« Mon travail articule les questions de la perception et de la représentation du toxique à celle de sa relation avec la matière, l’espace et l’image. […] Si la toxicité ne se voit généralement pas, si le danger qu’elle représente est souvent l’objet d’un déni, l’art peut alors se présenter comme un moyen de la représenter, de la rendre sensible, d’y sensibiliser.
Engagée pour la défense de l’environnement, je prends toutefois soin d’aborder la question sans tomber dans certains lieux communs de l’écologie. J’entretiens en effet une relation ambiguë à mon sujet, placée entre inquiétude face aux mutations de l’environnement dues à l’anthropocène et fascination pour les transformations d’ordre plastique que la chimie opère. […]
Mon projet photographique comporte une part d’expérimentation formelle. Je me livre ainsi à différentes manipulations qui troublent la surface de la photographie afin de créer des espaces d’expériences visuelles. Ce qui est représenté y est altéré, le mimétisme et le réalisme photographiques sont à la fois concrètement endommagés et théoriquement remis en question. Mon choix de me confronter au toxique, plutôt que de l’éviter ou de le critiquer de l’extérieur, se concrétise également par un travail de terrain.
Me rendant sur des lieux contaminés, j’en retravaille ensuite les images pour modifier la perception que l’on peut en avoir. […] Réactivant les codes de l’imagerie romantique comme ceux du réalisme documentaire, j’en subvertis enfin les effets propres dans un corps-à-corps poétique, qui interroge une vision biaisée, manipulée et altérée du monde et de la nature. » Extrait d’un texte de Coline Jourdan, co-écrit avec Florian Gaité.
Coline Jourdan est en parallèle accueillie en résidence dans les monts d’Arrée. Une résidence d’artiste permet de proposer du temps et un lieu propice à la recherche et la création, influencées, teintées par le territoire. Les monts d’Arrée sont un monde à interroger et à poétiser, propice aux représentations et récits.
Coline Jourdan y a trouvé de quoi poursuivre son questionnement sur les paysages contaminés.Née en 1993 à Lyon, Coline Jourdan est diplômée de l’École nationale supérieure d’art de Dijon (2017). Elle vit et travaille dans le Finistère.
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