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À Sarzeau, une association pour Rebom-dir dans la vie

L’association Rebom est un chantier d’insertion qui accueille entre 10 et 18 personnes. Les salariés produisent des légumes bio qui sont ensuite vendus localement.

Sur la presqu’île de Rhuys, à Sarzeau (56) plus exactement, l’association Rebom (prononcé rebond) est, à la fois, un chantier d’insertion et une exploitation maraîchère.

Depuis 2010, elle accueille, sur les cinq hectares cultivés en bio, des personnes en réinsertion, une dizaine en hiver et jusqu’à 18 en été. « Nous sommes un levier pour permettre aux personnes en réinsertion d’avoir un boulot, de construire un projet ou de rebondir dans la vie », explique Thibault Le Bayon, encadrant du chantier d’insertion.

Les salariés du chantier d’insertion participent à toute l’activité maraîchère, du semis à la récolte, mais aussi à la vente. Ils sont embauchés pour six mois, renouvelables trois fois. « Les salariés bénéficient d’un suivi personnalisé par une conseillère d’insertion professionnelle », précise Thibault Le Bayon.

Développer la libre cueillette

La production de Rebom est écoulée en vente directe : « Nous sommes présents sur le marché de Sarzeau trois jours par semaine. Nous faisons aussi de la vente sur place et de la libre cueillette ». Une partie de la production est vendue à des restaurant scolaires, des restaurants et des magasins spécialisés comme BioRhuys et BioGolfe. « Nous proposons également des paniers livrés ou à venir chercher sur place », ajoute Thibault Le Bayon.

Les salariés du chantier d’insertion viennent de tous les horizons : « Il n’y a pas de profil type. Les salariés ont entre 18 et 50 ans. Ils peuvent être en attente de reconnaissance de handicap ou en situation d’addiction ».

Pour la saison à venir, l’association Rebom espère agrandir et développer la libre cueillette. Si vous cherchez un endroit où vous fournir en légumes bio et locaux, n’hésitez plus, rendez-vous chez Rebom.

Pour aller plus loin

www.rebom.org




Volée de piafs : « Je ne comprend pas qu’en Bretagne, on ait des difficultés à trouver des financements pour un centre de soin. »

Ouvert en 2007, le centre de soin Volée de piafs soigne et protège de nombreux animaux sauvages. Aujourd’hui, l’association rencontre de graves difficultés financières, au point que le centre n’accueille plus d’animaux depuis le week-end dernier. Entretien avec Didier Masci, président de l’association, fondateur et responsable capacitaire du centre.

Eco-Bretons : Pouvez-vous nous présenter l’association Volée de piafs ?

Didier Masci : Volée de piafs est née en 2007. Avec ma compagne, nous avons acheté un terrain de 9 hectares, avec un grand hangar de 500 m², pour installer un centre de soin pour les animaux sauvages. En 2007, nous avons accueilli 228 animaux. En 2016, 3030 animaux et 200 espèces différentes : des oiseaux, des mammifères, des chauves-souris… Nous sommes le seul centre breton qui peut accueillir toutes ses espèces.

E-B : Vous rencontrez des difficultés actuellement. Quelles sont-elles ?

D. M. : Depuis samedi dernier, nous n’accueillons plus de nouveaux animaux. Depuis 10 ans, avec ma compagne, nous payons les crédits du centre de soin, soit 1000 € par mois. Ça fait sept ans que je n’ai pas pris de journée de repos, avec en moyenne 100 heures d’activités par semaine. On ne peut plus continuer comme ça. Nous devons financer l’entretien des enclos et des volières, embaucher des gens pour l’entretien et le secrétariat… Il nous manque 50 000 € pour finir l’année. Et au-delà, il faut trouver un moyen pour pérenniser le centre.

E-B : Quelles sont les solutions possibles ?

D. M. : On part du principe que ça va continuer. Ça ne peut pas s’arrêter ! Depuis ce week-end, il y a un véritable engouement. On est abasourdi par l’écho que ça peut avoir. On reçoit des messages de soutiens et de l’argent de toute la France mais aussi de Belgique, de Suisse, du Canada et même de Côte-d’Ivoire. Une cagnotte leetchi a été lancée, elle atteint déjà 15 000 € ! C’est extraordinaire mais c’est une réponse ponctuelle… Des membres du conseil régional viennent au centre jeudi après-midi. Je ne peux pas croire qu’ils se déplacent pour ne pas nous soutenir. Nous sommes également soutenus par des maires du coin et nous avons été reçus par la communauté d’agglomération de Lorient. Nous voulons repartir sur des bases saines. Pour y arriver, nous avons besoin de 50 000 € cette année et 70 000 € les deux années suivantes. Ça nous laissera le temps de monter des dossiers d’aide européenne. Je ne comprend pas qu’en Bretagne, on ait des difficultés à trouver des financements pour un centre de soin.

Pour aller plus loin

Le site de Volée de piafs

La page Facebook de l’association

La page de la cagnotte Leetchi




Le comptoir des rues créé la première matériauthèque bretonne

À Ploërmel, il y avait déjà une recyclerie, il y aura désormais une matériauthèque. Le principe est le même mais avec des matériaux de construction. Et c’est le comptoir des rues qui est derrière tout ça !

D’ici un mois, les habitants de la région de Ploërmel (56) pourront se rendre dans une matériauthèque. Le principe est le même que celui d’une recyclerie mais avec des matériaux de construction et de bricolage. « Nous sommes partis du constat que les travaux peuvent coûter cher et qu’il y a avait plein de choses à récupérer sur les chantiers ou auprès d’entreprises, de magasins ou de particuliers », explique Bernard Boissel, responsable de la recyclerie Le comptoir des rues et de la prochaine matériauthèque.

La matériauthèque et la recyclerie travailleront ensemble. Des discussions sont en cours avec les deux déchetteries qui récoltent des objets pour la recyclerie afin d’installer une deuxième benne pour la matériauthèque. « Nous voulons transposer ce qu’on a fait à la recyclerie et donner les moyens à ceux qui ont un faible revenu d’acheter pas cher, vraiment pas cher », se réjouit déjà Bernard Boissel.

Un atelier participatif

La matériauthèque a déjà trouvé un local de 400 m² et l’équipe commence à constituer un stock : « On lance un appel pour récupérer les fonds d’ateliers, les invendus, ce qui traîne dans les garages, la marchandise qui allait être jetée et qui peut être réutilisée… ».

En plus du magasin, la matériauthèque proposera un atelier participatif. « On va mettre à disposition du matériel et des outils pour que tout le monde puisse venir faire du petit bricolage », détaille Bernard Boissel.

Comme la recyclerie, la matériauthèque est également un chantier d’insertion qui emploiera des « personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières » pour la récupération des matériaux, tenir le magasin et prodiguer des conseils à l’atelier.

Les deux structures sont portées par l’Amisep, une association d’insertion sociale et professionnelle morbihannaise qui compte près de 600 salariés et compte de nombreuses activités comme l’hébergement des sans-abris, l’accueil des migrants, le maraîchage bio, des Esat…

Ce projet de matériauthèque est l’une des premières de ce genre en Bretagne. D’autres sont en cours d’élaboration, à Rennes par exemple. À Nantes, une recyclerie de matériaux est ouverte depuis plus d’un an et demi. « C’est totalement expérimental et on sait pas trop où on va mais il y a plein de choses à faire autour de ce thème », s’enthousiasme Bernard Boissel.

On espère que ce genre d’initiative va en effet fleurir sur le territoire breton !

Pour aller plus loin

www.comptoirdesrues.fr

La page Facebook de la recyclerie

 




L’idée sortie. Le forum social local de Séné

Depuis 12 ans, Séné (56) accueille chaque année le forum social local. Ce rendez-vous rassemble une quarantaine d’associations et d’organisations morbihannaises.

Déclinaison locale du forum social mondial, le forum social local de Séné (56) – il en existe une cinquantaine en France – permet, depuis 2005, de réunir les associations et organisations morbihannaises qui portent les alternatives locales.

L’essentiel des animations de cette 18e édition se déroule du 27 au 29 janvier. Au programme, des ateliers, des projections de films, des rencontres, des spectacles, des débats…

Samedi 28 janvier, dès 10h, à la cantine du bourg et à la médiathèque, des stands permettront aux visiteurs de rencontrer la quarantaine d’associations et d’organisations présente au forum. Une zone de gratuité sera également installée : « Une zone de gratuité est un lieu où on peut apporter des objets, en prendre, en utiliser, en donner, le tout en bon état et tout ça sans contrepartie ».

L’association Rhizomes animera une Install’party afin de sensibiliser les utilisateurs aux bienfaits des logiciels libres et les accompagner dans l’installation de ces logiciels.

Le MakerSpace56 présentera les activités d’un FabLab avec démonstration d’impression 3D, découpe laser…

Parmi les nombreuses conférences, on peut noter, à 10h, à la salle des fêtes, un échange autour du revenu inconditionnel et, à la maison des associations, une présentation du projet de monnaie locale vannetais.

Dimanche, les associations et les organisations locales seront toujours là. Les visiteurs pourront également participer, entre autres, à des ateliers autour des questions de vie privée sur Internet.

Durant la journée de samedi, une collecte de médicaments est organisée. Les médicaments collectés seront envoyés en Grèce.

Pour aller plus loin

Forum social local, du 27 au 29 janvier, à Séné (56). Entrée libre.

www.fsl56.org




L’idée sortie. Participez à un Bal silencieux

Samedi 21 janvier, à la salle de spectacles de Sérent (56), la compagnie de la Cariqhelle vous invite à participer à un bal silencieux sous la forme d’un atelier de danse et d’une performance artistique. Cet journée servira à préparer leur futur spectacle autour des bals clandestins de la deuxième guerre mondiale.

La compagnie de la Cariqhelle vous propose, samedi 21 janvier, de participer à un atelier de danse et une performance artistique : le Bal silencieux. Cette journée de danse en famille se déroulera à la salle de spectacles de Sérent, de 9h30 à 17h. La participation est gratuite.

Ce bal silencieux sert de travail préparatoire pour un spectacle que la compagnie est en train de mettre sur pied autour des bals clandestins pendant la seconde guerre mondiale. Celui-ci permettra de s’interroger sur le langage comme moyen d’expression singulier et interactif tout en mettant en parallèle la danse (le corps), la langue (le gallo) et la musique (bretonne et musette).

La matinée du 21 janvier sera consacrée au travail du rythme et de l’écoute du groupe. Animé par Hélène Lemage, chorégraphe et danseuse au sein de la compagnie, cet atelier permettra aux participants d’apprendre à danser ensemble, en couple ou librement, sans musique et en cadence.

L’après-midi sera consacré à l’enregistrement des pas des danseurs sur le parquet. Cet enregistrement servira de bande-son pour le spectacle Bals clandestins.

Un court-métrage consacré à cet atelier autour des bals silencieux est également en gestation. Les Passeurs d’images et de sons seront présents pour filmer les danseurs afin de réaliser ce court-métrage.

Pour aller plus loin :

Bal silencieux, atelier de danse et performance artistique, samedi 21 janvier, de 9h30 à 17h30, à la salle de spectacles de Sérent. Ouvert à tous, danseurs ou non, à partir de 10 ans. Gratuit.

La page Facebook de la compagnie

www.matao.eklablog.com




« Faire le constat du changement climatique sur nos territoires »

Créée il y a deux ans, l’association Clim’actions Bretagne Sud met en place différents projets autour de la question du changement climatique. Parmi eux, le projet Réseau sentinelle et observatoire du climat, lauréat du concours national « 100 projets pour le climat ». Dominique Pirio, co-présidente de l’association, nous présente ce projet.

Eco-Bretons : Présentez-nous le projet de Réseau sentinelle et d’observatoire du climat.

Dominique Pirio, co-présidente de l’association Clim’actions Bretagne Sud : C’est l’un des sept projets portés par Clim’actions Bretagne Sud. L’objectif est de permettre au plus grand nombre de faire le constat du changement climatique sur nos territoires. Les volontaires devront observer, collecter et traiter des informations.

E-B : À qui s’adresse ce projet ?

D. P. : Tout le monde peut participer, nous voulons impliquer le maximum de personne possible. On espère qu’il y aura rapidement quelques centaines de personnes qui participeront. À l’heure actuelle, nous avons déjà 2000 personnes qui sont inscrites sur nos listings, qui viennent à nos ateliers, à nos réunions… On peut espérer qu’une grande partie de ces personnes deviennent des sentinelles.

E-B : Concrètement, comment va se passer le travail de ses sentinelles ?

D. P. : Nous avons travaillé sur un outil Internet, en partenariat avec le parc naturel régional du golfe du Morbihan et Bretagne vivante, pour que chacun puisse aller cocher des critères définis sur les oiseaux, la végétation ou les températures. Cet outil sera lancé avant le printemps et sera extrêmement simple d’utilisation. Il suffira d’entrer ses coordonnées et les observations que l’on a faites.

E-B : À quoi vont servir les données collectées ?

D. P. : Nous travaillons avec des étudiants de l’UBS qui vont traiter les données. La première année, nous aurons peu d’éléments. L’objectif est de voir l’évolution à court et à moyen terme. Même si on sait qu’on a déjà des éléments comme des oiseaux méditerranéens qui se retrouvent dans nos contrées…

Pour aller plus loin :

Clim’actions Bretagne Sud organise une réunion ouverte au public à propos du Réseau Sentinelle, jeudi 19 janvier, dans l’après-midi, à la maison des associations de Vannes (56).

La page Facebook de Clim’actions Bretagne Sud

www.climactions-bretagnesud.bzh