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Débat Assemblée Générale « Mondialisation Versus Localisation » : Les territoires leviers de la transition.

Raphaël Souchier intervient comme consultant européen en économies locales durables et en intelligence collective. Au cours des 25 dernières années, il a animé pour l’Union Européenne onze réseaux de coopération et projets d’échanges d’expériences entre collectivités, universités et entreprises à travers le continent. Il est aussi intervenu en tant qu’expert auprès de l’UNESCO, de l’UNHCR et du Conseil de l’Europe.

 Pour introduire le débat Carole le Bechec et Jean-Claude Pierre, ont tout d’abord dénoncé de nombreuses pratiques et déviances de la mondialisation ayant pour impact une crise climatique mais aussi une perte de diversité environnementale et sociale sans précédent : Exemple de l’exportation du lait en poudre Breton vers la demande chinoise qui va augmenter de façon exponentielle ou bien encore la gare de Rennes, rénovée avec du granit importé de Chine.

Au niveau mondial l’augmentation des inégalités et la montée des violences remet en question les valeurs occidentales et le modèle de Margaret Thatcher « There is no alternative » toujours la référence de nos jours. On constate une perte confiance et d’intérêt en notre système politique. Les dirigeants de la Planète réunis lors de la Cop21 on montré l’urgence mais ne se donne pas les moyens d’agir concrètement.

Les citoyens ont le sentiment d’être engagé dans une impasse et c’est pourquoi il est nécessaire de changer de direction. Opérer une transition s’appuyant sur les principes du développement durable semble être la bonne solution. Comme le montre le film « Demain », des initiatives citoyennes fleurissent Localement sur tous les continents. Il ne faut pas être sceptique mais redonner de l’espoir et lutter contre l’indifférence et la résignation.

Indignons-nous et redonnons un équilibre vital à notre société !

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En s’appuyant sur son dernier ouvrage « Made in local, emploi, croissance, durabilité : et si la solution était locale ? », Raphaël Souchier a partagé les solutions suivantes :

il est important de changer nos pratiques et de repenser nos moyens d’actions. Appuyons-nous sur les nouvelles technologies et utilisons un maximum d’initiatives car il n’y a pas de solution miracle. Appliquons le principe de résilience afin de ressortir de cette crise globale avec le moins de dégâts possibles.

Plus concrètement, quel sont les moyens de changer de cap ? 

  • Décarboner l’économie en réduisant les transports d’énergies et de matières. Renforcer notre résilience en consommant des produits locaux et en sauvegardant notre patrimoine culturel et naturel. Rappelons nous que la culture est un secteur qui génère une grande richesse économique.

Alors comment préparer la société Post-carbone ? 

En restaurant les régulations et en se fixant des objectifs partagés entre  société et biosphère. Favorisons les entrepreneurs locaux et la solidarité dans les milieux professionnels à la délocalisation des entreprises qui mène l’argent du contribuable dans les sphères financière. Il est important de travailler pour le territoire et sa prospérité en soutenant les associations et les acteurs économiques qui valorisent le patrimoine.

  • Des études chiffrées prouvent que les entreprises locales génèrent jusqu’à trois fois plus d’emplois sur leurs territoires que les entreprises étrangères/internationales. Le lieu d’installation du siège social, les racines de l’entreprise sont des éléments qui guident les investissements. Il faut garder les entreprises sur son territoire. On questionne ici le fiscal, la mobilisation des biens sur un territoire et les valeurs inculquées durant les études.

  • Être plus autonome et avoir plus de suffisance locale. Encore une fois il faut augmenter notre capacité de résilience. Pour cela, les initiatives privées doivent être encouragées par les régions d’abord, ensuite l’état. La culture de la centralisation ne fonctionne pas car la diversité des territoires français est trop grande. La mise en place d’actions est trop longue et mal adaptée à l’échelle locale. La région, les localités sont les entités les plus efficaces pour porter la majorité des initiatives et l’état est essentiel pour appuyer les projets les plus prometteurs et guider l’ensemble.

Il est nécessaire de diversifier l’économie des territoires de manière progressive en reliant la demande à l’offre. Valorisons par exemple, les labels régionaux, de qualités, les coopératives. L’objectif n’est pas d’inventer de nouveaux outils, mais d’utiliser les anciens avec de nouvelles perspectives. Cherchons à établir un développement durable et solidaire qui a ses principes bien définis. 

  • Favorisons des communautés locales plus solidaires en protégeant les petites entreprises par le biais d’une économie solidaire. Focalisons notre énergie dans une même direction en soutenant un type d’entreprise actif sur son territoire ainsi qu’une culture coopérative et ouverte. L’Homme est un être social qui donne du sens à sa vie grâce aux liens qu’il crée. Nous sommes tous locaux partout sur la planète. La seule manière de réinventer nos manières de vivre est de «  faire ensemble » 

  • Communiquons et mutualisons les savoirs. Auj
    ourd’hui, de nouveaux modèles de démocratie se développent par le numérique et cela peux être un levier d’échanges dans nos rapports humains. Il est nécessaire d’ouvrir des espaces de liberté aux jeunes, par les jeunes pour faciliter et inciter les initiatives. 

Les deux seuls alliés que nous ayons sont les élus et NOUS. Nos meilleurs outils sont le politique, l’économique et le culturel. Le principe de précaution est mère de sureté. Le problème est qu’il est mis à mal par nos acteurs territoriaux au niveau local comme au niveau européen. Ne laissons pas la société et l’Etat saper notre bonne volonté d’action. Bricolons, rafistolons, renforçons-nous personnellement et collectivement, élargissons les champs de la transition, et peut-être que la perte de diversité culturelle, social et environnementale qui nous est destiné ne sera pas trop désastreuse.

Un grand merci à Raphaël Souchier 

Maudez, service civique.

 




Les jeunes ingénieurs de Télécom Bretagne, acteurs de la transition

 

 

 

 

 

Plus d’infos

http://www.telecom-bretagne.eu/lexians/2016/formations/forum-public-lingenieur-acteur-de-la-societe-en-transition/

 

A venir, des interviews audio des étudiants de Telecom Bretagne sur leurs différents projets (Autopartage, potager collaboratif, Repair’Café, lutte contre le gaspillage alimentaire sur le campus, réflexion sur la consommation de viande…)

 

La présentation des 20 projets est disponible sur le site internet de Bretagne Telecom




Changement climatique: n’attendons pas la COP 21 pour agir

« J’adhère pleinement à l’objectif 2 degrés car c’est le seul qui puisse permettre aux générations de la fin du siècle et au-delà, de continuer à vivre dans le bien être. Mais si on réussit à limiter de 2 degrés le réchauffement climatique, c’est déjà dramatique ». Voici le constat sans équivoque dressé par Jean Jouzel, climatologue vice-président du GIEC (Groupement Intergouvernemental d’Etudes sur le Climat, organisme international chargé d’évaluer les risques liés au réchauffement climatique). Le scientifique était présent lundi 15 juin au CAC de Concarneau, alors qu’il donnait une conférence consacrée au climat, en compagnie du président de l’association Nature et culture Jean-Claude Pierre. 

 

Le réchauffement climatique est global  

 

« Lorsqu’on regarde les trois décennies passées, chacune a été plus chaude que la précédente. D’une part, ce réchauffement n’est pas homogène : il est deux fois plus rapide en Arctique et moins rapide dans l’océan qu’en moyenne globale. D’autre part, il est présent partout sur la planète et cette chaleur supplémentaire se dirige directement dans la mer dont le niveau augmente de 3 mm par an, soit 3 cm par siècle » explique Jean Jouzel avant d’entrer dans les détails : « la moitié de ces 3 mm est liée à la fonte des glaciers (en particulier hors région polaire comme l’Himalaya, les Alpes, l’Alaska). Depuis quelques années, le Groenland et sa calotte glacière de 3 km d’épaisseur contribue à l’augmentation du niveau de la mer à presque 1 mm chaque année. Un autre tiers du réchauffement climatique est lié à l’augmentation globale de chaleur des océans qui se dilate. 10 à 15 % de cette augmentation du niveau de la mer est à l’extraction de l’eau souterraine qui se retrouve dans la mer. Mais elle peut monter encore beaucoup plus haut si nous ne faisons rien ». 

 

Contenir l’impact du réchauffement 

 

Les conséquences sont dans le rouge, si on imagine une augmentation de la température de 4 à 5 degrés : baisse de la production agricole, appauvrissement grandissant de la biodiversité, insécurité… A l’inverse, si un accord international opte pour un scénario sobre de l’ordre de 2 degré d’augmentation, (l’objectif de la conférence de Paris), on fait face à un réchauffement notable certes, mais les espèces réussiront à s’y adapter pour l’essentiel. « Le problème, explique Jean Jouzel, c’est que nous sommes trop tournés vers nous-mêmes lorsque l’on parle de réchauffement climatique : beaucoup d’espèces ont la capacité de développement inférieure à celle du changement climatique. Or c’est l’ensemble de l’équilibre vivant qui est menacé »

 

L’efficacité énergétique et les énergies renouvelables : des opportunités à saisir

 

Pour ralentir cette augmentation des températures, et ainsi contenir le réchauffement climatique, Jean Jouzel estime que les investissements dans l’efficacité énergétique et les désinvestissements des ressources fossiles sont la priorité. Reste à saisir l’opportunité de la recherche dans le développement des énergies renouvelables : un secteur qui nécessite de la créativité, de l’innovation et qui promet la création de nombreux emplois ! « Or, aujourd’hui, 2/3 des investissements mondiaux liés à l’énergie sont consacrés aux énergies fossiles » explique-t-il. Il faut donc inverser la tendance… 

 

« L’homme est capable de modifier l’évolution de la planète. Cela lui confère une responsabilité inédite » 

 

De son côté, Jean-Claude Pierre, président de l’association Nature et Culture, penseur et militant écologiste depuis une quarantaine d’années, en appelle à la capacité de la société civile à coopérer : « En Allemagne, existent 900 coopératives énergétiques*. Et 25% de la consommation énergétique du pays est d’origine renouvelable. Nous entrons dans une nouvelle ère : l’anthropocène. Pour la première fois dans l’histoire du monde, l’homme est capable de modifier l’évolution de la planète. Cela lui confère une responsabilité inédite ». 

 

Si la conférence de Paris est le rendez-vous à ne pas louper pour que les gouvernements trouvent un accord visant à limiter le réchauffement climatique, la société civile a aussi les moyens d’agir : les actions quotidiennes constituent des leviers majeurs pour réduire l’augmentation inévitable de la température. Le temps presse. N’attendons pas la COP 21 pour sauver notre climat. 

 

*A Beganne (56) l’actionnariat populaire a permis l’installation de 4 éoliennes de 2 MW chacune. L’énergie produite est redistribuée à 8000 foyers et représente une production annuelle estimée à 20 400 MW heure. Découvrez ou redécouvrez nos articles publiés sur ce sujet: 

http://eco-bretons.info/ecoclub/transport-energie/energies-propres/éoliennes-parc-éolien-citoyen-béganne-sont-arrivées

 

Participez à la prochaine conférence de Jean Jouzel jeudi 18 juin au centre des Congrès et des Expositions de Saint-Brieuc ! .

 

Qu’est ce que la COP21 ?

Du 30 novembre au 11 décembre 2015, « la France va accueillir et présider la vingt-et-unième Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 COP21, aussi appelée « Paris 2015 ». Son objectif ? Aboutir à un nouvel accord international sur le climat, applicable à tous les pays, dans l’objectif de maintenir le réchauffement mondial en deçà de 2°C. 




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La Caravane des Transitions de Cohérence pose ses valises à Trémargat

« La Caravane regroupe en son sein des « caravaniers », qui sont des porteurs de projets aboutis, tous s’inscrivant dans la thématique des transitions. Une étape tous les mois et demi est prévue, dans toute la région Bretagne, avec une soirée grand public ouverte à tous. Lors de cette soirée, après une introduction concernant la transition écologique, et la présentation des caravaniers, des ateliers sont organisés, autour de chaque initiative présentée. Chaque participant est invité à assister à trois ateliers de son choix. On est vraiment, avec la Caravane, dans des démarches de « consolidation » d’initiatives et aussi de transmission. », explique Julian Pondaven, directeur du Réseau Cohérence, qui fédère une centaine d’associations bretonnes.

 

A lire, notre interview de présentation de la caravane.

 

 

Les six initiatives présentées :

 

  • L’engagement citoyen pour favoriser l’installation agricole

A Trémargat, une SCI a vu le jour, portée par les habitants. Objectif de cette Société Civile Immobilière : l’achat de terres et de batiments pour installer de jeunes paysans en bio. Le premier projet soutenu est l’installation de deux jeunes agriculteurs bio en vaches allaitantes et transformation de lait de brebis, avec de la vente directe à la ferme.

 

L’atelier de la soirée « caravane des transitions » sera animé par Jennifer, locataire des terres de la SCI, et un des gérants. Ils présenteront le pourquoi et le comment de la création de la SCI puis de l’achat des terres et les projets à venir.

 

A lire, l’article que nous avons consacré à cette initiative : Une SCI pour installer de jeunes agriculteurs à Trémargat

 

 

 

  • Initier une monnaie locale

 

Une monnaie locale est une monnaie complémentaire, papier voire numérique dans certains cas, qui circule entre adhérents (consommateurs et prestataires) sur un territoire donné. Elle a pour but de relocaliser l’économie, et permettre aux utilisateurs de se ré-approprier la monnaie. Concrètement, un utilisateur va échanger alors ses euros en monnaie locale (un euro vaut généralement une unité de monnaie), et ensuite pouvoir aller chez les commerçants prestataires de biens ou services (alimentaire, biens culturels, services, restauration, Biocoop, Amap) , basés sur le territoire, adhérents à une charte et respectant des critères environnementaux, sociaux…  Cela permet alors une relocalisation de l’économie et le développement des circuits courts, car la monnaie circule sur un territoire limité. L’objectif est, pour toutes les monnaies locales, de la faire circuler, et que les prestataires essaient ensuite de trouver des débouchés pour l’utilisation de cette monnaie. L’idéal étant de ne pas reconvertir la monnaie locale en €uros. En France, les premières monnaies locales datent des années 2000, avec l’apparition du Sol, sous forme de carte électronique, lancée dans plusieurs villes de France, dont Carhaix (29). Désormais, elles ont essaimées dans tout l’hexagone, et dans la région bretonne. Galleco, Sardine, Héol, Maillette…les noms varient. Et l’avancée des projets également.

Mona Houssais, de l’Heol, la monnaie locale de Brest, viendra présenter la démarche.

 

A lire, nos articles consacrés aux monnaies locales :

Monnaies locales : quoi de neuf en Bretagne ?

Héol, nouvelle monnaie solidaire sur Brest

Un nom pour la monnaie locale de Morlaix

 

 

 

  • Utiliser des logiciels libres

 

Les logiciels dits « libres » sont des logiciels dont l’utilisation, la diffusion, la modification sont permises légalement. Le « code source » est ouvert (« Open source »), ce qui fait que chacun peut apporter des modifications à sa guide, selon une licence peu restrictive.

 

L’Oasis de Pen An Hoat, lieu de sensibilisation aux pratiques agro-écologiques basé à Kergrist-Mouëlou, viendra parler des logiciels libres.

 

A lire, notre article consacré aux logiciels libres, et notre article sur les FabLabs :

J’ai changé de…système d’exploitation

Création: Les FabLabs bretons tissent leur toile

 

 

 

  • Le Baromètre du développement durable des communes

 

Le baromètre du développement durable est un outil mis en place par le réseau Cohérence depuis 2008. Cet outil a pour objectif de permettre aux communes de se situer dans leur prise en compte du développement durable et solidaire au regard d’une centaine de questions.

 

A lire, nos article sur le baromètre du développement durable des communes :

Appel à contribution pour co-construire un baromètre du développement durable pour les intercommunalités

A Saint-Malo, Horizons Solidaires démocratise le développement durable

 

 

  • L’agenda 21 du citoyen

 

Afin d’encourager et d’inciter tout un chacun à modifier ses pratiques et ses comportements susceptibles de répondre aux enjeux du développement durable et solidaire, l’association Nature et Culture et le réseau Cohérence se sont engagés depuis 2010 dans un projet visant à décliner la démarche d’agenda 21 à l’échelle du citoyen ou d’un foyer. 

 

A lire, un article sur le site dédié à l’Agenda 21 du citoyen, accompagné d’une vidéo de présentation de l’agenda 21 du citoyen :

Un réseau social pour le développement durable

 

 

  • Impliquer des habitants dans un chantier communal participatif

 

Ces chantiers impliquent des habitants bénévoles de tous âges, autour de projets communs et partagés.

Pour certaines petites communes, ils constituent un moyen indispensable pour réaliser des projets parfois coûteux, comme ce fut le cas par exemple à Trémargat pour l’aménagement du bourg. Le réseau Bruded, réseau de communes bretonnes engagées dans un développement durable et solidaire, fera bénéficier les participants à la soirée de retours d’expériences et de conseils, et de points de vigilance à respecter.

 

A lire, un article sur la commune de Trémargat : Trémargat, laboratoire d’alternatives et de démocratie participative à ciel ouvert

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Soirée d’expression

Estelle Caudal: « La possibilité de s’exprimer librement est une chance. J’ai donc choisi d’écrire des phrases pacifistes sur des feuilles que j’affiche sur des zones d’expression libre que l’on retrouve dans tous les bourgs et les villes. C’est un moyen d’interpeller le regard des passants autour d’idées simples, et pourquoi pas de susciter la réflexion sur notre rapport à l’autre » .

 

 

 

Benoît Vandestick: « J’avais des choses à dire, je ne savais pas trop comment m’y prendre. Alors pour la première fois j’ai troqué ma plume contre un crayon. Ca ne va pas changer le monde mais je participe à faire ma part – pas tant en essayant de changer les esprits qu’en m’exprimant librement simplement pour m’exprimer librement. »

 

 

« Puisque le juste est dans l’abîme,
Puisqu’on donne le sceptre au crime,
Puisque tous les droits sont trahis,
Puisque les plus fiers restent mornes,
Puisqu’on affiche au coin des bornes
Le déshonneur de mon pays ;

Ô République de nos pères,
Grand Panthéon plein de lumières,
Dôme d’or dans le libre azur,
Temple des ombres immortelles,
Puisqu’on vient avec des échelles
Coller l’empire sur ton mur –

 

Puisque toute âme est affaiblie,
Puisqu’on rampe, puisqu’on oublie
Le vrai, le pur, le grand, le beau,
Les yeux indignés de l’histoire,
L’honneur, la loi, le droit, la gloire,
Et ceux qui sont dans le tombeau

[…]  »

Victor Hugo, Les châtiments