Breizhicoop. Le supermarché coopératif et participatif de Rennes

Ouvert en mars dernier, Breizhicoop est le premier supermarché coopératif de Bretagne. Situé au 15 rue de Pologne à Rennes, ce supermarché d’avenir permet à ses adhérents d’être à la fois propriétaires de part sociales, clients mais aussi travailleurs bénévoles. A la clé, une nourriture locale, le plus souvent biologique et surtout… à moindre prix !

Dans le quartier du
Blosne à Rennes se trouve un supermarché un peu différent… il
s’agit de Breizhicoop. Dans ce supermarché 100 % coopératif
et participatif, les adhérents sont à la fois propriétaires de
parts sociales, travailleurs bénévoles et également… clients !
Mais ce n’est pas tout. En échange de trois heures de travail
bénévole par mois, les adhérents peuvent se nourrir de produits
locaux, souvent issus de l’agriculture biologique et ce, proposé
au prix d’équilibre, aussi bien pour les producteurs que les
consommateurs.

Ouvert en mars
dernier, ce supermarché d’avenir est le premier du genre à avoir
vu le jour en Bretagne. Inspiré par le Park Slope Food Coop à New
York et par La louve à Paris, Breizhicoop est né d’une volonté
forte: reprendre le contrôle sur sa consommation, le tout en mettant
en relation une production agricole locale de qualité et
consommateur.rice.e urbain.es.

C’est par
l’intermédiaire d’un supermarché que le projet est né, mêlant
valeurs sociales et environnementales. Là-bas, toutes les décisions
prises au sein de la coopérative sont votées par un système
démocratique au travers 7 commissions. A ce jour, ce sont 360
coopérateurs et coopératrices qui se sont engagés dans ce projet.

Crédit photo: Breizhicoop

« De consommateurs à consom’acteurs » voilà ce qui
définit au mieux le projet porté par Breizhicoop.


Pour en connaître davantage sur le mode de fonctionnement des supermarchés coopératif, nous vous conseillons le visionnage du documentaire Food Coop, tourné au Park Slope Food Coop à New York.

Plus
d’informations sur le projet :
https://www.breizhicoop.fr/

Si vous habitez
Rennes et ses environs, une réunion d’information aura lieu jeudi
3 octobre à 19h30 à la Maison de la Consommation et de
l’Environnement. Adresse : 48 boulevard Magenta. Salle
Curvand

Adresse : 15 rue de Pologne, Quartier du Blosne, 35200 RENNES




Le sens de la marche : de Calgary à Landivisiau

Ce
vendredi 27 septembre 2019, aux quatre coins de la planète, des
jeunes, étudiants et lycéens « en grève pour le climat »,
et moins jeunes mais tout aussi motivés se sont mis en marche pour
dire aux décideurs, politiques et économiques, qu’ils attendaient
d’eux qu’ils fassent leu travail, c’est à dire décider et agir pour
que, enfin, les solutions adéquates soient mises en œuvre fin
d’éviter le pire que nous annoncent les scientifiques de tous pays.

On
a beaucoup parlé de la manifestation gigantesque qui a eu lieu à
Montréal, surtout parce qu’y participait celle que les médias ont
intronisé comme icône climatique, en tant qu’initiatrice de ce
mouvement de désobéissance scolaire. Mais il n’y avait pas que là
que les jeunes Québecois se sont mis en branle ; un peu partout
des cortèges se sont formés comme ici à Québec où plus de 30.000
personnes ont été dénombrées, un chiffre rarement atteint dans
cette capitale paisible.

La
manifestation était très bon enfant, les slogans les plus potaches
côtoyaient les pancartes les plus désespérées. Il y avait très
peu de revendications politiques alors même que l’ensemble du Canada
vient d’entrer en campagne électorale pour des élections cruciales
au Parlement fédéral. Tout juste si on notait de ci de là, une
affichette demandant l’annulation du 3° lien , ce pont ou ce tunnel
qui devrait relier les deux rives du Saint-Laurent pour soulager les
deux « vieux » ponts existant. Plus nombreuses étaient
les pancartes demandant l’annulation du terminal gazier de Saguenay
et naturellement du gazoduc qui doit alimenter cette usine de
liquéfaction de gaz « naturel ».

Il
s’agit a priori de revendications locales qui n’ont rien à voir avec
la planète et de fait tout le long du Saint-Laurent, de Saguenay et
Chicoutimi à Rimouski, Baie-Comeau et Sainte-Anne des Monts, les
jeunes s’étaient mobilisés, vraisemblablement parce que les
méthaniers qui vont sillonner ce fleuve majestueux risquent de
perturber les bélugas qui y ont trouvé un habitat propice. Mais
plus en amont de Québec aussi, des cortèges s’étaient formés, à
Trois-Rivières et Sherbrooke avec les mêmes mots d’ordre ou
presque.

Il
n’est pas jusqu’aux Etats de l’Ouest où cette lame de fond s’est
levée. Certes, ce fut moins impressionnant et les cortèges étaient
moins fournis. A Calgary même, il y eut environ 500 étudiants pour
braver l’interdiction universitaire de participer à cette grève des
cours. Un demi-millier, cela peut paraître peu pour une
agglomération de plus d’un million d’habitants, mais il faut avoir
en tête que l’Alberta, dont Calgary est la capitale, est l ‘Etat
pétrolier par excellence du Canada. Dans ces conditions, « sécher
les cours » pour manifester contre les énergies fossiles,
c’est prendre le risque de sévères réprimandes familiales puisque
l’essentiel des emplois a un lien avec l’exploitation des ressources
pétrolières et gazières.

Arrivé
à ce stade, on constate que la boucle est bouclée, si on peut dire,
puisque ce gaz produit en Alberta, transiterait par l’Ontario et
viendrait alimenter le gazoduc de Saquenay. De Saquenay, les
méthaniers s’en iraient vers l’Europe et on ne peut exclure que ce
gaz servent à alimenter les centrales électriques à cycle combiné
gaz qui sont mises de l’avant comme solution de pis aller pour
remplacer les centrales à charbon.

Du coup, ce gazoduc n’est plus seulement une nuisance locale, c’est aussi et surtout un enjeu planétaire qui illustre de façon symbolique la manière dont les décideurs abordent encore la transition écologique. En effet, à l’autre bout de la chaîne, il y aura peut-être la centrale CCG que Total veut construire à Landivisiau et à laquelle, des centaines d’habitants sont opposés. Ainsi donc à Calgary, comme à Landivisiau, celles et ceux qui marchent pour le climat, marchent dans le même sens.

Crédit photo : Dominique Guizien pour Eco-Bretons




L’idée sortie. Le Bio en fête à Muzillac

Samedi 28 et dimanche 29 septembre, Muzillac accueille sa foire bio. Marché de producteurs locaux, ateliers, conférences, concerts: les visiteurs sont invités à découvrir toutes les initiatives locales en faveur de la transition écologique et solidaire. Seul(e) ou à plusieurs, venez découvrir ou redécouvrir cet événement convivial et festif!

Ce week-end, l’association Terre en vie organise la 24e édition de la foire bio de Muzillac. Le thème de cette année? « Jetez, c’est réchauffer » ! Pendant deux jours, petits et grands sont invités à participer à de nombreuses animations sur les thèmes de l’alimentation, de l’habitat, de l’énergie ou encore du bien-être. De 10h à 18h, près de 120 exposants seront présent pour un marché en plein air face à la médiathèque de Muzillac.

Lancé à l’initiative de quelques jeunes muzillacais engagés et désireux de faire connaître une agriculture respectueuse de l’homme et de son environnement, l’association Terre en Vie œuvre pour le développement d’une planète plus responsable et plus solidaire. L’événement, qui a pris de l’ampleur au fil du temps, s’apprête à accueillir près de 6000 visiteurs ce week-end.

Curieux ou averti, chacun pourra trouver l’activité qui lui convient: conférence sur le zéro déchets sans prise de tête ou sur l’impact des pesticides sur notre environnement avec le sénateur Joel Labbé et Fabrice Nicolino le dimanche. Déambulation orchestrale et jonglerie avec la compagnie Little Big Swing le samedi. Et pour les amateurs de chanson française et de poésie chantée, Emily Loizeau le dimanche.

Le programme détaillé du week-end:

Sur place, une zone de gratuité sur place vous permettra de prendre ou laisser les objets que vous ne vous servez plus.


Pratique:

Tarif : 3euros, gratuit pour les moins de 16 ans

Lieu: Devant la médiathèque de Muzillac (56)

Plus d’infos: https://www.facebook.com/events/592970431207994/

https://www.terreenvie.com/la-bio-en-fete-2019/



A Morlaix, Goupil lutte contre la fracture numérique

L’association Goupil est née en 2017 à Morlaix.. La structure, qui fonctionne uniquement grâce à des bénévoles, récupère des ordinateurs auprès de services publics ou d’entreprises donatrices, les reconditionne avec l’aide de structures spécialisées dans l’insertion et le handicap, les remet en état, et les propose ensuite à des personnes généralement orientées par des acteurs sociaux.

Interview audio avec Hervé Zalczer, initiateur du projet.




Morlaix : Le 2D, l’espace pour inventer !

Depuis début 2019, le 2D a ouvert ses portes à Morlaix. Un lieu porté par Morlaix Communauté, destiné au 18-30 ans, où ils peuvent se réunir, inventer, créer, lancer des projets…avec l’aide du Resam, de la MJC, du Repair ou encore de l’Ulamir-CPIE.

Premier volet de notre série consacrée aux lieux collectifs atypiques!

A quelques encablures de la Manufacture des Tabacs et de l’Auberge de Jeunesse, un lieu atypique a ouvert ses portes dans un ancien dojo de 300 m2. Bienvenue au 2D, un espace mis à disposition par Morlaix Communauté dans le cadre du projet « Jeunes en Trans ». Ici, les tatamis ont laissé la place à une grande salle et à des bureaux, aménagés avec des meubles à base de récup’ et de palettes. Canapé, fauteuils, tables, chaises, tapis…Les branchements informatique ont été réalisés par l’association Goupil. L’endroit se transforme au fil du temps, et est d’ores et déjà chaleureux. Il est destiné aux 18-30 ans. « Ici, c’est un espace où ils peuvent faire ce qu’ils veulent. Des ateliers, du bricolage, de l’entraide pour monter des projets…les jeunes peuvent venir en toute autonomie », explique Claire-Hélène Garreau, animatrice associative au Resam (Réseau d’Echanges et de Services aux Associations du Pays de Morlaix, ndlr), l’un des piliers du projet .

Les meubles sont à base de récup’ ou comme ici, de palettes
Même les murs ont droit à une déco DIY !

Un lieu en perpétuel mouvement

Aujourd’hui, Clémentine, architecte, est venue travailler sur une maquette de la Manufacture des Tabacs. Un peu plus loin, les Jeunes Ambassadeurs du Numérique des Petits Débrouillards, tous volontaires en service civique, travaillent avec Maud, leur tutrice, autour de leurs ordinateurs. Le Repair, association qui porte un projet de recyclerie de matériaux, est aussi dans les parages. Des bureaux sont occupés par le Resam, le Point Information Jeunesse…Des permanences sont aussi organisées par la mission locale par exemple. Le lieu est en perpétuel mouvement ! « Les jeunes qui ont participé aux manifestations pour le climat sont venus ici pour réaliser leurs pancartes », confie Claire-Hélène. « quand il y a besoin, on accompagne, et on fait du lien avec les autres structures du territoire ».

Les Jeunes Ambassadeurs du Numérique

Chacun est invité ici à s’exprimer, créer, inventer, à tester…le lieu est ouvert. Les envies, les projets sont inscrits sur un grand tableau noir. Cuisine, réparation de vélos, danse, fabrication de nichoirs…les idées fusent ! De quoi lancer différentes dynamiques. « Ce qui est bien ici, c’est qu’on croise énormément d’acteurs locaux et d’associations, ce qui est bien utile pour se créer un réseau », commentent Mathilde, Mathieu et Julian, tous trois volontaires en Service Civiques et Jeunes Ambassadeurs du Numérique. Ils ont également participé à l’aménagement du lieu : ils ont ainsi installé le canapé, fabriqué leurs bureaux, à base de portes et de palettes, et une étagère, le tout coaché par l’Ulamir-CPIE.

Si le 2D se situe en ville à Morlaix, facilement accessible par les transports en commun, les jeunes habitant en périphérie et en zone rurale peuvent avoir plus de difficultés pour se déplacer et s’approprier eux aussi le lieu. Pour répondre à cette problématique, un lieu mobile est en projet. « On ambitionne de sillonner les communes rurales du territoire, avec un camion, dès début 2020, afin notamment de faciliter aux jeunes l’accès à leurs droits », commente Claire-Hélène. Un nouvel outil à suivre ! En attendant, de nombreux rendez-vous sont programmés au 2D. Pour en être informé, direction la page Facebook !




Une journée de débats et de conférences avec Rob Hopkins, Gilles Boeuf et Laurent Bopp à Hanvec (29) samedi

2019 est l’année de l’environnement en Finistère. A cette occasion, et pour fêter également les 520 ans du Parc Naturel Régional d’Armorique, le Conseil Départemental organise une grande journée de rencontres à Hanvec, au domaine de Menez Meur, le samedi 28 septembre autour du thème « Le Finistère s’engage pour l’environnement ». Tout le week-end, des animations sont aussi organisées pour fêter les 50 ans du Parc Régional d’Armorique.

Au
programme de cette journée : des conférences et des débats,
autour du changement climatique, de l’érosion de la biodiversité
et des territoires en transition.

Un grand temps d’échanges est ainsi organisé le matin avec Laurent Bopp, océanographe et climatologue, Directeur de Recherche CNRS au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE) de l’Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL), Professeur à l’Ecole Normale Supérieure, membre de plusieurs comités nationaux et internationaux. Une présentation d’outils et d’initiatives aura lieu ensuite, avec la participation de l’Agence Locale de l’Energie du Centre-Ouest Bretagne (Alecob), la Sas Compte CO2, le Conseil Départemental, et Alain Henaff, Géomorphologue et maitre de conférence à l’UBO.

Sur le temps de midi, le public sera
invité à déambuler dans les villages de la biodiversité, de la
culture et des activités, pour découvrir les différents acteurs
des territoires du Parc Naturel Régional d’Armorique.

L’après-midi,
place à un grand temps fort avec Gilles Boeuf, biologiste et ancien
président du Museum d’Histoire Naturelle de Paris, qui évoquera
l’érosion de la biodiversité et les outils qui permettent
d’atténuer cette érosion. Cette conférence sera suivie d’une
autre session de présentation d’outils et d’initiatives, cette
fois dédiée aux territoires en transition, avec la présence du
Conservatoire Botanique National de Brest, du Parc Naturel Régional
d’Armorique, de l’Agence Française pour la Biodiversité, de
l’Agence Bretonne de la Biodiversité, de la Communauté de
Communes du Haut Pays Bigouden, et
de la présidente du Conseil Départemental du Finistère.

A partir de 15h45, c’est Rob
Hopkins, le père du mouvement des villes et territoires en
Transition, qui viendra en conférence et ensuite échanger sur la
transition avec les partenaires associatifs et institutionnels (Eau
et Rivière de Bretagne, Bretagne Vivante, Bruded, CAUE du Finistère,
Parc Naturel Régional du Finistère, Parc Naturel Marin d’Iroise).

C’est la Présidente du Conseil Départemental du Finistère, Nathalie Sarrabezoles, qui conclura la journée avec le groupe de réflexion « Jeunes en Finistère ».

A
noter : samedi et dimanche, le Parc Naturel Régional
d’Armorique propose de nombreuses animations pour fêter ses 50
ans : Village nature, culture, éco, espace des territoires,
démonstration de chantiers bois, démonstration de chiens de
troupeau, fest-noz, atelier économie d’énergie, animation sur les
mobilités, atelier zéro déchets, plantes médicinales, spectacle
« Le changement climatique, on s’adapte ou on laisse
passer ? », marché des producteurs le dimanche…le
programme est dense !

Toutes les infos sont disponibles sur le site du PNR, et sur le site du Conseil Départemental du Finistère.

Attention, pour participer à la journée de conférences du samedi, il est nécessaire de s’inscrire en suivant ce lien

A lire :

Rob Hopkins, « Ils changent le monde ! 1001 initiatives de transition écologique », notre chronique de l’ouvrage de Rob Hopkins

Biodiversité : « il faut agir au plus vite! », notre article sur Gilles Boeuf