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Les Colibris « débranchent tout » le 24 mai !


Guillaume GAUTIER (Colibris) au Salon Ille et Bio par BD_info

 

 
Plus d’infos

http://colibrispaysderennes.blogspot.fr/

http://www.colibris-lemouvement.org/revolution/revolutionner-lenergie/le-24-mai-debranche-tout

 

 

A voir aussi, nos autre vidéos réalisé dans le cadre du Café de la Transition

Cap vers une meilleure santé avec l’herboristerie

A la rescousse des races anciennes bretonnes

 

 




Les Colibris « débranchent tout » le 24 mai !


Guillaume GAUTIER (Colibris) au Salon Ille et Bio par BD_info

 

 
Plus d’infos

http://colibrispaysderennes.blogspot.fr/

http://www.colibris-lemouvement.org/revolution/revolutionner-lenergie/le-24-mai-debranche-tout

 

 

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A la rescousse des races anciennes bretonnes

 

 




Construire son éolienne soi-même, c’est possible !

 « Dans le cadre du stage, explique Valérie Rivier, salariée de l’association, seront abordés à la fois le pourquoi, à travers les questions des enjeux et des défis plus globaux en France et en Bretagne, et le comment. L’autoconstruction d’une éolienne n’étant qu’une solution parmi d’autres. » Construire sa propre éolienne devient aussi une manière d’amener, intrinsèquement, à une réflexion sur ses besoins, sa consommation et son autonomie. « Elle nous pousse à moins consommer et à être cohérent avec notre projet» explique Marie Egreteau, chargée de mission et propriétaire d’une éolienne.

Les objectifs du stage

Au-delà de ces aspects théoriques, le stage est l’occasion d’apprendre à construire une éolienne du début à la fin. Pour cela, il s’organisera autour de 3 ateliers. L’atelier bois a pour objectif d’apprendre à sculpter les futures pâles, tandis que l’atelier électricité permet de fabriquer la génératrice qui transformera l’énergie mécanique du vent en électricité. Enfin, l’atelier mécanique enseigne l’art de souder et assembler l’ensemble.

L’association s’efforce de récupérer le plus possible de matériaux pour la construction de l’éolienne. « Il n’y a rien de complexe et tout est fait maison » explique Valérie. « Les bricoleurs vont se sentir plus à l’aise mais d’autres personnes vont apprendre et surtout voir que c’est possible ! » ajoute sa collègue. Il existe différentes tailles d’éolienne variant de 1m20 à 4m20 de diamètre pour une production moyenne comprise entre 200 W à plus de 2 000 W. Ainsi, les plus petits équipements fourniont la lumière et un peu de musique alors que les plus puissants correspondront à la consommation modérée d’une petite famille.

L’animation du stage est assurée en collaboration avec l’association Tripalium. Les repas sont compris dans le prix d’inscription et ils sont issus majoritairement de l’agriculture biologique, local et de saison. Une éolienne de 1m80 et une autre de 3m60 de diamètre seront construites durant ce stage. L’une d’elle restera sur le site, un ancien manoir en éco-rénovation situé à Lohennec. L’autre offerte à prix coûtant par tirage au sort à l’un des stagiaires.

Le stage se clôturera le vendredi 6 juin à 19 heure par une soirée ouverte à toute personne intéressée (les voisins, les élus, les curieux, etc.) pour discuter sur la thématique. Un spectacle poético-technique intitulé « La Machine à Remonter le Vent » sera présenté à partir de 21 heures.

 

           Qu’est ce qu’une éolienne Piggott?

L’éolienne Piggott doit son nom à son inventeur Hugh Piggott, habitant de l’île de Scoraig en Écosse, il invente un modèle d’éolienne qui possède la particularité de pouvoir se construire entièrement seul pour répondre à ses besoins.

Aujourd’hui, son invention étant libre, il existe de multiples communautés d’éolienne Piggott partout dans le monde pour assurer la formation et la communication du savoir-faire. En France, c’est l’association Tripalium qui s’en charge. 

 

Plus d’infos

http://www.alterrebreizh.org

http://www.tripalium.org/index.cfm




Des animations high-tech pour réduire la facture énergétique ?

En quoi consiste « Ludikénergie » ?

Ludikénergie est une entreprise qui organise des événements publics et privés: à travers diverses animations et spectacles interactifs, nous voulons sensibiliser et accompagner chaque consommateur dans le contexte d’une transition énergétique qui est déjà en marche. C’est un concept qui se base sur l’humain, le jeu et la technologie pour faire adopter de nouveaux comportements dans la réalisation d’économies d’énergie.
Dans un premier temps, les « Ateliers Ludik » organisent et animent des ateliers destinés à des événements grand public (salons, festivals, rencontres sportives, manifestations culturelles…), ou privés lors de séminaires d’entreprise et de rencontres étudiantes. Dans un second temps, « Ludik Solution », accompagne des entreprises et des bailleurs sociaux dans leur politique d’économies d’énergie, avec des mesures de consommation individuelle jusqu’au changement effectif des comportements des collaborateurs ou des résidents.
 

Comment vous y êtes vous pris pour monter ce projet ?

Ce projet est parti de l’événement associatif « Tous pleins d’énergie » organisé par l’ADEME, la Jeune Chambre Économique de Rennes, la région Bretagne et ses partenaires. Dans le cadre de la Fête de l’Énergie en 2011 à Rennes, des challenges sportifs étaient mis en place afin de sensibiliser les Bretons à la maîtrise d’énergie.
Depuis septembre 2013, j’ai décidé de quitter mon ancienne activité salariale pour me consacrer entièrement à « Ludikénergie » avec Laëtitia Rouffart, ma collaboratrice comédienne et plasticienne.
 

Vous mettez à disposition de vos publics des outils high tech souvent conçus par des « jeunes talents » de l’École Supérieure d’Ingénieurs de Rennes . Quelle place ont les nouvelles technologies informatiques et électroniques dans votre projet ?

Elles sont un moyen de créer de l’interactivité entre les gens, dont la participation aux jeux crée des moments de rire et de partage, mais suscite aussi leur curiosité.
 

Quels sont les outils que vous utilisez au sein de ces activités participatives ?

Pour l’animation Trans’danse, par exemple, nous mettons à disposition des ceintures « Energiemètre » et un casque individuel, où les participants accumulent de l’énergie à chaque pas de danse et découvrent l’énergie produite au quotidien.
Pour l’atelier « La battle énergétique », il y a d’un côté, différents types et modèles d’équipements électriques du quotidien, de l’autre un vélo générateur. Puis, les participants découvrent en mouvement les notions de puissance et d’énergie.
Avec l’exemple des vélos multimédias, les participants se lancent le défi d’une course. Ainsi, ils sont directement sensibilisés au gaspillage d’énergie en investissant celle de leur propre corps.
 

L’outil est donc sensé leur donner le pouvoir de s’impliquer dans leur réduction de consommation d’énergie ; énergie dont l’aspect fondamental est d’être irremplaçable. Afin de déclencher une prise de conscience, comment trouver l’équilibre entre modernité et citoyenneté ?
Quand on entend « Trans’Danse », « bicyclettes intelligentes », « système de mesure Monitoring Ludik »… Est-ce que les gens n’oublient pas vite les économies d’énergies pour l’attractivité de ces innovations ?

Modernité et citoyenneté ne s’opposent pas ! Pour moi, il n’y a aucune contradiction entre les deux, cependant l’outil ne doit pas remplacer l’humain. On peut le voir comme le « côté froid » de nos animations. Pour le « côté chaud », Laëtitia est présente en endossant différents costumes. L’alliance des deux est un moyen de créer du lien. On ne veut pas transformer les gens en machines, mais leur montrer qu’ils ont une responsabilité dans leur consommation d’énergie.
 

 Vous êtes par ailleurs investi dans l’économie locale en étant membre de la Jeune Chambre Économique de Rennes. Dans la présentation de ce mouvement, on peut lire qu’il souhaite développer les talents de leaders chez les jeunes.
Quelle est la place du monde de l’entreprise dans votre vision de l’écocitoyenneté ?

Je pense que pour que l’écosystème fonctionne on a besoin de tout le monde: des collectivités, des associations et des entreprises. C’est en partenariat que nous pourrons trouver une complémentarité. Le terme d’écocitoyenneté dans lequel plusieurs choses sont implicites ne me convient pas exactement, mais je pense qu’il y a une place pour des entreprises comme la nôtre. On part du principe qu’on ne va pas sauver la planète, mais qu’elle se sauvera toute seule, et qu’à partir de là c’est à nous de nous adapter à ses écosystèmes. Nous sommes face à un défi qui est de changer le comportement des gens face à notre mode de consommation et nous défendons les valeurs de l’homme.
 

Vous organisez également des manifestations privées. À quoi ressemblerait un événement « Ludikénergie » dans un séminaire d’entreprise ?

Cela peut prendre plusieurs formes. On peut intégrer un événement dans un séminaire avec des ateliers qui sont créés en partenariat avec l’entreprise par exemple. Donner une dynamique optimiste, dans la joie et la participation, grâce aux outils technologiques d’une part, et susciter l’intérêt par l’humour du spectacle vivant d’une autre part. Le moteur de nos actions reste le partenariat et la dé-culpabilisation. L’enthousiasme est donc au rendez-vous à chaque événement !
 

Quelles sont les entreprises et les organisations présentes lors de ces événements organisés pour le grand public ?

Il y a principalement des collectivités. Les entreprises que l’on retrouve font majoritairement parties de «Cluster Ecorigine», un nouvel outil au service des entreprises bretonnes pour relever les défis de l’économie verte.
 

Dans le contexte de l’économie verte, qu’est-ce que signifie la croissante verte selon vous ?

C’est la création de la richesse autrement qu’en exploitant nos ressources naturelles. Je prendrais l’économie circulaire pour exemple, où la croissance ne repose pas uniquement sur l’exploitation des ressources, mais sur leur réutilisation.
 

Vos actions sont-elles sollicitées par un seul modèle d’« entreprise écologique » ?

Celles qui font appel à nous sont plutôt des grandes entreprises, dotées d’une direction RSE (ndlr, « Responsabilité Sociale des Entreprises », elle peut se définir comme la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable, par l’intégration des préoccupations sociales, économiques et environnementales dans leurs activités.)
Elles viennent de tout type de secteur: industrie, service… Des cabinets ou des agences d’événementiel qui réalisent des journées de sensibilisation peuvent aussi nous solliciter.
 

Selon vous, est-ce que l’écologie doit être au service de l’économie, ou l’économie au service de l’écologie ?

Je pense que les deux devraient être au service de l’homme !




Dans les Côtes d’Armor, la lutte contre la précarité énergétique s’organise

Échanger et partager les expériences entre les collectivités, les associations et les pouvoirs publics autour de la maîtrise de l’énergie. Tels étaient les objectifs de la journée du réseau T3D (territoires en démarche de développement durable) qui s’est déroulée mercredi 4 septembre à Ploufragan (22). Cette journée de réflexion et d’échanges était ponctuée de trente minutes d’ateliers animés par des bailleurs sociaux, (Côtes d’Armor Habitat, Bâtiments et Styles de Bretagne), des associations, (Agences locales de l’énergie du centre Ouest Bretagne et du pays de Saint Brieuc et l’Abieg) ainsi que des services de l’État (DDTM Service Planification, Logement, Urbanisme des Côtes d’Armor) et auxquels collectivités, élus, et associatifs étaient conviés.

Cette journée était l’occasion de faire le point sur la précarité énergétique en Bretagne, au moment où les foyers aux bas revenus sont de plus en plus nombreux. Pour Térèse Jousseaume, responsable du service gestion urbaine et concertation au sein de Côtes d’Armor Habitat, « 1400 logements nécessitent une rénovation thermique sur 250 communes des Côtes d’Armor. La rénovation thermique des bâtiments est en marche à partir du moment où la majorité des locataires d’un bâtiment a donné son aval, car il y aura une incidence sur le loyer qui est fonction de l’état du logement. Or, aujourd’hui, 60 % des locataires avec lesquels nous travaillons bénéficient des aides au logement».

Ne pas négliger les petits trucs simples

Rénovation thermique d’un bâtiment, ou pas, pour lutter contre la précarité énergétique, une pédagogie dans les habitudes d’utilisation des appareils électriques à la maison s’avère parfois nécessaire. Pour se faire, René Cloitre, bénévole à l’association ABIEG 22, (l’association des bénévoles des industries électriques et gazières des Côtes d’Armor), explique : « Nous menons des actions d’information auprès des familles en situation de précarité. Nous en avons accompagné 280 en 2012. De septembre à mai, soit nous nous rendons chez les particuliers, soit nous organisons des réunions dans les quartiers afin de donner des informations essentielles pour prendre conscience de la consommation énergétique d’un foyer. Par exemple, nous expliquons que la température d’une chambre doit être de 16°, 19° dans les pièces à vivre, 21° dans la salle de bains et le taux d’humidité général de la maison doit être de 40 à 60%. Autre chose, saviez-vous qu’un degré supplémentaire dans une maison équivaut à 50 euros dépensés en moyenne par an, en fonction des fournisseurs d’énergie ? ».

Communiquer et informer sans culpabiliser

« Quand on sait que les réfrigérateurs et les congélateurs représentent 30% de la facture d’électricité, tout un tas de gestes sont bons à savoir pour réduire la facture. Nous faisons en sorte que les familles assistent aux réunions organisées, si le bouche-à- oreille fonctionne, ce n’est pas toujours facile de toucher le plus grand nombre. Et l’écoute, l’encouragement et une bonne pédagogie, restent les meilleurs moyens pour que le message passe. » explique Gérard Guyot, autre bénévole à l’ABIEG. Il ajoute : « au terme de nos visites nous offrons un thermomètre aux familles. Cet outil leur donne la possibilité de jauger de leur consommation en temps réel.»
Pour mener à bien ses actions, l’ABIEG signe des conventions de partenariats avec bailleurs, les CCAS, la mission locale, le conseil général…

Rénover pour valoriser son patrimoine…

Si pour certains, la rénovation thermique des bâtiments est une démarche longue et coûteuse, pour d’autres, elle s’avère nécessaire, et pas forcément pour la planète ni pour le portefeuille. « L’argument très développé par les citoyens n’est pas tant rénover pour réduire la facture énergétique, mais rénover pour apporter de la valeur au capital immobilier » explique Pierre Boube, architecte au sein de la SCIC ECLIS, conseil et formation en écoconstruction.

Créer un réseau adapté…

Autre acteur de la maîtrise de l’énergie sur le territoire : l’agence locale de l’énergie (ALE), du Pays de Saint-Brieuc. Elle participe à la mise en place du dispositif Virvo’lt ma maison*. Objectifs ? Rénover des bâtiments et maîtriser l’énergie consommée. « Pour mettre en place un réseau adapté à ces projets, nous communiquons sur des formations liées à ces thématiques afin que les artisans y participent et obtiennent un label de compétence en éco-construction. Pour ce faire, nous sommes en lien avec la CAPEB, la chambre des métiers… Le nombre d’artisans possédant ces labels ont été multipliés par deux», explique Thomas Laporte, directeur de l’ALE. Un réseau est ainsi créé entre les banques, les entreprises, et les bureaux d’études. Les artisans labellisés y trouvent leur compte, les banques sont mieux informées et plus ouvertes aux prêts. « Le projet "Virvolt ma maison" creuse petit à petit son chemin. Il y a une inertie au démarrage avec le montage des travaux et les délais de chacun , mais les citoyens ont la volonté de s’informer».

Quant aux espaces info-énergie du Pays de Saint-Brieuc attachés à l’agence, ils ont créé 1500 contacts supplémentaires depuis mars 2013, dont 350 dossiers éligibles au programme Vir’volt ma maison, et 40 dossiers en cours de montage.

…Et miser sur l’accompagnement

« La réglementation thermique des bâtiments évolue. Le besoin d’anticiper est primordial. La RT 2020 doit mobiliser ces réseaux de formateurs, il faut donc aider les entreprises, les artisans, à s’adapter à ces nouvelles réglementations », explique Didier Bazin, chef de Service de la Prospective, de l’Evaluation et du Développement durable au conseil général des Côtes d’Armor. Il ajoute : « Des journées comme celle-ci permettent l’échange de bonne pratiques, elles font avancer les choses, l’existence même du réseau T3D nous autorise à penser que l’on peut échanger, construire ensemble, et c’est bien à partir de ces démarches que l’on veut enclencher un développement durable. Il n’est pas question de profiter de solutions clés en main, mais de construire nous mêmes, à travers ces échanges d’expériences, et en faveur d’un meilleur avenir pour l’humain ».

 

*Quel est l’objectif de l’opération Vir’-Volt ?

L’Ademe et la Région Bretagne ont souhaité expérimenter une opération pilote de Maîtrise de la Demande d’Electricité, sur une durée et un territoire restreints. C’est le Pays de Saint Brieuc qui a été choisi. Durant 2 ans (2008-2010 : phase test), des actions expérimentales ont été menées dans une large gamme de secteurs (logement
, tertiaire, collectivités, industries…), afin d’inciter à la réalisation de travaux de MDE.

Ces actions seront évaluées (économies réalisées, coût, difficultés et freins et rencontrés…). Les plus pertinentes d’entre elles seront ensuite dupliquées sur le territoire pendant 3 ans (2010-2013 : phase de déploiement). Sur cinq ans, les objectifs de l’opération sur le Pays de Saint Brieuc sont de réduire :

• les consommations de 6% (78 GWh/an)
• la demande en pointe de 10% (20 MW)

Plus d’infos:

https://sites.google.com/site/alesaintbrieuc/Accueil

www.cotesdarmorhabitat.com

www.virvoltmamaison.fr

 




Dans les Côtes d’Armor, la lutte contre la précarité énergétique s’organise

Échanger et partager les expériences entre les collectivités, les associations et les pouvoirs publics autour de la maîtrise de l’énergie. Tels étaient les objectifs de la journée du réseau T3D (territoires en démarche de développement durable) qui s’est déroulée mercredi 4 septembre à Ploufragan (22). Cette journée de réflexion et d’échanges était ponctuée de trente minutes d’ateliers animés par des bailleurs sociaux, (Côtes d’Armor Habitat, Bâtiments et Styles de Bretagne), des associations, (Agences locales de l’énergie du centre Ouest Bretagne et du pays de Saint Brieuc et l’Abieg) ainsi que des services de l’État (DDTM Service Planification, Logement, Urbanisme des Côtes d’Armor) et auxquels collectivités, élus, et associatifs étaient conviés.

Cette journée était l’occasion de faire le point sur la précarité énergétique en Bretagne, au moment où les foyers aux bas revenus sont de plus en plus nombreux. Pour Térèse Jousseaume, responsable du service gestion urbaine et concertation au sein de Côtes d’Armor Habitat, « 1400 logements nécessitent une rénovation thermique sur 250 communes des Côtes d’Armor. La rénovation thermique des bâtiments est en marche à partir du moment où la majorité des locataires d’un bâtiment a donné son aval, car il y aura une incidence sur le loyer qui est fonction de l’état du logement. Or, aujourd’hui, 60 % des locataires avec lesquels nous travaillons bénéficient des aides au logement».

Ne pas négliger les petits trucs simples

Rénovation thermique d’un bâtiment, ou pas, pour lutter contre la précarité énergétique, une pédagogie dans les habitudes d’utilisation des appareils électriques à la maison s’avère parfois nécessaire. Pour se faire, René Cloitre, bénévole à l’association ABIEG 22, (l’association des bénévoles des industries électriques et gazières des Côtes d’Armor), explique : « Nous menons des actions d’information auprès des familles en situation de précarité. Nous en avons accompagné 280 en 2012. De septembre à mai, soit nous nous rendons chez les particuliers, soit nous organisons des réunions dans les quartiers afin de donner des informations essentielles pour prendre conscience de la consommation énergétique d’un foyer. Par exemple, nous expliquons que la température d’une chambre doit être de 16°, 19° dans les pièces à vivre, 21° dans la salle de bains et le taux d’humidité général de la maison doit être de 40 à 60%. Autre chose, saviez-vous qu’un degré supplémentaire dans une maison équivaut à 50 euros dépensés en moyenne par an, en fonction des fournisseurs d’énergie ? ».

Communiquer et informer sans culpabiliser

« Quand on sait que les réfrigérateurs et les congélateurs représentent 30% de la facture d’électricité, tout un tas de gestes sont bons à savoir pour réduire la facture. Nous faisons en sorte que les familles assistent aux réunions organisées, si le bouche-à- oreille fonctionne, ce n’est pas toujours facile de toucher le plus grand nombre. Et l’écoute, l’encouragement et une bonne pédagogie, restent les meilleurs moyens pour que le message passe. » explique Gérard Guyot, autre bénévole à l’ABIEG. Il ajoute : « au terme de nos visites nous offrons un thermomètre aux familles. Cet outil leur donne la possibilité de jauger de leur consommation en temps réel.»
Pour mener à bien ses actions, l’ABIEG signe des conventions de partenariats avec bailleurs, les CCAS, la mission locale, le conseil général…

Rénover pour valoriser son patrimoine…

Si pour certains, la rénovation thermique des bâtiments est une démarche longue et coûteuse, pour d’autres, elle s’avère nécessaire, et pas forcément pour la planète ni pour le portefeuille. « L’argument très développé par les citoyens n’est pas tant rénover pour réduire la facture énergétique, mais rénover pour apporter de la valeur au capital immobilier » explique Pierre Boube, architecte au sein de la SCIC ECLIS, conseil et formation en écoconstruction.

Créer un réseau adapté…

Autre acteur de la maîtrise de l’énergie sur le territoire : l’agence locale de l’énergie (ALE), du Pays de Saint-Brieuc. Elle participe à la mise en place du dispositif Virvo’lt ma maison*. Objectifs ? Rénover des bâtiments et maîtriser l’énergie consommée. « Pour mettre en place un réseau adapté à ces projets, nous communiquons sur des formations liées à ces thématiques afin que les artisans y participent et obtiennent un label de compétence en éco-construction. Pour ce faire, nous sommes en lien avec la CAPEB, la chambre des métiers… Le nombre d’artisans possédant ces labels ont été multipliés par deux», explique Thomas Laporte, directeur de l’ALE. Un réseau est ainsi créé entre les banques, les entreprises, et les bureaux d’études. Les artisans labellisés y trouvent leur compte, les banques sont mieux informées et plus ouvertes aux prêts. « Le projet "Virvolt ma maison" creuse petit à petit son chemin. Il y a une inertie au démarrage avec le montage des travaux et les délais de chacun , mais les citoyens ont la volonté de s’informer».

Quant aux espaces info-énergie du Pays de Saint-Brieuc attachés à l’agence, ils ont créé 1500 contacts supplémentaires depuis mars 2013, dont 350 dossiers éligibles au programme Vir’volt ma maison, et 40 dossiers en cours de montage.

…Et miser sur l’accompagnement

« La réglementation thermique des bâtiments évolue. Le besoin d’anticiper est primordial. La RT 2020 doit mobiliser ces réseaux de formateurs, il faut donc aider les entreprises, les artisans, à s’adapter à ces nouvelles réglementations », explique Didier Bazin, chef de Service de la Prospective, de l’Evaluation et du Développement durable au conseil général des Côtes d’Armor. Il ajoute : « Des journées comme celle-ci permettent l’échange de bonne pratiques, elles font avancer les choses, l’existence même du réseau T3D nous autorise à penser que l’on peut échanger, construire ensemble, et c’est bien à partir de ces démarches que l’on veut enclencher un développement durable. Il n’est pas question de profiter de solutions clés en main, mais de construire nous mêmes, à travers ces échanges d’expériences, et en faveur d’un meilleur avenir pour l’humain ».

 

*Quel est l’objectif de l’opération Vir’-Volt ?

L’Ademe et la Région Bretagne ont souhaité expérimenter une opération pilote de Maîtrise de la Demande d’Electricité, sur une durée et un territoire restreints. C’est le Pays de Saint Brieuc qui a été choisi. Durant 2 ans (2008-2010 : phase test), des actions expérimentales ont été menées dans une large gamme de secteurs (logement
, tertiaire, collectivités, industries…), afin d’inciter à la réalisation de travaux de MDE.

Ces actions seront évaluées (économies réalisées, coût, difficultés et freins et rencontrés…). Les plus pertinentes d’entre elles seront ensuite dupliquées sur le territoire pendant 3 ans (2010-2013 : phase de déploiement). Sur cinq ans, les objectifs de l’opération sur le Pays de Saint Brieuc sont de réduire :

• les consommations de 6% (78 GWh/an)
• la demande en pointe de 10% (20 MW)

Plus d’infos:

https://sites.google.com/site/alesaintbrieuc/Accueil

www.cotesdarmorhabitat.com

www.virvoltmamaison.fr