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Et vous, comment réutilisez-vous vos déchets ? Paroles d’eco-bretons…

Les déchets alimentaires :

 

« Je fais du compost pour les végétaux »

Le compost permet de recycler les déchets du jardin et ceux de la cuisine. Ils sont décomposés par l’air, les bactéries et les organismes vivants du sol, pour former une une ressource naturelle qui sera particulièrement utile aux plantations.

Pour tout savoir sur le compost et le compostage, de nombreux sites existent : www.compostage.info, ou encore www.reduisonsnosdechets.fr/particuliers/je-passe-laction/je-fais-du-compost

 

 

« Je fais du pain perdu »

On peut utiliser du pain, ou de la brioche.

Voici une recette concoctée pour la première édition de la Cantine de la Fourmi, par l’association de Graines de Vie :

Brioche perdue

Pour 8 tranches de brioche : 2 oeufs, 40 grammes de sucre en poudre, 200 ml de lait, 1 trait d’extrait de vanille, beurre ou huile d’olive (pour la poêle)

Battre les oeufs en omelettes avec le sucre. Dans un bol mélanger le lait et la vanille. Faire chauffer un peu de graisse dans la poêle. Tremper les tranches de brioche d’abord dans le lait vanillé, puis dans le mélange oeuf-sucre. Faire revenir les tranches de brioche à la poêle.

 

 

« J’utilise l’eau de cuisson des betteraves rouges pour teinter les tissus »

 

«Je donne aux animaux »

 

« Je fais un repas avec les restes de la semaine »

 

« Je stocke en tupperwares »

 

« Je congèle »

 

« J’utilise l’eau de lavage des légumes pour arroser les plantes »

 

« Les restachous aux biquettes ! »

 

« Quand on a trop, on donne… »

 

 

 

Non alimentaire

 

« Je fais des dépôts aux Chiffonniers de la Joie »

« Je donne des habits au relais »

De nombreux morlaisiens apportent leurs objets inutilisés aux Chiffonniers de la Joie, ou à Emmaüs. Il existe également des « ressourceries » ou « recycleries ». Ce sont des structures en général associatives, qui emploient parfois du personnel en insertion, et qui permettent aux particuliers de déposer des objets afin qu’ils soient revendus, ou d’en acheter d’occasion à prix modiques. L’objectif affiché est de donner une seconde vie aux objets.

Le site du réseau national des recycleries : www.ressourcerie.fr/

A lire, notre article « Rien ne se perd, tout se réutilise »

 

 

 

« Je récupère l’eau du puits et de la pluie »

« J’utilise l’eau de lavage des légumes pour arroser les plantes »

 

A lire notre article « Ils récupèrent l’eau tombée du ciel », consacré à la récupération d’eau de pluie à domicile !

 

 

 

« Mon vélo est issu de produits recyclés »

« Je garde les pots en verre pour mes futures confitures »

« Je récupère mes bocaux vides pour stocker mes pâtes, riz, et autres denrées en vrac »

« J’utilise le verso des feuilles imprimées pour faire du brouillon »

 

 

« Je fabrique des objets avec des chutes de tissu »

« Je récupère le plastique et autres déchets pour les transformer en décoration »

« J’utilise des fonds de bouteille d’eau pour faire des pots de fleurs »

 

De nombreux objets peuvent être fabriqués à base de nos déchets : des cendriers à partir de canettes, des portes-monnaies avec des briques de lait, pots à crayons en boites de conserve, meubles en carton…On peut même créer des fleurs à partir de bouteilles plastiques de couleur ! La preuve avec notre article : « Saint Valentin : fabriquez-lui des fleurs recyclées ! »

 

« J’alimente mon poèle avec des morceaux de cagettes et du papier »

 

« Plus de gobelets plastique = mon engagements pour 2015 »

La vaisselle plastique à usage unique sera interdite en France à partir de 2020. Place donc aux gobelets lavables et réutilisables, qu’on trouve désormais dans de très nombreuses manifestations bretonnes ! C’est notamment le cas du festival des Vieilles Charrues, qui dispose même désormais d’une laverie sociale et propose la location des gobelets.

Plus d’infos par ici : http://www.ecocharrues.com/

 

 

 




Gestion des déchets : où en sommes-nous ?

La Bretagne est la première région française en performance de recyclage. Et en 2013, elle comptait 52 % de trieurs systématiques contre 44 % pour l’ensemble du pays. Les deux décennies de prévention et de sensibilisation à la gestion des déchets n’auront pas été sans conséquence sur la conscience collective : « Quand on parle d’environnement, la gestion des déchets est la première chose à laquelle les gens pensent, avec l’énergie. », rapporte Nicolas Bernard, chargé de développement durable pour la ville de Concarneau. Mais il existe encore une forte divergence de sensibilité à ces questions, au sein de la population. « Une petite partie de la population est très sensible à ces questions et fait beaucoup d’efforts alors qu’une autre en est totalement opposée. Mais 90 % des personnes sont plutôt dociles : elles ont compris l’intérêt de réduire les déchets mais cherchent avant tout le confort et agissent si cela ne les inconforte pas trop. », constate Estelle Caudal, animatrice prévention déchets à Concarneau. De ce fait, l’accès aux dispositifs est un facteur déterminant dans la pratique du recyclage. Selon Eco-emballages, le taux de trieurs systématiques s’élève à 58 % lorsque le point d’apport volontaire se situe à moins de 2 minutes de l’habitat, alors qu’il n’est que de 39 % lorsque celui-ci se trouve à plus de 15 minutes. « On remarque aussi une augmentation des déchets en période estivale, ajoute Estelle. Beaucoup de touristes ne trient pas. Pour endiguer la situation, Concarneau Agglomération met en place des outils de prévention particuliers en été comme, par exemple, un sac cabat sur lequel sont affichées les consignes de tri. »

« Aujourd’hui la population met plutôt bien en pratique le recyclage mais toute la prévention reste à faire. »

Si dans l’ensemble, les rapports montrent que les pratiques de tri et de recyclage se sont plutôt bien intégrées au quotidien, la quantité de déchets produits ne cesse de croître. En 2012, 676 kilos de déchets ménagers par habitant ont été récoltés en Bretagne. Soit une hausse de 11 % de tonnes de déchets récoltés entre 2005 et 2011. « L’information est passée pour le tri et les Bretons recyclent. Mais en ce qui concerne la réduction des déchets, il y a encore beaucoup de travail.», explique Nicolas Bernard. « Il faut dire qu’on part de loin, relate Nicolas Ulrich, chargé de mission de gestion des déchets à Morlaix. Avant les années 80, tout partait en décharge. Puis on a commencé à trier et recycler mais ce n’est que dans les années 90 que le consommateur a été incité à trier ses déchets. La gestion des déchets a donc eu lieu avant la prévention des déchets. Aujourd’hui la population met plutôt bien en pratique le recyclage mais toute la prévention reste à faire. ». Une tendance à la réflexion sur la consommation est observée actuellement et peut aller dans le sens de la réduction des déchets. Mais les raisons n’en sont pas pour autant environnementales. « Avec la crise, il y a un retour au « faire soi-même » mais il peut s’agir d’un mouvement passager. La question environnementale n’est que rarement la première préoccupation. », constate Nicolas Bernard.

« Pour faire plus d’effort, on constate que la population a besoin d’être incitée. »

Les collectivités peuvent user de leviers pour inciter la population à réduire ses déchets. C’est le cas, par exemple, de la taxe incitative sur les déchets. « Pour faire plus d’effort, on constate que la population a besoin d’être incitée. Dans la plupart des collectivités, on paye pour le ramassage des ordures en fonction de la superficie de sa maison. Le système incitatif consiste à faire payer le foyer en fonction de ses déchets. C’est très efficace car on touche au porte-feuille des gens. Cependant, une bonne médiation est nécessaire, pour éviter les fraudes. », explique Estelle. « Tout le monde à une part de responsabilité, ajoute Nicolas Ulrich. Les rayons des grandes surfaces, par exemple, sont remplies tout au long de la journée de nouveaux produits. Les consommateurs vont acheter le produit le plus récent, allant le plus loin en date. Au final des produits restent et sont jetés. » Mais la sensibilisation passe aussi par l’éducation auprès des plus jeunes : « La réforme des rythmes scolaires a permis d’instaurer des modules « faire soi-même ». Ca plait beaucoup aux enfants. Les ados sont aussi sensibilisés en participant à des chantiers de protection de l’environnement. » Pour Estelle, la sensibilisation est un travail nécessaire qui doit se faire en continu : « Elle donne sens aux actes des personnes et ainsi leur donne envie d’agir ».




Réduction des déchets : une semaine d’actions

676 kilos. C’est le poids de déchets ménagers récoltés en 2012 par habitant en Bretagne. Soit un total de 2 161 800 tonnes. Un chiffre qui progresse par ailleurs régulièrement, de 2% en moyenne. On constate ainsi une hausse de 11% de tonnage de déchets récoltés entre 2005 et 2011 !

 

 

235 kilos. C’est le volume d’Ordures Ménagères Résiduelles (part des ordures collectées après tri sélectif) récoltées par habitant dans la région. Un chiffre en baisse de 3% entre 2011 et 2012, et en deça de la moyenne nationale qui est de 288 kilos par habitant.

La baisse du tonnage collecté est variable selon les départements : -4% pour le Morbihan, alors que dans l’Ille-Et-Vilaine elle est seulement de -0,5%. (A noter que ce département a le ratio de collecte le plus faible de la région).

 

 

68%. C’est le taux de la collecte d’Ordures Ménagères Résiduelles qui est traité par incinération avec valorisation énergétique. En d’autres termes, 68 % des déchets que nous mettons à la poubelle (hors tri sélectif) en Bretagne sont utilisés pour produire de l’énergie.

L’élimination des déchets par enfouissement est limitée dans la région (6% du tonnage), et n’est utilisée que par neuf collectivités, sur deux départements. 95% de l’enfouissement est réalisé hors-région.

 

 

18. C’est le nombre de collectivités bretonnes ayant mis en place une redevance incitative en décembre 2013, et qui est effective. Un chiffre qui couvre 5% de la population bretonne. 25% des collectivités bretonnes sont en cours d’étude sur le sujet.

 

 

169 800. C’est le total en tonnes de recyclables « secs » (journeaux/magazines et cartons) collectés en 2012 en région Bretagne, soit une moyenne de 53 kilos par an et par habitant. Un tonnage supérieur à la moyenne nationale, qui était de 48 kilos par an et par habitant en 2011.

 

 

La Serd en Bretagne et Loire-Atlantique

 

Cette année, de nombreuses opérations de sensibilisation auront encore lieu en Bretagne. Dans le Finistère, on retrouvera ainsi un atelier « jeux de société » sur le thème de la prévention des déchets et de la consommation responsable, à Plonéis. À Concarneau, l’association Aux Goûts du Jour animera des ateliers cuisine pour sensibiliser au gaspillage alimentaire. Même thématique du côté de Morlaix où l’on retrouvera pour la deuxième année « La cantine de la fourmi », qui proposera des repas à 1 euro à partir de produits déclassés récupérés en exploitations agricoles ou grandes surfaces.

Dans les Côtes-D’Armor, dans le secteur de la Côte de Penthièvres, une opération de collecte de textile aura lieu dans les écoles. Au lycée Félix Le Dantec à Lannion se tiendra une journée « Zéro gaspillage alimentaire », avec pesée des déchets au self.

Dans le Morbihan, animation « chariots malins » sur le surremballage et le jetable dans des grandes surfaces de Lorient. À Baud, c’est un atelier « Des outils rénovés », sur le thème de la rénovation des outils, qui sera organisé. Du côté de Chavagne en Ille-Et-Vilaine, le public pourra fabriquer ses propres produits ménagers lors d’ateliers dédiés, alors qu’à Saint-Domineuc, il pourra assister à une dégustation de soupe et de produits locaux suivis d’un ciné-débat autour du film « Food Savers ».

En Loire-Atlantique, à Saint-Gildas-Des-Bois, un atelier « brico-récup » sera organisé autour du thème de Noël, et à Nantes, on pourra appendre à réparer soi-même avec d’autres, pour un atelier de « co-réparation ».

 

 

Toutes les informations et le programme sur http://www.serd.ademe.fr

 

 

 

 

 

 

 




St-Valentin : fabriquez-lui des fleurs recyclées !

Vous vous apprêtez peut-être à retrouver votre karedig (amant-e, amoureux-se, en breton). Or, vous le savez aux nombreuses vitrines qui ont recouvert leurs balafres « soldes », « dernières démarques » et autres « prix sacrifiés » de jolis cœurs et de chocolats, c’est le jour de la Saint Valentin. Vous êtes peut-être tenté de boycotter cette fête commerciale, quitte à redoubler d’énergie pour en faire une journée des plus banales. Mais vous pouvez aussi apprendre à fabriquer un cadeau, tout artificiel, qui vous donnera l’occasion d’utiliser ces pots de yaourts que vous entassez depuis des années, à défaut de pouvoir les jeter avec les déchets recyclables. Si vous n’en achetez déjà plus, peut-être avez-vous encore des bouteilles plastiques. A moins que l’idée soit une porte d’entrée pour convertir votre choutig (petit chou, en breton) en parfait-e recycleur-se.

Pour fabriquer un bouquet, il vous faut d’abord récupérer divers matériaux plastiques :

– des fonds de cagettes de fruits et légumes (intéressants pour leur souplesse et leur solidité).
– des gobelets en plastique ou des pots de yaourts ayant un fond rond (cela évite qu’ils se cassent).

– des bouteilles d’eau, de lait, de lessive… dont vous récupérerez les bouchons des fonds de bouteille d’eau (Badoit rouge, pour des coquelicots).

Pour l’assemblage des éléments, munissez-vous de câbles électriques ou de fil de fer assez épais.

Pour la réalisation : un cutter, des ciseaux, une pointe, un tournevis cruciforme, une pince plate et une pince coupante.

Première étape, façonner les pétales et les cœurs :

Avec un pot de yaourt:
1°) retirer les bords plats au cutter.
2°) découper le pot dans sa longueur, en plusieurs lamelles, puis redécouper chaque lamelle en forme de pétale.

Avec un fond de cagette :
1°) découper une forme ronde autour d’un des creux

2°) couper en quatre ou en six jusqu’à environ deux centimètres du centre, puis refaçonner chaque pétale ainsi obtenu de forme ronde ou selon vos envies.

Découper ainsi autant de pots et de fonds de cagettes que vous le souhaitez, dans les formes et les couleurs que vos pensées, toute entières tournées vers votre moitié, vous inspirent, avant de procéder à l’assemblage.

Deuxième étape, l’assemblage :

Utilisez les bouchons de bouteilles plastiques et faites un trou au centre, d’abord à l’aide d’une pointe, puis en l’agrandissant au diamètre de votre fil de fer, avec un tournevis.
Faites de même au centre de chacun de vos pots de yaourts découpés.

Choisissez deux pots de yaourts et/ou fond de cagettes assortis, à assembler avec un bouchon de plastique.

Façonnez l’extrémité d’un fil de fer ou d’un câble en le tournicotant avec une pince plate.
Passez le câble par les trous que vous avez préalablement découpés, comme pour enfiler des perles.

Assemblez ainsi tous vos bouchons, pots et fonds de cagettes, puis rassemblez les tiges et tournez-les pour former un bouquet.

Variante d’extérieur :

Il est également possible de réaliser un champ de fleurs plus solides, en utilisant des bouteilles en plastique dont vous ne récupérerez que le fond. Découpez-le dans la forme qui vous plaît, et passez un fil de fer sur le côté. « Avec des bouteilles rouges, l’effet coquelicots est garanti », conseille Nadine. Une graine de balcon originale !

L’association Idées détournées, basée à Lorient, a coordonné en 2008, le musée éphémère. Invités à investir la Tour du Soleil d’Orient, destinée à être détruite, des habitants d’un quartier d’habitat social, devenus colocréateurs pour l’occasion, ont transformé les appartements en salles artistiques.

Aujourd’hui « Idées dé » possède un atelier soudure pour la fabrication et la transformation de matériel à grande échelle, et juste en face, un atelier « petites mains », où prennent forme les structures soudées en amont, et bien d’autres objets, tout en matériaux récupérés : robes en tricots de sacs plastiques, costumes en sachets de thé, queue de pie en bandes VHS, fleurs en gobelets, comme celles qui ont recouvert l’ours qui accueille les visiteurs. Idées détournées propose des ateliers trois après-midis par semaine, ouverts à tous.

Photos : Lucie Aubin

Plus d’infos :

Idées Détournées
 

 




Déchets: taxe ou redevance? Un appel aux élus!

La taxe est calculée à partir de la surface habitable de la maison. C’est la base du foncier multipliée par 6.56% et, selon les communes, par 8.5%. Autrement dit, plus la surface habitable est grande, plus la taxe est lourde. Ceci indépendamment du nombre de personnes qui y résident et donc, de la production de déchets du foyer. Cette taxe soulève bien souvent l’indignation de certains citoyens : déjà  au top dans le tri de leurs déchets, ils  ne voient jamais la facture diminuer…

Faire naître de nouvelles pratiques…

Quant à la REOM, elle est calculée sur un principe pollueur/payeur. La poubelle d’ordures ménagères est levée à une fréquence précise dans l’année. Celui qui aura besoin de levées supplémenaire se verra payer davantage. A Besançon, la REOM a permis, dès les premiers mois de sa mise en place, de réduire de 30% les déchets produits sur l’agglomération. A Fouesnant, dans le Sud Finistère, la REOM est également de mise. Et cela marche plutôt bien : la production d’ordures ménagères est réduite, le tri augmente et des abandons sauvages d’ordures n’ont pas spécialement été remarqués… Ce principe est d’autant plus efficace qu’il fait naître de nouvelles pratiques. Pour réduire le poids et le volume de la poubelle, les citoyens sont amenés à mieux trier leurs résidus, et pourquoi pas à les valoriser : on oublie de moins en moins de déposer le verre, déchet lourd et encombrant, dans les conteneurs dédiés… Les déchets organiques (épluchures de fruits et légumes, restes de repas…) sont jetés au compost. La plupart des collectivités vendent des composteurs aux particuliers lorsque ceux-ci ne l’ont pas déjà acheté en jardinerie, ou ne l’ont pas construit eux-mêmes ! Ces déchets une fois dégradés, constituent un excellent compost utilisé dans le jardin… La boucle est ainsi bouclée !

 

Dans la poubelle noire, que reste-t-il alors ?

 

Pots de yaourts, films plastiques, barquettes alimentaires… Des déchets « légers » qui ne risquent pas d’alourdir la poubelle, ni la facture! Quant à l’impact des résidus à la maison, il est plutôt positif : non seulement la poubelle d’ordures ménagères se remplit moins vite, mais elle ne libère pas d’odeurs.

Ceci étant, la mise en place de la redevance nécessite des investissements lourds de la part des collectivités. Pour enregister les levées, des puces électroniques sur les bacs et les bennes doivent être installées. En plus de ces ajustements techniques s’ajoutent une étude de faisabilité, et une communication auprès des usagers, des collecteurs et des élus.  Les bons scores de la REOM à Fouesnant parviendront-ils à convaincre nos futurs élus de l’intérêt de cette stratégie pour réduire nos déchets ? L’appel est lancé! 




Ramasser les déchets sur la plage, ça coule de source !

En ce matin de mars, il flotte un air de printemps le long de la promenade qui surplombe la plage de Primel-Trégastel. Malgré la brise un peu insistante, le soleil et les rayons réchauffent l’air. Un temps idéal pour fouler le sable, ce que fait d’ailleurs un groupe d’enfants, encadré de jeunes et d’adultes. Munis de sacs et de panneaux, portant des gants, ils arpentent la plage. Ce sont des élèves de l’école maternelle et primaire Emile Cloarec de Ploujean, labellisée « eco-école », venus en voisins pour une opération de sensibilisation à la lutte contre les déchets aquatiques. Un événement qui fait partie des « Initiatives Océanes », organisées chaque année depuis 18 ans par Surfrider Foundation, et qui se déroulent cette année du 20 au 23 mars. Vingt-huit élèves, de la maternelle au CP, sont ainsi répartis sur deux plages. Ici, sur la grande plage se trouvent les plus petits, douze au total, accompagnés d’institutrices et d’étudiants du lycée agricole de Suscinio, en BTS Gestion et Protection de la Nature.

Des arrivages de plastique toute l’année

Brandissant un panneau de bois sur lequel sont inscrits des explications et dessins sur les déchets, Vincent essaie de sensibiliser six d’entre eux. Pas toujours évident avec les tout-petits, plus intrigués par les algues ou les coquillages que par la bouteille en plastique que le jeune homme leur montre dans les rochers. « Comment des objets comme ça peuvent-ils arriver sur la plage ? », demande Vincent au groupe. « Avec les hommes ! », répond du tac au tac un petit garçon, qui a bien compris d’où provenait la pollution.

Un peu plus loin, un autre groupe, accompagné cette fois de Gwaldys, elle aussi étudiante, en deuxième année de BTS. « Nous avons organisé cette opération dans le cadre d’un MIL (Module Initiative Locale, ndlr) consacré au littoral, et qui dure deux ans. L’année dernière, nous avions travaillé avec l’association Reder Mor à la réalisation d’une plaquette sur les déchets en mer, à destination des élèves du primaire. Cette année, nous organisons une opération de nettoyage de plage », explique-t-elle, alors qu’une élève arrive pour déposer un bouchon en plastique dans le grand sac. « Aujourd’hui, il n’y a pas énormément de déchets, la plage a été nettoyée depuis les dernières tempêtes », explique Vincent qui tente d’expliquer maintenant le fonctionnement des marées. « Mais il y a des arrivages continuels toute l’année, surtout de plastique », commente-il.

« Le message passe mieux grâce aux enfants ! »

Alors que le petit groupe se dirige vers l’une des extrêmités de la plage, il s’arrête, découvrant un morceau de plastique à demi caché dans le sable. Hop, direction le sac, fourni par la Surfrider Foundation. « L’idée, avec cette opération, c’est de sensibilsier les enfants et leur faire prendre conscience que ce sont avant tout les déchets terrestres, qui, jetés dans la nature, finissent par arriver au bout de la chaine dans la mer et sur les plages », développe Gwaldys. « Et le message passe mieux quand ce sont les enfants qui l’expliquent ensuite aux parents ! », poursuit-elle. Les étudiants ont également pris des photos qui serviront à réaliser un petit film sur l’opération, qui aura par ailleurs des suites en classe, puisque Vincent, Gwaldys et les autres reviendront pour apprendre aux élèves à réaliser des objets à partir de déchets !

 

Les Initiatives Océanes

Les Initiatives Océanes se déroulent du 20 au 23 mars, dans toute l’Europe. En Bretagne, 61 initiatives sont recensées cette année. Toutes les infos sont sur le site http://www.initiativesoceanes.org/