Avec leur association, Christie et Marie veulent transformer des coques de bateaux abandonnés en mobilier urbain

L’association Crab souhaite récupérer les coques de bateaux abandonnées qui encombrent les côtes bretonnes, pour les transformer en mobilier urbain, notamment en « bateau-livres », boites à livres revisitées. L’installation dans l’espace public, sur la Côte d’Emeraude pour le moment, permettra aussi de sensibiliser le public à la pollution provoquée par l’abandon des bateaux, une problématique encore peu abordée. Un financement participatif est lancé, pour la réalisation du projet.

Offrir une nouvelle vie aux coques de bateaux abandonnées en Bretagne, c’est l’objectif de la toute jeune association Crab, acronyme de Coopération, Revalorisation et Aménagement de Bateaux. A l’origine : un projet de Christie et Marie, alors toutes deux étudiantes en master de gestion de projets d’innovation sociale et solidaire. « On voulait monter un projet de récupération de coques de bateau pour les transformer en habitat léger », rembobine Marie. « Mais nous nous sommes vite aperçues que c’était compliqué pour un lancement, notamment en termes de normes ». Si l’idée reste toujours en tête des jeunes femmes pour le futur, elles ont réorienté la finalité du projet. « On a terminé deuxième de la Social Cup l’année dernière, un concours d’entreprenariat social, et on a vu que récupérer les coques de bateaux était une idée qui plaisait. On s’est dit alors qu’on allait partir sur quelque chose de plus simple à mettre en œuvre ». Les voilà donc qui imaginent créer du mobilier urbain, et notamment des « bibliothèques ». Un premier prototype a été imaginé : un « bateau-livre », une boite à livres réalisée à base de coque de bateau en fin de vie. Celle-ci sera installée par la suite sur une commune de la Côté d’Emeraude, en Ille-Et-Vilaine. « Et s’il pouvait y en avoir partout en Bretagne, ce serait le rêve ! », s’exclame Marie.

Afin de mener à bien leur projet, Marie et Christie créent leur association en septembre. « L’idée, c’est de créer un collectif regroupant des menuisiers, des architectes, des professionnels du nautisme, des personnes pour travailler avec nous, car nous ne serons pas salariées de notre association », souligne Marie. Autre objectif : sensibiliser le public à la pollution créée par les coques de bateaux abandonnées, et que celui-ci, ainsi que les collectivités, passent à l’action. « On en trouve partout sur les côtes, dans les ports, les chantiers navals…la problématique est là, mais elle passe encore sous les radars », selon Marie.

L’association Crab et ses deux fondatrices viennent de lancer un financement participatif, sur la plateforme KissKissBankBank. Objectif : récolter 10000 euros, qui serviront à la réalisation du premier prototype et au développement d’un second. Chacun.e peut contribuer selon ses moyens, à prix libre, ou alors à partir de 30 euros pour recevoir en contrepartie une invitation à visiter le chantier.

Pour participer : https://www.kisskissbankbank.com/en/projects/bibliotheque-urbaine-en-coque-de-bateau




Claire Cariou, l’Eclaireuz, sort un livre sur son Tro Breizh des solutions zéro déchet

Claire Cariou, fondatrice de l’association Côte Waste, lauréate du prix du public lors des Trophées de la Transition 2023 avec l’Eclaireuz, s’apprête à sortir un livre sur son Tro Breizh des solutions zéro déchet à vélo, réalisé en 2021. Baptisé « En selle vers la réduction des déchets – Témoignage de ces professionnels qui ont osé s’y mettre », compile les pratiques de 33 entreprises, collectivités, lycées…qu’elle a rencontré. Préfacé par Rob Hopkins, auto-édité, l’ouvrage est disponible en pré-vente.

On connait Claire Cariou, fondatrice de l’association Cote Waste, pour son projet de Tro Breizh des solutions zéro déchet, qu’elle a réalisée en 2021, avec son vélo d’occasion sur les routes des cinq départements bretons. Au fil des 1400 kilomètres réalisés, elle a pu rencontrer des structures privées ou publiques qui sont dans des démarches collectives de réduction des déchets : entreprises qui ont réussi à faire baisser le volume de leurs déchets en interne, écoles qui travaillent sur le gaspillage alimentaire, collectivités, restaurants, food trucks…Son aventure a donné lieu à un documentaire, réalisé par Laurie-Anne Courson, baptisé « Cheval de fer ».

Après avoir compilé tous ces témoignages, Claire, qui a entre-temps fondé l’Eclaireuz, son activité de services de zéro déchet aux entreprises et professionnel.le.s, sort un livre qui revient sur son périple en vélo.

Objectif de l’ouvrage : diffuser les pratiques observées, et ainsi aider celles et ceux qui souhaitent lancer une démarche et franchir le cap de la réduction des déchets au travail.

Ce sont ainsi 33 structures (sur les 38 visitées) qui sont présentées dans le livre, qui mêle ainsi récit de voyage et retour d’expérience. On découvre ainsi par exemples les bonnes pratiques d’un lycée agricole, d’un salon de coiffure, de trois communautés de communes dont une île, d’une entreprise de cosmétique, d’une entreprise de portail, d’une exploitation agricole, d’un hôtel-restaurant, d’une fleuriste…les profils sont variés.  « Ce sont donc leurs pratiques de réduction des déchets à la source explicitées de manière détaillée que je retranscris dans ce livre. Il ne s’agit pas d’un récit, mais bien d’un livre-outil, d’un objet pratique pensé pour motiver et aider celles et ceux qui aimeraient y aller, ou qui hésitent encore, voire qui n’y avaient même pas pensé. Il ne s’agit pas non plus d’un livre d’entretiens », précise Claire.

Et, cerise sur le gâteau (anti gaspi bien sûr), c’est Rob Hopkins, initiateur du mouvement des Villes en Transition, qui a co-signé la préface, avec Xavier Combes, son ami et traducteur français.

Auto-édité, « En selle vers la réduction des déchets – Témoignage de ces professionnels qui ont osé s’y mettre », est déjà disponible en pré-commande, via le site https://www.helloasso.com/associations/cote-waste/boutiques/en-selle-vers-la-reduction-des-dechets-la-pre-vente

Claire Cariou reprendra également le même chemin que son Tro Breizh, mais pas à vélo cette fois, en octobre, pour assurer la promotion de son livre et aller à la rencontre du public.

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