn

http://www.avelenn.com/




Avec l’association MAISoùnaîtON, l’accouchement naturel se développe à Rennes

 

Douze années de travail avec la maternité La Sagesse

 

« Notre association a émergé il y a 12 ans », retrace Christiane David, sage-femme et porte-parole de MAISoùnaîtON. « On a travaillé pendant toutes ces années pour ouvrir une maison de naissance à Rennes », continue-t-elle. Par opposition à l’hyper-médicalisation, les maisons de naissance offrent aux futurs parents la possibilité d’un accouchement au naturel. « Il s’agit d’un accouchement non médicamenteux », explique Christiane David, « on est dans le respect de la physiologie ». Exit, donc, les péridurales, hormones de synthèse ou épisiotomies. L’accouchement se passe dans un endroit chaleureux, qui rappelle, comme son nom l’indique, la maison. Équipé de suspensions, de coussins, de ballons et d’une baignoire, cet espace propose une gestion non médicamenteuse de la douleur.

 

Répandues dans un certain nombre de pays européens, les premières maisons de naissance françaises n’ont été autorisées que fin 2015, et ce à titre expérimental. A Rennes pourtant, le projet de l’association MAISoùnaîtON ne verra pas le jour. A la place de la maison de naissance, c’est un pôle physiologique qui ouvrira très prochainement au sein de la maternité La Sagesse. « Les parents de l’association souhaitaient que le soin soit accessible à tous », explique la sage-femme de l’association, « on a donc pris la décision de travailler avec un établissement ». « C’est comme une maison de naissance, mais en intrahospitalier », précise-t-elle.

 

 

Le pôle physiologique au cœur d’un accompagnement global

 

Le pôle physiologique et son univers rassurant constituent le socle essentiel d’une démarche plus large, celle de l’accompagnement global : une seule et même sage-femme est interlocutrice des parents. Référente, elle assure le suivi de la grossesse, de ses débuts jusqu’après la naissance, accouchement compris. Cet accompagnement permet aux parents de préparer leur projet de naissance, c’est à dire d’être acteurs de la naissance de leur enfant. « Il est urgent, quel que soit l’accouchement, de ne plus accoucher les femmes mais de les accompagner, de les aider à accoucher », est-il ainsi écrit sur le site internet de MAISoùnaîtON.

 

Le pôle physiologique de la maternité La Sagesse accueillera donc bientôt les femmes présentant une grossesse sans risques et souhaitant accoucher autrement. Les premières inscriptions sont prévues mi-novembre, afin de débuter les accouchements à la mi-mai 2017. Une alternative encore minoritaire, mais de plus en plus sollicitée. « C’est compliqué de généraliser mais les gens sont ravis, ça transcende les patientes », témoigne Christiane David.

 




Avec l’association MAISoùnaîtON, l’accouchement naturel se développe à Rennes

À la maternité La Sagesse de Rennes (35), un pôle physiologique va ouvrir ses portes en novembre. Fruit d’un long dialogue entre la clinique et l’association MAISoùnaîtON, il permettra aux femmes qui le désirent de donner naissance à leur enfant de manière naturelle. Il offre ainsi un cadre sécurisant pour une alternative à l’accouchement médicalisé.  

Douze années de travail avec la maternité La Sagesse 

« Notre association a émergé il y a 12 ans », retrace Christiane David, sage-femme et porte-parole de MAISoùnaîtON. « On a travaillé pendant toutes ces années pour ouvrir une maison de naissance à Rennes », continue-t-elle. Par opposition à l’hyper-médicalisation, les maisons de naissance offrent aux futurs parents la possibilité d’un accouchement au naturel. « Il s’agit d’un accouchement non médicamenteux », explique Christiane David, « on est dans le respect de la physiologie ». Exit, donc, les péridurales, hormones de synthèse ou épisiotomies. L’accouchement se passe dans un endroit chaleureux, qui rappelle, comme son nom l’indique, la maison. Équipé de suspensions, de coussins, de ballons et d’une baignoire, cet espace propose une gestion non médicamenteuse de la douleur.

Répandues dans un certain nombre de pays européens, les premières maisons de naissance françaises n’ont été autorisées que fin 2015, et ce à titre expérimental. A Rennes pourtant, le projet de l’association MAISoùnaîtON ne verra pas le jour. A la place de la maison de naissance, c’est un pôle physiologique qui ouvrira très prochainement au sein de la maternité La Sagesse. « Les parents de l’association souhaitaient que le soin soit accessible à tous », explique la sage-femme de l’association, « on a donc pris la décision de travailler avec un établissement ». « C’est comme une maison de naissance, mais en intrahospitalier », précise-t-elle.

Le pôle physiologique au cœur d’un accompagnement global

Le pôle physiologique et son univers rassurant constituent le socle essentiel d’une démarche plus large, celle de l’accompagnement global : une seule et même sage-femme est interlocutrice des parents. Référente, elle assure le suivi de la grossesse, de ses débuts jusqu’après la naissance, accouchement compris. Cet accompagnement permet aux parents de préparer leur projet de naissance, c’est à dire d’être acteurs de la naissance de leur enfant. « Il est urgent, quel que soit l’accouchement, de ne plus accoucher les femmes mais de les accompagner, de les aider à accoucher », est-il ainsi écrit sur le site internet de MAISoùnaîtON.

Le pôle physiologique de la maternité La Sagesse accueillera donc bientôt les femmes présentant une grossesse sans risques et souhaitant accoucher autrement. Les premières inscriptions sont prévues mi-novembre, afin de débuter les accouchements à la mi-mai 2017. Une alternative encore minoritaire, mais de plus en plus sollicitée. « C’est compliqué de généraliser mais les gens sont ravis, ça transcende les patientes », témoigne Christiane David.




L’Orange Bleue, un collectif au chevet des festivaliers de Carhaix

L’Orange Bleue est un collectif breton qui a été créé il y a maintenant 10 ans, et qui intervient depuis maintenant 5 ans sur le site du festival des Vieilles Charrues. Au menu : prévenir et réduire les risques liés aux pratiques festives (audition, produits psychoactifs, relations sexuelles..). Une intervention qui entre dans le cadre de la politique d’accueil du public, et plus largement dans la démarche développement durable du festival.

 

 

 

 

 

Plus d’infos

http://www.collectif-orange-bleue.com/