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L’idée sortie. Et si on restait au chaud ?

En ce weekend de fin d’octobre, l’agitation n’est pas au programme en Bretagne. La période des festivals se termine, celle des salons aussi… Et l’hiver arrive à grands pas. C’est pourquoi Eco-Bretons vous propose de rester bien au chaud en réalisant l’une de nos nombreuses recette.

Profiter du weekend pour prendre soin de soi

Le masque anti-imperfections

Le masque hydratant et purifiant

Le gommage corporel

La tisane aux trèfles des prés

Prendre le temps de cuisiner

Le caviar d’aubergines

La compote de coing

Les pommes au four

Le livre : et si on cuisinait bio avec les enfants ?




Le bio, trop cher ? À Lorient, le défi familles veut démontrer le contraire !

Depuis 2012, un nouveau concept a vu le jour : le défi Familles à Alimentation Positive. Inspiré des défis Familles à Énergie Positive (FAEP), il vise à modifier les habitudes de consommation des foyers. Grâce à une formule ludique et conviviale, des familles découvrent ainsi qu’il est possible de manger biologique et local sans se ruiner.

Quatre équipes en lice dans le secteur de Lorient

S’étalant de décembre 2016 à juin 2017, le défi familles à Alimentation Positive de Lorient verra concourir quatre équipes. « L’idée, c’est que des familles augmentent la part du bio dans leur alimentation sans augmenter leur budget », expose Lise Allain, animatrice du Groupement d’Agriculteurs Biologique 56 (GAB 56). Pour cela, des équipes de douze foyers sont constituées dans plusieurs zones du territoire. Et dans chaque secteur, des structures relais assurent le lien avec les participants. « Notre rôle va être de recruter les familles et de les accompagner sur les temps forts », explique Carole Tual, salariée d’Aloen et référente sur la commune d’Hennebont et alentours.

Le défi débute par une soirée de lancement, durant laquelle les familles rencontrent leur équipe. Les foyers se retrouvent ensuite régulièrement lors de rencontres pédagogiques: conférence diététique, atelier cuisine, atelier jardinage, visite de ferme. « La visite de ferme est importante » commente Lise Allain, « ça nous rapproche du processus de production dont on s’est éloigné ». Pour mesurer l’évolution des équipes au cours du défi, le GAB mène des analyses de 14 jours à début parcours, mi parcours et fin parcours. « On se base sur des relevés d’achats en prenant en compte ce qu’ils ont acheté et combien ils étaient à table », explique Lise Allain. La part de produits bios, le budget mais aussi les logiques de consommation sont analysés. Un bilan convivial a lieu durant la soirée de clôture, qui est également le temps de la remise des prix.

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Manger plus de produits bio pour moins cher, c’est possible !

Ce que met en évidence le défi familles à Alimentation Positive, c’est que l’achat biologique dépend davantage d’habitudes de consommation que du prix des produits. « On montre que si on en a envie, c’est possible de consommer bio et moins cher », confirme Lise Allain. « Ce sont des changements d’habitudes », ajoute-t-elle, « ça demande un effort ». Un effort qui porte ses fruits. Lors du défi organisé sur les Pays de Vannes et Ploërmel en 2015, les familles ont réussi à augmenter de 20 % la part des produits bio dans leur alimentation. Tout en diminuant de 36 centimes par personne le prix de chaque repas. Sur l’année, cela permet une économie de 330 euros.

Le défi familles, c’est donc un processus de réapprentissage pour les participants. « C’est un accompagnement au changement de comportement », précise Carole Tual, « on leur donne tous les outils pour faire leur conversion ». Et les clés de réussite sont diverses. Il y a tout d’abord le choix des lieux d’achats : limiter les intermédiaires permet de réduire le coût des produits. Les participants sont donc invités à se tourner vers la vente directe et les magasins de producteurs. L’origine géographique des produits est également prise en compte, l’achat de produits locaux et de saison étant encouragé. Et surtout, pour consommer bio tout en réduisant ses dépenses, il faut arrêter les plats préparés. « Il faut se remettre en cuisine », insiste Lise Allain, « et acheter un maximum de produits frais et en vrac». Enfin, remplacer les familles de produits est un facteur essentiel de réussite. Il s’agit de réduire la consommation de produits carnés tout en augmentant la part de légumes. « On est dans une démarche globale » conclut Lise Allain, « il faut donc arrêter de regarder le prix produit par produit ».

Pour aller plus loin

Le site internet des défis famille à Alimentation Positive

Le guide des bons réflexes pour manger bio sans se ruiner




Babelicot, des bocaux bios et locaux dans le Finistère

Depuis mai 2016, Éléonore et Benjamin s’activent dans leur atelier de Guipavas (29). Les deux créateurs se sont lancés dans une aventure aussi culinaire que militante : une conserverie de légumes bios et locaux. Leur entreprise, baptisée Babelicot, a pour objectif de lutter contre le gaspillage alimentaire tout en valorisant les produits locaux.

Promouvoir la production locale et éviter le gaspillage

« On s’est rendu compte qu’il y avait une attente de la part des maraîchers en terme de transformation des aliments », retrace Benjamin, co-gérant avec Éléonore de l’entreprise Babelicot. Un constat issu d’une étude menée par Éléonore, suite à un diagnostic des associations Court Circuit Pays de Brest et Vert le jardin Brest. Pour le couple d’agronomes, cela marque la naissance d’une réflexion de plusieurs années, qui aboutit début 2016 à la création de leur entreprise. « Le projet était dans les cartons depuis trois quatre ans », détaille Benjamin, « et c’est Éléonore qui a pris le pas de se lancer ».

L’enjeu est double : grâce à la mise en conserve de légumes et de champignons, Babelicot entend réduire le gaspillage alimentaire, mais aussi valoriser le surplus issu du maraîchage biologique local. Éléonore et Benjamin rachètent ainsi les excédents de petits producteurs locaux ne pouvant être vendus en vente directe. Les légumes invendus, en surplus, non calibrés ou un peu dépassés font leur bonheur. « Tout le monde est gagnant », souligne Benjamin. L’atelier qu’ils utilisent appartient à l’association Vert le jardin, qui y transforme les excédents provenant des jardins partagés. Une cohabitation originale entre association et entreprise. « L’atelier est partagé suivant les jours de la semaine», explique Benjamin, « Vert le jardin y organise des ateliers ».

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Éléonore et Benjamin

Une petite unité de production locale

La gestion du surplus de petits producteurs implique une réactivité parfaite. « On travaille en flux tendu sur l’approvisionnement », confirme Benjamin, « on doit pouvoir transformer tout de suite ». Lorsqu’un producteur les appelle afin d’écouler un légume en excédent, les deux passionnés de cuisine doivent ainsi être capable, en une journée, de le réceptionner, le préparer, le cuire, le stériliser puis le stocker. « La semaine dernière, sur une journée, on a fait 70kg de potimarron », illustre Benjamin, « on a transformé ça en purée ». Les différentes gammes qu’ils proposent leur permettent d’être en activité toute l’année et de jongler entre les légumes de chaque saison. Babelicot, c’est en effet des tartinables et des soupes, mais aussi des sauces, des aides culinaires, des condiments ou encore des pots pour bébés.

« On s’en sort pas trop mal », témoigne Benjamin, « les retours clients sont plutôt bons ». Les produits d’Éléonore et Benjamin sont commercialisés en biocoop, en AMAP, en épiceries fines, en magasins de producteurs et en vente directe. Tout, sauf la grande distribution. « L’idée n’est pas de devenir une énorme entreprise », précise Benjamin, « si on a quinze salariés et une grosse production, cela pose la question de l’approvisionnement local ». Les deux créateurs souhaitent plutôt se placer dans une démarche d’essaimage, afin de mailler le territoire d’initiatives similaires. Ils commencent déjà à réfléchir à des outils de mutualisation. Avec en tête un prochain objectif pour Babelicot : développer la vente directe. « Pour que les gens paient le prix du produit sans les marges des intermédiaires », conclut Benjamin.

Pour aller plus loin

Le site internet de Babelicot




L’idée sortie : Libres en littérature 2016

Ce weekend débute la sixième édition de l’événement littéraire Libres en littérature. Organisée par la Fédération des cafés-librairies de Bretagne, cette manifestation propose des débats, des rencontres avec des auteurs, des projections de films et de documentaires ou encore des expositions. En 2015, le thème retenu était « au bout du monde ». Cette année, ce sera « rêvons demain ».

Le programme en 2016

En lien avec l’actualité, le thème de l’année 2016 invite à réfléchir à l’avenir commun de nos sociétés. Partant du constat de l’apparition de crises successives -sociales, écologiques, économiques- les organisateurs ont choisi de faire la part belle aux alternatives et aux transitions. « Partout en France et dans le monde, des hommes et des femmes souhaitent un monde plus juste, un monde partagé, un monde respectueux de la Terre », écrivent-ils dans le texte présentation de l’événement. Au programme de l’édition 2016, de nombreuses rencontres sont prévues avec des auteurs engagés. Rendez-vous donc avec Bénédicte Manier, journaliste ; Marc Petit Jean, photographe et cinéaste ; Hervé Kempf, journaliste ; Aram al Masri, poétesse syrienne, et bien d’autres encore. Des projections sont également organisées, notamment celle du désormais célèbre film « Demain ». Et à chaque fois, la rencontre se tient dans un café-librairie breton.

Les prochaines dates à retenir

La première de ces rencontres a lieu à Gavres (56) avec Paul Jorion, chercheur en sociologie et anthropologie. Les discussions porteront sur son nouvel essai, intitulé « le dernier qui s’en va éteint la lumière, essai sur l’extinction de l’humanité ». L’auteur y dénonce le désastre environnemental causé par les activités humaines et y prône le bien commun.

Le mercredi 26 octobre à Nantes (44), le café-libraire « Les biens aimés » accueille Pascal Greboval, rédacteur en chef du magazine Kaizen. Cette revue met en avant les initiatives en faveur d’une société plus juste et écologique. Elle est notamment très proche du mouvement Colibris.

Sur l’île de Groix (56), deux artistes syriennes seront mises à l’honneur le samedi 29 octobre. Le café-librairie « L’écume… » reçoit ainsi Maram al Masri et Maryam Samaan, la première poétesse et la seconde, plasticienne. La soirée sera rythmée par la projection du documentaire « la poétesse aux pieds nus » consacré à Maram al Masri, par un débat, la lecture de poèmes mais aussi la présentation du travail de plasticienne de Maryam Samaan.

Pour aller plus loin

Le programme de Libres en littérature 2016




La Boulette 56 : un food truck différent dans le Morbihan

Depuis deux ans, un foodtruck original, La Boulette 56, sillonne les routes du Morbihan. Sa caractéristique ? Le menu est réalisé à partir de matières premières bios et locales. Tout en restant accessible financièrement. Ce projet rare a vu le jour grâce à la volonté sans faille de sa créatrice, Sandrine Légaud.

Un projet original et audacieux

« Je voulais créer un menu équilibré, à moins de dix euros et bio » : voilà comment Sandrine Legaud présente son projet. Passionnée par la cuisine, elle a lancé en septembre 2014 un food truck baptisé La Boulette 56. Elle y propose des galettes de blé garnies de boulettes de poisson, de légumes ou de viande. Un foodtruck comme les autres ? Pas vraiment. Suivant sa première idée « un peu folle », Sandrine Legaud cuisine dans son camion des produits biologiques et locaux. Tout en essayant de les rendre accessibles à tous les budgets. Pour cela, l’entrepreneuse a du sortir des sentiers battus et faire appel à son imagination.

Dans un premier temps, elle a tenté de se baser sur un financement participatif. Faute d’un réseau suffisant, La Boulette 56 émerge finalement grâce aux économies de sa créatrice et l’aide de son entourage. « J’essaye d’être ingénieuse », explique-t-elle, « ça me permet de réussir à être moins chère tout en proposant du bio ». L’entrepreneuse a ainsi acheté un camion d’occasion qu’elle a aménagé elle-même, se détachant du modèle préconçu qu’on lui indiquait. Entre astuces et Do It Yourself, elle a réussi à démarrer son activité pour 13000 euros, quand la plupart investissent plutôt entre 30000 et 60000 euros.

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Sandrine Légaud et son food truck

Cuisiner avec des produits bio et locaux

Avant d’ouvrir son food truck, Sandrine Légaud était déjà une adepte du bio, pour sa consommation personnelle. C’est donc tout naturellement que son projet s’est construit autour de produits issus de l’agriculture biologique. Un choix qui n’a pas été de tout repos. « Je n’avais absolument pas de réseau », retrace Sandrine Légaud. « Et c’est dur de se fournir en bio », souligne-t-elle. Encore une fois, la créatrice de La Boulette 56 a misé sur la débrouille. Pour ses matières premières, elle navigue ainsi entre plusieurs producteurs locaux et coopératives bio. « Je suis mes convictions », confie-t-elle, « et c’est très difficile ».

Sandrine Légaud relativise pourtant. Par rapport aux restaurateurs issus de filières professionnelles classiques, elle a un avantage certain. « Ils ont appris à aller chez un fournisseur unique », déplore-t-elle, « pour eux, c’est un tel effort de faire autrement ». « Moi je ne connaissais pas ça, je n’ai pas eu à m’en dégager », analyse-t-elle. Pourtant, si elle se fournit exclusivement en bio, l’entrepreneuse n’a pas choisi de demander le label. « Avec la certification, on entre dans une autre forme d’industrialisation », explique-t-elle. Sur son camion, les provenances et labels de ses matières premières sont précisés pour les clients. « Ils me font vraiment confiance », précise la cheffe. Une confiance qui se traduit par une hausse de la fréquentation. « Ça augmente depuis six mois », se réjouit Sandrine Légaud, « le bouche à oreille commence à vraiment bien marcher ».

Pour aller plus loin

Le facebook de La Boulette 56




L’idée sortie. Le lancement du festival Alimenterre

Chaque année à partir de la mi-octobre, le festival Alimenterre débute dans le monde entier. Son objectif : questionner notre autonomie alimentaire, nos modèles agricoles et sensibiliser un large public aux enjeux liés à ces problématiques. Alimenterre est ainsi l’occasion pour chacun d’assister à de nombreuses projections-débats organisées par des acteurs locaux.

Les films de 2016

Au programme du festival cette année, on retrouve « les guerrières de babassu », un film de Paul Redman qui retrace le combat de femmes paysannes brésiliennes face aux grands propriétaires fonciers. Un deuxième film de Paul Redman est à l’affiche : il s’agit de « Liberté », qui nous plonge au cœur de la communauté Quilombolas au Brésil. Face à l’accaparement des terres, ces afro-brésiliens se battent pour la reconnaissance de leurs droits par le gouvernement.

Dans un style plus positif, le documentaire d’Emmanuelle Sodji intitulé « Manger, c’est pas sorcier » nous emmène au Togo et au Bénin. Là bas, une nouvelle génération de paysans résiste au mouvement d’exode rural et invente d’autre manières de cultiver et de s’alimenter. Entre agro-écologie et consommation locale, ils indiquent la voie d’un nouveau modèle agricole et alimentaire.

Et pour plus d’informations, l’ensemble de la programmation 2016 est à retrouver  ici.

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L’affiche du festival Alimenterre 2016

Les prochaines dates en Bretagne

En Bretagne, le bal s’ouvre sur une projection organisée par les associations Kan an dour et Peuples Solidaires à Lannilis. Le rendez-vous est fixé le vendredi 14 octobre à 20h30 à l’espace Lapoutroie pour assister à la projection de « La guerre des graines ». La projection suivante se déroule à Lorient le lundi 17 octobre, au Lycée Dupuy de Lôme. Il s’agira du film « 10 billion, what’s on your plate ? » de Valentin Thurn.

Le mercredi 19 octobre, la Biocoop La Gambille et la maison de la Bio 22 organisent une rencontre au cinéma Le Club 6. Le choix du film : « food chains », de Sanjay RAWAL, Eva LONGORIA et Eric SCHLOSSER. Le prix de la séance est fixé à six euros.

Pour découvrir toutes les dates en Bretagne, c’est par ici.