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« La Nature en héritage » pour les 20 ans du Festival La Gacilly Photo

Jusqu’au 1er octobre 2023, La Gacilly (56) vous accueille pour une expérience photographique immersive et déambulatoire, dédiée aux grands enjeux environnementaux de nos sociétés. Une visite gratuite en plein air.

« En 2004, les premiers artistes photographes, pionniers talentueux, venaient offrir au public leur vision singulière sur une nature qu’ils voulaient magnifier, comme une ode à respecter la fragilité de notre monde », écrit Cyril Drouhet, Commissaire des expositions dans son éditorial 2023. « C’était hier, et nous n’avons toujours pas tiré les leçons de ce passé proche. Combien faudra-t-il de cris d’alarme scientifiques de plus en plus apocalyp-tiques pour que l’humanité comprenne qu’en éradiquant la vie sur Terre, elle programme aussi son autodestruction ? « 

Ces quelques mots introductifs expriment l’esprit et la quête que se sont fixés les organisateurs de ce festival très engagé, qui chaque année met à l’honneur des images puissantes sur l’état du monde et du vivant. Il s’agit de « faire prendre conscience, par la force de la photographie, de ce lien vital qui unit les Hommes à leur terre. Pour continuer d’alerter sur les dangers qui nous guettent, pour réveiller nos consciences et garder intacte notre capacité d’émerveillement ».  

Cette édition 2023 frappe une nouvelle fois par la beauté et la force des clichés exposés.

A commencer par la magnifique série de photos en noir et blanc « Amazônia » du célèbre Sebastião Salgado (Brésil). Coup de coeur évident du festival. Il nous dévoile un éco-système avec qui l’humain fait corps. « Pendant six ans, il a sillonné cette région tropicale de son Brésil natal : la forêt, les cours d’eau, les montagnes, les derniers peuples indigènes qui vivent en harmonie sur ce « Paradis sur Terre », selon les mots du photographe. Son vœu le plus cher : « que d’ici à cinquante ans, ces images ne ressemblent pas au registre d’un monde perdu ». Car ces milieux végétaux sont menacés ainsi que ces peuples de la forêt.

© Sebastiao Sagaldo

© Sebastiao Sagaldo

Après cette immersion dans la plus grande forêt primaire du monde, nous poursuivons notre périple avec l’exposition « L’immortalité des arbres » de Beth Moon (Etats-unis), dédiée aux plus anciens spécimens, méconnus et isolés, qui vous étourdiront par leur majesté et leur immensité. « C’est le travail de toute une existence, au fil des années, elle a parcouru le monde à la recherche de ces géants de bois, des dragonniers de Socotra aux baobabs de Madagascar. Des êtres vénérables, derniers et frêles témoins de l’immortalité« .

L’exploration nous mène ensuite à la rencontre de sociétés matriarchales, sour l’objectif de Nadia Ferroukhi (France) et son exposition « Au nom de la mère ». Elle s’est penchée, de l’Inde au Kenya, sur ces sociétés qui, en bouleversant l’ordre établi, ont su développer un monde plus harmonieux. « Des sociétés où certains pouvoirs clés, tels que la gestion des richesses, l’organisation des cérémonies et les arbitrages importants qui concernent la famille ou le village… sont aux mains des femmes « . Parmi elles, une société bretonne « les ouessantines ».

© Beth Moon

© Nadia Ferroukhi

La visite met également en exergue les espèces animales en danger. Les Orangs-outans sous le regard d’Alain Schroeder (Belgique) sur l’île de Sumatra (Indonésie), menacés en raison de l’exploitation des champs de palmiers pour l’huile de palme et les mines de charbon à ciel ouvert pour l’exportation en Chine. La forêt tropicale se réduit, ils n’ont plus de nourriture. Les jaguars qui trouvent refuge dans la réserve naturelle du Pantanal au Brésil, leur dernier sanctuaire (Brent Stirton – Afrique du sud). Et encore, la faune marine illustrée dans l’exposition « Les voix de l’eau » de David Doubilet (Etats-Unis / France). Auteur de 12 livres et de plus de 70 articles dans le National Geographic, l’artiste a notamment participé à sensibiliser l’opinion publique sur plusieurs sujets comme la fragilisation de la banquise par l’accélération du réchauffement climatique ou encore, la très controversée chasse aux dauphins de Taiji et Futo au Japon.

© Alain Schroeder

Dans un autre registre, vous serez saisis par ces clichés du monde moderne, nourri aux technologies sans limite. « C’est déjà demain » de Luca Locatelli (Italie) dévoile, dans ses essais photographiques, cette folie des Hommes qui idéalisent la nature mais l’effacent au fil du temps.

Une destruction humaine également dépeinte sous le regard du photojournaliste Pascal Maître (France) dans « Metropolis ». Les mégalopoles où la population explose et où l’urbanisation s’impose en tous lieux avec des dégâts irréversibles sur l’environnement et une paupérisation galopante effrayante des habitants.

Ce tableau n’est pas exhaustif, étant le fruit d’une sélection. D’autres expositions vous attendent pour un voyage en images saississant.

A découvrir absolument !

Plus d’informations sur le site internet : https://www.festivalphoto-lagacilly.com/




De A à Z. Préparer un baume Après-soleil

C’est l’été, et même si le soleil n’a pas encore vraiment pointé le bout de son nez, il peut encore taper fort en août! Veillez à ne pas vous exposer aux heures chaudes, et si malgré les précautions vous attrapez un vilain coup de soleil, Eco-Bretons vous propose de réaliser rapidement votre baume après-soleil.

Composition 

  • 45 g de beurre de karité (100 % et bio)
  • 30 g d’huile de carotte (bio)
  • 1O g d’huile de noix de coco (100 % et bio)

Préparation 

Mettre les trois composants au bain-marie. Puis verser dans un pot en verre, laisser refroidir et conserver au frais et à l’abri de la lumière. Privilégier un application nocturne, le mélange peut laisser des traces sur les vêtements.




A la découverte des trésors de la biodiversité dans la Réserve Naturelle Régionale de Plounérin (22)

Connaissez-vous le campagnol amphibie ? Le sympètre noir ? La fauvette pitchou ? Le damier de la Succise ? Ces espèces remarquables sont présentes sur la Réserve Naturelle Régionale des Landes, prairies et étangs de Plounérin. Un territoire de 160 hectares, géré par Lannion Trégor Communauté, qui se situe à la limite ouest des Côtes-d’Armor, à quelques kilomètres du Finistère. Labellisé également Espace Remarquable de Bretagne (RNR-ERB), le site comprend aussi bien des landes humides, des tourbières, qu’un un étang, des prairies, ou encore une hêtraie…Une mosaïque de milieux qui entraîne la présence d’une biodiversité très riche, malgré la présence de la RN 12 qui la traverse ! Afin de découvrir ce site et certaines des espèces qui le peuplent, Lannion-Trégor-Communauté (LTC) a organisé une sortie nature, dans le cadre d’un cycle consacré à la Journée Mondiale des Zones Humides, qui a lieu chaque année le 2 février. Reportage.

En ce mercredi après-midi de vacances scolaires, la température est fraîche et les nuages gris apportent quelques gouttes, bienvenues en cette période de sécheresse hivernale atypique. Muni.e.s de bottes, et pour certain.e.s de jumelles, les participant.e.s se regroupent sur le parking de Kerliziri autour de David Menanteau, du service Espaces Naturels de LTC, conservateur du site, et de Eric Poulouin, son collègue. Les deux spécialistes vont accompagner le groupe. « Le site où nous trouvons a été classé Réserve Naturelle Régionale en 2016 », explique David. « La démarche est originale, puisque le projet de labellisation s’est fait avec 37 propriétaires privés, dont des agriculteurs et la société de chasse, ainsi que la commune de Plounérin. Tous avec des profils et des objectifs différents, qui ont été réunis autour de la table des discussions », poursuit-il. Une diversité qu’on retrouve aussi dans ce qui fait l’essence de ce site remarquable. « On est dans le Trégor rural, avec un milieu qui se porte bien, constitué de petites parcelles et de haies bocagères ». Mais ce qui explique la richesse de la faune et de la flore, c’est aussi l’acidité des terrains, « pauvres en éléments nutritifs », qui a engendré des stratégies d’adaptation. « On trouve par exemple des plantes carnivores, comme la drosera », illustre David. Sur la réserve, on compte aujourd’hui 1500 espèces répertoriées, avec par exemple pas moins de 35 espèces de papillons, et 34 de libellules ! Et la loutre y a élu domicile, et est devenue l’espèce « emblématique » du lieu.

Les présentations faites et le décor planté, direction un premier « spot » au bord de l’étang du Moulin Neuf, à savoir l’observatoire à oiseaux. En chemin, le groupe fait une petite pause devant des chevaux, des camarguais. Ils appartiennent au Conseil Départemental, et servent à entretenir les milieux. « Si on ne fait rien dans les prairies et les landes, elles vont finir par se boiser, car ce sont des milieux ouverts », précise David. En été, des chevaux de traits et des Highland Cattle, ces vaches à grosses cornes et aux poils longs qui descendent sur leurs yeux, viennent prêter main forte.

Deux colverts et une sarcelle d’hiver

Après une légère descente sur le chemin rendu boueux par les averses, nous arrivons à l’observatoire. Basé tout au bord de l’eau, tout en bois, il permet de voir les oiseaux tranquillement, sans être vu. Une paire de jumelles est même à disposition à l’intérieur ! David et Eric sortent les longues-vues, et ceux et celles qui ont leur propre équipement font de même. Le groupe écoute attentivement les explications d’Eric. « D’octobre à mars, les oiseaux qui sont présents sont le plus souvent hivernants, donc ils viennent plutôt du Nord de l’Europe. Pour eux, l’étang du Moulin Neuf peut être considéré comme une halte migratoire ». Sur un des murs de l’observatoire sont dessinées quelques unes des espèces qu’on peut retrouver ici : bécassine des marais, vanneau huppé, courlis cendré…Pour le moment, peu d’oiseaux sont présents sur l’eau, à part deux couples de colverts. Et une sarcelle d’hiver. « Les zones les plus intéressantes, ce sont celles qui font la jonction avec les berges », conseille le spécialiste. « C’est là qu on va retrouver des échassiers, comme le héron cendré, et certains canards ». Un grand cormoran noir, espèce qu’on retrouve fréquemment en eau douce, part à la pêche. Une mouette rieuse, plus habituée au littoral, fait également un passage.

Après une séance de questions des participant.e.s, portant notamment sur les oiseaux des jardins, nous repartons sur le chemin qui serpente le long des berges. Deux circuits de randonnées sont proposées sur la réserve : une grande boucle de 3,5 kilomètres qui permet de faire le tour du site, et une autre plus petite (1 kilomètre), qui traverse les landes. Soudain, David stoppe la progression du groupe. Il en profite pour évoquer la loutre d’Europe, qui fréquente l’étang, où elle se nourrit. Nous n’en verrons pas aujourd’hui, puisque c’est un animal essentiellement nocturne, qui se cache et se repose en journée. Afin qu’elle rejoigne facilement la zone située de l’autre côté de la RN12 qui traverse la réserve, des aménagements spécifiques ont été réalisés, avec un grillage et des « passages canadiens ». « Et une petite banquette a été installée dans la buse qui passe sous la voie express, qu’elle utilise pour aller et venir », précise David, qui nous présente également, dans un petit bocal, quelques crottes de loutre, dont l’odeur, étrangement, rappelle le miel !

A la pêche aux tritons

La balade se poursuit avec un focus sur les amphibiens qui peuplent le site. Le conservateur de la réserve a pour cela disposé des systèmes artisanaux de « nasses », qui permettent de collecter quelques spécimens. Il est habilité et autorisé pour faire ce type de prélèvement. Dans une première mare, David récupère ainsi un très joli triton marbré. L’animal fait partie de la famille des « urodèles », avec sa cousine la salamandre. « On le trouve surtout en milieu forestier », explique le conservateur, en le prenant délicatement dans sa main, pour que tout le groupe puisse observer au mieux. Il le relâche ensuite tout doucement, et le joli triton reprend le cours de son aventure en se faufilant et s’enfonçant au cœur de la végétation qui peuple le petit point d’eau. Dans une autre mare située à quelques minutes de marche, ce sont trois jeunes tritons palmés qui ont été recueillis. C’est l’espèce qui est la plus commune, et qui est la plus aquatique. Elle est de petite taille, et son ventre est jaunâtre. On peut trouver également le triton alpestre, qui est une espèce protégée. Il est reconnaissable à sa petite crête chez le mâle, en phase aquatique, et à son ventre orangé.

Il est désormais temps de terminer ce beau parcours au sein de la Réserve Naturelle. Revenu au point de départ, le groupe se voit remettre des documents de présentation de l’endroit. De quoi revenir une prochaine fois en autonomie, pour (re)découvrir les mille et une richesses de cette mosaïque de milieux, et pourquoi pas cette fois apercevoir une loutre !

 

Plus d’infos

https://reserve-naturelle-regionale-plounerin.n2000.fr/

 




Formation à l’Ile de Batz : la presse, l’engagement et la mer….

Les 27 et 28 avril dernier, un groupe de 17 volontaires en service civique, venu.e.s de toute la Bretagne, a participé à la formation « un pied dans la presse engagée » proposée par le Résam (association au service des associations du Pays de Morlaix) et Eco-Bretons.

Durant ces deux jours passés à l’Auberge de Jeunesse de l’Ile de Batz, les jeunes ont pu découvrir ce qu’étaient les médias engagés, alternatifs et citoyens, réfléchir et échanger sur différentes thématiques liées à la presse. Ils et elles ont aussi pu explorer la notion d’engagement et comment celle-ci se manifestait au sein de leur vie quotidienne, de leur parcours de vie, et de leur mission au sein de la structure qui les accueille.

Par deux, les volontaires ont réalisé des portraits croisés, audio et écrits, dans lesquels ils et elles se livrent sur leur vision de l’engagement, leur expérience de volontaire, leur parcours jusqu’à aujourd’hui. Des témoignages précieux que nous vous proposons de découvrir dans cet article.

 

 

Solen et Malo

Solen est en service civique aux Editions Ultra au Relecq-Kerhuon (29). Malo est quant à lui en service civique au sein de Radio Evasion, au Faou (29). Tous deux évoquent leur engagement au quotidien, notamment via leur changement de mode de consommation.

 

 

 

 

Dana et Nolwenn

Dana a 23 ans et est volontaire en service civique à l’Ulamir E Bro Glazik à Plonéïs (29).

Passionnée de danse, elle a souhaité faire une pause dans ses études afin de s’engager et « être utile ».

 

Nolwenn, 23 ans, effectue sa mission au sein de l’association Steredenn à Dinan (22). Elle travaille à la création d’un média culturel destiné aux enfants. La transmission de la culture et du patrimoine aux plus jeunes sont essentiels pour elle.

 

 

 

 

Elie et Grégory

Elie, 20 ans, est passionné de rugby et est volontaire au sein du club de rugby de Brest. Pour lui, la transmission de toutes les compétences acquises lors de ses années de pratiques et très importante, notamment auprès des jeunes dans les quartiers.

Gregory a 26 ans et est en mission de service civique chez Plum’Fm, radio associative de Sérent, dans le Morbihan. Le « fil rouge » de son parcours, et plus largement de sa vie : la musique et le son.

 

 

 

 

Emeline et Gladys

Emeline est en service civique à la médiathèque de Plouescat, dans le Finistère Nord. Elle est aussi engagée au Planning Familial de Brest et au supermarché coopératif Ti Coop.

Gladys est en mission au Repair, une recyclerie de matériaux de construction à Pleyber-Christ, à côté de Morlaix. Après des études en architectures, elle est partie sur les routes de France pour se former à l’éco-construction lors de chantiers participatifs.

 

 

 

Gaultier et Sarah

Gaultier, 22 ans, est en service civique à Plum’Fm, radio associative de Sérent (56). Il participe à l’animation de l’antenne et présente une émission le midi. Il se verrait bien continuer son engagement associatif.

Sarah, 23 ans, habite Huelgoat et est volontaire au sein du Pôle ESS Adessk-COB. Elle découvre le milieu de l’économie sociale et solidaire, et explore en même temps son territoire.

 

 

Joshua et Théo

Joshua est en service civique à Radio Evasion, au Faou (29). Son parcours est marqué par ses nombreux voyages et par sa créativité.

 

Théo est volontaire aux Editions Ultra, au Relecq-Kerhuon. Ses passions : la musique, le design graphique et l’audiovisuel.

 

 

 

 

Mathilde et Lou-Anne

Mathilde, en service civique au sein de la troupe de théâtre Ar Vro Bagan à Plouguerneau, a été marquée par son expérience très jeune chez les scouts, qui lui a permis de « construire sa personnalité et son engagement ».

 

Lou-Anne, 19 ans, est volontaire au sein de la Ligue Contre le Cancer. Sa passion : le dessin, qu’elle met à profit dans sa mission et dans son engagement.

 

 

 

Portrait de Coline par Marie

Si je devais retenir quelque chose de Coline, je retiendrais son ouverture d’esprit et son contact avec les gens. De nature créative, Coline a toujours eu pour projet d’exercer un métier en lien avec l’art.

D’abord styliste jusqu’au lycée, puis dans le domaine du graphisme et du design, Coline entre finalement aux Beaux-Arts à l’âge de 18 ans. Durant ces cinq années, pour se rassurer lors de moments stressants, Coline répète avec dérision que de toute façon, elle finirait fleuriste… elle ne croit pas si bien dire, puisqu’après ses études, elle trouve un job de fleuriste !

Alors que, incertaine dans sa pratique artistique après son passage aux Beaux-Arts, Coline retrouve de l’estime pour ce qu’elle fait et renoue avec sa passion. Constamment au contact des fleurs, elle se rattache aux choses simples, notamment le jardinage, ce qui lui permet de se rapprocher de son papa, féru de verdure.

De nouveau assurée dans sa pratique, Coline créée un collectif nommé « Atelier bling bling » où elle reprend des codes floraux pour ses créations.

Généreuse, elle met également tout en œuvre pour faire plaisir aux autres, en permanence dans le don de soi.

 

Portrait de Marie par Coline

Marie habite Landivisiau, elle sera bientôt professeure des écoles. Du haut de ses 18 ans, elle s’est aperçu que, partir, c’était bien, mais revenir, encore mieux.

Engagée dans la transmission des savoirs auprès des enfants, elle se révèle être une personne douce et empathique, à l’écoute d’elle-même et des gens qui l’entourent. Dotée d’une grande patience, elle aime lire et se promener tout autant qu’observer et écouter – parce que, je cite « à quoi bon parler si on n’a rien à dire ».

Sous ses airs de Sainte, Marie sait s’affirmer et prendre ses propres décisions pour aller de l’avant et trouver ce qu’elle cherche vraiment.

 

 

 

 


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Défi « Tout à vélo » : la monnaie locale Le Buzuk a aussi son équipe !

« Tout à vélo », le challenge consacré à l’utilisation du vélo dans les déplacements utilitaires du quotidien, revient pour une nouvelle édition. Cette année, on pourra former des équipes dans neuf villes bretonnes : Brest, Quimper, Carhaix, Concarneau, Lannion, Lorient, Vannes, Redon-Pontchâteau et Morlaix. Dans cette dernière commune, la monnaie locale, le Buzuk, participera avec son équipe. Une démarche logique, tant les valeurs véhiculées par la monnaie locale et par la pratique du vélo au quotidien sont proches.

Depuis le 8 mai, le challenge « Tout à vélo » (ou Marc’h Houarn Challenge en breton) est relancé ! Ce défi breton est organisé dans neuf villes de la région, par des associations d’usagers de la bicyclette. On pourra ainsi y participer du côté de Brest, Quimper, Carhaix, Concarneau, Lannion, Redon-Pontchateau, Lorient, Vannes et Morlaix, avec les associations et organisations Bapav (Brest à Pied ou à Vélo), Kernavelo, Le Velo Bleu, Trégor Bicylcette, Energies Citoyennes en Pays de Vilaine, la Sonnette, le Collectif des Mobilités Douces, Skylett  Wimoov, Velomotive, et l’APAV Morlaix. Le but du jeu : créer une équipe, et comptabiliser ensemble tous les kilomètres parcourus en vélo, durant cinq semaines, lors des trajets utilitaires du quotidien (aller au travail, faire des courses…). L’année dernière, c’est Lannion qui avait reporté le défi, devant Brest et Morlaix.

Dans cette ville, la monnaie locale le Buzuk participe à l’aventure depuis 2021. Pour cette année, elle se remet en selle ! « On est plusieurs dans l’association à pratiquer le vélo au quotidien, ça nous semblait logique de participer », expliquent Chantal Jaouen-Quiviger, bénévole de la première heure, et Nicolas Makeiew, salarié. « Et puis, cela colle bien avec les valeurs défendues par la monnaie locale : la proximité, éviter l’utilisation des énergies fossiles… on a aussi pas mal d’utilisateurs du Buzuk qui sont membres de l’APAV Morlaix», précisent les deux adeptes du vélo. Chantal est par ailleurs l’une des chevilles ouvrières des « Vélorutions » qui sont organisées depuis quelques mois sur Morlaix, afin de sensibiliser et d’inciter les citoyen.nes à utiliser la bicyclette, notamment sur les routes qui longent la rivière. « J’expérimente aussi le fait de ne plus avoir de voiture. Cela oblige à une nouvelle organisation, à repenser les déplacements », souligne-t-elle. 

Nicolas, quant à lui, est un utilisateur de la bicyclette depuis peu de temps. La location de vélo électrique, grâce à Morlaix Communauté, lui a permis de tester ce mode de déplacement, notamment pour rejoindre le bureau du Buzuk, sur les hauteurs de Morlaix. « Je loue le vélo durant un an, au tarif de 16 euros par mois, ça reste abordable. Une fois que je l’aurai rendu, j’en achèterai un ». Un essai qui l’a convaincu des bienfaits de la Petite Reine au quotidien. « C’est une pratique qui rend plus heureux ! ».

Pour Nicolas et Chantal , utiliser la monnaie locale et le vélo participent de la même démarche de « remise en question de certains comportements ». « On réfléchit à ses déplacements, à sa consommation. On est davantage acteur, et on créé du lien, que ce soit sur la route ou en utilisant le Buzuk ».

 

Pour en savoir plus sur le challenge « Tout à Vélo » : http://www.challenge-velo.bzh/

Pour en savoir plus sur le Buzuk : https://www.buzuk.bzh/




Portrait de femme n°13. Yolande Bessong, créatrice engagée de cosmétiques naturels

Rencontre avec Yolande Bessong, aide-soignante en reconversion professionnelle, qui anime des ateliers de fabrication de cosmétiques naturels à la Maison du Ronceray à Rennes. En parallèle, elle travaille à la création d’une marque bretonne de produits de beauté naturels et bios, à destination des peaux noires et métisses. Engagée pour les droits des femmes, elle veut leur apporter conseils et soutien, et mettre en valeur leur travail, notamment dans les coopératives africaines.

La Maison du Ronceray est un centre socio-culturel basé à Rennes, dans le quartier de la Poterie. Cette « maison des initiatives » comme elle se définit avec son projet associatif qui a été mis en place il y a maintenant 18 ans, propose de nombreuses animations à destination de tous les publics. Avec toujours pour objectif de créer du lien.

C’est aussi ce qui anime Yolande Bessong. Avec son association « Innov’Actions Stop Solo », qu’elle a créé en 2018, elle intervient lors d’ateliers de fabrication de cosmétiques au naturel. Aide-soignante de profession, « passionnée par la beauté », Yolande est en reconversion professionnelle. « Avec mon activité, je veux créer du lien social, développer la solidarité locale, nationale et internationale, et m’engager pour les droits des femmes », explique-t-elle. Un projet qu’elle a voulu mettre en place suite à son expérience personnelle et son vécu. « J’ai rencontré des personnes en difficulté, et j’ai compris qu’il y avait un besoin : les gens sont seuls, face à leurs problèmes, et n’ont pas forcément le courage d’aller rencontrer des associations. J’ai pensé faire autrement, c’est-à-dire créer une structure pour aller vers eux, pour leur permettre de sortir de leur solitude, en leur proposant des ateliers, des animations. L’idée aussi c’est qu’ils puissent acquérir des compétences, et pouvoir faire des rencontres, qui peuvent être peut-être dans la même situation », précise la jeune femme. Lors des ateliers, les participant.e.s peuvent ainsi cuisiner, ou fabriquer de cosmétiques à base d ‘ingrédients naturels. « Après la crise sanitaire, beaucoup de personnes ont pris conscience de la nécessité de prendre soin d’elles, en utilisant des produits respectueux de la santé et de l’environnement », note Yolande. Toutes et tous apprennent à concocter des produits « simples », dans une démarche de sobriété : gel douche, baume, crème, avec peu d’ingrédients, et sans emballages. « Je fabrique moi-même des parfums avec des fruits, et des macérats huileux, et on utilise beaucoup de beurre de karité ». Yolande essaie au maximum de s’approvisionner auprès de producteurs locaux, en fruits et légumes.

La défense des droits des femmes est également importante pour la rennaise. Son projet a d’ailleurs été labellisé « Générations Egalité Voices » et « Onu Femmes France ». Un engagement qui trouve sa source dans des rencontres qu’elle a pu faire avec des femmes, victimes de violence, et aussi de ce qu’on nomme « arnaque sentimentale ». « Des femmes qui sont seules, qui ont envie d’une vie de couple, et qui vont être bernées du fait de leur situation de fragilité. Je veux les accompagner, leur apporter mon soutien, des conseils, et peut-être les diriger vers des interlocuteurs institutionnels, qui pourront les prendre en charge », analyse Yolande, qui reste en alerte, aussi bien dans la rue, dans les transports en commun, que sur les réseaux sociaux.

En parallèle de son engagement, Yolande Bessong s’est aussi lancée dans entrepreneuriat, et plus particulièrement dans l’ethno-cosmétique. Elle souhaite créer la première marque bretonne de cosmétique bios et naturels s à destination des peaux noires et métisses. « Avec des ingrédients naturels exotiques, qui sont méconnus du public ». Tout en valorisant le travail des femmes, notamment via des coopératives en Afrique. Seule dans le projet pour le moment, elle ambitionne par la suite de créer des emplois sur le territoire. Sa plus grande fierté : avoir été reçue dans la promotion 2022 de la prépa « French Tech Tremplin ». Une nouvelle et belle aventure qui s’annonce ! En attendant, on pourra retrouver Yolande à la Maison du Ronceray, pour l’animation de nouveaux ateliers au mois d’octobre, toujours dans le domaine de la fabrication de cosmétiques naturels.

 

Plus d’infos : https://www.innovactions-stopsolo.fr/