Avec sa conférence-spectacle « Je te dis M » Johanne Gicquel fait résonner l’intime avec le monde

Après avoir mis en lumière les femmes agricultrices bretonnes avec « Paysâmes » et leurs homologues masculins avec « Paysômes », Johanne Gicquel lance son nouveau projet, une conférence-spectacle. Baptisée « Je te dis M », inspirée de sa vie, elle évoquera dans un format plus artistique l’écologie, la place des femmes, et aussi les violences invisibles, notamment celles commises sur les enfants. Un livre en sera également tiré. Un financement participatif a été lancé. La première répétition publique aura lieu le 4 juillet à Pontivy, dans le cadre du festival « Paysages – Rencontres poétiques de Motten Morvan».
Johanne Gicquel est une ancienne paysanne-boulangère bio qui a changé de vie pour devenir artiste et photographe. Nous lui avions consacré à ce titre le premier portrait de notre série consacrée aux femmes (https://www.eco-bretons.info/portait-de-femmes-johanne-gicquel/). Elle est l’autrice de 7 livres, dont des ouvrages photo autour de l’eau. On la connait aussi pour « Paysâmes », livre artistique qui met en lumière les agricultrices, ces femmes qui ont « épousé la terre ». Ouvrage suivi de « Paysômes », dédié aux hommes, qui retrace le parcours de neuf agriculteurs de tous âges, en textes et photos.
Pour accompagner ses deux livres, Johanne a parcouru la Bretagne où elle a réalisé plus de 100 « causeries » en 3 ans. Des rencontres avec le public qui lui ont donné envie de créer une conférence-spectacle, baptisée « Je te dis M ». Un nouveau projet dont l’objectif est de « proposer un format plus artistique, pour le plaisir de mêler les arts et pour toucher un public élargi (celui des non-lecteurs, par exemple, des plus jeunes…). De quoi parle « Je te dis M » ?« C’est l’histoire d’une môme (bretonne), grandie entre la ferme et les bois, entre 2 femmes, qui pousse tant bien que mal (de la violence ordinaire). La môme, qui aime la nature, finit par choisir l’écologie. Et devenir paysanne, motivée par « l’envie d’être le changement que l’on veut pour le monde ». Et puis, c’est le clap de fin, brutal. La terre n’a pas voulu d’elle ou n’était-elle pas à sa place ? L’occasion en tout cas d’interroger son et le monde. ». « On y évoquera l’écologie, la place de la femme, les violences invisibles, dont celles vécues par les enfants notamment », raconte Johanne, qui s’est inspirée de sa vie pour écrire cette conférence-spectacle. Celle-ci sera ponctuée d’intermèdes musicaux, de projections de photos et de vidéo, et d’une peinture en direct. A l’écriture et sur la scène, on retrouve évidemment Johanne, entourée d’Eric Périer à la musique et de Audrey David à la mise en scène.
Un financement participatif est lancé sur la plateforme bretonne Kengo. L’objectif est d’atteindre 6500 euros, afin d’acheter notamment du matériel, de communiquer, de payer les déplacements et locations de salles… mais aussi de pouvoir publier un livre issu de la conférence-spectacle, qui reprendra le texte et sera aussi « un outil d’information et de sensibilisation ».
Pour participer à la collecte et pour plus d’infos : https://www.kengo.bzh/projet/4970/je-te-dis-m
Le site de Johanne : https://joooa.fr/je-te-dis-m/