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Extraction de sable en baie de Lannion : le premier pompage a eu lieu, les opposants toujours mobilisés

Dans la nuit de mardi à mercredi, un premier pompage de sable a eu lieu sur la dune sous-marine située à 7 kilomètres de Trebeurden (22) et 10 kilomètres de Locquirec (29), juste après que le Tribunal Administratif de Rennes, saisi par les opposants au projet, ait donné son feu vert. Les associations contre ce projet d’extraction autorisé l’année dernière par le ministre de l’économie de l’époque Emmanuel Macron sont sur le pied de guerre, et invitent les citoyens à manifester dimanche 11 septembre dans le centre-ville de Lannion à 11h.
Coup dur pour les opposants au projet d’extraction de sable dit « de la pointe Armoricaine » par la Compagnie Armoricaine de Navigation. Lundi, le Tribunal Administratif de Rennes rendait sa décision sur le recours de 13 communes, de Morlaix Communauté, de Lannion-Trégior Agglomération et deTrébeurden Patrimoine Environnement, demandant la suspension des arrêtés autorisant l’extraction de sable coquiller dans la baie de Lannion (arrêtés signés par Emmanuel Macron en avril 2015). Le tribunal rennais a donné le feu vert au projet, se fondant sur le fait qu’il « n’y avait pas de doutes sérieux sur la légalité des décisions contestées ». Aussitôt dit, aussitôt fait…le navire sablier de la Compagnie Armoricaine de Navigation a effectué un premier pompage sur zone dans la nuit de mardi à mercredi.
De quoi démultiplier la colère des opposants au projet, notamment des associations environnementales, déjà bien échaudées par la décision du tribunal administratif de Rennes. « Si, malgré l’opposition totale des élus et de la population, la Compagnie Armoricaine de Navigation commençait à extraire du sable dans la baie de Lannion, les associations Sauvegarde du Trégor, Pleumeur Bodou Nature, Plestin Environnement, Tréduder Nature Patrimoine et Dour ha Douar demanderont à la justice de suspendre l’autorisation de ce prélèvement de sable, dès le premier coup de drague sur site…[…] Parallèlement, avec le Peuple des Dunes de Batz à Bréhat, elles demandent aux Trégorroises et aux Trégorrois de manifester leur colère sur la place du centre à Lannion à 11 h le dimanche qui suivra le premier coup de drague. », déclarent ces cinq structures dans un communiqué commun. « Nous appelons évidemment à manifester dimanche 11 septembre à 11h à Lannion », commente quand à lui Jean-Yves Quémener, de l’association Force 5, engagée depuis maintenant 10 ans contre les projets bretons d’extraction de sable.
Les opposants comptent maintenant sur une décision du Conseil d’Etat, auprès de qui ils ont fait appel de la décision du Tribunal Administratif. Ils ont reçu l’appui jeudi de la Ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, qui a déclaré que l’autorisation accordée à la Can était une décision « grave » et « écologiquement pas responsable ». Elle a en outre déclaré vouloir donner aux opposants « tous les arguments scientifiques pour pouvoir étayer leur appel ».
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L’idée sortie. Rendez-vous à Biozone ce week-end !

Samedi et dimanche, Mûr-de-Bretagne accueille la foire régionale biologique Biozone. Pendant deux jours, les visiteurs pourront assister à des conférences, participer à des ateliers, découvrir des associations (dont Eco-Bretons !)… Alors, tous à Biozone ce week-end !

Samedi 10 et dimanche 11 septembre, la foire régionale biologique Biozone se déroule à Mûr-de-Bretagne (22). Pour la 31e édition, plus de 200 exposants seront présents de 10 à 19h. Cette année, le thème central de la foire est le jardin.

Les visiteurs pourront participer à des ateliers autour du compost ou de la permaculture, par exemple. Ils pourront également, et entre autre, assister à une conférence sur la lutte préventive dans un jardin biologique ou participer à une discussion sur le soin aux arbres ou la phytoépuration. Vous saurez tout sur le jardin, qu’il soit petit ou grand.

Pour ceux que le potager laisse de marbre, d’autres animations sont prévues. Il y aura des ateliers sur la vannerie ou la cuisine, des spectacles, des animations pour les enfants… Un espace, symboliquement placé au cœur de la foire, permettra aux associations et aux collectifs en lutte de s’exprimer. Vous pourrez aussi retrouver de nombreuses associations comme Eco-Bretons !

La foire régionale biologique Biozone est organisée, depuis 30 ans, par l’Association produire et consommer biologique (APCB), composée de consommateurs et de paysans du territoire. « Nous mettons toute notre énergie pour affirmer qu’un autre Monde est possible », expliquent-ils sur leur site Internet.

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Foire régionale biologique Biozone. Samedi 10 et dimanche 11 septembre, de 10h à 19h, à Mûr-de-Bretagne (22). Tarif plein : 4€. Tarif réduit : 2€. Gratuit pour les moins de 15 ans.

www.foire-biozone.org




Les fleurs du Golven : des fleurs bretonnes et biologiques

Depuis mai 2015, Jean-Benoît Gallouin commercialise des fleurs ornementales bretonnes, principalement biologiques. Son entreprise, Les fleurs du Golven, est l’une des seules à proposer ce type de produits en Bretagne. Une filière encore rare qui gagnerait à se développer !

Une reconversion audacieuse

 « L’idée et la force de l’entreprise, c’est de faire travailler des horticulteurs bretons, si possible en bio », annonce d’emblée Jean-Benoît Gallouin. Après avoir travaillé pendant 20 ans dans l’immobilier, ce dernier a passé avec succès un Brevet Professionnel en horticulture. Le début d’une nouvelle vie : il crée en 2015 sa société de production et de vente de fleurs biologiques bretonnes. Basé à Kergrist-Moëllou dans les Côtes d’Armor, il ne possède pas de parcelles mais fait produire les fleurs par deux associés, ou les rachète ailleurs.

 Sa production est vendue chez une trentaine de fleuristes, ainsi qu’à l’eco-hôtel SPA Yves Rocher dans le Morbihan. Jean-Benoît Gallouin tient également un stand sur les marchés de Rennes et de St Méen le Grand. Une production qui n’est pas entièrement biologique. « En hiver, c’est plus difficile », constate l’horticulteur, « le bio, ça suit les saisons ». Actuellement, plus de 60 % de ses fleurs sont biologiques. Un chiffre qui chute durant les mois les plus froids. « J’aimerais travailler uniquement en bio, mais économiquement ce n’est pas possible », se désole l’entrepreneur.

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Les fleurs biologiques : une filière encore hésitante

 Si Jean-Benoît Gallouin a développé une clientèle diversifiée, c’est avant tout grâce à la provenance locale de ses fleurs. Le label biologique passe en second plan. « Aujourd’hui les gens n’ont pas conscience que produire des fleurs biologiques, c’est bon pour la nature », explique-t-il. Selon l’entrepreneur, les personnes sensibilisées au biologique le sont davantage pour les produits alimentaires que pour des fleurs à usage décoratif. « Il n’y a pas encore de prise de conscience pour les fleurs, alors que l’alimentaire, c’est directement ce que l’on mange », détaille Jean-Benoît Gallouin.

Une niche qui n’est donc pas encore très développée et compte peu de producteurs. Pour l’instant, l’objectif de Jean-Benoît Gallouin est de pérenniser l’activité de sa jeune entreprise. « Et d’exister encore dans deux ou trois ans », confie-t-il. Ensuite, il s’agira pour lui de renforcer l’aspect biologique et local des fleurs du Golven. « C’est ça qui est important », souligne Jean-Benoît Gallouin, « c’est dommage d’acheter des fleurs en Hollande pour les vendre à Rennes, alors qu’on peut les produire en local ».

 Pour aller plus loin

La page facebook Les Fleurs du Golven




Un festival contre les grands projets inutiles

Ce week-end, les opposants aux grands projets inutiles se rassemblent à Plougonver (22). Pendant trois jours, des conférences, débats, concerts et animations permettront aux festivaliers de s’informer sur ces projets contestés. À l’origine de cet événement, le collectif Douar Didoull qui s’oppose au projet d’exploration minière à Loc-Envel.

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Tout le week-end, Plougonver (22) accueille un festival des luttes. À l’origine de l’événement, le collectif Douar Didoull qui conteste le projet minier de Loc-Envel. « Ce festival veut rassembler et informer sur les luttes actuelles contre les grands projets inutiles imposés en Bretagne », explique le collectif.

Pendant trois jours, du vendredi 19 au dimanche 21 août, les festivaliers pourront assister à des conférences, des débats, des fest-noz, des concerts et des animations. Il y sera question de convergence des luttes, de Notre-Dame-des-Landes, d’extraction de sable et de gaz de schiste. Il sera aussi évidemment question des PER (permis exclusifs de recherche) bretons.

À Loc-Envel, comme à Merléac ou à Silfiac, des collectifs s’opposent aux nouveaux projets de recherche minière. Ils reprochent à la société Variscan son manque de transparence. Ils contestent également le concept de mine responsable mis en avant par les pouvoirs publics et, pour l’instant, inexistant.

Depuis maintenant deux ans, les collectifs s’évertuent à informer les populations locales. Ils incitent également les propriétaires terriens, en majorité agriculteurs, à interdire l’accès des terres aux prospecteurs de Variscan.

Pendant trois jours, ce festival des luttes sera l’occasion d’informer encore plus largement sur les PER mais aussi sur les autres grands projets inutiles en projet en Bretagne et ailleurs.

Plus d’infos :
Festival des luttes, du vendredi 19 août au dimanche 21 août, à Plougonver.
www.alternatives-projetsminiers.org

 




L’idée sortie. Un tro Breizh des marées vertes

Du 9 au 12 août, la coordination verte et bleue, qui regroupe sept associations qui lutte contre les algues vertes, va à la rencontre des plagistes bretons. Sur quatre plages, elle fera un travail d’information et de sensibilisation aux dangers des algues vertes.

Du 9 au 12 août, la coordination verte et bleue organise un Tro Breizh des marées vertes. « Des membres de la coordination seront présents sur les plages de Fouesnant, Douarnenez, Plestin-les-Grèves et du Val-André », précise Jean Hascoët, président de l’association Baie de Douarnenez Environnement.

Le mardi 9 août, les militants seront sur la plage du Cap Coz, dans la baie de la Forêt. Le mercredi 10 août, ils seront sur la plage du Ris à Douarnenez puis, le jeudi 11 août, à la plage de Plestin-les-Grèves, près de Lannion. Le tro Breizh se terminera le vendredi 12 août sur la plage du Val-André, en baie de Saint-Brieuc.

À chaque fois, des membres d’associations locales de lutte contre les algues vertes seront tiendront un stand pour présenter leurs actions et distribuer de la documentation aux plagistes. « Nous installerons des transats et nous diffuserons une émission de France Culture intitulée Algues vertes, le déni. Notre présence est tournée vers les plagistes pour qu’ils se rendent compte que derrière la carte postale, il y a l’environnement qui souffre », ajoute Jean Hascoët.

La coordination verte et bleue est constituée de sept associations qui lutte contre les algues vertes et les algues bleues. « Ces associations participent activement au Plan Algues Vertes, militent pour le changement des pratiques agricoles, seule condition pour sortir des marées vertes et des pollutions associées, de la source à la mer », explique le site de la coordination.

Plus d’infos :

Tro Breizh des marées vertes, du 9 au 12 août, à partir de 14h30 sur les plages bretonnes.

www.coordinationverteetbleue.blogspot.fr




L’idée sortie. Des animations pour sensibiliser à la préservation du littoral

Samedi 25 juin, mobilisez-vous pour la préservation du littoral. L’association Attention mer fragile organise, en partenariat avec le réseau Thalasso Bretagne, des nettoyages de plages dans 15 stations balnéaires. Des distributions de cendriers de plage et des animations auront également lieu.

Samedi 25 juin, 15 stations balnéaires se mobilisent pour la préservation du littoral. L’événement, appelé Mission mer fragile, est organisé par l’association Attention mer fragile. Depuis 2003, elle sensibilise les visiteurs de la Côte d’Émeraude à la protection du littoral, de la faune et de la flore.

Cette année, en collaboration avec le réseau Thalasso Bretagne, des nettoyages de plages seront organisés. À Saint-Malo, Dinard, Pléneuf-Val-André, Perros-Guirec, Roscoff, Douarnenez, Bénodet, Concarneau, Belle-Ile-en-mer, Quiberon, Carnac, Port-Crouesty, La Baule et Pornichet, les visiteurs seront sensibilisés aux micro-déchets et à l’impact de mauvais gestes sur le littoral, et particulièrement au fléau des mégots de cigarettes : « Le mégot met jusqu’à 3 ans à se dégrader dans l’environnement en laissant quelques traces : parfois avalé par les oiseaux, souvent retrouvé par nos enfants lors de la construction d’un château de sable ».

L’association Mission mer fragile distribuera également des cendriers de plage dans les 15 stations balnéaires. Localement, des animations pourront aussi avoir lieu.

Plus d’infos :

www.merfragile.com