Quand le compostage dépasse les barrières du jardin…

Quand le compostage dépasse les barrières du jardin…
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Du 1er eu 11 avril, c’est la semaine du compostage. Initiée par le Réseau compost Citoyen, cette semaine fait la part belle au compostage citoyen de proximité qui a largement dépassé les frontières de nos jardins. En effet, c’est désormais dans les quartiers, les écoles et les collèges que de drôles de cabanes en bois permettent de transformer en compost, des centaines de kilos d’épluchures et de restes de repas chaque année. La mise en place de ces composteurs sur les lieux publics est plutôt une bonne nouvelle pour la planète et pour le portefeuille. Car en compostant les déchets organiques, c’est un régime de 30% que nous faisons à nos poubelles.

Une tonne incinérée = 250 euros pour la collectivité

Dans le Sud Cornouaille (29), l’association Cocico vise par exemple à accompagner à la mise en place de composteurs collectifs. « On estime qu’entre 2015 et 2016, de Lorient à Concarneau, 150 tonnes de déchets organiques sont compostées et ainsi détournées de l’incinérateur, grâce aux pavillons de compostage installés dans les établissements scolaires ou en bas d’immeuble. Quand on sait qu’une tonne incinérée coûte 250 euros la tonne à la collectivité, le compostage collectif apporte une réelle solution pour faire des économies » explique Michel Mouillé, directeur de l’association Cocico.

Le compostage, un vecteur de lien social

Autre atout du compostage ? Le lien social. Les animateurs de quartier le répètent : vider son bioseau dans le pavillon en bas de chez soi, vérifier que tout s’y passe bien grâce à un habitant référent, vider le pavillon puis utiliser le compost au jardin partagé, sont des activités qui créent du lien et donnent une autre dimension à la citoyenneté. « Légalement, la question de l’exutoire va toujours de pair avec la mise en place du composteur collectif. Celui-ci fait l’objet d’une convention signée par les parties prenantes. Si les espaces verts manquent pour utiliser le compost dans un collège, ce sont les enseignants ou les parents d’élèves qui s’en servent dans leur jardin». C’est ainsi que la boucle est bouclée.

Devinette : je suis vieux comme le monde et on continue à me découvrir des qualités. On me brûle alors que je suis un trésor pour la vie. On hésite à me donner une place sur l’espace public, alors que des inconnus se rencontrent grâce à moi. La vie sur terre dépend de mon existence, pourtant à l’école, ma place est secondaire. Qui suis-je ? 

Réponse:  le compostage! 

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Estelle Caudal

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