1

Les sciences participatives, l’avenir de l’écologie !

L’espace d’une matinée les élèves de Suscinio et des délégations Erasmus, ont participé au protocole scolaire de sciences participatives nommé Alamer. Sur une plage de Primel- Trégastel ils ont réalisé sur la laisse de mer, une identification d’algues dans un périmètre défini.

 

Ce jeudi 16 mai, les lycéens du projet stage développement durable ont pris part au protocole Alamer dirigé par Virginie Antoine, une responsable « participation citoyenne et formations » du Life Marha au sein de l’agence Française pour la Biodiversité (AFB). Ce protocole consiste à identifier et positionner un transect de 25 mètres de long de laisse de mer. Tout cela permet de caractériser la taille et le type d’algues contenues dans la laisse de mer.

 

Favoriser la participation citoyenne

Les programmes de sciences participatives sont des programmes conduits en partenariat entre des citoyens et un laboratoire ou une structure à vocation scientifique, visant à observer ou étudier un phénomène dans le cadre d’un protocole bien défini.Les citoyens sont ainsi mis à contribution, comme les élèves ce jeudi pour collecter un grand nombre de données difficile à obtenir par d’autres moyens.

Ces programmes sont l’avenir car il sont utiles pour suivre le milieu naturel sur de grandes échelles géographiques ou sur de longues périodes comme le suivi de la biodiversité ou l’impact des changements climatiques sur l’environnement. Le temps presse, la recherche a besoin d’avancer pour prévenir des changements a venir.

 

 

 

Morgan Le Bourhis

Thomas Silliau

Thomas Prigent




A la rencontre de Virginie Antoine

Dans le cadre du stage développement durable à Primel, la classe des 1ère STAV du lycée Suscinio, ainsi que les délégations Erasmus (élèves Italiens et Portugais), ont eu l’opportunité de rencontrer Virginie ANTOINE, qui s’est déplacée à la demande de Karine Voogden, professeur d’aménagement au lycée Suscinio.

Virginie Antoine est une scientifique chargée notamment de la participation citoyenne à l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB), depuis 2014. L’AFB est un établissement public à caractère administratif créé par la loi sur la reconquête de la biodiversité du 8 août 2016. Dans ce travail, elle apprécie tout particulièrement le contact avec les gens.

Avant d’entrer à l’AFB et de s’occuper de participation citoyenne, elle est rentrée dans une grande école à Cherbourg, qui se nomme INTECHMER (Institut des sciences et technique de la mer), afin de préparer un master en expertise et gestion de l’environnement littoral. Elle a participé aux animations Ecoflux qui consistent à sensibiliser des étudiants et tous publics par des interventions ainsi qu’à collecter des prélèvements et réaliser des analyses chimiques en laboratoire.

Depuis septembre 2018, elle a commencé le projet sciences participative.

Les sciences participatives aussi appelées « sciences citoyennes » ou « sciences collaboratives », sont des formes de production de connaissances scientifiques auxquelles des acteurs non-scientifiques-professionnels, qu’il s’agisse d’individus ou de groupes, participent de façon active et délibérée.

Virginie Antoine est une experte dans la connaissance des algues.

Ollivier Marion

Bacher Anouk

Philippe William




Les algues, une ressource multiple

Certains disent que les algues ne servent à rien, à part salir les plages et que seules certaines espèces peuvent être mangées… Ils ont tout faux ! Nous allons vous le démontrer.

Une algue est un végétal chlorophyllien aquatique n’ayant ni feuilles, ni racines, ni vaisseaux, ni fleurs, ni graines.

Les algues forment en fait un embranchement distinct du règne végétal. Elles peuvent être pratiquement invisibles à l’œil nu (micro algues) ou encore gigantesques (43 mètres de longueur).

Alors qu’on ne voit souvent hélas que le mauvais côté des algues avec leur prolifération sur certaines plages et les problèmes que cela engendre, ces végétaux sont pourtant plus utiles que vous ne le croyez !

Les algues sont des êtres photosynthétiques au même titre que nos plantes terrestres. Elles produisent de l’oxygène. Contrairement à ce que l’on croit, ce ne sont pas les forêts qui produisent le plus d’oxygène, mais bien les algues : les 2/3 de l’oxygène atmosphérique.

C’est à partir des algues que nous pouvons extraire les composés du gel d’agar, qui est l’ingrédient de base des géloses servant à la culture des bactéries. Sans ce gel, la microbiologie ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui.
Les composés d’alginates, quant à eux, ont la capacité d’absorber de 10 à 20 fois leur poids en eau. On les retrouve donc dans la composition des couches pour bébés.

Enfin, on utilise aussi les algues pour des bio-procédés environnementaux, par exemple, pour consommer le gaz carbonique émis par les usines, produire du biodiesel ou encore pour piéger les métaux lourds contenus dans les rejets industriels.

On peut les transformer en plastique recyclable pour nos emballages alimentaires, clés USB, panneaux signalétiques, emballages alimentaires, luminaires, jouets, montures de lunettes, jetons de caddies…

On peut aussi faire de l’art avec les algues : les tisser comme le font par exemple les artistes bretonnes Claire Gablin, établie à Lannion ou Violaine Buet à Auray, les photographier, les dessiner comme l’a fait Mathurin Méheut

 

Orlan Grill-Le-Joncour

Ewen Lachuer

 

 

Sources : Wikipédia, la fabrique crépue.

 




Les algues en Bretagne : une diversité exceptionnelle

En Bretagne, il existe 700 à 800 espèces d’algues différentes répertoriées de nos jours. En revanche la plage de Primel regorge de 50 à 60 variétés. Tous les types d’algues y sont présents mais, parmi elles, certaines espèces sont plus présentes que d’autres.

 

 

Laitue de mer « Ulva lactuca »

La laitue de mer est l’algue la plus utilisée en France, on la reconnaît à sa couleur verte ainsi que sa longueur importante. La laitue a pour vertu de stimuler le système immunitaire; combler d’éventuelles carences en fer;  participer à la purification des liquides sanguins ; participer au bon équilibre de la flore intestinale; lutter contre l’acidité de l’organisme et enfin d’assurer la solidité des os du squelette grâce à son fort taux de calcium.

 

 

 

 

Goémon vesiculeux Fucus vesiculus

Le fucus vésiculeux est une algue brune fixée sur les rochers à l’aide d’un petit crampon en forme de disque. Il est utilisé dans l’industrie cosmétique, alimentaire, et en phytothérapie.
L’algue est riche en sels minéraux, en oligo-éléments en fibres et en vitamines.  Ses principales propriétés : anti rhumatismes, laxatif et anti-inflammatoire.

 

 

Goémon spiralé Fucus spiralis

C’est une algue pérenne que l’on trouve généralement sur la partie haute de l’estran, on ne la trouve jamais au-delà de 6 m de profondeur. Elle pousse en général en groupe dans les failles des rochers, en périphérie des cailloux ou n’importe quel autre support solide au niveau de la pleine mer de mortes eaux. On ne l’observe pratiquement jamais dans des cuvettes.

 

 

 

 

 

Goémon dentelé Fucus serratus

Le Goémon dentelé est coupé à marée basse. Cette algue est l’une des espèces les plus récoltées pour des utilisations humaines. Le Fucus serratus est utilisé en pharmacologie, dans l’industrie agroalimentaire pour les farines animales ou encore pour l’extraction des alginates d’où seront tirés des gélifiants, des émulsifiants et des stabilisants de produits industriels comme les encres ou les peintures.

 

 

Goémon noir Ascophyllum nodosum

On trouve cette algue  jusqu’à 15 m de profondeur. Elle peut recouvrir des surfaces importantes de roches, notamment dans des zones relativement abritées, où elle ne laisse que peu de place pour la colonisation des autres algues. Mais généralement, on la trouve souvent mélangée avec le Goémon vésiculeux

 

 

Laminaire digitée Laminaria digitata

Cette laminaire possède un stipe de section cylindrique d’un diamètre de 3 à 4 cm. La fronde découpée en nombreuses lanières est de longueur égale au stipe. Les crampons sont disposés sans ordre à la base du stipe et son ramifiés. Sa couleur varie du vert olive au brun foncé. La taille de cette algue brune peut atteindre 1 à 3 m de haut.

 

 

 

 

Haricot de mer Himanthalia elongata

Cette algue vit dans les eaux peu profondes. C’est une algue très riche en vitamines C, en magnésium, en calcium et en potassium. On la trouve sur les rochers de la Bretagne au Portugal. Les haricots de mer ressemblent à des tagliatelles.

 

 

 

Pour conclure, sur les 50 à 60 espèces, 7 sont présentes  en masse sur la plage de Primel. Parmi ces différentes espèces, toutes ont des propriétés différentes et donc une utilisation qui diffère. Les utilisations vont de la cosmétique à l’alimentation en passant par la phytothérapie.

 

Source :

Biovie

Wikipédia

Doris

Maho Le Guen

Mathys Jaouen

Antoine Sol




Journée de mer

Une journée sur l’estran de Primel sous le signe des algues pour les élèves de 1ère STAV de Suscinio et leurs invités Erasmus + Portugais et Italiens.

 

 

 

Temps couvert et frais en cette matinée du jeudi 16 mai sur la plage de Primel à Plougasnou, où les élèves de 1re STAV du lycée de Suscinio accompagnaient des élèves du lycée Enrico Medi de Battipaglia en Italie et ceux du lycée Lucinda Andrade à Sao Vicente au Portugal.  C’est dans le cadre d’un projet Erasmus + autour de l’Homme et la mer que tous ces jeunes ont passé une journée spéciale « algues et développement durable » sur l’estran de Primel en Plougasnou où ils se sont transformés pour l’occasion en éco -pour le webmédia associatif Eco-Bretons, accompagnés par la journaliste Marie.

 

 

 

Toute la matinée, les 1ère  élèves STAV se sont mêlés aux élèves italiens et portugais et ont  formé deux groupes, le premier a travaillé avec Virginie Antoine, une scientique de l’Agence française de la Biodiversité sur la laisse de mer, en utilisant un protocole de sciences participative. Ainsi, les lycéens devaient effectuer des mesures sur une longueur de 20m de laisse de mer, en formant des carrés de un mètre dans lesquels les élèves devaient identifier les algues et leur quantité.

 

 

 

Le deuxième groupe d’élèves était accompagné par Régine Quéva, une spécialiste des algues qui leur consacre des livres et sensibilise le public à leur connaissance et à leur consommation. Elle donne  des conseils culinaires et des recettes avec algues. Elle a ainsi souligné au cours de la visite sur l’estran qu’il faut plutôt les consommer en accompagnement (voir articles sur les algues comestibles). Régine Quéva a également indiqué que les algues sur nos côtes bretonnes sont une d’une incroyable richesse (voir articles sur les algues…).

 

 

 

 

Après un pique-nique partagé sur la plage et tandis que le ciel se dégageait de plus en plus pour laisser place à un beau soleil, Claire Gablin, artiste venue de Lannion a plongé les élèves dans son univers où les cinq sens étaient en éveil pour « se connecter » aux algues autrement ! Cela a commencé par des exercices corporels où il fallait  se mettre pieds nus, au contact du sable tiède, puis « d’onduler comme une algue dans le courant marin, le meilleur moyen pour être en communion avec la nature », selon elle. En un deuxième temps, Claire Gablin  a proposé aux élèves et à leurs enseignants de tisser des algues de couleurs et textures différentes autour de petits grillages, en s’inspirant notamment de motifs de broderies bretonnes, une belle façon de dire l’importance des liens que l’on tisse entre nous et aussi avec la nature.

 

 

Cette journée placée sous le signe de la biodiversité végétale – toutes les algues présentes sur notre estran – était aussi sous celui de la biodiversité  humaine grâce à Erasmus + : la rencontre avec les jeunes Portugais et Italiens a été à la fois riche d’enseignements et de plaisirs partagés ensemble.

 

 

 

Thomas Kerriou

 




« Randonnée Rallye-Nature » dimanche 28 avril

Nous sommes trois étudiantes en BTSA Gestion et Protection de la Nature au lycée agricole de Suscinio à Morlaix. Dans le cadre de nos études, nous devons réaliser un Projet d’Initiative et de Communication. Celui ci prendra la forme d’une randonnée nature le dimanche 28 avril 2019 à partir de 13h. VTT, marcheurs et cavaliers sont les bienvenus. Des animations nature tout au long de la randonnée seront mises en place ainsi qu’un livret pédagogique avec des petits jeux qui serviront de fil rouge à la randonnée. Il y aura un parcours de 10km pour les marcheurs et un autre de 20km pour les cavaliers et cyclistes avec un départ et une arrivée au lycée de Suscinio. Une participation de 2€ est demandée par participant. Cette randonnée est ouverte pour petits et grands et permettra une découverte de l’environnement naturel qui nous entoure. Un goûter sera organisé à la fin du parcours pour un petit moment de convivialité.

Lelandais Juliette – Guillaume Romane – Monneuse Chloé