[Défi familles zéro déchet] Faire son déodorant maison avec des ingrédients naturels, efficaces et peu coûteux

Vendredi 2 novembre, les familles du défi zéro déchet ont bénéficié d’un atelier concernant la fabrication de son propre déodorant. Une bonne occasion d’éviter les marques vendues dans les grandes surfaces, souvent critiquées et jetables.

Souvent décriés, les déodorants industriels sont soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens, d’être allergisants, et même cancérigènes. Bien que les marques essaient de supprimer les nombreux composants polémiques (comme les sels d’aluminiums et les parabens), rien de mieux que de faire son déodorant soi-même, avec peu d’ingrédients.

C’est ce que Muriel Charlier-Kerbiguet, phytothérapeute-aromathérapeute, a démontré vendredi 2 novembre, à la Biocoop de Saint-Martin-des-Champs. Les familles du défi zéro déchet ont pu constater qu’il était simple de faire son propre déodorant naturel, efficace et peu coûteux.

Recette du déodorant gel (pour 25 ml environ)

  • Bicarbonate de soude, pour son action antibactérienne
  • Gel d’Aloé Vera, pour son effet adoucissant
  • Huile essentielle de sauge sclarée (anti-transpirant) ou de palmarosa (antibactérien et anti-transpirant)
  • Huile végétale d’amande douce (facultatif)

Diluer 3 ml (soit une demi-cuillère à café) de bicarbonate de soude dans 20 ml (soit quatre cuillères à café) d’aloe vera. Ajouter 5 gouttes d’huile essentielle de sauge sclarée ou de palmarosa pour réguler la transpiration. Mélanger jusqu’à dissolution complète du bicarbonate. Cette dernière étape est très importante puisque la peau risque de s’irriter s’il reste des grains de bicarbonate.

On peut aussi ajouter 1,5 ml (soit un quart d’une cuillère à café) d’huile végétale d’amande douce si la peau est irritée, après un rasage ou une épilation, par exemple.

Ensuite, il suffit de mettre le mélange dans un ancien roll-on (ils se démontent entièrement), ou de le laisser dans un petit pot et de l’appliquer sous les aisselles à l’aide des doigts. Le mélange se conserve au frais environ un mois.

Recette du déodorant en spray (pour 100 ml environ)

Dans un flacon en verre ou en plastique de 100 ml à embout spray, verser successivement à l’aide d’un entonnoir :

  • 6 cuillères à soupe d’hydrolat d’hamamelis ou de sauge sclarée ou de géranium rosat… Ou tout simplement d’eau minérale
  • 2 cuillères à soupe de vodka
  • 1 cuillère à soupe de glycérine végétale
  • 15 gouttes d’HE de sauge sclarée ou de citron ou de géranium rosat (vous pouvez répartir les 15 gouttes entre plusieurs HE)

Refermer le flacon et bien agiter la préparation. Utiliser comme déodorant spray en secouant bien avant chaque vaporisation. Le mélange se conserve environ 1 mois.

Recette de la poudre parfumée déodorante (pour 50 g de poudre)

Dans un bol en céramique, en plastique ou en verre, mélanger avec une fourchette en plastique ou en bois :

  • 3 cuillères à soupe d’argile blanche ultraventilée (donc très fine)
  • 1 cuillère à café de bicarbonate de soude alimentaire
  • 10 gouttes d’HE de pamplemousse
  • 10 gouttes d’HE de lemongrass (citronnelles)

Mélanger jusqu’à dispersion totale des HE dans la poudre avec un petit fouet de cuisine. Une fois le mélange homogène et bien sec, sans grumeaux, on peut le verser dans une grande salière de table à l’aide d’un entonnoir.

À utiliser comme un talc, en appliquant du bout des doigts ou à la houppette, sur les aisselles propres et sèches. On peut aussi l’utiliser sur les pieds qui transpirent ou dans les chaussures. La poudre se conserve plusieurs mois à température ambiante et à l’abri de l’humidité.

Variante : on peut utiliser d’autres HE comme le lavandin super, le laurier noble, le géranium, la sauge sclarée, le citron, l’orange ou la mandarine.

Et encore plus simple, juste un ingrédient pour un effet déodorant :

L’argile blanche : appliquer un peu d’argile blanche avec la paume de la main, comme un talc, sur les aisselles propres et sèches.

La pierre d’alun naturelle : à utiliser sur les aisselles humides. Il faut bien s’assurer que c’est une pierre d’alun potassium (ou sulfate double d’aluminium et de potassium), c’est-à-dire un sel minéral naturel aux propriétés astringentes et anti-transpirantes. Mais c’est un remède très critiqué : ses détracteurs disent qu’il est potentiellement aussi dangereux que les déodorants à base de sels d’aluminium… D’autres disent qu’il est sans danger, car les molécules déposées à l’application manuelles sont trop grosses pour pouvoir réellement pénétrer la peau.

L’hydrolat d’hamamélis : elle est très astringente et resserre efficacement les pores de la peau. Elle peut faire office de déodorant pour les personnes qui transpirent peu.




Monnaie locale : le Buzuk fête ses deux ans et voit l’avenir en numérique !

Pour plus d’infos

www.buzuk.bzh




L’idée sortie : visiter une exploitation biologique de safran à Pouldreuzic

Ce samedi 3 novembre, la ferme d’Esprit Safran et compagnie ouvre ses portes aux visiteurs pour présenter le métier de safranier biologique !

Depuis 2011, la ferme de Pouldreuzic, en Pays Bigouden, plante et produit du Safran, de l’Aloe Vera, de l’Aloe Arborescens ainsi que des plants de Curcuma. Les plants et les produits dérivés sont ensuite vendu directement à la ferme, sur les marchés ou via leur boutique en ligne.

Ce samedi 3 novembre, la ferme ouvre ses portes aux curieux pour présenter le métier de safranier bio. Les visiteurs pourront également assister à la cueillette de la fleur de crocus sativus, ainsi qu’à l’étape d’émondage (extraction du pistil) et, pourquoi pas, y participer.

Une dégustation de produits safranés est également prévue. Les visites sont gratuites et sans réservation, la seule condition est d’être présent dès le début de la visite commentée, c’est-à-dire 10 h.

Une tenue d’extérieur est à prévoir, et des bottes sont vivement recommandés en cas de temps humide !




[Défi familles zéro déchet] Un atelier pour faire soi-même sa tisane

Lundi 22 octobre, les familles du défi zéro déchet avaient rendez-vous à l’herboristerie rue du Mur, à Morlaix, pour apprendre à préparer une tisane digne de ce nom. Au programme : présentation des divers modes de préparation, démonstration et dégustation.

L’atelier tisane avait lieu à l’herboristerie au 47 rue du Mur, à Morlaix. Ouverte depuis début août, Valérie Gosselin propose, à Airmeth, des plantes médicinales et aromatiques en vrac. Quelques sachets et macérât hydrauliques sont également en vente. Mais Airmeth est aussi un bar à tisane, à thé, à café, et quelques animations sur le thème de la santé et de l’alimentation saine y sont dispensées. 

Tout est biologique et de qualité. « Je sais d’où viennent mes plantes », glisse Valérie Gosselin. « La plupart viennent du Finistère. Sinon, elles viennent toutes de France, sauf les épices ou certaines racines ». 

Les infusions, pour les feuilles et les fleurs tendres

Valérie commence tout naturellement son atelier en présentant les différentes façons de faire infuser ses plantes. Tout d’abord, la plus connue, mais la moins efficace : la boule à thé. Il est préférable d’utiliser une autre technique, car dans la boule à thé, les plantes sont serrées et les principes actifs ne vont pas réellement pouvoir se libérer. Attention à ne pas dépasser les 10 minutes d’infusion car pour certaines fleurs, comme la camomille romaine, l’amertume se fera plus sentir, et l’effet recherché ne sera pas au rendez-vous (énervement au lieu d’apaisement). 

La deuxième manière d’infuser est de mettre ses plantes dans une théière, une tasse à filtre ou un petit sachet de filtres (biologiques, et donc compostables). Cette technique est surtout très pratique pour les épices et les rooibos. Si on se sert d’une bouilloire pour faire chauffer son eau, il est préférable d’attendre 5 à 10 minutes avant de la verser sur les plantes, car la température de l’eau ne doit pas dépasser les 80°. 

Enfin, la dernière méthode, la plus puriste, demande certes un peu de temps, mais est la plus efficace. Il faut mettre les feuilles directement dans la casserole, dans de l’eau froide (pas directement sortie du robinet, de préférence, car elle est trop chlorée). Pour les personnes ayant du temps, attendre une demi-heure avant de mettre à chauffer, afin que les plantes se gorgent d’eau. Faire chauffer à feu très doux jusqu’à frémissement, éteindre le feu puis couvrir et laisser infuser 10 minutes. 

Les décoctions, pour les feuilles plus épaisses et les racines (olivier, bardane, gentiane, aunée…)

Le principe est quasiment le même que pour les décoctions. On met les feuilles épaisses et les racines dans une casserole d’eau froide. Pour les personnes ayant du temps, attendre une demi-heure avant de mettre à chauffer. 

Faire monter en température à feu doux jusqu’aux premiers petits bouillons. Maintenir environ 10 minutes. Éteindre, couvrir et laisser infuser 10 minutes. On va pouvoir ajouter au moment de l’infusion des plantes à combiner avec des plantes à décoction : par exemple, la pensée sauvage et la bardane pour les problèmes de peau, le thym et l’aunée pour des débuts de rhume… 

La macération à froid

Elle s’utilise pour les plantes dont on veut extraire certains principes actifs, comme les mucilages de la guimauve qui vont adoucir, apaiser et régénérer. Il suffit de placer les plantes dans de l’eau froide plusieurs heures, voir la nuit. Filtrer, puis boire. Ici, on ne fait pas chauffer, car on ferait précipiter les amidons. On peut éventuellement faire chauffer le gel filtré très peu de temps pour le côté chaud.

En ce qui concerne les quantités de plantes à infuser : si c’est à visée thérapeutique, une pincée de chaque plante pour des mélanges suffit ou une cuillère à café à une cuillère à soupe s’il est déjà fait, ou environ 30 grammes d’une plante ou d’un mélange pour un litre. Pour une tisane « plaisir », ce sera en fonction de vos goûts ! 

À la fin, les participants ont pu déguster la tisane préparée pour l’atelier, à base de mélisse et d’ortie, et sont même repartis avec un sachet de plantes et/ou de racines, gracieusement offert par Valérie Gosselin ! 

Plantes digestives

Ballonnements, gaz, éructations : angélique, badiane, fenouil, anis, aneth, laurier noble, gentiane (à consommer 30 minutes à une heure avant les repas pour cette dernière).
Spasmes, inflammations, douleurs : camomille romaine et matricaire, réglisse (déconseillée au hypertenseurs), mauve, guimauve.
Constipation : mauve, guimauve, psyllium, lin.
Diarrhées : guimauve, ronce, myrtille, rose, alchémille. 

Plantes stimulantes, anti-fatigue

Romarin, cynorrhodons, hibiscus, agrumes, mélisse

Plantes zen attitude (qui vont également faciliter la digestion)

Lavande, mélisse, tilleul, verveine, camomille romaine

Plantes favorisant le sommeil

Camomille romaine, mélisse, tilleul, coquelicot, lavande et aubépine.

Plantes renforçant le système immunitaire, début de rhume, état grippal et mal de gorge

Thym, origan, sarriette, sureau, sauge, aunée, ronce, bouillon blanc, eucalyptus, bourgeons de pin. 

Plantes detox 

Romarin, cassis, ortie, reine des prés (déconseillée aux personnes sensibles aux dérivés salicylés, comme l’aspirine, ou sous-anticoagulants), sureau, frêne.

Plantes anti-inflammatoires (migraines, ostéo-articulaire)

Reine des prés (déconseillée aux personnes sensibles aux dérivés salicylés, comme l’aspirine, ou sous-anticoagulants), cassis, menthe poivrée, camomille romaine.

Plantes au féminin 

Douleurs menstruelles : alchémille, achillée, sauge, camomille matricaire, calendula (ou souci).
Dysfonctionnement des règles : alchémille, achillée, sauge.
Troubles de la ménopause : sauge, mélisse, houblon, vigne rouge, achillée, alchémille.




A la découverte de la biodiversité de Saint-Jean-Du-Doigt

Samedi 17 novembre deux animations auront lieu dans la commune de St-Jean-du-Doigt sur le thème des oiseaux marins et des amphibiens. Au programme, promenades contées et jeux avec des étudiants de Suscinio !

Dans le cadre de la réalisation d’un Atlas de la Biodiversité pour la commune de St-Jean-du-Doigt, un groupe d’élèves en BTS Gestion et Protection de la Nature du Lycée de Suscinio, en partenariat avec le Ulamir-CPIE et la Mairie, vous propose une journée d’animations le samedi 17 novembre. Au programme, une sortie sur les oiseaux du littoral de 10h à 12h suivie d’une animation sur les amphibiens de 14h30 à 16h30. Un stand sera également présent place Tanguy Prigent, afin d’informer et sensibiliser les habitants de la commune sur la biodiversité. En cas de pluie les animations auront lieu dans la salle du Kasino.

Le rendez-vous pour l’animation oiseaux aura lieu sur la plage de St Jean du Doigt, et l’animation amphibiens au niveau du stand.

Les animations seront tout public et gratuites.

Pour plus d’informations contactez-nous sur l’addresse suivante : abc.cpie@gmail.com




Ce samedi, pour le Jour de la Nuit, « éteignons les lumières, rallumons les étoiles ! »

Samedi 13 octobre, à l’occasion du Jour de la nuit, plus de 600 événements sont prévus pour sensibiliser la population à la pollution lumineuse, à la protection de la biodiversité nocturne et du ciel étoilé un peu partout en France. 

Nos nuits sont de moins en moins noires à cause du sur-éclairage. La pollution lumineuse désigne les effets néfastes d’un éclairage artificiel excessif sur notre environnement et la santé et génère souvent des nuisances. Cette pollution est produite par l’éclairage extérieur des collectivités locales, mais également par des enseignes lumineuses, de commerce ou de publicité.

Selon les études de l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’énergie), « l’éclairage public représente 50 % de la consommation d’électricité des collectivités territoriales et 38 % de leur facture d’électricité ».

La pollution lumineuse impacte la biodiversité et perturbe les écosystèmes,. Le sur-éclairage affecte le rythme biologique des espèces, qui perdent leurs repères. Par exemple, les halos lumineux au-dessus des viles désorientent les oiseaux et les chauves-souris. Ce sur-éclairage rend également difficile l’observation des étoiles par les professionnels et amateurs d’astronomie. De plus, elle entraînerait des troubles du sommeil, et occasionnerait « une baisse de production de mélatonine, hormone vitale au bon fonctionnement de notre organisme ».

« Aujourd’hui, un tiers de la population mondiale ne voit plus la Voie Lactée ! »

Alors, pour favoriser une prise de conscience collective sur les effets néfastes de la pollution lumineuse, de nombreuses animations sont prévues, comme des sorties natures, des observations d’étoiles, des conférences-débat, des expositions, des lectures de contes, et même des représentation théâtrales. Des extinctions auront également lieu un peu partout : certaines villes vont, partiellement ou intégralement, éteindre leurs éclairages publics.

« Cet évènement grand public invite également à retrouver la magie d’une nuit préservée. »

Quelques exemples d’animations en Bretagne

  • Plourin-les-Morlaix : l’association ULAMIR CPIE propose une animation sous forme d’une enquête policière (type Murder party). Cette animation ludique permettra de découvrir le monde de la nuit et d’aborder les impacts de la pollution lumineuse. Une animation familiale accessible à partir 8 ans. Plus d’informations ICI.
  • Marsac Sur Don : extinction totale de l’éclairage public dans le centre bourg dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 octobre 2018 de 20h à 8h.
  • Rennes : coupure des illuminations de bâtiments et de mise en lumière des espaces toute la nuit du samedi au dimanche, de 18h à 8h.
  • Au Stade de Corniguel Quimper : soirée observation des étoiles (Loar Gann) et chasse aux papillons nocturnes (Bretagne Vivante). Plus d’informations ICI.
  • Pleumeur-Bodou :  Observation du ciel nocturne à partir de 21h devant l’entrée du Planétarium avec le club astronomique du Trégor. Plus d’informations ICI.
  • Abbaye de Beauport : lecture, jeu de piste, éveil à la nature, fabrication de photophore, projection vidéo et d’autres activités sont à retrouver ICI.

Pour plus d’animations, consultez la carte interactive du Jour de la Nuit ICI.