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Retritout, une recyclerie pour moins jeter

Dans le Sud Finistère, il y a une recyclerie à Quimper. Il y en a aussi une à Lorient. Mais entre les deux, rien. Pour palier à cette absence, l’association Retritout veut ouvrir une recyclerie à la fin de l’été. Une campagne de financement participatif a été lancé pour financer l’achat d’un camion.

Depuis plus de deux ans, un groupe d’habitants du Sud Finistère travaille sur un projet de recyclerie. Ils ont créé l’association Retritout pour porter ce projet. « Nous sommes une trentaine de bénévoles, intéressée par la récup’ et le bricolage. On trouvait dommage que tant de choses soient jetées en déchetterie. On avait envie de récupérer ces déchets », explique Estelle Caudal, bénévole de l’association.

L’association a contacté les collectivités locales afin de mettre en place un partenariat : « Des bennes vont être installées dans les déchetteries pour que les gens puissent y déposer les objets qui peuvent réutilisés ». Deux communautés d’agglomération, Quimperlé et Concarneau, ont déjà autorisé l’accès aux déchetteries.

Un lieu de rencontre

Plusieurs communes ont également proposé des locaux pour héberger l’association Retritout. « Nous avons un local à Bannalec pour stocker les objets que nous allons récupérer et un bureau à Quimperlé. Il nous manque encore un local pour accueillir le public et vendre les objets », détaille Estelle.

Ce lieu d’accueil du public, les membres de l’association veulent en faire un lieu de vie et de rencontre : « Nous avons la volonté de créer du lien. On pense, par exemple, proposer des ateliers de réparation, de fabrication de produits d’entretien et de cosmétique ou encore organiser des ciné-débats ».

Retritout compte ouvrir sa recyclerie à la fin de l’été prochain. Pour être opérationnelle, l’association doit acheter un camion : « Il nous permettra d’aller récupérer les objets dans les déchetteries ». Pour financer l’achat du véhicule, une campagne de financement participatif a été lancé sur la plate-forme HelloAsso. Les membres de l’association ont également réalisé un petit film pour expliquer leur démarche.

Pour aller plus loin :

La page facebook de Retritout

La page du financement participatif




Une soirée autour de la forêt des Monts d’Arrée

« La Forêt des Monts d’Arrée : un intérêt commun à partager ? », c’est le nom de la soirée organisée par des étudiants de BTSA Gestion et Protection de la Nature de Suscinio, mercredi 5 avril à 20 à Plounéour-Menez (29). Elle vise à restituer le travail des étudiants, qui ont rencontré durant une semaine des professionnels et élus œuvrant autour de la forêt et des plantations de résineux, notamment d’épicea Sitka, dans les Monts d’Arrée.

Du 27 au 31 mars, deux classes de BTSA Gestion et Protection de la Nature (GPN) ont travaillé autour de la Forêt dans les Monts d’Arrée, et notamment de l’épicéa Sitka. Les plantations de cet arbre, importé d’Amérique, représentent une surface de 18000 hectares sur toute la région Bretagne. « Il a été planté, notamment dans les Monts d’Arrée, du fait de son arrivée à maturité rapide (30 ans), et ce afin de développer la production de bois sur ce territoire », expliquent Ludovic et Juliette, deux étudiants de Suscinio. C’est une ressource importante du point de vue économique, mais qui n’est pas sans dommage pour la biodiversité locale. « Les landes ont besoin de beaucoup de lumière, et l’enrésinement (les plantations de conifères, ndlr) menacent cette biodiversité. Les aiguilles tombent également sur le sol, et acidifient la terre », précisent les deux étudiants. Afin de mieux étudier la problématique, les deux classes sont donc parties sur le terrain à la rencontre des acteurs travaillant autour de la filière bois et de la forêt : producteurs forestiers, Parc Naturel Régional d’Armorique, Centre Régional de la Propriété Forestière, Office National des Forêts, associations environnementales telles que Bretagne Vivante, élus locaux… « Cela nous amené à collecter des informations dans plusieurs domaines : droit de l’environnement, aménagement du territoire, histoire, géographie », détaillent les étudiants. « L’idée, c’est de ne pas simplifier ni d’avoir de parti pris, mais plutôt de comprendre une réalité de terrain, et avoir ainsi une analyse globale d’une situation complexe », explique Véronique Javoise, enseignante en éducation socio-culturelle au lycée agricole de Suscinio.

Pour conclure leur semaine de travail, les étudiants organisent une restitution publique des travaux à la Salle Polyvalente de Plounéour-Menez le mercredi 5 avril à 20h. La restitution prendra la forme d’une émission de télé animée par les étudiants, suivi d’un débat avec la salle. Avec pour objectif d’échanger et de discuter, notamment avec les professionnels rencontrés par les étudiants qui ont été invités à cette soirée.




L’idée sortie. Nainportequoi à Brest

Ce week-end, à Brest, Nainportequoi, la deuxième édition du festival international de nains de jardin. L’association Vert le jardin, qui promeut les jardins et composts partagés en Bretagne, organise l’événement.

Dès ce vendredi, et jusqu’à dimanche, Brest accueille la deuxième édition du festival Nainportequoi. C’est l’association Vert le jardin qui est à l’origine de ce festival international de nains de jardin.

Au programme des festivités, de 10h à 19h, des installations de nains de jardin, des ateliers « Dessine-moi un nain de jardin », des mini-conférences… Il y aura aussi des animations de rue avec des jongleurs, des artisans…

Un concours Naincroyable

Le point d’orgue du week-end aura lieu dimanche, à 16h30. Il s’agit du rassemblement du plus grand nombre de personnes déguisées en nain de jardin. « Vient qui veut… mais costumé ! Faut juste être plus de 514 », préviennent les organisateurs. L’événement est prévu place des machines, à l’atelier des capucins.

Enfin, un concours Naincroyable sera organisé. Les participants doivent mettre en scène un ou plusieurs nains de jardin sur un balcon, prendre une photo et l’envoyer aux organisateurs qui désigneront le champion.

Créée en 2000, l’association Vert le jardin, organisatrice du festival, vise à promouvoir les jardins et composts partagés de Bretagne. Ses activités se partagent entre l’accompagnement de porteurs de projets, l’animation de jardins et de composts partagés et l’organisation de stages et de formations.

Pour aller plus loin

Festival Nainportequoi, du 31 mars au 2 avril, rue de Saint-Malo, à Brest. De 10h à 19h. Entrée libre.

www.vertlejardin.fr

La page facebook de l’association




COP Bretagne : quels enjeux? Entretien avec Laurent Labeyrie

«  Cette COP Bretagne est une grosse ambition pour la région »

 

Laurent Labeyrie est géochimiste, paléo-océanographe, membre du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) et coprésident de l’association « Clim’action Bretagne Sud ». Il nous confie ses impressions concernant la COP (Conférence des Parties) Bretagne.

 

Eco-Bretons : Quelle était votre impression en sortant de la COP ?

Laurent Labeyrie : Cette COP Bretagne est une grosse ambition pour la région et a donc suscité espoirs et regrets. Il ne faut pas s’arrêter en 2018, le vrai challenge se présentera en 2030. Le message doit être : Attention, 2018 est la date du premier texte mais pas de la fin de l’exercice.

 

EB : Pourquoi une COP régionale ?

L.L. : L’échelle nationale n’est pas adaptée car l’impact du changement climatique n’est pas le même suivant les régions. Même au sein de la Bretagne, le changement ne sera pas le même en Bretagne Nord, Centre et au Sud.

Autre exemple, la région péri-méditerranéenne qui sera soumise, entre autres, à des problèmes de sécheresse (les scénarios optimistes prévoient une augmentation de 2 à 2,5°C d’ici 2070, ndlr), et à des problèmes humains liés aux mouvements migratoires provoqués par le changement climatique dans les pays alentour. Ceci alors que, d’une manière générale, la façade Atlantique sera moins impactée par le changement climatique.

 

EB : Pensez-vous que tous les acteurs étaient bien représentés ? Les industriels aussi ?

L.L. : L’industrie française est en train de rater le virage économique (lié à la transition environnementale, ndlr). L’économie bretonne continue à s’appuyer sur de grosses industries conventionnelles. Il n’y a pas assez d’initiatives pour soutenir les PME et les financer.

 

EB : Quelles sont vos impressions sur la table ronde à laquelle vous avez participé ?

L.L. : Les gens sont conscients du problème mais ne partagent pas forcément la même vision sur les moyens d’agir. Le problème de la Bretagne est l’aménagement du littoral et l’agriculture, au sujet desquels les positions des divers acteurs sont tranchées et parfois contradictoires.

 

EB : Quelle est l’étape suivante ?

L.L. : Les acteurs sont venus par curiosité, mais les grands choix économiques sont déjà faits. Le travail à long terme est important, et beaucoup de participants, particulièrement les politiques, sont susceptibles de ne penser qu’en court terme.

Il s’agit dont de continuer à informer, rassembler, innover, afin de mitiger les impacts du changement climatique sur la région, et s’ouvrir aux opportunités offertes par la transition.

 

EB : Quel sera l’impact des changements climatiques en Bretagne ?

L.L. : Il n’y aura pas d’impact dramatique, contrairement au Sud et aux milieux continentaux. Par contre, il y aura une exacerbation des problèmes actuels : des tempêtes de plus en plus fréquentes et violentes (autour de 220 km/h), des pics de froid autour de -15/-20°C (ils seront très rares, mais restent possibles, bien que moins fréquents que dans l’Est de la France et en Allemagne), des coups de chaud autour de 40°C, des sécheresses, la montée des mers.

Ces problèmes sont gérables si l’agriculture réduit ses besoins en eau pendant l’été, si les villes aménagent plus d’espaces verts, si les zones de cultures sont situées plus à proximité des centres pour éviter le transport…

D’une manière générale, la Bretagne a cette chance de subir un impact plus modéré que d’autres régions, ce qui permet d’investir les moyens dans l’adaptation au changement et non dans la gestion de catastrophes.

En ce qui concerne la montée du niveau des mers, elle risque d’aller jusqu’à un mètre en moyenne (sans compter les surcotes de tempête) avant la fin du siècle. Les villes côtières doivent donc réfléchir localement à l’adaptation de leurs structures en zones dangereuses et ne pas délivrer de permis de construire pour des zones à moins de 80 cm au-dessus du niveau de haute mer.

Il y a encore des municipalités qui ne prennent pas en compte ces directives et pensent installer des digues. Cette solution est chère et peu fiable puisqu’elles sont susceptibles de céder ; de plus elles demandent de très grosses dépenses de fonctionnement et entretien. La concertation locale est importante pour éviter les drames comme celui de la Faute-Sur-Mer. Je suis pour que les citoyens puissent poursuivre les élus qui n’ont pas pris les bonnes décisions, car ils ont toutes les informations pour le faire.

 

Pour aller plus loin :

 

Présentation de la COP régionale Bretagne

L’événement a eu lieu à Saint-Malo le jeudi 9 mars. Il a démarré par une table ronde et s’est poursuivi l’après-midi par des ateliers sur six thématiques différentes. De nombreux acteurs locaux étaient réunis lors de cet événement baptisé Carrefour des Transitions. Il faisait suite aux quatre conférences environnementales co-présidées par l’Etat et la Région. Les spécialistes ont échangé librement afin de dresser un tableau de la situation actuelle et réfléchir à des solutions à court et long terme. « Comme la COP21, qui avait réuni les acteurs du climat pour un accord historique entre 195 États, la COP régionale a pour ambition d’associer, en Bretagne, toutes les parties prenantes, de la transition écologique et énergétique », explique le site de l’événement.

Concrètement, le but est d’ouvrir un cahier des engagements, accessible aux Bretonnes et aux Bretons, qui proposera des actions, réalisable par tout un chacun. Un comité scientifique suivra l’ensemble de la démarche. Un événement citoyen est aussi envisagé fin 2018.




L’idée sortie. La foire Bio de Landerneau

Ce week-end, les parents d’élèves de l’école Diwan de Landerneau organisent la 19e édition de la Foire bio. Au programme, de nombreux exposants, des conférences, des ateliers et une bourse aux plantes.

Samedi 18 et dimanche 19 mars, Landerneau accueille la 19e édition de sa foire bio. « Cet événement constitue pour la population locale et régionale un lieu de rencontre et d’échanges de nature à répondre à la préoccupation des consom’acteurs pour une consommation bio, responsable, éthique et solidaire. Cette nouvelle édition est aussi l’occasion de valoriser des initiatives locales et innovantes liant transition énergétique, consommation bio, réfléchie et économie citoyenne », explique le site de l’événement.

130 exposants seront présents dans des domaines aussi variés que l’alimentation, l’agriculture et le jardinage, l’écohabitat et l’énergie, ou encore l’artisanat… Les visiteurs pourront aussi découvrir des associations militantes du domaine de la santé, du social et de l’environnement.

De nombreuses conférences, une bourse aux plantes et des ateliers Do it yourself seront également organisés pour le public. Au programme, par exemple, des ateliers de fabrication de produits d’entretien et cosmétique, une conférence sur la nourriture bio et locale en restauration collective, ou encore une sensibilisation à la sur-consommation textile.

Un restaurant bio, un bar à thé et à tisanes ainsi qu’un bar permettront aux visiteurs de se restaurer. Le prix d’entrée est de 3 euros (5 euros pour les deux journées et gratuit pour les moins de 16 ans). L’événement est organisé par les parents d’élèves de l’école Diwan de Landerneau et les revenus de la foire lui seront reversés.

Pour aller plus loin

19e foire bio de Landerneau, samedi 18 et dimanche 19 mars, de 10h à 19h, à l’espace Saint-Ernel. Tarifs : 3€ la journée, 5€ les deux jours, gratuit pour les moins de 16 ans.

www.foirebiolanderneau.bzh

La page Facebook de l’événement




Pétition pour sauver le centre de Perharidy (Roscoff, Finistère)

La réforme du financement des soins de suite et de réadaptation (SSR) spécialisés qui doit s’appliquer à partir de mars 2017, fait peser sur le centre de Perharidy la menace d’une baisse drastique de ses dotations, qui pourrait aboutir à sa fermeture.

Les habitants et les élus du Finistère nord sont très inquiets des menaces que cette réforme fait peser sur Perharidy, et à travers lui, sur le système de santé du Finistère, sur l’activité et l’emploi dans le pays de Morlaix.

Ils soutiennent sans réserve la direction, les administrateurs et les 600 professionnels qui travaillent chaque jour à Perharidy au service des malades.

Ils demandent une révision des modalités de financement des SSR, qui offre aux établissements concernés des assurances durables quant à leur financement.

S’il est indispensable de rechercher des économies pour garantir la viabilité financière du système de santé, cette politique ne peut aboutir à la fermeture d’établissements de pointe, qui rendent un service considérable à la population !

La pétition est disponible ici