Guyve Hosseinpour : mobiliser les citoyens, avec Sea Shepherd, pour protéger la biodiversité des océans

Guyve Hosseinpour : mobiliser les citoyens, avec Sea Shepherd, pour protéger la biodiversité des océans
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Drapeau noir flottant au vent, vidéos de poursuite de bateaux et affiches de campagnes pour la protection des océans : Sea Shepherd était présent à la foire bio de Landerneau ce weekend. Pour Guyve Hosseinpour, responsable des groupes locaux et du merchandising à la délégation française du groupe, il faut développer les groupes locaux et inciter les citoyens à agir, face à une situation de plus en plus critique.

 

– Pourquoi est-il primordial de lutter pour la protection des océans ?

Les rapports scientifiques sont clairs : si on continue à pêcher à ce rythme, d’ici 2050, les océans seront vides. La biodiversité maritime est indispensable à l’oxygénation de la planète. Nous vivons en interdépendance avec cette biodiversité, nous en avons besoin pour respirer, pour vivre, et c’est pourquoi Sea Shepherd s’investit dans ce combat. On ne peut pas attendre que les gouvernements se bougent et si l’on n’agit pas, personne ne le fera. C’est par exemple le cas pour les bateaux braconniers que nous poursuivons : Nous faisons le travail des autorités publiques. Il y a des lois qui interdisent le braconnage mais elles ne sont pas appliquées. Alors nous les poursuivons pour que la loi soit respectée. Nous sommes même soutenus par des militaires qui voudraient arrêter les bateaux mais ne peuvent pas, ils ont les mains liées du fait, parfois, de la corruption de certains gouverneurs.

 

– Quel est le rôle des groupes locaux ?

Les groupes locaux informent la population sur les campagnes de Sea Shepherd à l’international, notamment sur la protection des cétacés, et récoltent des fonds pour l’organisation. L’argent est récolté par des dons ou la vente de vêtements et autres accessoires et sert notamment à financer les actions de grande ampleur. On attend aussi des groupes locaux qu’ils parlent des problématiques de proximité. Lorsque Sea Shepherd France a été créé, en 2006, l’idée était de développer les actions locales. Ce fût le cas, par exemple, des actions effectuées à Lorient pour protéger les goêlands, mais aussi des actions en justice contre le braconnage. Sea Shepherd va réutiliser des petits bateaux utilisés dans une campagne dans les îles Feroé pour des actions sur les côtes bretonnes. Dans la région, les actions vont surtout cibler le braconnage. C’est pourquoi il faut développer les groupes locaux partout, dans un maximum de villes. Les villes côtières ne sont pas plus concernées que les autres car tout le monde peut agir, notamment en changeant son mode de consommation, et par conséquent tout le monde est concerné.

 

– Comment peuvent agir les citoyens ?

L’action la plus importante que doit faire la population est de changer son alimentation. C’est clairement le plus gros potentiel que nous avons face à la surexploitation des océans. C’est une action simple, à la portée de tous. L’idée serait que tout le monde devienne végétalien. De toutes façons il n’y a rien à gagner à manger des animaux. Au contraire on s’empoisonne. Il faut se révolutionner soi-même. A Sea Shepherd la règle est d’être végétalien sur les bateaux et sur les stands. On n’impose pas aux militants de l’être mais beaucoup le sont devenus après nous avoir rejoint.

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Marie-Emmanuelle Grignon

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