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Le feuilleton de l’été « Les mots-valises » : Le développement durable (Chapitre 1, épisode 2)

Il y a comme cela des mots ou des expressions qui apparaissent, deviennent à la mode et ont un tel succès que, finalement, tout le monde se les approprie. Évidemment, comme il s’agit d’expressions nouvelles, leur signification reste un peu floue et chacun y met ce qu’il veut, un peu comme dans une valise.

Cet été nous nous intéresserons à quatre expressions qui sont dans le ton de ce site : développement durable, transitions (qui peut être énergétique ou écologique, voire les deux à la fois), innovation ( qui peut-être sociale, technologique, commerciale) et démocratie participative (forcément participative, aurait dit Marguerite Duras)

Deuxième épisode Le triangle des Bermudes de la politique

« Tous d’accord » et pour cause

Le développement durable ? Tout le monde est pour évidemment. D’ailleurs qui pourrait être contre, puisque avec le développement durable tout le monde est servi.

Ceux qui trouvent que l’Homme avec un grand H doit être au centre de tout sont satisfaits puisque « la sphère sociale » est là pour cela.

Ceux qui sont persuadés que seule l’efficacité économique est capable d’assurer à l’Humanité, avec un grand H, prospérité et paix durable sont satisfaits puisque « la sphère économique » est là pour cela.

Ceux enfin qui craignent tellement pour l’avenir de notre Planète, avec un grand P, qu’ils mettent au-dessus de tout, la préservation des milieux et des ressources naturelles sont également satisfaits puisque « la sphère environnementale » est là pour cela.

Et c’est justement cette unanimité autour de ce vocable, qui fonctionne comme un mot-valise, qui fait que le concept est inopérant politiquement. En effet, chacun, persuadé que le développement durable va dans le sens de ses souhaits et de ses intérêts, a donc tendance à tirer la couverture à soi et à déformer le beau triangle équilatéral. Voyons un peu comment cela fonctionne.

Le miroir déformant des intérêts divergents

Le schéma théorique qui décrit le mieux le développement durable est un triangle équilatéral, qui se fonde sur l’hypothèse qu’il est possible de trouver un équilibre entre les trois exigences fondamentales : l’efficacité économique, l’équité sociale et la sécurité environnementale. De ce fait l’acceptabilité du schéma se fait lorsque le barycentre du triangle équilatéral est atteint. En géométrie plane, cela signifie que le développement atteint un point d’équilibre et donc d’acceptation par tous à l’intersection des trois médianes qui partent de chaque sommet du triangle pour aller couper le côté d’en face. Mais ceci n’est évidemment vrai que parce que nous avons posé l’hypothèse que chaque exigence fondamentale a la même importance pour tous.

Pour l’entrepreneur, en général et sauf exception, l’efficacité économique est l’impératif catégorique ; l’équité sociale est au mieux un des éléments de la négociation acceptée avec l’un des facteurs de production, le travail et au pire une variable d’ajustement ; et la sécurité environnementale une contrainte externe en général imposée par la puissance publique quand ce n’est par « la société civile ». Donc dans son optique, les trois facteurs n’ayant pas la même importance, le triangle va avoir tendance à se déformer de façon à ce que le barycentre se rapproche le plus possible de l’efficacité économique et le triangle va avoir de plus en plus l’air d’une pagode avachie jusqu’à ce que cela ressemble à un segment de droite à peine renflé.

De son côté, l’acteur social, l’humaniste, met au-dessus de tout l’équité sociale et le développement humain, l’efficacité économique n’étant au mieux qu’un moyen de satisfaire une partie des besoins matériels qui contribuent à ce développement, au pire une forme d’exploitation inacceptable ; et la sécurité environnementale un luxe que « nous ne pouvons pas nous permettre tant que les besoins vitaux ne sont pas satisfaits. Les mouvements de force fonctionnant de la même façon mais dans un sens différent notre pauvre triangle équilatéral se déforme de la même manière et nous voyons réapparaitre notre pagode toujours aussi avachie qui va se finir en segment de droite toujours aussi peu renflée mais ayant pivoté de 120°.

L’écologiste, ou l’environnementaliste n’est guère plus vertueux puisque pour lui la sécurité environnementale est la valeur cardinale ; l’efficacité économique est le plus souvent la cause de tous ses tracas, au mieux une contrainte qu’il faut sans cesse avoir à l’œil ; l’équité sociale est souvent l’alibi pour dire qu’on fait de la politique mais les jeux de forces produisant toujours leur rôle de distorsion, nous voyons rapidement que la pagode s’avachit de nouveau mais selon un angle différent, ayant pivoté encore de 120°.

Quand bien même l’un de nos protagonistes accorderait plus d’importance à l’un des deux autres facteurs, cela ne changerait rien à l’affaire, si ce n’est que la pagode s’avachissant deviendrait un éventail chinois qui lentement se referme.

Du triangle des Bermudes, rien n’est jamais revenu…

Et voilà pourquoi le triangle du développement durable ressemble de plus en plus au triangle des Bermudes où disparaissent les unes après les autres les illusions dont nous bercent les politiques de tous bords qui, voyant que l’expression faisait florès, s’en sont emparés sans vergogne pour le tordre ensuite ainsi que nous venons rapidement de le décrire. Alors faut-il pour autant désespérer de faire prospérer ce concept qui a réussi à faire sortir le monde de sa vision à courte de vue ?

Certes non, mais…[à suivre]

Dominique Guizien




Le feuilleton de l’été « Les mots-valises » : Le développement durable (Chapitre 1,épisode 1)

Il y a comme cela des mots ou des expressions qui apparaissent, deviennent à la mode et ont un tel succès que, finalement, tout le monde se les approprie. Évidemment, comme il s’agit d’expressions nouvelles, leur signification reste un peu floue et chacun y met ce qu’il veut, un peu comme dans une valise.
Cet été nous nous intéresserons à quatre expressions qui sont dans le ton de ce site : développement durable, transitions (qui peut être énergétique ou écologique, voire les deux à la fois), innovation ( qui peut-être sociale, technologique, commerciale) et démocratie participative (forcément participative, aurait dit Marguerite Duras)

Premier épisode : le développement durable , ce n’est pas la croissance continue

Faisons d’abord un peu de vocabulaire . Mais pour cela il nous faudra passer par la langue anglaise. En effet l’expression « développement durable » est devenu populaire lorsque un rapport des Nations Unies l’a mis en lumière (en 1992) pour expliquer que le monde ne pouvait plus fonctionner comme il l’avait fait pendant un siècle et qu’il fallait envisager une nouvelle façon de voir le monde, en mettant en balance trois vecteurs principaux : la viabilité économique, l’équité sociale et la vivabilité environnementale. La version originale en anglais parle de « sustainable development ». Or les termes employés dans la version anglaise n’ont pas tout à fait le même sens qu’en français. Pour le Cambridge Dictionnary, le mot development caractérise « un processus au cours duquel quelqu’un ou quelque chose croît OU change et atteint un niveau plus élevé » et « sustainable » signifie « capable de continuer au-delà d’une période de temps ». En Anglais, les termes sont déjà soit ambivalents soit ambigus mais en français, c’est parfois encore plus compliqué puisque le Larousse nous donne au moins dix acceptions du mot développement mais une seule pour durable, qui ne correspond assez à l’Anglais « sustainable » tout en étant plus précise : « De nature à durer longtemps, qui présente une certaine stabilité, une certaine résistance ».

Cela dit dans le langage commun, le Français moyen traduit développement par croissance, ne reprenant qu’une seule signification parmi une dizaine d’autre et durable par continu, voire infini. C’est d’ailleurs en se fondant sur cette entendement à courte vue qu’une préfète, jouant le bon sens populaire, se permit de dire un jour : « le développement durable ? Mais bien sûr que je suis pour. Qui ne voudrait pas d’une croissance continue ?’
Mais si on en reste à la version anglaise, un autre sens peut être donné : évolution de la société vers un état meilleur capable de continuer au-delà d’une période de temps .

Et c’est le sens qu’on a voulu donner au graphique qui généralement accompagne toute définition du développement durable, trois cercles disposé en triangle qui se recoupent deux à deux et ont partie commune au centre qui est censée représenter ; »le développement durable » c’est à dire un modèle où l’économie est viable, la vie en société équitable et la planète vivable.

Mais comme cette explication est un peu trop intellectuelle, elle a rencontré peu d’écho et chacun a préféré voir midi à sa porte et voir dans le développement durable ce qu’il voulait y voir. [ à suivre]

Dominique Guizien




#4 L’équipe d’éco-bretons : Inès, la machine à écrire

Inès est en service civique depuis le mois de mars, elle tape, elle tape, elle tape sur son clavier frénétiquement et nous pond des articles en un claquement de doigts, ça fuse la dedans. Rien de mieux qu’une interview audio au jardin des explorateurs à Brest pour découvrir Inès et Tanguy aussi au final, du coup, finalement quoi… au programme : un navet en reportage et un fumeur de malbo en amazone sur un Jet ski.

 




Idées sorties du week-end. Concert, vernissage et salon (29)

Ce weekend on avait pas envie de choisir. On a décidé de flâner d’une proposition à une autre. Entamer ce weekend par de la musique Québécoise et autres près de Guimaëc ce vendredi, puis ouvrir grands les yeux au vernissage de Mikael Jestin samedi en forêt de Huelgoat, pour finir par sentir le papier frais du Petit salon du livre politique dimanche dans les monts d’arrée.  On a fixé notre attention sur des micro événements organisés par des micro structures associatives ou non qui nous séduisent. Êtes vous prêt ? Flânez !

  • Concert à Paul Rodou (29)

Où ? A l’ancien camping face au café-librairie Le Caplan, sur la côte à proximité de Guimaëc

vendredi 28 juillet – 20h00

Au programme du soir, un groupe Québécois de passage en Bretagne, mais aussi de la musique irlandaise, américaine, bretonne : Bouzouki, accordéon, chant, auberge espagnole
L’événement est organisé par l’équipe de Pont Menou dans les bois. Si vous n’avez jamais entendu parlé de leur projet d’habitat collectif, articulé autour de trois espaces (artisanat, nourricier et artistique), vous pouvez y jeter un coup d’œil ICI.

  • Vernissage de la nouvelle exposition des Taolennou de Mikeal Jestin (29)

Où ? Au café librairie l’Autre Rive en forêt de Huelgoat

samedi 29 juillet – 18h00

Mais que sont les Taolennou ? Mikeal Jestin travaille sur le sujet depuis maintenant quelques années. « Les Taolennou étaient à l’origine des tableaux religieux destinés à montrer à une population fruste et à demi païenne (le nord du Finistère au XVIIème siècle) les vertus qui mènent au Paradis et les pièges à déjouer pour s’assurer du chemin. » explique t’il. Ceux de Mikeal Jestin s’en inspirent mais prêtent plus à sourire.

Il en parlera en compagnie quelques connaissances comme Christian Le Bras, auteur, et Paul Madec auteur de théâtre.

En savoir plus sur le blog de l’Autre Rive
FB 

  • Le petit salon du livre politique dans les monts d’Arrée (29)

    Où ? A la Librairie Passage
    dimanche 30 juillet
    de 11h jusqu’à 17h30 (entrée libre)

Cette journée permettra la rencontre entre et avec des auteurs et des éditeurs indépendants et passionnés. Les thèmes portés par ces éditeurs autour de l’anti-industrialisme seront particulièrement mis en relief. Dans le champ du politique et du social des ouvrages importants aussi seront proposés.

Les temps forts :
-11h15 : rencontre avec Isabelle Pivert, Directrice des éditions Du Sextant
– 13h : plat végétarien « Armor Argoat » (proposé à 3 euros)
– 14h30 Rencontre avec Pierre Eyguesier, psychanaliste, auteur de la « psychanalyse négative » critique de la psychanalyse de nos jours

L’organisation conseille d’appeler pour indiquer le nombre de personnes ammenées à participer afin d’organiser au mieux l’espace.

1 place des Monts d’Arrée  29190
BRASPARTS Tel: 02 29 25 08 95   ou   06 71 20 28 87
blog : http://cafe-librairie-passage.blogspot.fr/
mail : librairie.passage@gmail.com




#3 L’Equipe d’Eco-bretons : Aude, coordinatrice

Aude a en charge la coordination d’Eco-bretons. Sa spécialité : débusquer les événements loufoques du territoire et rencontrer des personnes aux projets improbables. D’une personnalité débordante et positive, son rire communicatif nous a accompagnés tout au long de l’interview.

Aude, quel est ton rôle au sein d’Eco-bretons ?

Coordinatrice au sein d’Eco-bretons, ça veut dire essayer de soulager l’équipe de journalistes de toute la paperasse, de tout ce qui est administratif. Leur libérer du temps pour qu’ils soient en rédaction. Les salaires, les recherches de subventions et les montages de projets !

Et je me suis gardé de manière presque systématique en hebdo la publication de la recette. Ça me fait plaisir, j’ai l’impression d’être gourmande. Des fois, je me dis que pendant que les autres font des articles de fond je me suis gardé le truc plus sympa ! (rires) La semaine dernière j’ai fait la pâte à modeler naturelle, bientôt ce sera au tour de la pâte slime.

A la base, c’est pas du tout ta formation ?

Non, non  je suis architecte de formation.

Comment es-tu arrivée à Eco-bretons ?

J’ai un passé militant dans plusieurs assos‘ environnementales, j’y ai croisé des personnes qui étaient aussi impliquées chez Eco-bretons. Donc, je suis rentrée au CA d’Eco-bretons il y a de ça 3 ans. Et comme j’ai eu à peu près les mêmes fonctions dans une autre association vraiment axée Eco-construction/Eco-habitat: Approche , j’ai postulé pour une mission d’un an à Eco-bretons en octobre dernier.

Est-ce que tu sais d’où te vient cette fibre écologique, cette fibre pour la transition. D’ailleurs comment appelles-tu cela ?

Alors oui, effectivement, c’est peut être plus sous un regard de « modération » que j’entends la transition. Quand je faisais mes études d’architecture, beaucoup d’étudiants allaient vers des choses assez exubérantes : l’architecture objet et tout… Et moi, j’étais attirée par la récupération de friches et le « faire avec ce que l’on a », éviter l’architecture… faire des pansements et sauver ce qui existe. Un côté un peu fétichiste. Garder la mémoire, la mémoire collective, toujours être sur la trace, l’empreinte… Enfin bref, ça me parlait beaucoup plus que d’aller sur les projets grandioses.

Tu es militante, mais tu es aussi et surtout une personne créative. Tu fais de l’architecture, du dessin, du chant et tu danses. Tu aimes t’aventurer là où il n’y a pas de certitude. Qu’est ce qui t’attire dans toutes ces choses ?

Euh… oser, tenter, essayer ! On ne prend pas beaucoup de risques. S’amuser. Ce n’est pas la finalité qui va compter. C’est de la curiosité ! Se frotter à des trucs que l’on ne maîtrise pas. Parfois ça fait un peu peur, mais c’est du plaisir quand même.

Au fait, l’idée de transition ?

Je suis arrivée à Saint-Jean-Du-Doigt il y a 15 ans et il y avait un projet d’incinérateur de fientes de volailles. A peine arrivée, j’ai organisé une manif’ avec Force 5 et fabriqué des centaines de masques en forme de becs… et ce n’était plus comme les manifs étudiantes. C’était différent. Il y avait un paquet de gens qui venaient d’horizons divers, qui avaient des aspirations vraiment différentes, et on était tous là pour ce bout de littoral à sauver. C’était rentrer dans le bain et dans un militantisme qui sortait d’un milieu pro ou d’un groupe.

ça c’était la transition il y a 15 ans, et aujourd’hui….

Il y a 12 000 trucs qui se font et qui m’emportent, plein de causes super louables. Aujourd’hui, un exemple de transition… je me dis que c’est peut-être à moi de me bouger. Ramener ça à mon niveau : au quotidien penser toujours transition, faire avec ce qu’on a et arrêter de galoper.

Tu es architecte de formation, créatrice et tu es dans les transitions : construis-moi une maison énergétiquement autonome

La mienne est en chantier. Et il n’y aura pas besoin de la chauffer… Elle est faite avec du bois, avec des matériaux qu’on s’est procurés localement, avec la paille que l’on a bottelée sur place. Voilà c’est notre projet de vie. Maintenant, s’il y fait douillet, ça voudra dire qu’on aura réussi à faire une maison, alors peut-être pas à énergie positive, mais qui ne consommera pas.

Il reste des patouilles à faire. Éviter les gadgets, les équipements électriques, toutes les choses qui tombent en panne, on a voulu faire des systèmes un peu mécaniques mais toujours manuels (des systèmes de trappes et de portes-à-faux notamment). Chauffer à la bûche le soir, mais sinon rien n’est prévu. L’élec’ sera en câble blindé, on aura des toilettes sèches et pourquoi pas la douche froide (rires), je suis un peu vieille scoute.

Qu’est ce que l’on peut te souhaiter Aude ? 

Tendre vers une maturité… j’ai l’impression que je ne l’aurai pas avant 70 ans et que là je suis encore en train de fouiller. Explorer encore et peut-être que dans certains domaines, peut être qu’à 70 ans ou plus tard encore, j’arriverai à la sagesse.

Mais c’est quoi la sagesse ?

Rassembler les choses, les faire en conscience. Oui, y voir un peu plus clair.

C’est pas gagné !

Ah non, c’est pas gagné ! C’est un objectif…(rires)

Merci Aude !




Films & coups de pédale : Le Ciné Cyclo Tour arrive en Finistère

Alors que le tour de France vient de se terminer, un tout autre tour d’un tout autre genre se prépare : le Ciné Cyclo Tour en Finistère, un cinéclub énergétiquement autonome et mobile qui passera de chaumière en chaumière (ou presque). Après une belle aventure au Sénégal menée par son fondateur Vincent Hanrion, l’aventure se multiplie avec les bénévoles de l’association. Ils vous attendent pour quelques coups de pédales durant le mois d’août.

Faire des projections dans des lieux dépourvus d’autonomie énergétique

Vincent Hanrion est le fondateur et le président de l’association Ciné Cyclo. Il aime les voyages, le cinéma et … les rencontres hasardeuses sources de projets. Son parcours en est en fait jalonné. En 2014 tandis qu’il cherche à donner un sens à un projet de voyage il sympathise avec des amateurs de vélo au Canada. L’idée de projeter des films dans des endroits non équipés en infrastructures ou en alimentation énergétique prend forme . Le vélo est la source d’énergie qui alimente la génératrice pour la projection. La génératrice ne permet cependant pas de stocker de l’énergie. Vincent doit donc  remonter en selle après ses journées de vélo, et pédaler pendant l’ensemble de la projection. Le public peut y participer et devient lui aussi acteur de sa séance et de celle des autres.

Premier cinécyclotour : direction Le Sénégal

Après un premier voyage préparatoire au Sénégal où il construit son futur projet au gré des rencontres, le jeune homme s’en retourne sur les routes du Sénégal fin 2015. Son idée est de déambuler dans le Sénégal avec son vélo, sa génératrice et son matériel de projection. Il est rapidement rejoint par un jeune sénégalais, qui l’accompagnera tout au long de sa tournée Ciné Cyclo. Les films projetés sont libres de droit. « On tient à chaque fois à diffuser des films libres de droits. C’est un assez gros boulot de contacter les réalisateurs ou les boites de production. Leurs expliquer la démarche. » nous explique Amandine Le Moan en charge de la communication sur le Ciné cyclo tour Finistère. La réception est bonne. Vincent Hanrion a tenu à proposer des films documentaires et des films d’auteurs de réalisateurs Sénégalais pour une partie des projections. Les sujets abordés sont également des sujets qui donnent à penser comme la diffusion d’une pièce de théâtre pour sensibiliser à l’éducation des jeunes filles. «  Il y’a des sujets qui peuvent être délicats (…) mais Vincent essayait d’arriver au moins un jour ou deux jours avant pour rencontrer au moins le chef du village ou l’ambiance du village » nous explique Amandine Le Moan.

Cinécyclo tour Sénégal diaporama

Après 6 mois de projections à vélo au Sénégal, des rencontres riches en émotion, le jeune homme revient en France en juin 2016. Il rentre « pas mal chamboulé » avec le besoin de partager son expérience. En fédérant quelques bénévoles actifs comme Amandine, l’association se lance dans des tournées en France où ils diffusent notamment leur reportage sur le Ciné cyclo tour au Sénégal. Par ailleurs un autre projet Ciné Cyclo à l’étranger se prépare du côté de l’Amérique du sud, visible sur la chaîne youtube de l’association.  Et cet été, grâce à la coordination d’Amandine Le Moan originaire de Douarnenez et de Lucille, le Ciné cyclo tour arrive en Finistère.

Cet été : le Ciné Cyclo tour en Finistère

Les filles ont compilé leurs connaissances du territoire et du monde associatif finistérien pour dessiner un parcours qui s’étalera sur le mois d’août 2017. Les volontaires sont invités à donner quelques coups de pédales en leur compagnie entre les différentes dates de projections mais également durant les séances. « Cela permet au public de réaliser l’énergie nécessaire à la projection d’un film » pour Amandine mais avant tout de « partager ce moment avec nous, surtout moi qui ne suis pas une grande cycliste ». Et si la séance vous a plu vous pourrez glisser quelques pièces dans le chapeau. Ces deniers serviront à nourrir les futurs projets de l’association qui vient d’embaucher sa première salariée !

Les dates :

1er août : Santec avec l’association Cirque à Léon – Dossen
2 août : île de Batz avec l’association 7e Batz’Art – Place Pokernok
3 août : Cléder – ferme de Kerantosfal
5 août : île de Cézon
8 août : Pointe Saint Mathieu – au pied du phare
10 août : Ménez-Meur (hanvec) avec le Parc Naturel régional d’Armorique
12 août : Saint Kadou avec l’association Kadhangar
19 août : Pouldergat
Date annulée : 21 août : Penmarch – Manoir du Ster
23 août : DouarnenezFestival de cinéma de Douarnenez
25 août : Trégunc – municipalité et épicerie Ty Vrac
29 août : Berrien – café librairie L’autre rive
1er septembre : Pont avenassociation Tous à Toile

Le site
Le facebook

Contact : amandine@cinecyclo.com